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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 août 2008
Une nouvelle fois, Antonioni nous livre un film magnifique, à la réalisation extrêmement soignée et porté par des acteurs sublime. Le thème principal de "La Nuit" est, comme dans "Blow-up", l'incommunicabilité entre les humains (et notamment entre les bourgeois, dont Antonioni a une vision très féroce dans le film). Second thème de "La Nuit" : la lassitude qui gagne un couple au film des années. Dommage que cette lassitude atteigne le spectateur à certains moments, le film aurait pu frôler la perfection.
Le Jour, puis la nuit. Une heure trente de jazz plus tard, la pellicule s'embrase. Michelangelo Antonioni pose le noir, l'enfermer puis le refléte. Un décalogue de poésie pictural entre composition romantique et ombre expressionniste. La grande bellaza é la notte.
Un fim estraordinaire. Moreau et Mastroiani sont sublimes (et Monica Vitti aussi). Antonioni est la révolution du cinéma. On ne peut voir un de ses films puis l'oublier ou continuer à voir le cinéma de la même manière. La psychologie des personnages comme les plans, les scènes, la narration déstructurée, absoluement tout est révolutionnaire dans ce film. Un chef-d'oeuvre du cinéma. Simplement inoubliable!
A nouveau un film lent,mais qui sait aborder les lenteurs en dévoilant toutes les beautés de ce qui y est filmé.Du Antonioni comme on aime,comme on adore,comme on le vénère même.Dire que Moreau,Vitti et Mastroianni sont magistraux serait surement redondant ou même pléonasmique,mais de tels sensations ne doivent pas être laissées au dépourvue.
La notte d'Antonioni c'est le Blanc et le noir. Blanc pour l'esperance, noir via la decadence bourgeoise milanaise. C'est le parcours urbain et intemporel d'une remise en question. Des obstacles voulus par le hasard de rencontres fortuites et cependant constructives a l'elaboration d'une reconquete pourtant promis a l'echec. Les deux "M" incarnent sublimement l'esprit d'Antonioni ou Mastroianni quitte ses faceties habituelles pour une dramaturgie sensuelle et destructrice. Moreau c'est la profondeur d'etat d'ame qui lui sied a ravir, manque sa voix originale . Le "Dolce" d'Antonioni nous fait patienter. La "Vita" nous fait frissonner aux angles des buldings et des gens tous a angles aigus. Conquis par cette oeuvre magistrale intemporelle.