Non, impossible, impossible pour moi de mettre une meilleure note, il ne le mérite pas. Cette troisième partie est totalement ridicule. Bien sur, tout le monde sera d’accord pour dire que le dernier est le moins bon, mais c’est beaucoup plus que ça. Ce n’est pas juste qu’il est mauvais comparé à ses prédécesseurs, il est simplement NUL. Il est nul si l’on juge par rapports aux précédents et nul si on le juge en tant qu’œuvre à part. Ce qui faisait la force des Parrains, c’était la crédibilité des personnages, le jeu des acteurs, la réalisation et l’histoire (et bien d’autres qualités, mais celles-ci sont les plus importantes). Toutes ces choses sont absentes dans le troisième. Coppola essaie de nous re-servir la même ouverture, essaie de se copier lui-même sans grande réussite, se montre en panne d’idées et d’inspiration. Les personnages, pour ceux qui étaient présents dans les précédents, Connie et Michael (et Kate mais moins présente) ne sont plus crédibles du tout. Connie la bitch qu’elle était, est devenue une sorte de consigliere, une marraine, un bras droit au Parrain ; Michael s’est métamorphosé et a évolué de façon invraisemblable passant d’un homme si sombre, posé, réfléchi, souverain à un faible vieillard qui se laisse influencer par son entourage, et qui se laisse faire par sa femme, qui est souvent pathétique (Al Pacino lui-même est pathétique !). Il n’y a aucune cohérence, aucune logique. Quant aux nouveaux personnages tel que Vincent, le fils de Sonny, ou Joey Zasa, ils sont ratés également. On ne croit à aucun de ces seconds rôles qui sont incroyablement trop fictifs. L’histoire traitée, les relations entre des familles mafieuses et l’église catholique, la place de ces chefs d’organisations criminelles qui tentent de se « recycler » dans un monde nouveau, était une idée prometteuse. Mais l’incohérence de l’ensemble ne permet à aucun moment de donner l’importance voulue et méritée à ce sujet. En fait j’aurai énormément d’autres choses à reprocher à ce Parrain 3, mais je vais m’arrêter là, les défauts et les failles sont incalculables. On comprend que Coppola ait voulu faire cette suite pour des raisons financières, mais il ne fallait pas déconner à ce point-là. Personnellement je ne préfère donc pas parler d’une trilogie, ce film n’a rien à avoir avec les chef d’œuvres que sont les deux premières parties. Le Parrain est un diptyque !