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Benjamin A
713 abonnés
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4,0
Publiée le 2 juin 2014
Sixième film de Sydney Pollack, « On achève bien les chevaux », adaptation du roman de Horace McCoy, nous emmène dans la Californie des années 1930 en pleine période de la « Grande dépression » suivre un marathon de danse organisé avec une grosse prime pour le vainqueur et des concurrents prêt à tout pour la recevoir.
A travers ce récit, Pollack va aborder différents thèmes que ce soit la misère, le désespoir et l’espoir durant la grande dépression, mais aussi l’exploitation de l’homme par l’homme et surtout l’exploitation de la misère humaine à travers ces pauvres gens qui devront en venir à bout de ses périples de danses, tout cela pour gagner de quoi manger avec des organisateurs ne pensant qu’à une chose : le public, et donc vont même organiser des courses autour de la piste où les couples arrivant derniers sont éliminés…
L’histoire est bien écrite et le déroulement est convaincant, il rend les protagonistes attachant et notamment Gloria, qui a besoin d’argent et fera tout pour rester en course, elle sera associé au hasard avec Robert, ainsi qu’Alice, une blonde extravagante et désespérée. Et au contraire, il rendra très antipathique l’animateur, qu’il n’oublie pas.
Sa mise en scène est superbe, tout comme sa réalisation, il filme magnifique la piste de danses, avec grâce et fluidité. Il capte bien les émotions de ses personnages et nous les fait ressentir aussi, il donne une dimension intense et éprouvante à son récit. Jane Fonda est émouvante et les autres interprétations sont parfaites, que ce soit Gig Young (qui remportera l’oscar) ou Susannah York.
Après « Propriété Interdite », Pollack continue son exploration d’âme américaine durant la grande dépression et il nous livre un film émouvant et intelligent, très bien joué et réalisé.
En voilà un gentil film qui mérite de figurer dans les dix oeuvres les plus déprimantes de tous les temps. Mais il faut reconnaître que Sidney Pollack avait rarement été aussi inspiré par un sujet, à savoir les marathons de danse, métaphore très noire et très représentative de la Société, donnant grâce à une mise en scène habile et toujours surprenante une tension constante à son film. La scène du sprint de 10 minutes, filmée avec l'aide de patins à roulettes, est particulièrement éprouvante. Le tout avec une très grande profondeur qui interroge sur la condition humaine, ici proche de l'esclavage, et de laquelle il n'est pas difficile de trouver des résonances actuelles. L'interprétation parfaite, en particulier celle de Jane Fonda, de Gig Young (justement récompensé par un Oscar !!!) et de Susannah York, achève de rendre ce film absolument indispensable.
4 étoiles pour l'exploit d'être le seul bon film de Jane Fonda. Sinon, le film est ma foi très bon, malgré de sacrées longueurs et une mise en scène datée. Film culte, mais chef d'oeuvre, sûrement pas. Cependant, la fin est vraiment saisissante, bien que tout le monde la connait déjà (le film est connu pour ça). Au fait, c'est inspiré d'un roman (de Horace McCoy, un roman plutôt à l'image du film : bon, mais plombant par moments, et daté), lui même inspiré par la réalité.
Impressionnante adaptation du roman noir de McCoy, rythmée par un orchestre de jazz endiablé et langoureux. Jane Fonda y est bouleversante. Les visages blafards des danseurs-marathoniens, leurs conditions de "logement", leurs tenues, les numéros dans le dos ou sur le bras… Tout cela fait irrémédiablement penser aux camps de concentration. C’est dire l’image donnée par Pollack du monde du spectacle – et, par extension, de la nature humaine. Le royaume des cyniques, des sans-valeurs, des bourreaux. Avec, pour kapos zélés, des animateurs chargés d’envoyer la chair à show-biz à la mort. Et que dire de l’interprétation de Jane Fonda… Mine coléreuse et fatiguée, elle est le personnage qui incarne, 30 ans après son père dans Les Raisins de la colère, toute la détresse de l’Amérique de la Grande Dépression. Son visage attire toute la (faible) lumière de ce film musical et l’on est comme Michael Sarrazin (ange venu de nulle part) fasciné par sa beauté, mélange singulier de fragilité et de force, d’abnégation et de désespoir, convoquant involontairement l’imaginaire fordien. Un rôle inoubliable.
Sydney Pollack a parfaitement saisi l'univers d'Horace McCoy, auteur du sublime roman qu'était "On achève bien les chevaux" et s'en empare pour le retranscrire à l'écran avec une fougue palpitante et une lucidité impitoyable. Sa caméra se promène sur la piste danse avec grâce, saisissant au passage les moments d'épuisement, de désespoir mais aussi de vivacité et d'espoir. Ces gens qui dansent des jours et des semaines durant pour tenter de gagner une récompense sont des victimes de la Dépression, des déçus de l'american dream qui dansent jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la folie, jusqu'à la mort parfois. Le décor unique de la salle de danse crée une atmosphère étouffante qui correspond parfaitement au sentiment que l'on avait en lisant le livre. McCoy et Pollack ont la même vision des choses, de cette Amérique loin d'être parfaite et qui est mise en scène (Gig Young est parfait dans le rôle du commentateur et animateur de ce spectacle qui ressemble plus à un carnage qu'à un concours de danse) pour le plus grand bonheur des spectateurs. Et les spectateurs c'est nous, pris dans l'effervescence du cours des choses comme Jane Fonda et Michael Sarrazin, tous deux touchants en couple tragique. Le chef-d’œuvre de Sydney Pollack.
Sydney Pollack dénonce ici l'exploitation de la misère humaine sur fond d'un concours de danse géant qui devient alors un concours qui pousse les gens au delà de leur limite physique et mentale, poussant certains à l'épuisement ultime dans des états inconcevables et d'autre au bord de la folie .
Le récit se déroule dans les années 30 durant la grande dépression et les gens du bas de l’échelle sociale se rabaissent à ce jeu machiavélique dans l'espoir de gagner quelques centimes et des repas gratuit . Tandis que les organisateurs et les spectateur se délectent de cet enfer digne d'un cirque . Les danseurs ne sont plus des hommes mais des animaux . Le climat est étouffant, oppressant, transpirant, rude, âpre voir écœurant, on se sent coincé et comme le personnage on veut apercevoir le soleil et de la lumière .
Les quelques flashbacks ne sont pas super bien glissés et pas moins subtile car on comprend vite la fin de l'histoire, le rythme lui n'est pas super bien géré et l'ensemble du film parait assez long et parfois ennuyeux c'est bien la le vrai défaut du film selon moi . Néanmoins le message et les propos sont percutants, comme la scène finale . Mention spécial au titre .
Critique acerbe de la société du spectacle : "Je pense que dans le cinéma c’est comme dans la vie, tout est fait d’avance, les rôles sont distribués avant qu’on vous ai vu"..... il faut pourtant bien des spectateurs.... c'est sûrement le plus ignoble du film. Jane Fonda est absolument sublime dans le rôle d'une femme ne voulant pas perdre, employant tous les moyens (la fellation avec l'organisateur) et finalement renonçant....... "On m’a disqualifié en me mettant au monde" phrase choc résumant toute l'oeuvre.
La moindre des choses c'est de reconnaître le pessimisme de On achève bien les chevaux mais pour être honnête j'imaginais un film plus marquant, je trouve par exemple que l'on ne ressent pas assez la douleur des participants à ce marathon de danse (oui bon vous allez me rétorquer "toi coco t'as regardé ce film tes fesses bien calées dans ton canapé" oui certes mais...) sinon Pollack réalise une oeuvre intéressante par sa noirceur et son absence d'espoir ; l'utilisation des flash-back est astucieuse, il faut attendre la scène finale de On achève bien les chevaux pour les comprendre spoiler: moi qui bêtement croyait que Fonda gagnerait le tournoi . Très bonne interprétation entre une Fonda qui voit tout en noir et une Susannah York méconnaissable.
Je connaissais ce film de nom (certainement grace a la carriere de son realisateur) et je pensais voir une oeuvre traitant du monde equidé ,grave erreur le titre evoque juste le parallele fait entre les danseurs et des courses de chevaux.Pas de grands epsaces ni de galops trepidants mais un concours de danse s'etalant sur + de 1500 heures avec a la clef 1500 dollars au couple vainqueur.Le scenario s'attarde a decrire cette competition completement ridicule a travers le portrait de 3 couples et quelques organisateurs de ce que l'on peut comparer a des jeux du cirque ou a la télé realité moderne.Un huis clos dans une salle de bal ,autant dire que le suspense et les rebondissements ne sont pas legions ,des disputes ,des chutes, des tetes de zombies et des eliminations ,voila a peu pres tout ce qui nous est donné a voir pendant 2 heures ,heureusement que le film n'est pas en temps reel !!! Coté acteurs a part la jolie Fonda le reste du casting n'a pas fait de carrieres inoubliables.
Un film bouleversant signé Sydney Pollack !!! Dans les années 30, période de la crise économique semblable à celle que nous connaissons de nos jours, un concours de danse et de course avec un temps infini allant, comme dans ce long métrage, jusqu'à plus de 1000 heures d'activité jusqu'à l'épuisement s'organise. Les participânts, des gens pauvres, tiennent le coup pour remporter 1500 Dollars pour vivre ou plutot survivre. On suit des gens, dont lesquels une femme enceinte, des apprentis acteurs ou des anciens, perdre le pied, le fonctionnement du corps en basculant dans la folie pour certains dans un jeu ou les règles et les organisateurs sont prèt à tout pour assurer le show et le porte feuille. Le film se tourne sur une jeune femme caractérielle et un ancien prisonnier des barreaux joué par la grande actrice qu'est Jane Fonda et le jeune Michael Sarrazin vu dernièrement pour ma part dans le film de Paul Newman, "Le clan des irréductibles". Sydney Pollack signe un film poignant dans un unique lieu d'un gymnase, de ces gradins et ses vestiaires comme quoi, avec une bonne histoire, on a pas besoin d'un gros budget pour faire un chef d'oeuvre tel qu'il est. A visionner d'urgence.
C'est sous ce titre énigmatique que se cache pourtant l'un des chefs-d’œuvres majeurs de la carrière de Sydney Pollack. "On achève bien les chevaux" est un film comme on en voit rarement et non sans raison. Adapté du roman éponyme de Horace McHoy, ce drame moderne se déroule au lendemain de la Grande Dépression quelque part sur la Côté Est des États-Unis. A une époque où le chômage fait des ravages et où la pauvreté pénètre toujours davantage le foyer des classes moyennes, il est un spectacle qui fait son apparition : Les marathons de danse. Véritables jeux de cirque qui mettent en scène des couples sur une piste impitoyable par séance de deux heures entrecoupées de dix minutes de repos, ces évènements traduisent la cruauté animale qui anime une société à qui l'on a retiré toute trace d'humanité. Coincé dans un huit clos quasi carcéral, la réalisation de Pollack virevolte entre travellings et caméras mouvantes qui nous permettent de ressentir autant que possible la douleur et l'épuisement des candidats. Mais le travail scénaristique ne s'arrête pas à la simple souffrance physique et va plus loin en nous communiquant symboles et sentiments au travers de personnages réalistes et forts. En ligne de mire on retrouve Jane Fonda dans un de ses plus beaux rôles. Changeant drastiquement de registre en interprétant une jeune femme désabusée dont les rêves ne sont plus que des souvenirs oubliés, l'actrice impressionne et nous transmet une mélancolie captivante et dérangeante. Malgré un caractère difficile du à son vécu, son personnage gagne le cœur du public en lui communiquant des pensées noires souvent esquivées par le 7ème Art. Perdus entre des aspirations hollywoodiennes et la gloire dont profitent les stars de l'industrie cinématographique, les divers characters qui parsèment la plancher de ce combat à mort se montrent tous à la hauteur de l'enjeu. Pour accompagner Jane Fonda on retrouve un exceptionnel Michael Sarazin qui sous des airs introvertis et naïfs charme par sa présence et son charisme. L'animation du show fut quant à elle réservée à Gig Young, oscarisé pour son rôle, qui représente, selon Sydney Pollack, ce qu'il y a de pire et de meilleur sous le drapeau étoilé. On notera également les brillantes prestations de Susanna York ainsi que Red Buttons dont les histoires sonnèrent le glas du rêve made in U.S.A. Au travers de scènes moralement choquantes, où les plus démunis ne sont plus qu'un divertissement pour les plus aisés, "On achève bien les chevaux" cerne le côté sombre de l'âme humaine avec un impact perturbant pour l'esprit même des plus avertis. C'est au fur et à mesure de l'avancement du récit que tous les éléments psychologiques se mettent en place. Tandis que la souffrance laisse place à la mélancolie, les flashbacks se transforment en flashforwards pour clore le spectacle sur une note à vous glacer le sang. En résumé, "On achève bien les chevaux" ne démérite pas ses neuf nominations aux Oscars de 1970, loin de là. Témoignant d'un mal que l'on retrouve encore aujourd'hui via les shows de télé réalité, l'âme du roman de McHoy fait l'effet d'un ras de marré sur l'esthétique américaine habituelle. Armé d'un pessimisme et d'une noirceur sans égal, ce saut dans le vide restera à jamais gravé dans les mémoires.
Tout a mal vieilli sauf le sujet qui reste brûlant d'actualité. On s'ennuie quand même par moments, je lui préfère et de loin Jeremiah Johnson et Out of Africa. Dont la photo, la mise en scène et le casting étaient bien meilleurs.Sans parler des décors.
Bon film, un scénario complet et digne des grands drames américains des années 40-50. Des performances d'acteurs impressionnantes (surtout Jane Fonda une fois de plus hallucinante). L'histoire racontée est éprouvante pour les protagonistes et pourtant la mise en scène est léchée et douce ce qui finalement n'est pas incompatible.
Quand il tourne On achève bien les chevaux en 1969 (d'après le roman de Horace McCoy), Sydney Pollack poursuit un double objectif : dépeindre la déréliction sociale de l'Amérique des années 30 et témoigner des dégâts engendrés par l'univers du spectacle, en premier lieu par Hollywood. Témoignage saisissant de ce que l'homme est capable d'envisager pour échapper à sa misère, c'est là l'une des oeuvres les plus attachantes de Sydney Pollack dont on sait qu'il mît autant de tendresse dans la direction de ses acteurs que d'humanisme dans les messages de ses films. Parabole tragique, oppressante, d'un monde sans repères, où la détresse est aussi présente chez les spectateurs que chez les participants qui n'ont plus à partager que le mal.
Un film éprouvant. L'épuisement des danseurs est communicatif et certaines scènes sont réellement spectaculaires ( la fameuse course de dix minutes ). Les cents couples participant à ce marathon de danse sont en quelque sorte l'équivalent des gladiateurs de la Rome Antique. Le contexte a changé mais pas les mentalités : ainsi, le public cultive avec passion et intérêt son goût pour les spectacles mettant en péril leurs candidats. Le film se déroule aux Etats-Unis durant la grande dépression du début des années 30. Cela justifie t-il le fait de spéculer sur la souffrance des autres ? Sydney Pollack signe là une critique subtile de la société du spectacle et du rapport ludique qu'entretient le spectateur avec la violence. On achève bien les Chevaux a malheureusement mal vieilli d'un point de vue technique et l'interprétation est parfois inégale ( et plus particulièrement Jane Fonda ). Quoi qu'il en soit, le propos est toujours d'actualité ( à en juger par les programmes de TV réalité qui, de nos jours, avilissent la nature humaine ). Sydney Pollack était-il un grand cinéaste ?