Planète interdite (1957) de Fred McWilcox est un classique de la science fiction US des années 50, une oeuvre remarquable en tout point que l'on prend plaisir à voir et à revoir. Que ce soit grâce aux effets spéciaux ou à ses effets sonores, le cinéaste réalise ici une oeuvre de qualité, tout à fait grandiose. Produit en 1957, il se démarque largement des autres films de la même époque (en avance sur son temps), des effets spéciaux surprenants (et novateurs), des superbes décors en matte-painting (décors peints sur toiles de fond) ou des reconstitutions en carton, des bruitages innovants (puisqu'il s'agit du premier long-métrage de l'histoire à avoir bénéficié d'une bande originale uniquement composée par ordinateur, ce qui peut avoir des effets assourdissant à la longue !). Sans oublier la distribution où l'on retrouve Walter Pidgeon, Anne Francis, l'impressionnant Robby le robot ou encore le jeune Leslie Nielsen (méconnaissable sans ses cheveux blanc). Un film de science-fiction novateur, kitch, rétro et qui, cinquante ans plus tard, fait toujours aussi rêver et nous fait toujours rire grâce à ses situations et ses répliques (assez machistes).
Je croyais avoir déjà posté une critique sur ce film, mais j'ai l'impression qu'une tempête de "bien-pensant lénifiant" est passée par là et a provoqué l'extinction de la liberté d'expression sur ce film. "La planète interdite" est une des œuvres qui ont ouvert la voie de la SF moderne au grand écran, tout comme la "Guerre des mondes" de Byron Askin ou bien "Les survivants de l'infini". Maintenant, critiquer les effets spéciaux de ce film en les comparant à ceux des années 2010, c'est comparer un moteur diesel des années 1920 avec un moteur électrique de TGV. En ce temps-là "La planète interdite" a mobilisé le top de la technologie cinéma, au niveau des incrustations, de l'animation des productions Walt Disney (la pellicule au trait, exploitée trente ans plus tard pour "Tron"), de la musique ultra-moderne (électronique). On ajoute à ce paquet non négligeable d'innovations, une histoire au top, inspirée incroyablement d'une pièce de Shakespeare et enfin un casting très pointu, Walter Pidgeon et Leslie Nielsen, on obtient un chef-d’œuvre, sauf pour les ignares qui supposent que les cinéastes des années 1950 travaillaient dans des cavernes avec des caméras en silex et des éclairages par torches enduites de goudron !!! Maintenant, je pense qu'Allociné est un site de cinéma et que lorsqu'on y parle cinéma, cela ne devrait plus poser de problème.
Voici l'un des fleurons de la SF des 50-60's. Il y a forcément de quoi être partagé en 2016. Le problème qui se pose après l'atterrissage, c'est l'ennui. Il ne se passe rien sur Altair 4. L'équipe du commandant Adams passe de son vaisseau à la base du Dr Morbius toutes les 10 minutes. Beaucoup de blabla, de surjeu et de clichés 'catho' typiques de cette époque. Chaque révélation a la force d'une limace tétraplégique sous tranxen. Ca manque cruellement d'action, de rebondissements. Même les confrontations avec le monstre sont d'une mollesse incroyable. "La Guerre des Mondes", sorti 4 ans plus tôt, a bien plus de peps. Mais "Planète Interdite" a tout de même un charme certain de part ses décors et sfx remarquables (L'équivalent de "Avatar" pour 1957), par Robby le robot (le seul personnage finalement intéressant tellement les autres sont stéréotypés), par la présence de Leslie Nielsen dans un rôle à l'opposé de ses films comiques, et par ses... effets sonores tellement kitsch qu'ils en deviennent la principale attraction. Ils sont, quelque part, précurseurs de la musique électronique. Voir (ou revoir) "Planète Interdite" n'a pas grand intérêt aujourd'hui, mais il fait partie de ces films cultes qui ont fait grandir la SF dans l'histoire du cinéma et que l'on se doit d'avoir vu un fois.
Planete Interdite ne sera pas majeur dans l'histoire du film de SF, faute surtout à des tunnels de dialogues et un manque de rythme flagrant. Le tout reste de nos jours, très très kitch mais si on arrive à faire abstraction de ça, on obtient un film de SF honnête au final surprenant mais un peu soporifique à la longue.
Un film qui a marqué plusieurs générations.A juste titre je pense.Même s'il date un peu, je trouve le scénario vraiment bien, et la musique me fait toujours flipper...Quand à Robbie le robot, c'était une star à l'époque: le meilleur compagnon qu'un explorateur spatial puisse avoir...bien avant les robots de "star wars", "trou noir" ou "ulysse 31"...
Ce film est l'un des meilleurs de science fiction jamais tourné. Film qui à été fait durant les années 1950, ce long métrage a très bien vieilli notamment grâce a ses effets spéciaux très réussi pour l'époque. Les costumes et les décors sont également a la hauteur. Il s'agit dans tous les cas d'un film vraiment précurseur qui mérite son statut de film culte et de classique instantanée de la science fiction. A noter la présence de Leslie Nielsen dans le rôle du commandant, l'un de ses premiers rôles au cinéma.
Véritable tour de force pour l'époque, Il est indéniable que son esthétique possède un charme fou. Cependant je dois bien reconnaître avoir eu de grosses difficultés a rester éveiller devant ce film. Les années l'ont pas mal érodé. La faute à sa lenteur mais surtout à son intrigue qui n'amène pas suffisamment de matière à réflexion et cantonne cette réalisation a un film grand spectacle...de 1957... Soporifique.
Innovateur dans les années 50 avec des décors de fiction révolutionnaires, "Planète interdite" a souffert des effets du temps plus que de coutume. Là où se lisait l'émerveillement du public lors de sa sortie se dessine aujourd'hui un cuisant ennui que rien de parvient à sauver durant l'heure quarante de longueurs interminables. Intrigue digne de ce nom mais scénario trop léger pour faire naître un réel intérêt, le spectateur ne parvient pas à déterrer le fil conducteur enseveli dans l'esprit du réalisateur. Malgré tout, "Planète interdite" peut trouver sa nouvelle inspiration dans les clichés de science fiction qui le caractérise. Musique type, décors et costumes tels qu'on les voit dans notre imagination, ce long-métrage de Fred McWilcox serait certainement mieux dans un musée que sur l'écran des petits cinéphiles que nous sommes.
Faut arrêter le délire, on est loin du chef d'oeuvre, à moins d'y voir un chef d'oeuvre du kitsch ! La réalisation est médiocre : effets spéciaux qui sont en fait des animations, décors de carton-pâte, manque de rythme, jeu d'acteur caricatural. Le scénario est, quant à lui, plutôt simplet, et quelques scènes sont d'un comique involontaire - le baiser « biologique ».
Bref, l'ensemble a très mal vieilli, et est plutôt à ranger du côté des films de série Z.
Une oeuvre déroutante car le scénario (inspiré de La tempete de SHAKESPEARE) est d'une rare intelligence, les effets spéciaux sont réussis et certains décors magnifiques mais par contre le film est très kitsch, certains décors et costumes sont ridicules et Robby le robot a un look grotesque. Le film est aussi assez lent à démarrer. Inégal mais à voir pour les amateurs de science fiction.
Film culte le côté bricoler peut faire rire mais je trouve que ce n'est pas ridicule. Cela dit le récit met un peu de temps a réellement démarrer et la fin tombe dans la facilité. Mais il y a quelque chose de visionnaire et de malin dans cette histoire.
Avec 50 ans de recul, il est amusant de considérer à quel point ce film, qui était en 1956 apparemment considéré comme une véritable superproduction, ressemble à s'y méprendre aux serials rigolos réalisés avec trois bouts de ficelle au cours des années 40-50 (Undersea Kingdom, Radar Men from the Moon ou Lost Planet, que je connais grâce au livre de Jean-Pierre Jackson sur les serials américains de 1912 à 1956, et n'ai malheureusement jamais vus en salle...) Mais le premier sourire passé, après avoir d'abord contemplé l'atterrissage approximatif d'une soucoupe volante couinante (qui à coup sûr inspira le feuilleton THE INVADERS... mais à l'époque, les objets volants étaient encore identifiés, rassurants et... d'origine humaine), reconnu ensuite le jeune Leslie Nielsen, sérieux comme un pape en commandant de bord, et regardé sans rire un robot traverser le désert à toute berzingue sur sa planche à roulette électrique, on découvre avec plaisir (à condition de supporter une exaspérante musique d'ambiance électro-stressante) une intrigue agréablement ficelée, aux préoccupations toujours actuelles, fondant sur les principes d'une science-fiction inspirée par la Guerre froide un scénario aux influences psychanalytiques, dominé par la toute puissance de l'esprit humain et la perte de contrôle d'une technologie prométhéenne immaîtrisée.
Le film vieillit mal, mais ça reste un excellent film de science-fiction. Un bon scénario, des personnages sympathiques (j'adore le cuisinier !), et de bonnes idées. Reste l'histoire d'amour qui est un peu bidon, comme d'habitude.