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novemberromeo
41 abonnés
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2,5
Publiée le 26 février 2018
Hélas, les français ne savent pas faire de bons films de guerre et encore moins parler de leur grandiose histoire. Luc Besson en fait l'étalage flagrant dans cette reconstitution certes de facture correcte mais qui fait passer notre héroïne nationale pour une illuminée...
Luc Besson qui s’attaque à un sujet historique aussi sensible, on pouvait craindre le pire. D’autant plus que cette épopée guerrière apparaissait un peu trop comme sa manière de régurgiter le Braveheart de Mel Gibson. Historiquement parlant, c’est plutôt fidèle même si forcément simplifié pour le grand public. Cette période de troubles, car dénuée de régent d’un côté comme de l’autre après la rupture du traité de Troyes entre les défunts Henri V et Charles VI, est assez bien reconstituée. On pourrait bien lui reprocher quelques notes d’humour un peu déplacées et quelques facilités scénaristiques, mais il faut admettre qu’elles aident les 150 minutes du métrage à passer un peu plus vite. Côté mise en scène, c’est plus soigné que d’habitude. Milla Jovovich, à l’époque déjà l’ex Madame Besson, est belle et énergique, et illumine le film qui en avait bien besoin. Son personnage de messagère entre le roi du ciel et les rois de la terre est touchant de fragilité. Qu’on la considère comme telle ou bien comme une simple illuminée égarée de la foi, Jeanne d’Arc s’avère un personnage complexe, aveuglée par sa mission mais révoltée par les moyens à employer pour la mener à bien. Un être hors norme qui jusqu’au bout aura douté de savoir si elle se battait pour elle ou bien pour dieu. Bref, probablement ce que Besson a fait de mieux depuis pas mal de temps.
Gros casting franco-américain (Milla Jovovich, Faye Dunaway, John Malkovitch, Dustin Hoffman, Desmond Harrington, Vincent Cassel, Tchéky Karyo...) pour ce film historique orchestré par Luc Besson. Mais au-delà du casting prestigieux, qu'en est-il réellement de ce biopic sur Jeanne d'Arc ? Et bien même si le film s'en tire bien dans ses premières minutes, il deviendra de moins en moins passionnant sur la longue, allant même jusqu'à côtoyer légèrement le style caricatural par moment, en proposant certaines scènes, dialogues, et prestations d'acteurs regrettables qui aideront à donner ce ton peu crédible au film. La réalisation part en vrille au bout d'un certain temps, c'est à se demander si Luc Besson n'était pas déjà passé à autre chose durant le tournage. La notion de subtilité ne sera ici pas évoquée une seule seconde ; batailles, acharnements et dialogues sans saveur viendront plomber le récit. Quant à l'actrice principale Milla Jovovich, elle a beau être belle, et sans remettre en cause son jeu, elle n'en demeurera pas moins insupportable sur ces 2h30 d'images. La mise en scène de Luc Besson quant aux scènes clés de cette histoire viendront à s'effacer instantanément de la mémoire du spectateur tant elles ne procurent rien, contrairement à celle où Dustin Hoffman tente d'expliquer l'origine de l'épée dans le champ, avec un second degré appréciable.
Il m'a fallu un certain temps pour me décider à regarder la Jeanne d'Arc de Luc Besson : j'ai été agréablement surpris par le traitement du sujet, ainsi que par le casting solide, avec une Milla Jovovic belle et rageuse, et de nombreux seconds rôles notables : Tcheky Kario, Vincent Cassel, Dustin Hoffman, John Malkovich, entre autres.... L'aspect psychologique est mis en avant au travers de nombreuses digressions mystiques, le tout enveloppé d'une certaine retenue qui traduit l'incertitude du statut "d'envoyée de Dieu". L'ensemble est bien construit, original et osé (l'apparition de la conscience, excellente) : il ne se présente pas comme une leçon d'histoire, mais traite plutôt de l'effet galvaniseur de l'apparition d'un messager divin, et de son caractère incontrôlable. Une bonne surprise !
Bon film, avec de bonnes scènes de batailles, un bon casting et une histoire prenante! Je ne connais pas en détail l'histoire de Jeanne d'Arc donc je ne saurai pas dire si elle est bien retranscrite ou pas mais en tout cas le film est bien réalisé même si peut-etre un poil trop long ! Allez, 3.5/5
Luc Besson c’est le chaud et le froid. J’ai bien compris que pour toucher l’international, il faut des films en version anglaise comme « Le Grand Bleu ». Tant qu’on embauche des acteurs anglais, ça peut se comprendre. « Jeanne D’Arc » personnage bien franchouillard, bien de chez nous interprétée en anglais, pourquoi pas aussi. Mais faire jouer d’autres personnages bien de chez nous en anglais, ça me gonfle un peu. « Jeanne D’Arc » est en soi un mix de chaud et de froid, tiède, quoi ! Depuis la première séance en 1999, je l’ai boudé à chaque rediffusion. Mais là, avec l’âge, j’ai décidé de faire une deuxième lecture. Je dois reconnaître que ce « Jeanne d’Arc » m’est apparu soudainement supportable. Est-ce de la sorcellerie ? Seule l’église jugera ou l’abbé Cauchon ! Oui, je me suis surpris à sourire dans cette version. Je me suis même surpris à apprécier la vision de Luc Besson. Une Jeanne D’Arc survitaminée, excitée d’en découdre, hystérique, illuminée, mystique. Ce caractère épileptique qui désarçonne Dunois, Gilles de Rais, Talbot et Alençon m'a fait sourire. Trois ce ces chevaliers sont interprétés par des acteurs français. Si le rôle titre avait pour mission de séduire l’international, ce que je veux bien accepter, là où ça ne passe pas pas, c’est le choix du roi Charles VII et de sa mère Yolande d’Aragon. Ni John Malkovich ni Faye Dunaway m’ont convaincu. La sorcellerie de Besson c’est d’avoir eu une distribution quatre étoiles car il faut aussi rajouter Dustin Hoffman. Bref, ce « Jeanne D’Arc » est un film qui souffle à lui seul le chaud et le froid comme la filmographie de Besson. Je salue tout de même l’interprétation de Milla Jovovich ; lors de la première lecture elle m’avait irrité comme le film lui-même ; là dans cette deuxième lecture, elle m’a convaincu et à travers elle, le point de vue de son réalisateur. A voir en VO c'est-à-dire en anglais !
Cette fresque grandiose sur la vie de la fille pucelle orléanaise de Dieu, pour un chef-d'œuvre que je désignerais volontiers du réalisateur. Un procédé de scénario classique aux dialogues passionnants et mis en scène pendant 2h30, magnificence prédestination tragique interprétée par cette actrice qui se prend au jeu de folie hystérique. Qui ne connaît pas l'histoire de Jeanne et sa destinée après la retombée des conséquences héroïques, la bataille rangée sanglante puis vient la pacification et enfin le procès contre l'hérésie. Parce qu'il en soit ainsi de cette héroïne dans les archives nationales du royaume de France, qui la guida vers une victoire repoussante contre les puissants îlotiers d'Angleterre. Ennemis rivaux éternels au trône continental, complètement déboussolés par sa bravoure en des croyances mystifiantes, jusqu'à l'allégresse fanatique. La légende des voix se font entendre depuis sa tendre et mouvementée enfance, ce fut la guerre de 100 ans abordée avec virulence de complexité, le choc religieux du moyen-âge. Les français et anglais se battent et débattent sur le long terme, finira par se rejeter la faute sur l'autre et haïr une martyre délaissée par son roi. Un personnage historique de souverain que je surnommerais bien de prudent, un sacré caractère et une personnalité particulière cet acteur à l'égard de cette paysanne familière à la couronne royale. Très intéressante d'instruction toutes les figures françaises royales, aristocrates, nobles, maison d'Anjou à Orléans en passant par la Bourgogne, militaires, reine et princesse, Gilles de Rais, La Hire, restons neutre sur l'etude de ces hommes jugés et ça se laissera regarder. Une production franco-américaine que j'ai beaucoup apprécié comme si l'on écoutait attentivement le professeur à son heure de cours d'histoire. Ce n'était pas n'importe laquelle qui fut choisie, non seulement par Sa Majesté céleste divin lui délivrant son message d'illuminée, mais aussi pour de raison terre-à-terre profondément ancrée. Une jeune fille et femme guerrière médium sorcière analphabète aux obscures troubles mentaux, ne pouvait survivre à la seconde étape. Le couronnement prédit au dauphin Charles face à des bébés enfants prétendants, les complots surgiront pour écarter cette dérangée dérangeante de l'élite. Une prémonition exaucée fatale d'une sainte brûlée vive au bûcher toujours aussi émouvante, un jugement verdict préétabli par les plus hautes instances gouvernantes en ce sombre siècle.
Luc Besson réalise un film historique de grande envergure, son dernier "grand et bon" film en date, sur la vie de Jeanne d'Arc, héroïne incarnée ici par une crédible Milla Jovovich. Une réalisation très spectaculaire au final, avec des batailles furieuses et brutales, des décors magnifiques, une B.O de qualité et un casting vraiment impressionnant (John Malkovich, Vincent Cassel, Dustin Hoffman, Milla Jovovich, Faye Dunaway, Tchéky Karyo ...). On aimerait bien retrouver ce Besson là, ou encore mieux celui de Léon.
Un point de vue intéressant, souvent fascinant sur l'une des plus grandes icônes de l'histoire de France. Milla Jovovich interprète une vierge farouche, bipolaire et schizophrène avec une telle intensité qu'on se perd avec elle entre réalité et illusion. La musique d'Eric Serra est quelque peu inspirée, pour une fois depuis longtemps.
Certaines fulgurances de la réalisation confèrent à l'épopée de Jeanne d'Arc une modernité et une singularité indéniables. En technicien habile et producteur conséquent, Luc Besson crée une oeuvre historique spectaculaire, fondée sur une action guerrière sauvage (dont l'hyperréalisme sanglant n'est pas sans rappeler la Saint-Barthélemy de fureur conçue par Chéreau dans sa "Reine Margot") et un mysticisme très imagé. Ce cinéma baroque dépoussière l'imagerie traditionnelle, pieuse et intimiste, de l'héroine de Domrémy mais il fait preuve parfois de vulgarité et d'excès maladroits dans sa manière de transformer la sainte bergère en héroine de cinéma. Si on ose la comparaison, la Jeanne d'Arc de Besson est à celle de Bresson ce que le western spaghetti est au western. Cinéaste doué mais pas toujours inspiré, Besson peine à donner à son formalisme inventif et nerveux une réelle dimension dramatique. Beaucoup de scènes tournent à vide, faute d'idées fortes ou approfondies, sachant que l'idée majeure que développe Besson relève de l'énigme-même de la Pucelle: instrument divin ou jeune fille fragile aveuglée par le patriotisme et l'esprit de vengeance? Les personnages ne manquent certes pas de charisme et la performance très physique de Mila Jovovich dans le rôle-titre est à souligner. Mais cette composition de Jeanne d'Arc, invariablement fébrile et névrotique, finit par agacer; autant que ces redondances par lesquelles Besson exprime, abusivement, la dévotion hallucinée de l'héroine.
Plutôt une bonne surprise que ce Jeanne d’Arc. Les scènes de batailles sont réussies, les décors aussi. Par contre, Milla Jovovich donne parfois l’impression d’en faire un peu trop dans son rôle. Quelques pointes d’humours sympa avec par exemple les « généraux » Cassel et Karyo qui doivent lui obéir bon gré mal gré. Le film est un peu long mais passe bien. La dernière partie avec un aspect plus politique, son procès et son introspection est lui aussi intéressant. Bref, à voir et 3,5 étoiles largement méritées.
Un film vraiment à part dans l'oeuvre de Luc Besson que ce film fresque historique de 2h40 dont on se demande s'il est un film à la gloire du personnage mythique ou de sa compagne de l'époque Milla Jovovich. Car ce qui marque le film au delà des scènes épiques et sanglantes de batailles moyenâgeuses ,c'est avant tout la performance de Milla Jovovich, complètement habitée, mais dans une version hystérique du personnage. Un film où elle passe son temps à hurler, les yeux exorbités, presque la bave à la commissure des lèvres, quasiment possédée. C'est là la vision et le choix de Luc Besson et de Milla Jovovich pour ce personnage historique et légendaire, jeune femme paysanne française entendant la voix de dieu lui demandant de bouter les anglais hors de France. La pucelle, la jeune femme va convaincre le roi et la cour et se retrouver propulsée à la tête de k'armée, sans aucune expérience, véritable chef militaire et combattante téméraire et exaltée. Cette version devient vite lassante, peu cohérente et crédible avec un final en apothéose si on peut dire avec les visions et hallucinations de sa captivité avant sa sentence et exécution, le tout accompagné de musiques symphoniques et images psychédéliques avec ciels qui grondent et en mouvement, lianes qui poussent et envahissent Jeanne, le grand cirque. Trop c'est trop et ce Jeanne D'Arc pour le coup vraie oeuvre originale et personnelle est un film assez indigeste et énervant malgré de nombreuses scènes, de bataille notamment, d'une très grande beauté esthétique et avec beaucoup d'ambition.
Très bon film historique de la part de besson qui ne rechigne pas dans les détails et la recherche. Violent par moment parfois un peu long mais toujours remplit d'émotion transmis par un Milla en grande forme et qui représente bien ce personnage. De plus, sans rentrer dans les raccourci classique, le réalisateur prend le temps de nous exposer correctement chacun des perosnnages et les 2 camp s'opposant.