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Xavier D
59 abonnés
1 068 critiques
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3,5
Publiée le 16 juin 2021
Cette façon de parler, cette voix et ce physique de Charles Denner transformer en Landru. Avec la pléiade de comédiennes française qui jalonné ce film, si brièvement. La réalisation ingénieuse de Chabrol. Dramatiquement drôle et drôlement dramatique. Un style joyeux pour un sujet des plus froid, le scénario dure et très romantique. Des dialogues marrante, situations cocasse.
Un très bon film qui, comme un Hitchcock, nous fait aimer l'horrible tueur, sans même qu'on s'en aperçoive ; quand on le réalise, il est condamné, exécuté, et on s'est bien fait avoir : une prouesse de notre Hitch à nous.
Le film de Chabrol tourne le dos au réalisme et à la noirceur du sordide fait divers Landru. Son récit est une fantaisie macabre -et même frivole au regard de l'importance que Chabrol accorde à la reconstitution d'époque (décors, costumes, accessoires) et à la prépondérance de celle-ci, manifeste parfois, par rapport à l'action dramatique- une fantaisie d'ailleurs beaucoup moins mémorable pour son inspiration humoristique qu'en raison de la singulière apparence physique, sur un mode expressionniste, de Landru incarné par Charles Denner. Ce dernier campe un Landru, certes assassin, mais néanmoins affable et bon père de famille, un Landru volontiers cynique et sibyllin d'autant plus mystérieux que Chabrol ne nous éclaire guère sur la personnalité, imaginaire ou non, du criminel. Faisant suite à une première partie du film dont le caractère comique est essentiellement lié à la récurrence schématique des faits spoiler: (rencontres courtoises avec de jeunes femmes solitaires, puis coups d'oeil roublards sur la chaudière, sur la cheminée fumante et sur l'indisposition des voisins) , l'arrestation et le procès de Landru forment la seconde partie un peu longue, et vaine, parce que les contingences judiciaires de l'affaire Landru ne semblent pas constituer, en vertu même de l'approche humoristique de Chabrol, son intérêt majeur. spoiler: Seule nous interpelle alors la persévérance étonnante de Landru à clamer son innocence.
En résumé, il manque au film,sinon un style et un ton originaux, mais un portrait de criminel plus significatif.
Ce film de Chabrol est à part je pense dans sa filmographie. Il a choisit la satire comme ton et ça fonctionne très bien . Aujourd'hui c est vrai qu on peut mettre un certain temps à s habituer aux décors studios et aux très gros plans mais Charles Denner est simplement incroyable dans ce rôle et le dernier plan d une grande beauté.
Film sur le tueyr en série LANDRU, on pourra reprocher à Chabrol de ne pas s'attarder sur les meurtres et de les suggérer. Il nous dépeint par contre ç la perfection un être dénuée de tout scrupules , sans aucune compassion.et sans aucun regret pour ses actes
Sous les caméras de Claude Chabrol, le fait divers devient laborieux et poussif, jusqu'au point de nous montrer un Henri Désiré Landru presque sympathique et amusant.
Landru est un film de Claude Chabrol sorti en 1963. Ce long métrage, inspiré d'un des faits divers les plus célèbres du début du XXème siècle, restitue de manière clinique l'histoire d'Henri Désiré Landru. La mécanique des crimes de Landru est bien reconstituée (bien qu'elle aurait pu être un peu raccourcie) avec un Charles Denner très convaincant, secondé par des actrices de grand talent (Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Stéphane Audran etc.), et portant avec précision les dialogues de Françoise Sagan. La seconde partie du long métrage (celle du procès) est également fort intéressante, les débats lors de l'audience laissant paraître tout le cynisme du personnage par des réflexions piquantes empruntes d'humour corrosif sur un sujet tragique. A noter les apparitions de Raymond Queneau et de Jean-Pierre Melville dans les rôles de Georges Clémenceau et Georges Mandel. Un film de reconstitution historique assez clinique et efficace. A conseiller pour ceux qui veulent découvrir ce fait divers glaçant.
SensCritiqueFilmsDrameLandruCritiquesAvis de garantalo Monsieur Landru Avis sur Landru Critique publiée par garantalo le 22 novembre 2016 Sous son apparente simplicité, ce film est plus sophistiqué qu'on peut le penser au premier abord. D'un humour noir ,voire assez féroce, le film joue avec le contraste qui existe entre la brutalité d'une époque ( avec en arrière plan la première guerre mondiale ) et la représentation qu'on a habituellement de la belle époque, avec son côté carte postale enjolivée. Contrairement à un film d'horreur classique, les scènes se passent ainsi dans des parcs, décors champêtres, jolis intérieurs donnant une ambiance surannée au film qui contraste avec l'horreur des faits évoqués . De même , Landru multiplie les galanteries pour finir par assassiner sauvagement ses victimes en demande d'amour (ces assassinats étant évoqués seulement à travers une image arrêtée sur le visage des victimes exprimant leur reconnaissance face aux délicatesses de Landru, la fumée qui sort de la cheminée et les commentaires des voisins sur les odeurs désagréables) Ce traitement minimaliste et volontairement mièvre fait d'autant plus ressortir la caractère tragi comique et grinçant du film Claude Chabrol a aussi la bonne idée de donner un cadre théâtral aux répliques à la fois drôles et cruelles de Landru ( représentant scéniquement la maison de gambais, la salle de procès, le décor de son foyer... ) qui a pour avantage de se centrer sur le personnage formidablement interprété par Charles Denner et éviter le côté reconstitution historique Le petit problème est qu'on finit par avoir de la sympathie pour Landru en oubliant qu'il a massacré des femmes esseulées et sensibles qui ne demandaient qu'à être aimées . Mais que peut on y faire si Landru a une personnalité plus complexe et fascinante que ses congénères ? Et puis de toute façon la morale est sauve puisqu'il a eu la tête coupée.
Le film est grinçant mais l'histoire de Landru dans ce film est incomplète, le passé de Landru étant traité que superficiellement, dommage vu la bonne prestation globale des acteurs.
Franchement, et je ne pensais pas dire ça vu le sujet, mais c'est l'un des films les plus drôles que j'ai jamais vu de ma vie. Entre les intérieurs des années 1910 absolument immondes, les vêtements des femmes, leurs chapeaux tous plus abracadabrantesques les uns que les autres, l'interprétation de chaque actrice, si niaises mais si drôles ("Vous êtes la preuve de l'existence de Dieu"), Charles Denner qui joue à merveille le meurtrier froid et presque élégant... Ce film est à prendre au 36e degré, et il est réussi.
Vous avez dit Chabrol ? Je ne reconnais pas ici le très bon Poulet au Vinaigre, ou l'excellent Que la Bête meure. Un film TV de mauvaise facture, aux coupes hasardeuses. Sans parler de Landru, joué par C. DENNER, toujours à surjouer son rôle (cf. dans les Lelouch), y perdant ainsi toute crédibilité. Finalement, c'est sans conteste le pire film de Chabrol, à des années lumières de ses autres créations cinématographiques.
Avec Chabrol, je vais de déception en déception... Dans ce "Landru", la mise en scène passe de décors de théâtre factices à des images d'archives de la première guerre mondiale répétitives, de plans fixes à rallonge à une lancinante cheminée fumante elle aussi répétitive... Tout est laborieux et poussif et la performance surjouée et maniérée de Denner n'aide en rien à l'attractivité du film. Un navet (désolé pour ceux qui aiment) qui ne mérite même pas d'être vu un jour de pluie... Et la version plus récente de Pierre Boutron avec Timsit est bien plus intéressante.
Chabrol n'est pas un cinéastes de l'enquête et du suspens. Néanmoins, l'accent sur le libertinage n'est pas inintéressant, il montre le désir de ce criminel plus que ses peurs et ses doutes. Et c'est peut-être le plus important à retenir de cette histoire.
Malgré une très belle distribution, le film n'en demeure pas moins très plat ! Une fresque historique tellement proche de la réalité qu'on pourrait avoir l'impression de suivre un documentaire. L'interprétation en est purement factuelle, sans aucune imprégnation romanesque ; ce qui est à déplorer.