A l’écran cela ressemble à un drame politique-fiction un peu surréaliste, sauf que je suis un peu plus exigeant que ça, et je demande plus que du ressemblant. Comme Godard trouve que la Nouvelle Vague ça a pris un tournant trop « académique », on va dire, un sérieux coup de vieux, il décide de mettre ses deux pieds dans le plat, et de faire compliqué plutôt que de faire simple. Narration elliptique, histoire confuse, acteurs qui sous-jouent (si, si, c’est possible), ou mal-jouent, c’est selon les goûts, à part le montage tout aussi bordélique, que l’on peut trouver original, on est un peu beaucoup malmené quand même. Résultat, le « maître » s’amuse beaucoup, et moi beaucoup moins. J’aurais bien aimé m’amuser un peu moi aussi. Où l’art s’efface devant la réflexion politique et sociétale, sans cinéma ou si peu. Il devrait écrire des articles dans un canard, c’est là où ça se passe, ce genre de trucs.