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Marie Breton
68 abonnés
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4,0
Publiée le 25 août 2022
Découvert bien tard (en 2022), "Delicatessen", film culte qu'en bonne cinéaste je me devais d'avoir vu au moins une fois, a souffert au visionnage du mythe qui le précédait. Mieux vaut alors y aller tardivement sans en attendre quoique ce soit de révolutionnaire ou de complètement dingue, puisque depuis, il a déjà eu le temps d'inspirer d'autres réalisateurs et que je n'ai du coup pas ressenti la surprise et l'émerveillement qu'ont dû vivre les spectateurs à sa sortie.
On retrouve bien le jeunet de Amélie Poulain, tous les premiers ingrédients sont là. C'est le film signé Jeunet auquel il m'a le plus fait penser d'ailleurs : son côté poétique, son regard bienveillant sur les folies humaines, l'importance de chaque personnage, et la cohésion qu'un groupe d'individus tous très différents peut générer de folie douce au sein d'une histoire qui ressemble davantage à un conte qu'à la réalité que Jeunet parvient souvent à rendre féerique.
"Délicatessen" est inclassable, et joyeusement dingue. Il ne fonctionnera probablement plus sur un spectateur lambda, mais pour tout cinéphile, c'est un indispensable qui ne laissera pas indifférent et dont la poésie trouvera matière à résonner encore. Je lui ai attribué la note que je pense qu'il méritait à sa sortie (peut-être méritait-il d'ailleurs un demie étoile supplémentaire encore à l'époque...)
Avant de faire succès avec « Alien, la résurrection », « Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain » ou encore « Un long dimanche de fiançailles », Jean-Pierre Jeunet a débuté avec un étrange objet, « Delicatessen ». Voici une comédie dramatique d’horreur qui s’immisce dans le quotidien étrange des habitants d’un immeuble qui vont se fournir chez le boucher-charcutier du rez-de-chaussée, qui ne prépare pas des entrecôtes de cochon, mais d’humain ! Dans une mise en scène délurée, une photographie sépia et des décors loufoques, les frères Kube fabriquent des boîtes qui meuglent tandis qu’un voisin élève des grenouilles chez lui. Mlle Plusse organise le quotidien de chacun au rythme de ses parties de jambes en l’air, tandis que la voisine cherche à se suicider par tous les moyens. Et puis, il y a ce nouvel arrivant qui attire la convoitise de chacun malgré son manque de chaire, mais la fille du boucher tombe éperdument amoureuse de lui. Dans tout ce bordel, le spectateur parviendra même à y trouver une certaine cohérence. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
En 1991 sort sur les écrans un ovni dénommé "Delicatessen", César de la meilleure première œuvre un an plus tard. Cet objet s'accompagne d'une doublette fameuse de la décennie, composée de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, partis pour faire bouger les lignes de la création hexagonale. À l'heure où celle-ci peine à constituer des genres plus décalés, les deux auteurs proposent un cinéma fantastique dans toute sa splendeur, lorgnant du côté de la bande dessinée. Une satire sombre et poétique dans laquelle se dévoilent quelques-unes des trouvailles typiques de leur univers : la scie musicale, les troglodistes... En somme, malgré un ton qui s'essouffle sur la fin, "Delicatessen" constitue un vrai bol de fraîcheur dans une réelle beauté plastique. La merveilleuse photographie de Darius Khondji, l'un des plus grands chefs opérateurs du monde, reste en effet indissociable du tandem Jeunet-Caro. On notera enfin un autre thème cher à savoir l'aspect familial du cinéma de Jeunet puisqu'on y retrouve déjà beaucoup d'habitués tels que Ticky Holgado et bien sûr Dominique Pinon. Une perle française des années 1990.
Premier film de Jeunet et Caro et premier coup de maître. L'univers est fantastique, la mise en scène est géniale et le film regorge de petites trouvailles visuelles, sonores, dramatiques, qui en font une oeuvre audiovisuelle majeure, pas seulement un film mais une expérience. On y retrouve la patte de Jeunet dans la précision des cadrages et du rythme, et la patte de Caro dans la direction artistique. Plus lumineux que *La Cité des enfants perdus*, il s'inscrit comme un film français majeur à découvrir et redécouvrir au plus vite.
Vraiment j'aime beaucoup le cinéma de Jean Pierre Jeunet (c'est d'ailleurs pour cela que ses derniers films m'ont tellement déçus). Avec Délicatessen j'ai retrouvé ce pourquoi j'ai aimé ses films, ce côté à la fois cinoche très imagé et ancré dans l'imaginaire et qui donne l'impression d'être vrai avec son casting de "gueules", cette fascination pour les petites choses, le quotidien, et d'arriver à les rendre poétiques et à les magnifier. Son côté nostalgique (mais pas dans le mauvais sens du terme) avec ses éternelles teintes sépia; son humour à la fois décalé et potache qui touche souvent à la rêverie. Tout ce qui fait que tout cet imaginaire est magnifié et totalement prenant, un rêve qui tourne au cauchemar puis repasse aussi rapidement au rêve. Même si ce n'est pas son meilleur, il donne une bonne idée de ce qu'est le cinéma de Jeunet.
Ce premier long-métrage réalisé par Jean-Pierre Jeunet, accompagné ici de Marc Caro, et sorti en 1991, n'est pas mal du tout ! C'est ici l'histoire d'un ancien clown qui est engagé comme concierge dans un immeuble bien particulier. Bon, particulier, je pense que c'est le mot qui caractérise un peu l'ensemble du film, de l'affiche au scénario qui ne laissent pas de marbre. C'est également d'ailleurs pour cela que j'ai mis pas mal de temps avant de le voir, d'après les images que j'en avais vu et de l'affiche (qui me fait personnellement froid dans le dos), le film ne me donnais vraiment pas envie et puis ma curiosité m'a finalement poussé à le voir, ce que je ne regrette absolument pas d'ailleurs. Je dois dire que je connais juste "Alien, la résurrection" dans la filmographie de Jeunet, c'est donc en quelques sortes le premier film que je vois de lui car il n'est ici pas soumis aux contraintes d'un gros studio et d'un cinéma américain convenu et exigeant. Il peut en effet ici pleinement se lâcher, surtout sur un premier film qui offre plus de libertés. Je ne sais donc pas si c'est toujours sa manière de procéder mais nous avons en tout cas ici quelque chose de dérangeant. Le film nous plonge en effet dans un univers étrange et angoissant qui nous met continuellement mal à l'aise, même dans des scènes plutôt soft (notamment, lorsque Louison et Julie prennent le thé). Malgré tout, cela permet également au film de sortir des sentiers battus en nous proposant quelque chose de très original et en mélangeant habilement les genres. Effectivement, nous ne pouvons pas dire que nous sommes totalement dans une comédie horrifique, ni dans un film d'horreur, ni dans une comédie, c'est plus une satire et la représentation d'une France pauvre et démunie en temps de guerre (même si le film ne donne jamais vraiment d'indicateur temporel). La réalisation est excellente, que l'on adhère ou non au style des réalisateurs, nous avons tout de même quelque chose de très recherché et de très original. En ce qui concerne les acteurs, ils jouent tous très bien. "Delicatessen" est donc une œuvre très particulière qui est absolument à découvrir !
Il y a énormément d'imagination dans les décors, dans la photo, dans l'histoire, dans le galerie des personnages, dans le jeu des acteurs, dans le montage, dans le choix des cadres, des focales. Bref, Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro insufflent beaucoup de leur imagination dans tous les aspects de la mise en scène pour créer un univers bien à eux. Quelques références cinéphiliques parsèment habilement le tout. Mais ce même tout est un peu trop bordélique pour vraiment emporter l'adhésion car le film manque d'une chose essentielle, une structure scénaristique solide. Reste un OVNI qui contraste singulièrement avec le paysage trop conventionnel du cinéma français.
Premier long-métrage de l'ancien tandem Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, Delicatessen est une réelle perle rare du cinéma français. Avec ces personnages atypiques incarnés par des "gueules" délectables autour d'une histoire aussi drôle et loufoque que terriblement émouvante, Delicatessen nous transporte dans un univers inédit, glauque mais déluré, situé en pleine dystopie apocalyptique où se mêlent tendresse et aventure... Nos deux compères de réalisateurs usent et abusent ici d'effets visuels autrement réussis, de gags à l'humour (très) noir et de décors à la fois impressionnants et intimistes pour ce scénario déjanté situé dans un futur indéterminé, dans une ville indéterminée, où les occupants d'un vieil immeuble mourant de faim s'adonne à un marchandage morbide avec le boucher résidant dans l'immeuble (le génial Jean-Claude Dreyfuss). L'arrivée d'un ancien clown devenant rapidement l'homme à tout faire de la bâtisse (Dominique Pinon, épatant) va bouleverser la petite communauté et redonner de l'espoir à ce monde désenchanté. Du magnifique générique de début aux multiples séquences humoristiques comme la dinette catastrophique et la réparation du lit qui grince en passant par le mémorable et touchant duo violoncelle/scie musicale ou encore l'époustouflant final, on se retrouve immédiatement plongé dans l'univers glauque et atypique des deux réalisateurs. En somme, c'est blanc ou noir, on aime ou on n'aime pas mais dans tous les cas, impossible d'y passer à côté, impossible de rester indifférent face à une œuvre aussi touchante et aussi délurée, œuvre qui instaura finalement un nouveau genre unique : le film de Jeunet & Caro.
Un film étrange dont j'ai eu un peu du mal à entrer dans l'univers de Jeunet. L'histoire est bonne avec un scénario en béton et des acteurs qui ont l'air de prendre du plaisir. Mais l'ambiance m'a un peu rebuté et j'ai eu du mal à suivre le fil de l'histoire à quelques moments. Cependant le film n'est pas mauvais pour autant et malgré ses défauts, on arrive à passer un bon moment grâce à de belles scènes oniriques.
Univers étrange dans lequel nous plonge Jean-pierre jeunet, parfois le meilleur (4-5 scènes sont très drôles) mais aussi ce qu'il y a de pire dans un film: l'ennui. Alors ce n'est pas déplaisant à voir, mais il y a bien trop de temps morts.
Sans pour autant être un chef-d'oeuvre, Delicatessen est un film d'une rare richesse à tout les niveaux que l'on regarde à chaque fois avec un œil contemplatif.
Premier long-métrage du duo Jean-Pierre Jeunet – Marc Caro et si le tout est loin d’être parfait on sent tout de même que ce duo possède du talent. La réalisation ne manque en effet pas d‘inventivité, il y a une bonne dose d’humour noire et les comédiens interprètent avec une certaine énergie ces personnages bien peu communs, mais je trouve néanmoins que l’ensemble s’avère un brin longuet et que l’histoire n’est pas forcément très aguichante, bien que très loufoque. "Delicatessen" est donc une œuvre à découvrir, mais qui ne marque pas totalement les esprits.
Les débuts de carrière de Jean-Pierre Jeunet sont brillants ! Son association avec Marc Caro fait des étincelles... Dans "Delicatessen" on ressent deja incroyablement bien le style du futur grand cinéaste, dans l'utilisation de la lumière, la manière de filmer... La présence au casting de Dominique Pinon ! Une œuvre a la fois drôle et méchante, poétique, subtile, romantique... Un style tres particulier et tres tres intéressant, une mise en scène magistrale, des personnages volontairement caricaturaux, ce qui créé une atmosphère saisissante ! A voir.
Le style ancien et macabre recherche est très réussi ! Tout a fait du Jean Pierre Jeunet. Cependant, le scénario laisse un peu a désirer, on s'ennuie très vite, c'est dommage.
Un film à l'esthétique originale et à l'atmosphère singulière. Depuis ces 2 choses sont devenues communes car Jeunet ne s'en est jamais vraiment séparé(tout ses films se ressemblent sans se renouveler). Ce film marque donc la naissance d'un style qui n'évolue pas. Et paradoxalement, c'est dans une grosse production, "Alien 4", que le "style Jeunet" sera le plus à son avantage. Délicatessen est donc un "film d'auteur" signé par un auteur mineur.