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Un visiteur
4,0
Publiée le 10 mai 2011
Un film avec des flashbacks qui ne sont jamais annoncés comme tel et qui nous oblige à être attentifs peut-être pour compenser la lenteur. Les femmes sont plus matures et plus cultivées que les hommes et se cherchent, les hommes Lanvin et Galabru en tête malgré leurs airs "couillons" nous livrent des réflexions assez profondes. Du Tavernier, du bon Tavernier. Le Lyon du début des années 80 en bonus.
Voilà un film au sujet typiquement français et qui a toutes les cartes pour être d'un ennuis des plus mortelle. Mais Tavernier met tellement de convictions et de soins dans son film, qu'il finit par nous envouter de cette histoire plutôt déprimante. Les lumières et les mouvements de caméras sont ici particulièrement soignés et il est très agréable de découvrir la ville de Lyon en cinémascope. Nathalie Baye elle-même nous surprend avec une interprètation fine et sensible, et que dire de celle de Michel Galabru...
Si Coup de torchon ou Que la fête commence sont des symphonies en ton majeur, Une semaine de vacances est une fugue en ton mineur. Finesse de la réalisation pour coller à l'âme de Laurence Cuers. Finesse de l'utilisation des décors urbains de Lyon dans la brume hivernale - rarement un cinéaste aura bénéficié du sublime d'un tel décor et su l'utiliser aussi délicatement. Délicatesse du jeu de Nathalie Baye et de Michel Galabru, tous deux au sommet de leur art.
J'avais vu ce film lors de sa projection en salle et j'avais bien aimé son rythme lent, contemplatif. Je viens de le revoir à la télévision, et je n'ai pas changé d'avis. Pour avoir exercé le métier de la touchante Laurence (Nathalie Baye) , j'apprécie aussi la description du milieu enseignant de l'époque, dont les conditions d'exercice n'ont fait que se dégrader depuis. La relation enseignants-élèves-parents est autrement plus crédible que celle des "Noces Blanches".
De toute manière, il ne faut pas chercher de l'action dans les films plutôt intimistes de Tavernier.
Une fois encore Bertrand Tavernier vise juste, et réalise un film de grande qualité. Les dialogues sont empreints de vérité et nous sont servis par de grands acteurs, notamment Michel Gababru qui livre une prestation d'une grande justesse. A noter la sympathique BO d'Eddy Mitchell.
Le blues, les doutes et la dépression d’une jeune prof de français (Nathalie Baye) au début des années 80. Morosité et grisaille, Tavernier capte bien l’air du temps de ce début de décennie qui voit la fin des utopies. Hélas tout cela est loin d’être palpitant, « Entre les murs » à côté c’est du Michael Bay.
Lyon la ville est ce qu’elle est, belle comme elle se présente, morne ou vive au gré du hasard. «Une semaine de vacances» (France, 1980) de Bertrand Tavernier est à l’image de la ville, fluctuante et, par nature, aussi émouvante qu’elle se peut frivole. L’histoire de cette enseignante au bord de la crise de nerf relève tant de la part intime et psychologique du personnage (interprété avec délicatesse et belle incertitude par Nathalie Baye) que de la triviale insignifiance de son quotidien. De la juxtaposition de ces deux registres, où les souvenirs traumatiques côtoient un quotidien banal, résulte une impression de réalisme. Tavernier est bien cela : un impressionniste du réalisme. Ces plans troubles, volant grâce à la steadycam captent les pointes émotives de la vie et reconstituent dans le même geste la partialité du réel. D’autres films de Tavernier, comme «Que la fête commence», renvoie davantage au surréalisme. Or du point de vue de l’image, de sa texture, de sa composition et de la majorité de ses couleurs, son œuvre assimile réalisme et impressionnisme. Du réalisme de Courbet, il y a cette présence ramassée des corps hétérogènes, de l’impressionnisme d’un Manet, il y a cette fulgurante luminosité que Glenn, pour «Une semaine de vacances», ternit afin d’évoquer le bref désarroi mental de l’héroïne. Cette immixtion du réalisme avec l’impressionnisme (pourtant deux mouvements picturaux fondamentalement contraire puisque le second est né en réaction au premier) permet à Tavernier de cultiver deux régimes narratifs : l’un qui se veut ancrer dans la «représentation triviale de la réalité, sans choix ni arrangements» selon les termes de Théophile Gautier pour qualifier le réalisme et l’autre qui entend explorer occasionnellement, comme un effet de surprises dans le récit, comme les touches incertaines des peintures de Sisley, des souvenirs enfouis qui, le temps d’une semaine, remonte à la surface. La curieuse alchimie visuelle et narrative délaisse la vraie passion.
Ce film ancré dans le réalisme de 1980 ne présente que peu d'intérêt,et ce en dépit de toute la passion que met Bertrand Tavernier dans la balançe.Une jeune enseignante prend "une semaine de vacances" pour faire le point sur sa relation à son métier,et pour se remttre en question.D'une trivialité peu engageante,cette chronique de l'ordinaire permet à Nathalie Baye de dévoiler un jeu tout en finesse,en non-dits,mais son personnage est trop distant et fuyant pour créer l'empathie.Il y a quand même 2 belles choses dans le film,ciblant tout à fait l'amour que porte Tavernier au cinéma.A ses acteurs,tout d'abord en conviant Phllippe Noiret à une apparition clin d'oeil et pleine de clairvoyance,en donnant un rôle complet au truculent Michel Galabru,pour reformer le duo gagnant du "Juge et l'Assassin".A sa manière documentariste de filmer également.La ville de Lyon a rarement été aussi bien mise en valeur,entre les quais du Rhône,les rues intérieures et la lumière rasante de l'hiver.Au niveau du contenu,par contre,il s'agit d'une parenthèse pour rendre hommage au métier de l'enseignant,qu'il admire.La quête de Baye est opaque,et le manque d'enjeux crée l'ennui.Sans scénario rigoureux,point de salut.
Bertrand Tavernier rend un hommage au métier d'enseignant.. Et c'est principalement ce que l'on en retiendra. C'est au travers du portrait de la jeune professeur d'école primaire jouée par Nathalie Baye que le réalisateur démontre les angoisses et les frustrations permanentes ressenties par cette femme , résultats sentimentaux des rapports conflictuels prof-élèves et l'attitude insouciante des bambins. Le mal être et les doutes de la jeune femme représentent le malaise refoulé éventuel que peut procurer ce métier auquel Tavernier définit de combat épuisant demandant un engagement total personnel. Malgré la gravité évidente du sujet, le traitement ennuyeux et à la vue de beaucoup de scènes linéaires, "Une semaine de vacances" ne sera malheureusement qu'un film aussitôt vu , aussitôt oublié car un lassement trop lourd se fait ressentir.
Y-a-t-il un film pour toutes les situations de la vie de chacun ? C’est étonnant comme ce film résonne en moi précisément à cette époque de ma vie. Le film ébauche les doutes et l’inquiétude de la femme sur son avenir dans l’enseignement. C’est un film intimiste en quelque sorte, un portrait et la remise en question sous forme de dialogues très intéressants. Un petit constat de l’état de l’école des années 80. Que diraient-ils de l’école d’aujourd’hui? 45 ans après…… Noiret dans une conversation réagit aux désillusions de l’enseignante qui « n’y arrive plus »: « c’est moi, ce sont les élèves ? » -C’est peut-être pas eux. -C’est peut-être pas vous -C’est peut-être autour….
Quelle vision juste d’une société toujours en mouvement pour le meilleur et pour le pire. Je finirai en évoquant aussi cette peur que les autres ont du changement. Elle est seule dans sa tristesse et son questionnement et elle rêve qu’on abonde dans son sens. Oui, vas-y, ose faire ce que tu envie. Ose le changement. Va-t-elle le faire à la fin? Je laisse la réponse à cette question aux futurs spectateurs de ce beau film.
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4,0
Publiée le 9 septembre 2018
Encore un excellent film de Bertrand Tavernier! 1978, c'ètait l'annèe de la femme ; 1979, celle de l'enfant et 1980 celle du retour du prof « sadique » [...] Une semaine de repos pour Nathalie Baye qui joue un professeur dans un CES de Lyon, ville de coeur au rèalisateur! Une semaine de plus dans l'enseignement et elle n'aurait pas eu la force de sortir sa voiture du garage! Un prof qui sèche un cour, c'est formidable dixit Michel Galabru! En fait pendant cette semaine, elle va ressasser tous ses petits ennuis de la vie et les raisons de son dèsespoir! Dès lors, pourquoi resterait-on de bois devant cette très belle chronique intimiste ? La mise en scène est remarquable, les dialogues brillants, mais il y a surtout une Nathalie Baye comme on l'aime (« On n'a tous quelque chose de très et de pas très » ). Car dans la vie c'est le bonheur qui compte, le reste on s'en fout! Avec la participation de Philippe Lèotard et Philippe Noiret! Blagues foireuses de Gèrard Lanvin et chansons magnifiques d'Eddy Mitchell (« La dernière sèance » , entre-autres)...
"Une semaine de vacances", film de Bertrand Tavernier sorti en 1980. Hiver 1980. Un scénario intimiste, introspectif inspiré de " Je suis comme une truie qui doute" de Claude Duneton ( 1976). Avec Nathalie Baye, Gérard Lanvin, Michel Galabru, Philippe Léotard, Jean Dasté, Philippe Noiret. B.O d'Eddy Mitchel. De magnifiques vues de Lyon. Belle réalisation. Bon dialogues. Un beau film.
Un très bon petit film de Tavernier illuminé par la grâce de Nathalie Baye et par la justesse de ton de son réalisateur. Les images plutôt soignées sont remarquables, montrant Lyon comme peu l'ont fait auparavant. A souligner enfin l'interprétation magistrale de Galabru, plus juste et plus humain que jamais. Tavernier aime la vie, toute la vie, et c'est bien ce qui fait là son charme.
Un des moins bons Tavernier, vraiment ennuyeux et sans grand intérêt. Les acteurs jouent bien dans l'ensemble mais l'héroïne est tellement tête à claque et peu attachante que l'on se désintéresse vite du sujet. Bref très oubliable.