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Severine seve
1 abonné
8 critiques
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4,0
Publiée le 7 octobre 2023
Un film qui a certes vieilli mais émouvant.. Pierre Blanchar interprète un Pasteur bien ambigu troublé par la beauté de Gertrude qui la veut que pour elle ,et provoquant la jalousie de sà femme, Line noro spoiler: superbe blonde pourtant à l'époque du tournage et la colère de son fils amoureux d'elle.. On ne sait pas bien où le Pasteur veut en venir..mais d'un père aimant éducateur de Gertrude et l'ayant recueillie petite jouée par la très belle Michèle Morgan il devient redoutable et malsain..
A voir absolument ceci dit pour les paysages, l'histoire les dialogues et l'interprétation très juste.. La fin est spoiler: bouleversante...Gertrude qui retrouve la vue et voit le pêché se perd dans la neige.. spoiler: et meurt ..,triste sort..un film qui fait réfléchir..
Trés académique certes, mais qui ne méritait pas les foudres de ces petits messieurs de la soi disant nouvelle vague…… Michelle Morgan a un rôle mélo, pas pire que certains autres. Mais à cette époque là, on tirait facilement sur le pianiste…
Une catastrophe. Une lecture selon moi erronée de l'oeuvre qui est d'une luminosité incroyable a contrario du film. Une realisation fade à l'instar du jeu des acteurs qui sont d'une froideur polaire.
Film qui au départ pouvait passer pour un récit romanesque de plus et qui va vite se montrer bien plus complexe . Les sentiments troubles des différents personnages sont bien exprimés et exploités par le réalisateur à travers de nombreux dialogues même s'ils sont parfois académiques . Michel Morgan est remarquable et Jean Delannoy qui a été très critiqué par la "Nouvelle Vague" à l'époque mérite une réhabilitation . ( les Truffaut-Godard et Cie n'avaient finalement pas toujours raison et actuellement pour ma part beaucoup de leurs films paraissent avoir bien vieilli ).
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4,0
Publiée le 9 septembre 2018
Une femme et un homme! Entre eux le plus cruel et le plus violent des conflits! Conflit avec soi-même! Derrières ces murs austères, brusquement èclate un pasteur (Pierre Blanchar) et une aveugle (Michèle Morgan). Vous verrez non des acteurs dans ce classique de Jean Delannoy mais des personnages! Une solide adaptation du cèlèbre roman ècrit par Andrè Gide qui laisse filtrer par moments une certaine grâce, dans laquelle l'inoubliable Michèle Morgan obtient en 1946 le premier prix d'interprètation fèminine de l'histoire du Festival de Cannes! Revenue d'Hollywood, elle est l'atout majeur de cette « Symphonie pastorale » dans le rôle dèlicat de Gertrude, une jeune fille aveugle qui habite dans les splendides montagnes suisses! Sa jeunesse et son talent permettent largement d'oublier l'acadèmisme de la rèalisation! Face à l'actrice mythique du "Quai des brumes", Pierre Blanchar est excellent en pasteur bon comme le gènèpi! Tout comme Line Noro qui joue son èpouse! L'avant dernier plan de ce mèlodrame hivernal est beau et triste à juste titre...
Un très beau film sur l'amour et ses complications. Un film qui montre bien que, à l'opposé des films romantiques hollywoodiens, aimer n'est pas chose si aisée qu'on peut le croire. Histoire touchante et acteurs très convaincants dont une Michèle Morgan plus belle et plus émouvante que jamais.
Lauréat de la Palme d'or (qui s'appelait alors sobrement "Grand Prix") au Festival de Cannes de 1946, "La symphonie pastorale" est un drame romantique aux ficelles scénaristiques assez grosses, bourré de lieux communs. Cela n'empeche pas d'être touché par cette histoire et par les relations ambigues qu'entretiennt certains personnages entre eux. Rien de bien surprenant donc mais efficacité prouvée.
GÉNÉRAL : Cheminement de l’amour spirituel d’un pasteur.
ASPECTS POSITIFS : Découvrir les facettes de l’amour.
ASPECTS NÉGATIFS : Problématique pour le spectateur de concilier l’image et la réalité.
PISTES DE RÉFLEXION : spoiler: Est-ce que le conflit présenté dans cette histoire et menant au suicide de Gertrude provient de la relation intérieure entre les deux protagonistes ou bien des pressions sociales extérieures ? Est-ce que les pressions sociales auraient été les mêmes si Gertrude était laide ? Est-ce que le pasteur avait raison de croire qu’un cheminement plus espacé dans le temps aurait aidé au développement de Gertrude ? Lorsque le pasteur camoufle leur affection devant les autres, est-ce pour se protéger, la protéger ou pour protéger les autres ? Est-ce que la valeur morale du pasteur serait diminuée, pour certains, par le fait que sa générosité le récompense de la confiance de Gertrude ? Est-ce que l’aspect physique est la finalité de cette histoire ?
La beauté de ce film est de nous présenter un conflit et de ne pas répondre à notre place aux questions soulevées. La recherche qu’on en fait semble dépendre considérablement en fonction de notre recherche de vérité ou d’apparence de vérité.
Une adaptation réussie de l'excellent livre d'André Gide, qui sonde la complexité des sentiments humains et explore de nombreuses thématiques : le conditionnement lié à l'éducation, la volonté - tel Pygmalion - de façonner un être et l'envie de le posséder, la beauté des âmes et celle, différente, des corps, l'angoisse de la vieillesse, le combat entre la foi et la tentation de la chair... Michèle Morgan, qui incarne une jeune aveugle spoiler: qui finira par retrouver la vue , et dont la beauté cristallisera convoitises et jalousies - jusqu'à de terribles scènes finales - est absolument magnifique.
Une des premières Palme d'or (parce qu'il y en a eu plusieurs en cette année 1946, date du premier Festival de Cannes !!!), enfin un des premiers films à avoir la récompense suprême à Cannes qui s'appelait à l'époque Grand Prix ; et aussi le premier Prix d'interprétation féminine de l'Histoire pour Michèle Morgan. Adapté d'un excellent roman d'André Gide, difficile d'être aussi enthousiaste que le jury de l'époque à propos de ce film autant sur le plan de la réalisation que sur celui de l'interprétation, l'un découlant un peu de l'autre. Jean Delannoy a été la principale tête de turc de la "Nouvelle Vague" et c'est difficile de donner tort aux Truffaut-Godard et Cie. Pour traduire les sentiments troubles des personnages, le réalisateur ne trouve pas mieux que de s'appuyer quasi-uniquement sur le dialogue, oubliant le fait que le cinéma est un art visuel et que les décors neigeux se prêtaient aussi très bien à eux seuls à traduire les tourments. Delannoy était un réalisateur péniblement académique et on en a un bel exemple ici. Académisme en rien arrangé par un jeu d'acteurs, bavard évidemment mais aussi un peu trop appuyé pour réussir à convaincre. L'oeuvre de Gide aurait mérité une bien plus belle adaptation.
Des acteurs charmants, une histoire poignante, du grand art. L'histoire de Gertrude, fillette aveugle recueillie par un pasteur qui s'éprend d'elle est troublante tant elle est fidèle aux travers de notre société, et est a la fois une grande leçon. Un film a ne pas manquer, qu'il ne soit diffusé plus souvent.
Une excellente tragédie, qui traite du côté parfois très égoiste que l'amour peut avoir et du mal que peut faire une jolie fille autour d'elle sans le vouloir.
«La Symphonie pastorale» (France, 1946) de Jean Delannoy en tant qu’il a été l’un des premiers films récompensés du Grand Prix au Festival de Cannes serait un incunable du film de la France Libérée. Se satisfaire des récompenses délivrées dans le passé aveugle le goût et enraye le jugement du spectateur. Alors renions ce Grand Prix et voyons ce qu’il en est vraiment. Adaptation de Gide par Aurenche et Bost, réalisé par Delannoy, tous les ingrédients sont réunis pour produire une œuvre de la Qualité française. Tant décriée par les «jeunes turcs» des Cahiers jaunes dans les années 50, notamment par Truffaut, cette Qualité s’exprime dans «La Symphonie pastorale» à travers plusieurs points. La minutie parfaite des éclairages, le jeu juste mais peu exaltant des acteurs (et notamment Pierre Blanchar) et le ton tranquille du scénario participent à une œuvre de qualité, soignée. L’application apportée à la réalisation n’est pas égale au soin porté, pour la même époque, à un film de Ford. Il équivaut plutôt à la précaution donnée à un objet. On aime Delannoy comme on aime une machine industrielle qui engendre de beaux produits. «La Symphonie pastorale», cette histoire d’un prêtre généreux qui recueille une enfant aveugle et l’élève dans la charité, sollicite les émotions pathétiques du spectateur en lui proposant un film efficace. Et il n’y a rien de pire qu’un film qui se base sur l’efficacité. Un film de qualité invite l’ensemble des spectateurs à réagir de la même façon aux mêmes gestes, à la même note de musique. Tous s’émeuvent au même instant. Du totalitarisme en quelque sorte. Pourtant la félicité gracieuse du visage de Michèle Morgan, plus belle ici que chez Carné, renvoie aux plus beaux des visages féminins de Bresson. A notre déception, l’analogie entre Delannoy et Bresson s'arrête là. Car Delannoy, malgré tous ses soins, manque de ton et d’originalité. Son cinéma est similaire à Autant-Lara, peu soucieux des puissances du cinéma et versé dans le cynisme solennel.
Beau film français qui a malheureusement beaucoup vieilli mais qui garde tout de même un certain charme grâce au récit touchant et aux acteurs convainquants.