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Plume231
3 891 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 14 juillet 2012
Un film idéal pour une mise en scène d'Hitchcock mais qui doit se contenter d'une mise en scène hitchcockienne fait par un autre nettement nettement moins prestigieux et moins talentueux ce qui fait quelque chose de nettement nettement moins bon mais "Piège à minuit" est pourtant loin d'être déplaisant à suivre. Il y a quelques temps morts et parfois on essaye inutilement de faire le malin le spectateur en multipliant les fausses pistes secondaires, mais un beau casting, quelques surprises il faut le reconnaître et un bon suspense continu en font une oeuvre dans le genre thriller "Gothic Female Movie" (même si ici dans un cadre très contemporain !!!) qui sans arriver au niveau des "Hantise", "Rebecca", etc... est pourtant incontestablement efficace.
David Miller n'était pas un grand metteur en scène, mais il était parfois capable de se transcender, à l'image du très beau « Seuls sont les indomptés ». Nous en sommes loin avec ce « Piège à minuit » somme toute très classique, mais plaisant et mine de rien suffisamment habile pour qu'on se laisse prendre au jeu. Rien d'exceptionnel, mais un cadre londonien bien exploité, des dialogues corrects et une interprétation de qualité, que ce soit Doris Day dans un contre-emploi plutôt réussi, un Rex Harrison forcément très classe ou une Myrna Loy toujours aussi charmante. Après, en cherchant bien il n'est pas impossible de trouver le dénouement de ce polar manquant probablement un peu d'imagination et de brio, mais les seconds rôles sont suffisamment convaincants et l'ambiguïté présente chez chacun d'eux pour que l'on aie quelques difficultés à trouver le fin mot de l'histoire, sans oublier cette étrange voix venue de nulle part et légèrement inquiétante... Pas de quoi écrire un roman donc, mais un suspense potable, se regardant sans ennui et faisant passer une agréable soirée : honnête.
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12 426 critiques
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3,0
Publiée le 30 juillet 2012
Des coups de tèlèphone anonymes menaçants font trembler une desesperate housewife quelque peu dèlaissèe par son banquier de mari incarnè par Rex Harrison! Très solide technicien, fort à l'aise dans le thriller ou le western, David Miller signe avec "Midnight Lace" un petit suspense pas dèplaisant et la mise en plis impeccable de Doris Day pour une fois proche de l'hystèrie! La scène d'ouverture dans le brouillard est remarquable et certaines sèquences de terreur comme l'ascenseur nous renvoient directement dans l'univers de Sir Hitchcock! Bref, c'est un film qui se laisse voir sans ennui où la mise en scène de Miller n'en est pas moins maîtrisèe et propose d'intèressantes considèrations sur le fonctionnement du suspense sans atteindre cependant le talent et la virtuositè d'Hitchcock...
Piège a Minuit est un sympathque film policier de la part du réalisateur David Miller. L'histoire est celle de Kit Preston une femme mariée à un financier londonien et qui se trouve être terrorisée par une voix mystérieuse qui la menace de mort. Voici un film très hitchcockien dans son style, la mise en scène de David Miller est assez interessante, même si elle n'atteint jamais les sommets du maitre du suspense. Les interprètes sont très bons, Doris Day ( excellente dans l'homme qui en savait trop ) campe le rôle de la femme terroriser avec beaucoup de classe et de savoir faire, elle joue admirablement bien son rôle à mon sens. Elle est au côtés, notamment, de l'immense Rex Harrison ( l'aventure de Mme Muir ) ou encore du trop rare Roddy Mc Dowall ( rendu célèbre pour avoir interprèter Cornelius dans la Planète des Singes avec Charlton Heston ) . Il s'agit d'un film policier qui se trouve être assez divertissant et possédant des scènes de tensions assez bien réaliser. Une oeuvre à decouvrir. 13,5/20
Un thriller d'un suspense plus hitchcockien qu'Hitchcock. Avec une Doris Day resplendissante et un scénario machiavélique. Même si l'on découvre un peu trop facilement qui est le méchant.
Présenté comme un suspense à la Hitchcock ; Piège à minuit est certes efficace (dans un style similaire Seule dans la nuit et Hantise sont plus réussis) et on se laisse prendre par l'intrigue dommage néanmoins que le dénouement final soit faible. Quant à la charmante Doris Day si sa performance est bonne par contre son personnage (un peu trop) fragile peut agacer car il craque facilement et rapidement.
Si le récit de ce polar se veut usuel, il ne suit en fait strictement aucune convention et tout le long on reste bouche bée devant l'étude sociale d'un climat bourgeois stagnant dans le puritanisme et le fallacieux et au casting de panier de crabes; dont bien sûr le premier protagoniste l'étudiante à l'étrange double jeu (Little April), le psychiatre séducteur vénéneux, l'écrivain inexpérimenté, les fils de superficiels, la peste blonde avide et le méchant qu'on aimera tous hair avec l'énigme finale dont nous tairons la solution.
Si l'intrigue se veut d'abord triviale et le suspense, ménagé, ce n'est que pour mieux surprendre un spectateur qui pense déjà tout savoir lorsqu'arrive un final où se révèle un dénouement intelligemment ficelé et riche en brouillages de pistes. PIEGE A MINUIT est en effet un habile polar qui se plait à jouer avec les codes du genre, tenant toutes ses promesses avec une fin en apothéose. Alors laissez-vous prendre dans ce PIÈGE A MINUIT hithcockien de la grande époque hollywoodienne du genre, habité par la composition de Doris Day en femme au foyer terrassée par un homme qui la harcèle à l'autre bout du fil...
Un très bon film à suspense avec un dénouement vraiment surprenant! Première fois que je vois un film avec Doris Day et bien que son personnage soit un peu trop fragile (par moment les scènes se répètent lorsqu'elle craque à cause d'un coup de fil) elle reste crédible dans son rôle. Une histoire vraiment sympathique et étonnante!
Un bon metteur en scène,je croyais ("seuls sont les indomptés"),des vedettes de haut niveau...Grosse déception.Ce film n'est pas bon, toujours pour la même raison:il est construit sur une seule idée ,la chute finale.En fonction de cette idée le scénariste bricole tout ce qui précède et malgré le talent des acteurs le suspense ne prend pas ...C'est d'ailleurs fort prétentieux et bien vain de vouloir plagier le grand Hitch.J'aurais eu le plaisir de regarder Doris Day ,que j'aime, pourtant très mal dirigée et de retrouver Mirna Loy un peu plus âgée que du temps de sa célébrité.Pareil pour Gavin que l'on voit trop peu souvent.Harrison lui,aurait mieux fait de s'abstenir
C'est là qu'on voit la supériorité écrasante d'Hitchcock. Scénario laborieux, on devine en gros le dénouement qui met longtemps à venir, acteurs mal dirigés, mal filmés. Doris Day si superbe dans L'homme qui en savait trop n'est ici que démodée, ridiculement coiffée et habillée. Miran Loy et Gavin, à la rigueur. Rex Harrisson exécrable.
Le suspense est bien maîtrisé car la tension monte très lentement. On devine bien qu'il y a un complot mais il y a quelques fausses pistes bien trouvées. DD se transforme complètement dans ce film passant d'une coquette mondaine à une paranoïaque qui fait peur.
Il y avait une pub qui disait du Canada Dry que ça ressemblait à de l’alcool et que ça avait le goût de l’alcool, mais que ça n’était bien évidemment pas de l'alcool. En ce qui concerne "Piège à minuit", c’est un peu la même chose : ça ressemble à du Hitchcock, ça a le goût de Hitchcock, mais ce n’est pas du Hitchcock. Vendu comme du suspense hitchcokien, on est quand même loin du compte : les ongles s’en sortent indemnes, et on reste tranquillement assis sur son canapé. On se laisse quand même prendre au jeu aisément, mais David Miller n’a pas la maestria du maître du suspense. Cependant on doit reconnaître qu’il a été suffisamment habile en utilisant les fausses pistes pour abuser le spectateur sur le dénouement final. Mais si le spectateur se laisse prendre au jeu, c’est principalement grâce au jeu de Doris Day, laquelle rend une très bonne copie en femme riche fragile (on n’est pas loin du cliché, d’ailleurs…). On finit même par ressentir au moins un minimum l’angoisse de son personnage, en particulier lors de la scène de l’ascenseur plongé dans le noir (plus d’un aurait perdu les pédales dans ce cas). A propos, petite parenthèse pour remercier les scénaristes d’avoir oublié l’éternelle chute des clés au moment de rentrer dans l’appartement (au début du film)… Il valait mieux que son interprétation soit irréprochable car une grande partie du film repose sur ses épaules. Pour le reste, allant de la mise en scène à la musique, c’est du classique, ou plutôt tout lorgne ostensiblement vers Hitchcock. Qu’en aurait-il été si ce dernier s’était occupé de la réalisation ? Aurait-il laissé passer des séquences où même les femmes de la haute vont se coucher sans se démaquiller ? Il n’empêche que tout a été soigné aux petits oignons pour essayer de faire concurrence à Hitchcock : des grands noms du cinéma (Doris Day, le solide Rex Harrison, John gavin…), une musique qui colle au style de l’intrigue, un Londres filmé à son avantage, notamment quand il est noyé dans un épais brouillard que seule une voix inquiétante parvient à percer, et des décors en lien avec le statut social des Preston. Donc non, ce film n’est pas mauvais, mais il n’arrive pas à la cheville des Hitchcock. Après il reste tout de même une certaine nostalgie du cinéma d’antan. A découvrir, donc…