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Sylvain P
341 abonnés
1 358 critiques
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1,0
Publiée le 16 septembre 2007
L’usage abusif et catastrophique de la musique empêche toute plongée dans l’univers pourtant froid et dur de l’armée. L’année de l’éveil est digne d’un téléfilm pas très heureux.
Pas hyper-tenté à la base, j'ai finalement été plutôt séduit par ce récit d'apprentissage certes assez « littéraire », mais souvent mené avec intelligence et sensibilité. Je n'y avais pas forcément pensé mais c'est vrai qu'il y a du François Truffaut dans cette manière de raconter une histoire (le recours à la voix-off, notamment), dans l'approche des personnages, cette quête de liberté permanente, ces interrogations, auxquelles s'ajoutent le contexte de la guerre d'Indochine. Même l'interprétation de Grégoire Colin évoque celle de la Nouvelle Vague, sans que cela soit vraiment gênant, ce qui est moins le cas des comédiens autour de lui. Il manque peut-être un peu de souffle, certains personnages sont clairement sous-exploités voire caricaturaux (celui de Martin Lamotte est concerné dans les deux cas) et j'avoue avoir eu beaucoup de mal à croire à cette histoire d'amour manquant de ferveur, malgré les efforts de Gérard Corbiau pour offrir quelques jolies scènes. Enfin, peut-être était-ce la copie mais la photographie m'a paru bien terne, peu en phase avec la relative ambition de l'entreprise. Reste une œuvre souvent délicate, abordant avec compassion le difficile passage à l'âge adulte tout en rendant un bel hommage à l'écriture, l'occasion, également, d'observer le talent de Laurent Grévill, acteur trop rare doté d'une vraie présence, et ce même si le caractère du protagoniste aurait gagné à être plus nuancé. Quelques faiblesses, donc, mais plutôt convaincant.
Le film possède une bande-son d’une beauté sublime. Corbiau oblige. Il n’a pas fait le maître de musique pour rien. La délicatesse d’un Schubert ne convient-elle pas si bien aux balbutiements d’un amour juvénile si fragile? Si je devais retenir quoi que ce soit du film c’est justement cette force de la musique qui lie les sentiments avec les actions.
Très beau film, tout en subtilité et en nuance. Rien n'y est blanc ou noir; les sentiments y sont complexes et contradictoires; la vraie vie. L'interprétation est magistrale et Chiara Caselli a un charme fou. A voir et revoir.
Adaptation du roman éponyme de Charles Juliet, ce film souffre d'un sentimentalisme peu mature. Néanmoins, le film m'avait laissé une emprunte en son temps.