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mistermyster
56 abonnés
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3,5
Publiée le 9 novembre 2020
A cette époque les films s'enchainaient à très grande vitesse, et parfois quelques perles sortaient de cette industrie hyper productive. C'est le cas de ce film, vif, avec un scénario simple mais efficace, il nous plonge sans manqué d'humour, dans le monde du show de Buffalo Bill. Pas de stéréotype, pas de drame, juste une histoire romancé de la troupe du "Wild West Show". A découvrir pour les cinéphiles.
La gloire du cirque est un film très moderne. Il aurait pu être réalisé à notre époque. En fait de cirque c'est surtout un hommage au rodéo et au spectacle hippique qui nous sont proposés. A travers d'incroyables tableaux historiques, nous assistons à du théâtre équestre. L’histoire du film est connue et universelle: une vedette sur le déclin va aider une étoile montante à atteindre les sommets. Sur le plan anthropologique la situation des tribus indiennes, obligées de faire le show, couper de leurs racines et de leurs vie ancestrale, est émouvante. Leur exploitation dans le monde du spectacle est bien vue, on pourrait même dire involontairement, mais cela reste un témoignage poignant de la condition de vie des indiens d'Amérique à cette période. Ils ne sont jamais ridiculisés par le réalisateur George Stevens, mais celui-ci montre bien que le le public de l'époque a des préjugés racistes. Pourquoi les cinéastes contemporains ne tirent-ils pas de l'oubli ce thème de l'exploitation des indiens dans le monde du spectacle ? Cela pourrait faire de très beaux films. On perçoit aussi une certaine rigidité du pouvoir et son acceptation un peu fataliste par le couple, même si à la fin le personnage Annie Oakley (interprétée brillamment par Barbara Stanwyck) contre vents et marées, récupère son amoureux "loser", alors que notre époque est plus implacable avec les perdants. Une leçon à retenir.
C'est en 1935 que sort sur les écrans « La gloire du cirque », un petit film totalement méconnu qui mérite pourtant d'être redécouvert avec bienveillance. Réalisé par George Stevens, il donne une vision charmante de ce qu’était le monde du cirque dans les États-Unis du 19ème siècle. Évidemment, à cette époque, c'est le célèbre Buffalo Bill qui tient le haut du pavé avec son spectacle itinérant, populaire et haut en couleur. On y revit la conquête de l'ouest avec ses combats contre les indiens, ses diligences et la superbe cavalerie US. Évidemment le film est en noir et blanc et il faut tout de même reconnaître que l'ensemble a largement vieilli... D'autant que le discours de fond n'a pas rajeuni non plus. En effet, les indiens y sont montrés avec une certaine condescendance, ce qui les rend totalement ridicules... Même l'immense chef Sitting Bull est traité avec un humour douteux et on aurait aimé qu'il bénéficie d'un peu plus de respect pour son rang et ce qu'il représente dans l'histoire de l'Amérique. Ceci dit, une fois admises ces imperfections, on prend un réel plaisir à suivre les aventures d'Annie Oakley, célèbre tireuse d'élite à la gâchette infaillible. Son personnage, interprété par la pétillante Barbara Stanwyck, crève littéralement l'écran et apporte beaucoup à cette comédie romantique qui reste fort sympathique.
En 1935, soit les spectateurs américains n'étaient pas adultes, soit ce film était destiné aux enfants de 7 à 14 ans. En tant que tel, il est superbe, je n’ai pas boudé mon plaisir de l’avoir vu à cet age, j’étais sorti de la salle enthousiaste. Aujourd’hui en le revoyant, je me demande qui il peut intéresser tant la mode des courants de pensées a changé. Tout ce qui était charmant est devenu ridicule et tout ce qui était méchant est devenu insignifiant. Il reste cependant du vrai cinéma et quelques rappels historiques liés au cirque de Buffalo Bill même s’ils sont totalement déformés. Il reste aussi l’humour : Sitting Bull jouant à cache- cache dans la cinquième avenue pour apporter le réconfort à une femme blanche, il fallait oser. Le roman d’amour reste émouvant malgré son invraisemblance et ce n’est pas un hasard si le film se termine bien, sous les yeux d’enfants innocents.
Drame peu connu, « La Gloire du cirque » a beau ne pas franchement sortir des canons hollywoodiens, il reste très fréquentable. J'ai beau ne pas être franchement passionné par le milieu (du cirque, donc) et encore moins par le tir et les armes en général, il faut reconnaître que George Stevens (pas un manchot) fait passer cela avec un sacré savoir-faire et un scénario sans grande surprise (à quelques exceptions près), mais solide. Dommage alors que quelques caricatures (pas bien méchantes par ailleurs) viennent un peu alourdir le propos, mais l'oeuvre peut compter sur une Barbara Stanwyck rayonnante pour compenser, d'autant que l'on évite régulièrement le misérabilisme pour nous offrir le plus souvent un mélo de bonne facture. Le résultat est parfois un peu fade (Melvyn Douglas, que l'on a vu plus inspiré, se fait voler la vedette par l'excellent Moroni Olsen), mais plaisant, à l'image d'un dernier plan très Hollywoodien, mais efficace. Pas mal.