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Alasky
353 abonnés
3 423 critiques
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3,0
Publiée le 12 avril 2024
Beau biopic, bien interprété, la reconstitution niveau costumes et décors est géniale; cependant quelques passages sont soporifiques et longuets à mon goût. Tranches de vie d'une personnalité complexe qui ne laisse pas complètement indifférent.
Un ange à ma table (1990), le pouvoir des mots face aux maux :
Nouvelle-Zélande. Un ange à ma table, c’est Belfast (2021) en couleurs. Société fracturée, recherche d’identité. Une jeune poète en herbe se retrouve confrontée à une réalité austère. Petite, elle est placée dans une classe de marginaux. Adulte, elle retrouve ces camarades dans les dédales des hôpitaux. Enfant marginalisé, adulte stigmatisé. Comment demeurer particulière dans une société aux normes tentaculaires ? Janet était unique et a vu son histoire devenir tragique. Le poème devient alors son second langage, et les réminiscences son seul apanage. La poésie, arme mortelle face aux songes et aux chimères de la nuit. La plume écorche le papier, pendant que les rideaux de fleurs accueillent la brise et que les pleurs s’éternisent. Tous les soubresauts convergent et se figent en quelques photos ébréchées.
Janet est toujours à part : elle est exclue lors de l’insouciance de l’enfance, perdue au gré de la bohème de l’adolescence et abattue au creux d’un âge adulte qui n’a plus de sens. L’épilepsie de son frère est une métaphore touchante de la vie de Janet : elle témoigne d’une situation individuelle considérée comme un péché universel. Armageddon ! Janet se bat contre deux Goliath : la pugnacité de son anxiété et la dureté de la société. La jeune femme tente de se raccrocher à la vie en permanence, de rattraper le temps perdu de son existence, de tout voir, tout vivre avec fulgurances. Or, il n’y a pas d’acquis, il n’y a que de l’inné. Existence drapée de solitude, futur recouvert par l’incertitude. Jane Campion réalise un portrait exquis, non sans omettre les douleurs de la vie : deuil, jugement, exclusion et suicide. Les cœurs battent en brèche dans des paysages néo-zélandais, français et méditerranéens teintés de couleurs fraîches. Si les anges ont des ailes, Jane Campion nous montre dans ce film qu’ils ont aussi des cheveux roux désordonnés.
J'aurai aimé admirer d'avantages ce film tant les images que j'avais vu auparavant sur cette œuvre néo zelandaise m'avaient longtemps intriguée. Ces couleurs vives et ce personnage roux et disgracieux mais tellement cinephilique me laisser penser que l'œuvre était insolite et de grande qualité. Le film est bon c'est indeniable et on sent clairement la passion de Jane Campion pour son personnage et son histoire. L'interprétation est parfaite et la mise en scène élégante. Par contre quelques longueurs surtout dans la dernière heure qui plombent un peu le tout mais cela reste une belle et originale biopic sur l'ecrivaine.
Portrait sensible et touchant, en dépit de quelques longueurs, de l’écrivaine néo-zélandaise Janet Frame, qui fut sauvée de l’enfer psychiatrique par l’écho donnée à ses livres, incarnée par la poignante Kerry Fox.
Un film très académique , aux intentions très louables, ambitieux , mais qui est souvent ennuyeux. Plein de bonne volonté, la partie sur l'enfance est bien faite, la destinée de cette poétesse maudite est atypique ,les acteurs sont bons , mais n'arrivent pas à enlever le film sur des sommets.
2ème long-métrage de Jane Campion ou le portrait sensible d'une femme unique, marginalisée en raison d'une timidité maladive. Un sens aigu de la narration et des choix plastiques forts font de "Un ange à ma table" une oeuvre envoutante et intemporelle. Les plans de pâturage au pied de la colline, liens avec la maison familiale, sont d'une indéfinissable poésie, celui où Jane accompagne une vache est sublime.
Pour ce film de Jane Campion, il ne s'agit pas d'un scénario à proprement parler, mais du biopic de l'écrivain Janet Frame que l'on suit de la naissance à l'âge adulte. La gamine aux cheveux roux, un peu réservée, vit cependant une enfance normale au sein d'une famille nombreuse et modeste, avec son lot de joies et malheurs familiaux, ses méthodes d'enseignement à l'anglaise, et son refuge dans la lecture et l'écriture de poésie. Tout se précipite à la sortie de l'adolescence, où sur 'erreur d'appréciation d'un de ses professeurs à la lecture de ses œuvres, elle va se retrouver pour 8 ans en hôpital Psychiatrique, pour schizophrénie où elle subira les tortures de l'époque d'après guerre pour ce genre d'affection ! électrochocs à répétition et même une lobotomie à laquelle elle échappera par miracle. L'âge adulte et la fréquentation d'un écrivain un peu décalé lui permettront de sortir du cauchemar, d'être rassurée sur sa santé mentale et de faire, malgré sa timidité, un long parcours, notamment en Europe vers sa féminité et le succès. Les images et cadrages sont soignés et plaisant, surtout au niveau des paysages néozélandais et aux baléares, les acteurs jouent bien, notamment les 3 actrices qui incarnent Janet au fil du temps. J'ai, malgré tout trouvé que le film était un peu long et malgré la qualité des prises de vue, qu'il fallait un peu de temps pour rentrer dedans. C'est seulement au début de la seconde partie que les choses deviennent prenantes
Un Ange à Ma table fut justement acclamé par comme un chef d'oeuvre de Jane Campion, et ce d'autant plus qu'il s'agit de l'histoire vraie de la grande poète et romancière néo-zélandaise Janet Frame (1924-2004) auteur d'une magnifique autobiographie, à lire et relire surtout quand comme moi on a subi chez un proche ou on connaît les errances de diagnostic dans les maladies mentales (Un ange à ma table, trois volumes, le dernier publié en 1985). C'est la publication des superbes nouvelles de Janet Frame en 1951dans le recueil Le Lagon (traduction chez Losfeld) qui l'a sauvée de la lobotomie alors qu' elle était incarcérée dans un asile-prison, "traitée" aux électrochocs et à l'insuline au prétexte d'un diagnostic de schizophrénie. Le film (2h30) suit les trois volumes de l’autobiographie : enfance, enseignement et problèmes psychiatriques, vie cosmopolite d'écrivain. Les trois interprètes sont magiques, surtout Kerry Lauren Fox (Janet adulte). Ce film, très beau et d'une très grande humanité, a donc aussi le mérite d'introduire à l'oeuvre immense (romans, poèmes, nouvelles, histoires tous passionnants etc.) de Janet Frame.
Superbe film émouvant et poignant. Le style du film correspond tellement bien à cette femme fragile, timide, effacée où les plans s’approchent à tâtons comme pour éviter de la brusquer. De nombreuses fois on la voit aussi tenter de se mettre en avant mais la gaucherie est trop présente. Il y a comme de la gêne qui l’empêche de s’exprimer. C’est une actrice superbe qui fait le rôle et c’est gratifiant pour JC de nous faire connaître cette femme.
Cela aurait pu...cela aurait du... mais non ! Trop étrange, trop daté et au final on s'ennuie. On n'adhère pas et on passe à côté de la vie de la poétesse et c'est dommage car son parcours est intéressant et torturé et cela aurait pu être passionnant mais Jane Campion rend le film pénible et soporifique et moi je n'ai pas adhéré. Vraiment ballot !
C'est peut-être un peu long et ne laisse pas un souvenir aussi fort qu'on ne l'aurait imaginé, mais tant pis. On sent chez Jane Campion beaucoup d'admiration pour son personnage dont la vie est ici racontée en trois parties bien distinctes, et surtout une vraie sensibilité dans la façon dont elle la décrit, fragile, délicate, émouvante. Il faut dire que l'histoire de la poète Janet Frame a de quoi surprendre et toucher, à l'image des nombreux drames personnels et de spoiler: sept (très) longues années d'internement à l'hôpital psychiatrique de façon totalement injustifiée . On aura peut-être une légère préférence pour les périodes se déroulant durant son enfance et adolescence (il faut dire que celle de l'âge adulte est d'assez loin la plus développée, d'où peut-être parfois ce léger sentiment d'ennui durant la dernière heure). Cela n'en reste pas moins un beau film sur une personnalité dont on est heureux d'avoir fait la « connaissance », et ce qu'on soit amateur de poésie ou pas : à découvrir.
Jane Campion évoque la vie de Janet Frame, poétesse néo-zélandaise. Issu d’un milieu ouvrier, ses parents la forcent à être institutrice. Elle a été internée dans un hôpital psychiatrique pendant sept ans et doit sa libération à la notoriété de ses textes.
Après Bright Star, Campion nous parle d’un autre poète : Janet Frame. Le film nous montre sa vie et nous avons des extraits de ses poèmes célèbres. Janet Frame a une coupe originale, dès l’enfance, elle est critiquée par ses camarades : elle a les cheveux roux en boule et elle est ronde. C’est une enfant curieuse et qui a peu confiance en elle.
Pendant que ses soeurs se marient au fil du temps, Janet, elle, reste célibataire. Elle est sous le charme de son professeur de psychologie. Après une rédaction de Janet, il l’envoie dans un hôpital psychiatrique, c’est l’homme qui déclenche sa chute en enfer. Les soins de l’époque sont par électrochocs, Janet est qualifiée de schizofrène.
C’est un Campion un peu vieilli mais on voit les prémisses de son regard actuel et puis on découvre la Nouvelle-Zélande.
Je ne connaissais pas cet auteur et je vais la découvrir. Un Campion des débuts…
Un film sublime, filmé avec délicatesse et interprété avec force. Jane Campion délivre donc pour son deuxième film un portrait de femmes absolument passionnant, comme l'ensemble de son œuvre d'ailleurs. Elle adapte ici l'autobiographie d'une femme hors du commun et absolument fascinant. L'histoire est incroyable et pourtant vraie, et la narration subit de nombreux soubresauts, des coupes au fil des rencontres et des épisodes qui ont marqué la vie de Janet Frame. Lors de ces épisodes qui s'enchaînent de façon assez étonnante (sûrement pour rester fidèle à l’œuvre de l'écrivaine), on retrouve une cinéaste touchée par la grâce. Certaines scènes sont époustouflantes de maîtrise et de délicatesse. Il ressort une douceur et une harmonie dans certains plans que peu de réalisateurs peuvent se targuer de pouvoir réaliser. On trouve également une grande violence parfois, et surtout un personnage attachant et incroyablement touchant. Les trois actrices qui incarnent Janet Frame sont absolument incroyables et délivrent une prestation habitée qui ne peut que toucher au cœur.
Si du point de vue technique, Jane Campion n'avait pas encore l'inspiration de "La Leçon de piano" elle n'a pas attendu son chef d'oeuvre pour réussir à faire le portrait d'une femme forte. Une femme forte qui a réellement existé puisqu'il s'agit de l'adaptation de plusieurs autobiographies de l'écrivaine néo-zélandaise Janet Frame et dont on peut saluer le caractère puissant car elle a su traverser une vie ponctuée de nombreuses tragédies (la mort de deux de ses sœurs à quelques années d'écart toutes les deux de noyade, l'internement de huit ans en hôpital psychiatrique pour schizophrénie pour finalement apprendre plus tard qu'elle n'en était pas atteinte !!!) à laquelle s'ajoute une anxiété maladive tout en parvenant à avoir une carrière littéraire brillante. La protagoniste et sa vie pour le moins exceptionnelle donc suffisent à rendre ce film intéressant, mais l'interprétation toute en subtilité et justesse de Kerry Fox ainsi que celle des comédiennes qui jouent le personnage enfant et adolescente apportent aussi beaucoup à cette oeuvre. Rien que pour le personnage de Janet Frame et pour celles qui l'incarnent, "Un Ange à ma table" de Jane Campion mérite fortement d'être vu.