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weihnachtsmann
1 142 abonnés
5 123 critiques
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4,5
Publiée le 23 septembre 2019
On rit souvent des extravagances de la mère. Même involontairement avec son franc parler et son exaltation. Du moins au début jusqu’à la scène de la danse par exemple puis on est pris dans une tragédie bouleversante et superbe. Une actrice formidable qui nous émeut totalement dans la façon dont elle protège son enfant. Et tout est dans cette posture de femme courage qui tient sa petite fille dans ses bras à la fin et qui abandonnera son rêve pour garder la beauté « pour moi et son père ». C’est magnifique
L'histoire du mère qui fait tout pour que sa fille de 6 ans sois une actrice de cinéma. C'est du pur néo-réalisme daprès guerre comme les italien savais si bien le faire. Si les acteur joue bien on peut regretter légèrement le jeux de la jeune apprentis actrice qui n'est pas toujours bien interpréter, heuresement qu'elle a un visage de gentille et tendre fillette. Sinon, tout les autres actrice sont au top a commencer par la mère. On peut tout de fois regretter la fin qui aurait pu etre different, car cela n'est pas dans la continuité du film. Domage mais je met tout de meme 4 étoiles pour ce beau film.
Une comédie dramatique sur le "miroir aux alouettes" que peut être l'univers du cinéma. Ca hurle, ça jure et ça rouspète mais cela fait le charme de ces vieux films italiens. Anna Magnani charismatique, mais c'est dommage que le scénario ne soit pas plus passionnant.
Avec ce troisième long-métrage, Luchino Visconti dénonce la cruauté du milieu du cinéma tout en dressant le portrait d'une Italie dévastée par l'après-guerre. Porté par la fantastique et intense interprétation d'Anna Magnani, Bellissima demeure pourtant un film méconnu du réalisateur de Mort à Venise, peut-être parce-qu'il n'est pas le véritable instigateur de ce projet. Pourtant, Luchino Visconti transcende cette oeuvre de commande initiée par le scénariste et écrivain Cesare Zavattini. Le personnage féminin principal est sans aucun doute l'un voire le plus beau de toute l'histoire du néoréalisme italien. Le spectateur rit et pleure avec cette mère bien décidée à offrir à sa fille un avenir confortable, cette femme faussement naïve dont certains tentent d'abuser de sa crédulité, du début du film tout en légèreté jusqu'à l'éprouvante (spoiler: la scène humiliante du casting ) et bouleversante dernière partie. Avec cette étude de l'exploitation et de la déchéance des êtres mise en scène de manière sobre, on aura rarement vu une critique aussi virulente de l'industrie du 7ème art dans le cinéma italien.
Trois ans après la réalisation du documentaire de fiction qu'était La Terre tremble, le père du néoréalisme revient à un sujet classique de la mise en abyme au Cinéma : l'exploitation et la corruption des êtres par l'industrie cinématographique. Dans Bellissima, une pauvre mère est prête à tout, si ce n'est vendre son âme au diable, il faut le reconnaître, pour que sa fille soit prise au casting d'une grosse production, ce qui lui assurerait gloire, fortune et célébrité. Mais toute cette folie, qui affectera la petite, son père et surtout la mère (Anna Magnani retrouvera son rôle de maman-poule chez Pasolini), finira par s'évaporer. La mère ouvrira les yeux pour découvrir que le Cinéma est une épée à double tranchant, et que le bonheur de sa fille pourrait s'en trouver compromis. Visconti n'aura peut-être jamais fait plus sincèrement pathétique et sentimental : même ses grandes fresques somptueuses, de Senso à L'Innocent, si elles sont plus réussies, ne seront pas aussi fortes d'authenticité que les premières oeuvres néoréalistes, Les Amants diaboliques, La Terre tremble, Bellissima, ou plus tardivement, Rocco et ses frères.
En 1951, Visconti n’est pas encore devenu le réalisateur des grandes fresques historiques qui l’ont conduit à la postérité mais demeure un réalisateur fortement inspiré par le néo réalisme italien dont il est un des initiateurs avec De Sica, De Santis et Rosselini . Dans les faubourgs de Rome encore à la frontière de la misère, les mères reportent tous leurs espoirs sur leurs enfants dont elles espèrent qu’ils les aideront à se sortir de cette condition sociale sans issue. C’est justement dans ces faubourgs de Rome que la mégalomanie de Mussolini a placé Cinecitta la fabrique à rêve de toute une Italie qui ne voit pas encore venir le miracle économique que lui promettait la chute du Duce et la fin de la guerre. Quand le grand metteur en scène Alessandro Blasetti cherche une petite fille pour tenir le rôle principal de son prochain film c’est toute les mères qui se prennent à rêver. C’est cette effervescence autour de ce casting géant que va décrire Visconti à travers le destin d’une femme jouée par la grande Magnani. L’actrice est alors à l’apogée de sa gloire et Visconti a parfois bien du mal à contenir les ardeurs de la bouillante actrice qui a quelquefois tendance à en rajouter. Mais très impliquée dans son rôle , la Magnani n’a pas son pareil pour rendre toute l’humanité de cette femme qui se laisse gagner par la folle idée de faire de sa fille une star allant jusqu’à confier ses économies à un des aigrefins qui rôdent autour des studios en promettant des passe-droit imaginaires. Visconti pousse le propos très loin, la mère finissant par ne plus regarder sa fille perdue dans ce tourbillon sans fin . Ayant perdu toute dignité, Magnani devra attendre la toute fin du long processus de sélection pour retrouver son honneur et celui de sa fille. Mais ne nous y trompons pas c’est bien des producteurs et de l’industrie du cinéma dont Visconti fait le procès, leur reprochant de jouer le rôle de paravent pour un pouvoir politique qui se cache derrière le rêve promis par Cinecitta pour masquer son incapacité à faire vivre dignement tous les citoyens d’une Italie encore sous-développée.
N’ayant pas du tout été convaincu par Ossessione, encore moins par La terre tremble, et n’adhérant pas trop à l’esthétique glacée de Visconti à partir du Guépard, je considère Bellissima comme son meilleur film avec Rocco et ses frères. Anna Magnani y est pour beaucoup évidemment, représentant un personnage de femme aux entrailles déchirées par son amour pour son enfant mais la mise en scène de Visconti, pour une fois sobre et sans effet emphatique superflu est ici sans reproches. L’histoire est linéaire, bien construite et le propos est admirable qui décline une critique acerbe du cinéma façon Cinecittà, qui broie les âmes au profit d’une industrie standardisée… La critique sociale est tout aussi forte avec cette représentation des petites gens qui ont un rêve chevillé au corps et sont prêts à tous les sacrifices pour l’approcher. La fin, où Anna Magnani donne toute la mesure de son génie tragique en restituant à son personnage une humanité et une luminosité inattendues, est simplement sublime.
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4,5
Publiée le 23 août 2020
Un film magnifique! La jeune Tina Apicella est prèsentèe par sa mère à un directeur de Cinecittà dans l'espoir de la voir devenir une sorte de Shirley Temple à l'italienne! Tout en dècrivant les souffrances de l'enfance, victime de l'obsession de sa mère, Luchino Visconti en tire une admirable peinture sociale! La force de "Bellissima", c'est le caractère possessif de la mamma, qui tente d'imposer sa fillette de 5 ans dans les mythiques studios romains! Anna Magnani trouve sans doute son plus grand rôle! Elle y incarne à merveille cette mère romaine de notre enfance qui nous amuse et nous èmeut en même temps! Comme on dit à Rome, pour recevoir il faut donner! Et la Magnani nous le rend au centuple! Des rires (la coupe à la garçonne) et des larmes (les bouts d'essai de la potentielle plus belle fille de Rome dans la cabine de projection) pour un classique inoubliable du cinèma italien des annèes 50! Un Visconti à part...
Bellissimo! Essayez de le voir, en vaut la peine, c'est un des meilleurs film de notre cinéma. La réalisation de Luchino Visconti, le scénario de Luchino Visconti, Cesare Zavattini, Suso Cecchi D'Amico, Francesco Rosi, le talent d'Anna Magnani! Nous, les italiens, on le considère comme un des films essentiels de notre néoréalisme.
Ce film raconte les sacrifices d'une mère qui rêve d'émanciper sa fille en la faisant star de cinéma. En parallèle, il est un questionnement sur le sens et la position du cinéma Italien. Son talent principal est la manipulation du double language: d'une part, il distille des thèmes chers à la Démocratie Chrétienne, tels l'importance de la famille, et d'autre part, par exemple, il dénonce le mirage de l'émancipation par les métiers liés à l'illusion. Mais le film n'en est pas moins appesanti par cette morale sans doute alibi (destinée à s'affranchir de la censure), mais omniprésente. En outre, les mammas Italiennes et tout particulièrement le personnage interprété par Anna Magnani sont souvent insupportables; leurs cris entrainent le film dans une cacophonie épouvantable. C'est finalement assez symbolique du film, au demeurant cohérent tant du point de vue du scénario que de la réalisation: à force de crier dans tous les sens on finit par se rendre inaudible.
Si quelqu'un veut voir ce film assez méconnu dans la carrière de Luchino Visconti pour sa critique du monde du cinéma, il sera franchement déçu. Si le réalisateur égratigne un petit peu ce milieu c'est en franche camaderie. En fait c'est plutôt l'aspect social du film qui est ici important à travers le portrait d'une mère qui veut une vie meilleure pour son enfant. Le cinéma est représenté comme une chimère, un monde plein d'espoir ce qui souligne cet aspect. Même si les réactions de son personnage sont parfois difficiles à comprendre, Anna Magnani est comme à son habitude magistrale dans le rôle principal. L'ensemble n'évite pas quelques longueurs mais il se laisse voir sans ennui même si c'est avec une légère pointe de déception au final.
Quelle belle leçon de cinéma et de vie, nous livre là, Luchino Visconti, avec un scénario a plusieurs étages de lectures et d'interprétations, quelle place réservée à l'enfance comme un réquisitoire de ce monde ou l'adulte, avide de reconnaissance à travers l'argent et la possession est prét a tous les sacrifices. Anna Magnani, tiens là un rôle des plus imposant, remplissant l'espace et ne lachant rien sur son passage; l'opportunisme règne avec talent. Il en faudra arriver aux railleries les plus humiliantes à l'adresse de sa fille ( protégée, pas tant que ca..)pour que l'instinc maternel puisse agir. A revoir ou voir au minimum. Que Bella Bellissima.