Le Silence des agneaux
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NomdeZeus
NomdeZeus

97 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 mars 2014
Le Silence des Agneaux représente une véritable plongée aux tréfonds de ce que l’âme humaine peut contenir de plus malsain. On ressort à la fois estomaqué et conquit de cette descente aux enfers, tout persuadé qu’on est d’avoir assisté à un grand moment de cinéma. Par sa réalisation sobre et ultra-réaliste, Jonathan Demme restitue parfaitement l’ambiance glauque et morbide du célèbre livre de Thomas Harris. Le rythme lancinant laisse le temps à l’atmosphère de se mettre en place tandis que l’enquête avance d’un indice lugubre à un autre. Porté par des comédiens au sommet de leur art (Jodie Foster et Anthony Hopkins fascinants) et sublimé par la somptueuse musique d’Howard Shore, Le Silence Des Agneaux conserve tout son impact plus de vingt ans après sa sorti en salle.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 25 mars 2014
Deux tueurs en série pour le prix d'un seul, c'est le bonheur. De plus aussi talentueux, appliqués, consciencieux, en bref des artistes. Et une enquêtrice d'apparence aussi fragile, mais néanmoins d'une volonté adamantine. Ces soubassements de l'enfance, un père policier tue en faisant son travail et des agneaux voués au supplice et qui ne peuvent se taire. On n'a aucune peine a imaginer la pression. Tout de même de la poésie dans ce contexte bizarre des USA modernes, lors de la visite au domicile de la première victime : "on convoite ce qu'on a sous les yeux". Une voisine à sa fenêtre qui ne craint pas de dévisager la caméra. Un moulin qui tourne. Le père qui se cramponne à son bricolage, pour ne pas se jeter dans la rivière proche. Et l'apocalypse du finale, un travelo bien dans sa peau, au seuil de sa transformation, qui essaie de caresser les cheveux de Clarice. Du grand art, mais désespéré, car rien ne peut nous sauver !
Ghibliste
Ghibliste

83 abonnés 577 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 9 décembre 2014
Le problème avec "Le Silence des Agneaux" c'est que la première heure, en dehors de la rencontre avec Hannibal Lecter, est plutôt soporifique... Je ne sais pas si ça tient à la mise en scène de Jonathan Demme ou au manque de rythme global, mais c'est assez ennuyeux, jusqu'à ce qu'enfin nous arrivions à la scène de la cage, qui elle est grandiose ! Il faut dire que le gros point fort du film c'est Anthony Hopkins, qui est terrifiant dans son rôle, le rôle de sa vie probablement. Il me semble d'ailleurs dommageable que son personnage ne soit pas celui qui intéresse l'enquête principale, parce que le charisme de Buffalo Bill ne lui arrivant pas à la cheville, on ressort un peu frustré du dénouement du film - qui a au moins le mérite de créer une certaine tension. Pour résumer, je dirais que c'est un bon thriller, mais qu'il est loin d'être le meilleur... Et je n'ai toujours pas compris l'engouement auprès de la prestation de Jodie Foster, qui est au-dessus de la moyenne certes, mais qui n'a rien d'extraordinaire non plus. 2-3 scènes cultes.
Florian Malnoe
Florian Malnoe

127 abonnés 557 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 16 février 2015
Même si il a aujourd'hui un peu perdu en intensité et en puissance ( parce que pleins de films du genre plus morbides et malsains sont notamment passés par là) le Silence des agneaux demeure quand même encore un thriller horrifique assez fascinant. Anthony Hopkins nous a ici livré une des prestations (si ce n'est LA prestation) de psychopathe la plus angoissante, et une psychée la plus "délicieusement" (pour les afficionados du genre épouvante) viscerale du genre. Juste Anthologique ! Jodie Foster a aussi joué dans le Silence des Agneaux l'un de ses meilleures rôles de sa carrière et arrive à réaliser l'exploit de réussir à se mettre au diapason de l'exceptionnel et charismatique Hannibal. Cette ambiance horrifique psychologique est géniale et fascinante. Aucune véritable scène de torture explicite ici, c'est souvent suggéré, et ça peut manqué c'est certain. Mais le cinéaste a ici (en plus de la brillante gestion de ces acteurs) tiré le meilleur d'un scénario assez conventionnel dans ces bases narratives (bien qu'un peu prévisible et manquant de surprise tout de même) avec un talent indéniable et légitimement encensé. Pas un chef-d'oeuvre pour moi c'est sûr (je rejoins d'ailleurs les personnes qui restent sur leur faim avec ce film), mais indubitablement un très bon film.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 21 mars 2014
L'un des meilleurs Thriller que j'ai vu dans toute ma vie. Anthony Hopkins est excellent en Hannibal. Et Jodie Foster également ... Le principal défaut que je dois lui donner est qu'il est (un peu) prévisible. Le choix du titre est excellent (comme le titre du livre mais j'adore comme c'est expliqué). Bref, un film qui arrive à nous scotcher dans notre fauteuil pendant l'intégralité du film.
Davidhem
Davidhem

115 abonnés 336 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 mars 2014
Clarice Starling, Hannibal Lecter, les deux protagonistes du film sont brillamment interprétés par Jodie Foster et Anthony Hopkins. Tiré d'un livre de Thomas Harris, le film de Jonathan Demme excelle à tous les niveaux. Le scénario est riche, complexe, profond. L'idée de départ elle-même est géniale car elle met en scène une étudiante du FBI qui va se confier et tirer des informations à un psychiatre tueur en série cannibale. Bref, le tout se déroule de façon fluide, le rythme alterne rapidité et temporisation, la psychologie est le facteur-clé de cette histoire car à partir d'indices qui pour la plupart des enquêtes ne donneraient rien, ceux-ci se révèlent terriblement concluants pour trouver le tueur en série qui enlève les femmes pour les tuer et leur retirer la peau de leur corps pour fabriquer des vêtements. Si le thème est horrible, la trame, elle, est exceptionnelle car à travers cet échange entre Jodie Foster et Anthony Hopkins qui la mène presque directement à l'assassin, deux intrigues se forment et existent, celle de coincer le tueur en série et de l'autre une nouvelle traque qui s'annonce quand la première aura été résolue. On pouvait craindre que le film montre des images répugnantes mais il n'en est rien, les meurtres ne sont pas montrés explicitement, le réalisateur montre seulement des cadavres qui s'accumulent au fur et à mesure que le film avance. En ce qui concerne le suspense, il est fortement bien huilé, le réalisateur montre deux enquêtes pour un même meurtrier. Le film montre également la personnalité d'Hannibal Lecter, il est un homme sadique, monstrueux, cynique, sadique mais malgré tous ses défauts il adore la musique classique et l'art de la renaissance. Quant à Clarice Starling, on se rend compte qu'il s'agit d'une jeune femme meurtrie et torturée mentalement, sa force vitale fait qu'elle arrive à survivre malgré ses cauchemars de chaque nuit dont la raison évoque le titre du long-métrage. Au final, Jonathan Demme réalise un thriller psychologique horrifique brillant qui ne cessera jamais d'étonner pour sa noirceur et pour l'épouvante qu'il génère.
maximemaxf
maximemaxf

360 abonnés 260 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 14 mars 2014
En terme de film d'épouvante-horreur, j'avais bien aimé Scream, Destination Finale était sympa mais juste pour amateur de film d'horreur et en mal de sensation forte, Shining était brillant même si ça a vieilli, Conjuring : Les dossiers Warren était excellent. Côté Thriller, Seven était pas mal mais il faudra que je le revois, Insaisissable est l'un de mes préférés, Le Parrain est légendaire mais là encore, je peux que m'incliner et saluer avec grand plaisir l'adaptation du roman de Thomas Harris, pour moi l'un des meilleurs Thriller jusqu'à aujourd'hui encore et qui n'a pas prit une ride depuis sa sortie en 1991.
Tout d'abord, bravo à Anthony Hopkins alias le docteur Hannibal Lecter, un grand psychiatre également expert en cannibalisme mais loin d'être aussi primitif que les clans de "Cannibal Holocaust", il est plus subtil, particulièrement terrifiant par ses talents d'orateurs mais surtout incroyablement passionnant et raffiné on va dire pour un cannibale : spoiler: regardez la scène ou il parle de son festin cannibale avec un foie saupoudré de quelques ingrédients pour donner du goût au tout
.
Jodie Foster était douée de sobriété et d'assiduité dans le rôle de l'apprenti agent du FBI Clarice Starling, un personnage intelligent et qui va s'intéresser de près aux psychiatre dont la personnalité se situe entre la folie et le génie.
C'est là l'élément fort principal du film et un des éléments les plus intrigants, le scénario de base est simple à comprendre, le FBI est à la recherche d'un tueur en série qui se fait appeler "Buffalo Bill", interprété de façon exceptionnel par Ted Levine qui arrive à retranscrire dans son rôle toute la démence et le côté malsain du tueur en question, on a là un protagoniste dérangé mais pas stupide pour autant.
Mais l'intrigue évolue de façon constante par la suite lors de la rencontre entre Clarice et Hannibale. Car c'est à partir de leur relation que l'histoire va évoluer de plus en plus au cours du film, leur relation passant par la répugnance ressenti par Clarice à l'égard du cannibale qui s'intéresse de plus en plus près à la jeune apprentie détective et à sa vie privée, puis par la fascination qu'éprouvera finalement la jeune femme envers le psychiatre jusqu'à ce qu'on découvre qu'une affection totalement improbable s'installe entre eux. spoiler: La scène ou elle lui caresse le doigt en récupérant des dossiers sur l'affaire Buffalo Bill, avant de finir son entretien avec lui dans la seconde partie du film m'a totalement bluffé, j'avais du mal à le croire, pour moi c'était pas possible, surtout que le mec en question descend quand même deux flics peu après avant de s'enfuir et de s'offrir un petit repas cannibalisme en passant, quel gourmet de Hannibal.

La version française est très bonne, surtout pour la voix de Richard Darbois attribuée à l'acteur Ted Levine, Jean-Pierre Moulin qui est la voix française de Nicholson doublait Hopkins superbement et le rendait vraiment fascinant (même si la VO est superbe aussi pour ce personnage), Pierre Hatet (la voix du Joker dans la série Batman de 1992) a été nickel pour doubler Scott Gleen dans le rôle de Jack Crawford, et la voix de Micky Sebastien collait parfaitement avec le physique de l'agent Clarice Starling.
La musique du film composé par Howard Shore à qui l'on doit aussi la musique des films "Narnia" caractérisait parfaitement l'univers glauque, sombre et haletant du film, et ce au détail près, dés que j'ais commencé à regarder le film, j'étais captivé mais dés la première rencontre entre les deux protagonistes principaux je ne pouvais plus lâcher l'affaire, j'étais fasciné et curieux de découvrir ces deux personnages, j'avais adoré connaître petit à petit Clarice tout au long du film grâce à ce cher psychiatre.
La photo du film m'avait déjà bien intrigué lorsque je l'ais vu, et au fait il faut voir le film pour comprendre à quoi rime le titre ainsi que le papillon que l'on voit sur la jaquette. Quoiqu'il en soit, jamais un Thriller ne m'avait happée de la sorte et m'avait captivé jusqu'à la fin du film, je ne regarderais probablement pas la trilogie puisque les suites sont en général de moins en moins bon à part certaines exceptions mais ce film fait désormais partie de mes préférés et donc je ne peux pas lui mettre moins de la note maximale.
Marine d
Marine d

19 abonnés 82 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 mars 2014
C'est un bon triller après toutes ces années. Par contre moi qui ai attendu mes 27 ans pour le voir de peur d'avoir trop peur, et bah même pas peur!
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 mars 2014
Un film culte ! Anthony Hopkins est Hannibal Lecter et le restera pour toujours. Un thriller des plus excellents qu'il existe. Un chef d'oeuvre de l'art cinematographique ! Des acteurs excellents, un suspense implacable, une atmosphere parfaite, bref un très grand film !
Benjamin A
Benjamin A

729 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 8 mars 2014
Une grosse claque ! Je ne m'attendais à peu de chose quand j'avais découvert ce film, j'ai été plus que agréablement surpris. L'idée de base est bonne, et surtout le scénario construit autour est vraiment bien (je n'ai pas lu le roman d'origine, mais ça ne saurait tarder ! ). On a un lot de rebondissement, tous mieux fait les uns que les autres, et c'est toujours très bien écrit, notamment les dialogues, et les scènes entre Hannibal et Clarisse. La mise en scène de Demme est bonne, et surtout il arrive à créer une ambiance de plus en plus angoissante et flippante, au fur et à mesure que le récit avance. En plus c'est bien sublimé par une bonne musique de fond. Et comment ne pas parler de ce film sans parler des interprétations. On a tout entendu sur Anthony Hopkins, c'est vrai qu'il est parfait, terrifiant à souhait (et en plus on le voit peu, ce qui est mieux, chacune de ses apparitions est intense), mais la mignonne Jodie Foster crève l'écran, elle est excellente dans son rôle d'agent du FBI. Les cinq oscars sont amplement mérité. Un très grand thriller, fascinant et captivant.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 7 mars 2014
Le Silence Des Agneaux... Un titre bien énigmatique à l'image de ce thriller sorti en 1991 et qui deviendra très rapidement une véritable référence auprès des cinéphiles. Maintes fois copiés, le film eut rarement la chance de voir un concurrent lui arriver à la cheville. Citons tout de même Seven et Zodiac du grand David Fincher qui ont fait plus que leurs preuves. Et là je suis en droit de me poser une question: S'agirait-il du meilleur film de Serial-killer jamais crée?

D'accord, d'accord les gars je m'emporte un peu mais franchement... Le film à fait de nombreux émules à la suite de son succès et force est de constater qu'on comprend pourquoi.
M Le Maudit, de Fritz Lang que je place number one de la mort qui tue aux panthéon de ce genre, qui fut jadis un tour de force et encore aujourd'hui m'ébloui de sa superbe, peut même être fier de cette oeuvre. Je m'égare désolé.

Le film suit le parcours de l'agent Clarice Starling, jeune femme courageuse qui se fraie un chemin au sein du FBI, monde masculin où cette jeune brebis égarée devra faire ses preuves face à la hiérarchie et affronter la folie des hommes, notamment celle du docteur Lecter. La mise en scène, qui adopte le point de vue du personnage jouée par Jodie Foster n'aura de cesse que de jouer avec la tension, les craintes et les traumas de cette dernière. Véritable introspection sur soi, le film dévoile petit à petit un regard pessimiste sur l'humain et nous garantit, au delà de ses personnages savamment approfondis, une véritable piste de réflexion sur ce que nous sommes. Qu'est ce qui nous pousse à devenir tel ou tel personne? Est-ce qu'un moment clé de notre vie suffit-il à tout faire basculer? Pour quoi et surtout pour qui doit-on se battre?

Je n'ai pas lu le roman de Thomas Harris. J'ai compris que l'adaptation était encore au dessous selon certaines personnes. Je pense que quelle que soit la qualité du livre, le film lui rend hommage et me donne envie de plonger dans sa lecture. Cela reste avant tout du cinéma et ça Jonathan Demme, le réalisateur, l'a bien comprit.

Au lieu de présenter ses personnages d'une manière bien lourdingue en utilisant les poncifs du genre, le film choisit d'en dévoiler un peu plus sur eux au fil de l'enquête. Malgré sa détention, Hannibal aura toujours Clarice sous son emprise, un jeu du chat et de la souris psychologique orchestré avec intelligence. Que ce soit par les dialogues, qui ne sont jamais trop explicatifs, la réalisation qui sait se montrer malsaine quand il le faut et toujours brillante dans ses choix en font un film culte à plusieurs échelles. Une pensée pour toute la séquence où Jodie Foster avance dans les couloirs de l'asile, suivant les instructions des gardes, suit les procédures et où à chaque instant, la mort peut être là, à portée de main. Tout est clinique, froid et pourtant on aura jamais eu autant chaud dans cet enfer où le pire peut vous assommer.

Anthony Hopkins avec ce rôle restera à jamais une icône du septième art. Il endosse son costume avec tellement de charisme, c'est un "monstre", une bête raffinée. Qu'il cabotine ou pas je m'en bat la race c'est un régal. Quand on l'observe analyser cette jeune femme, la poussant dans ses plus faibles retranchements pour se languir de sa détresse
tout en ayant ce côté paternel, presque protecteur, c'est juste beau à voir. Parce que c'est bien connu, Le Silence des Agneaux, c'est que de l'amour!!! On l'aura bien comprit, pour mener à bien cette enquête, il sera indispensable de mener avant tout une quête sur soi. Un film d'une maturité exemplaire.
Thierry-Gautier
Thierry-Gautier

45 abonnés 149 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 mars 2014
Un film régulièrement copié mais jusqu'à nos jours inégalé.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 26 mai 2014
Je pense que l'on peut classer ce film parmi les meilleurs thrillers de tous les temps. Anthony Hopkins est juste l'acteur parfait pour jouer Hannibal Lecter que l'on peut qualifier comme le tueur le plus violent mais aussi le plus charismatique de l'histoire du cinema. Et puis cet épisode de la saga a aussi une autre richesse et unique cette fois. Jodie Foster. Tout aussi excellente dans son rôle qu'Anthony Hopkins. Tout dans ce film est excellent. La violence qui plane, ce sentiment de stress, d'insécurité surtout vers la fin. Ce film est vite devenu une référence. Même aujourd'hui malgré l'âge il n'a pas du tout vieilli. On ressent toujours autant de plaisir a voir le nombre de scènes cultes qu'il contient. Hhhmmmmm un pur délice a déguster avec des fèves au beurre et un excellent chianti.
Kilian Dayer
Kilian Dayer

118 abonnés 838 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 13 février 2014
S’il n’est sans le moindre toute pas le film le plus trépidant de l’histoire du cinéma policier, Le silence des agneaux possède au moins le mérite notable de faire de Sir Anthony Hopkins l’un des plus inoubliables psychopathes de l’univers cinématographique généralisé. Offrant une prestation toute bonnement exceptionnelle, l’acteur gallois peut se targuer de rivaliser, notamment, avec Jack Nicholson pour Kubrick, c’est tout dire. Ici, la chasse au tueur en série, Buffalo Bill, est ouverte. Le FBI tente d’approcher un monstre emprisonné pour que celui-ci fasse avancer l’enquête. La jeune Clarice Starling, aspirante au bureau, est envoyée à la rencontre d’Hannibal Lecter, psychopathe doté d’une intelligence, d’un don de persuasion, de perception, sans équivalence. La rencontre est laborieuse pour la jeune policière, pour la première fois confrontée au mal absolu, au diable dans son costume humanitaire.

Là est la réelle force du film de Jonathan Demme. Cette merveilleuse apologie faite autour du monstre, le cannibale, le tueur froid, l’homme indomptable. La quête menant à l’arrestation d’un tueur monstrueux n’est qu’un prétexte, cela était déjà le cas à la plus de Thomas Harris, pour nous faire rencontrer Hannibal, monstruosité dont on ne montre qu’un minimum les actes, mais dont on parle en faveur de la légende. Sans la présence charismatique et inoubliable d’Anthony Hopkins, exception faite de l’excellente Jodie Foster, le Silence des agneaux n’aurait pour ainsi dire jamais eu les arguments pour rester dans les mémoires aussi longtemps. L’effroi qu’inspire notamment le docteur Lecter à l’agent Starling est vif, appréciable à l’écran. Le monstre attire dans ses filets la jeune et frêle innocente, façon pour lui de dominer par l’intelligence, d’accorder son crédit à la résolution d’une enquête insoluble. L’amusement en rapport au malheur des autres.

Beaucoup verront sans doute, à notre époque, un film passé, démodé, un simple précurseur à cette mouvance policière de série télé qui privilégie la science du comportement au détriment de l’action. Il est en effet indéniable que le silence des agneaux est un film d’avant-garde dans ce domaine, mais sa force narrative, les charismes de ses personnages en font un film intouchable. Bon nombre de scénario plus actuels sont meilleurs, plus poussés, mais aucune des séries, des films découlant de l’univers de la science du comportement, aucun film policier traditionnel ne compte dans ses rangs un Anthony Hopkins au firmament de sa gloire ni même une Jodie Foster incarnant aussi bien la faiblesse que la persévérance. La mise en scène de Jonathan Demme en est elle aussi happée. Si le réalisteur ne parvient pas toujours à éblouir de sa technique, accordons-lui au moins le mérite d’avoir faits des scènes confrontant Hopkins et Foster des moments d’anthologie.

Pour terminer, soulignons que le silence des Agneaux, le titre est par ailleurs astucieusement trouvé, aura comme il se doit vieilli. Il ne sera dès lors jamais plus contemporain, tout aussi bon soit-il. L’aspect vintage, que l’on retrouve notamment dans le BO, renvoie le public que nous sommes aux séries télévisées de la fin des années 80, vers quelque chose de kitsch en termes d’ambiance sonore. Pour autant, peu de cinéaste peuvent se targuer d’avoir produit un film temporel qui, bien des années plus tard, reste une référence absolue. Ridley Scott se planta lourdement avec la suite des mésaventures, tout comme, dans une moindre mesure, les téméraires cinéastes ayant mis en scène le préquel et Dragon Rouge. Pour en revenir au Silence des agneaux, un seul terme le définit clairement, culte. 17/20
Val_Cancun
Val_Cancun

59 abonnés 764 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 décembre 2014
En 1991, Jonathan Demme signe ce thriller psychologique culte qui marque le face à face ambigu entre Jodie Foster et Hannibal Lecter (A Hopkins), et obtient les 5 oscars les plus prestigieux.
Quel regard peut-on porter sur cette œuvre une vingtaine d'années plus tard, à l'heure où les séries policières tels que "CSI" ou "Criminal Minds" ont envahi le terrain? Le problème n'est pas que le film ait mal veilli, mais que la production actuelle a complètement banalisé ce type d'histoires.
"The silence of the lambs" faisait preuve en tout cas à sa sortie d'une modernité incontestable, prototype d'un genre qui allait se développer à grande échelle ; de plus, le film se distingue par la dimension psychanalytique et par un certain cynisme (cf la scène finale!) ; quelques séquences sont de vraies trouvailles (l'évasion de Lecter, le jeu sur les portes qui s'ouvrent simultanément...).
En revanche, les rares scènes d'action sont décevantes, à l'image du dénouement dans la maison de Buffalo Bill, qui traîne en longueur (héritage des années 80).
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