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Hotinhere
547 abonnés
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3,0
Publiée le 8 novembre 2019
Une mère veut faire de sa fille une star à Cinecittà. Tout en dénonçant le monde du cinéma comme miroir aux alouettes et seule échappatoire à la misère pour les gens modestes, Visconti signe un émouvant portrait de femme interprétée par la géniale Anna Magnani. Mais le scénario n'est pas assez passionnant pour en faire un grand film.
Quand on est un grand fan de Visconti, on doit accepter que tous ses films ne sont pas des chefs-d'œuvre. Le contraste est néanmoins saisissant pour cette joyeuse comédie néo-réaliste et ses autres films de la même période (La terre tremble ou Senso!). On devine derrière la pression du producteur, et la volonté assumée par le réalisateur de proposer un "woman show" intégral de la Magnani, dans cette surprenante et tonitruante comédie, gentiment caustique envers le monde de Cinecittà. On s'attend un instant que la Magnani se calme en toute fin- elle joue superbement la Romaine extravertie, inconséquente, tragique, mais forte face aux hommes-, et que son personnage s'aperçoive du miroir aux alouettes qu'est le cinéma pour les prétendants acteurs, mais le virus est fort, et elle repart voir, deviner qui? Burt Lancaster! Dix ans avant le Guépard! On sourit bien volontiers devant cette exagération permanente d'une logorrhée inarrêtable bien sûr, mais on reviendra vite aux valeurs sures du Luchino des grands jours. Cinéma copie rénovée - mars 24
Film assez abominable: les acteurs ne savent pas parler, ils ne font que crier. Les images et les plans sont magnifiques mais gâchés par cette cacophonie sans nom. J'ai réussi à rester jusqu'à la fin, qui est très belle.
Dès la réalisation de son premier long-métrage, Les amants diaboliques (1943), Luchino Visconti souhaitait travailler avec Anna Magnani. L’actrice alors enceinte avait décliné la proposition. C’est ainsi que Bellissima, troisième film du cinéaste réalisé en 1951, marque la première collaboration entre le réalisateur et une actrice devenue entre-temps le symbole du néoréalisme italien depuis Rome, ville ouverte (1945) de Roberto Rossellini. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/lumiere2023/#B
En 1951, Visconti remettait le cinéma en question, un geste impitoyable six petites années après la fin d'une guerre que le média avait beaucoup contribué à faire oublier dans une Italie remplie de culpabilité. Difficile d'imaginer que Bellissima pouvait véritablement distraire à l'époque (sinon les spectateurs les moins politisés), mais pour une fois la verbosité braillarde de Cinecittà se révèle entièrement à propos quand elle vient d'une Anna Magnani en mère paradoxale.
Prête à soulever des montagnes pour que sa fille devienne actrice, elle pourrait tout raser sur son chemin mais se soumet volontairement au système. Pour quoi, au final ? Assurer l'avenir de son enfant ? On dirait plutôt qu'elle la jette dans la gueule du loup. En vérité, en dépit de son abnégation et de son amour pour sa fille, elle n'est plus une mère : elle fait tout pour elle-même, pour sa propre fierté et afin de réparer la misère de sa propre vie. Elle veut que sa fille soit une star pour être une mère de star.
L'enfant, traînée dans une foule d'adultes dont elle ne comprend rien des préoccupations, est objectifiée, ce qui est d'autant plus beau à voir que Visconti ne cessera jamais de considérer la jeune actrice comme telle, non comme une chose (même si son interprétation est sous-utilisée, mais c'est l'époque qui veut ça).
Le moment du lâcher-prise de la mère survient lorsqu'elle dit non au cinéma, or c'est seulement à cet instant qu'elle résout ses paradoxes et se met à agir réellement pour le bien de sa fille. Un choix fort qui confirme à quel point Bellissima est fondamentalement anti-Cinecittà, et qui n'aurait pas pu trouver mieux que la géniale anti-actrice pour le faire comprendre.
Visconti orchestre la rencontre de deux milieux. Celui des classes populaires, ici celles de la banlieue Romaine, qu’il aime et estime, et dont il se sent solidaire. Celui du cinéma, ou plutôt ici des affairistes du cinéma. L’intrigue se déroulera sur le canevas de la fascination qu’exerce le second sur le premier, et sur l’illusion qu’il lui offre de pouvoir réussir et s’en sortir. Cette fable, moderne en 1951, fait alterner le ton de la comédie et celui du drame, en ménageant des forts moments d’émotion. Les dernières scènes, simples et belles, vraie leçon de vie, sont à cet égard mémorables. Donnant de la force à toute l’œuvre, la grande Anna Magnani campe le personnage central de façon inoubliable.
On oublie peut être un peu trop vite que Visconti n’est pas seulement le peintre des affres, des états d’âme et de la trajectoire déclinante de l’aristocratie dont il est issue. Proche de la mouvance communiste , il s’attacha dans la première partie de son œuvre à faire le portrait du petit peuple italien entremêlant théâtralité et réalisme social. Avec Bellissima La Magnani , bouleversant personnage volontariste , synthétise à elle seule toute l’ambition et l’esthétique du projet viscontien.
Magnifique Anna Magnani, superbement filmée par Visconti dans la Rome de l'immédiat après-guerre et la pauvreté populaire. De bien belles images, même si les dialogues sont un peu trop "criard"
Ce film est une réussite parfaite, une photocopie de l'Italie d'après-guerre. Il ne faut absolument pas rater de voir ce film qui est une grande leçon de vie et d'amour. Je me répète : UN CHEF-D'OEUVRE UNIQUE et très, très précieux ! Recommandez-le à votre tour. Anna Magnani est éblouissante.
L'histoire du mère qui fait tout pour que sa fille de 6 ans sois une actrice de cinéma. C'est du pur néo-réalisme daprès guerre comme les italien savais si bien le faire. Si les acteur joue bien on peut regretter légèrement le jeux de la jeune apprentis actrice qui n'est pas toujours bien interpréter, heuresement qu'elle a un visage de gentille et tendre fillette. Sinon, tout les autres actrice sont au top a commencer par la mère. On peut tout de fois regretter la fin qui aurait pu etre different, car cela n'est pas dans la continuité du film. Domage mais je met tout de meme 4 étoiles pour ce beau film.
Bellissimo! Essayez de le voir, en vaut la peine, c'est un des meilleurs film de notre cinéma. La réalisation de Luchino Visconti, le scénario de Luchino Visconti, Cesare Zavattini, Suso Cecchi D'Amico, Francesco Rosi, le talent d'Anna Magnani! Nous, les italiens, on le considère comme un des films essentiels de notre néoréalisme.
On oublie peut être un peu trop vite que Visconti n’est pas seulement le peintre des affres, des états d’âme et de la trajectoire déclinante de l’aristocratie dont il est issue. Proche de la mouvance communiste , il s’attacha dans la première partie de son œuvre à faire le portrait du petit peuple italien entremêlant théâtralité et réalisme social. Avec Bellissima La Magnani , bouleversant personnage volontariste , synthétise à elle seule toute l’ambition et l’esthétique du projet viscontien.