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Plume231
3 933 abonnés
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3,0
Publiée le 30 août 2013
Inspiré d'un conte des frères Grimm dont en toute franchise je n'avais jamais entendu parler jusque-là, "Macario" réussit très bien (enfin j'ai de bonnes raisons de le penser du moins !!!) à intégrer l'histoire dans l'atmosphère, le contexte et les traditions mexicaines, en particulier celle de la fête des morts. Ce qu'on peut reprocher toutefois, surtout à l'approche de la fin, ce sont des excès moralisateurs ; mais le soin apporté à la photo, aux décors, aux dialogues, à l'interprétation ainsi qu'une fin intrigante suffisent à compenser ce défaut.
Ce film est une sorte de fable fantastique un peu moralisatrice sur la mort, Macario (non du personnage principal aussi) est réalisé de belle manière mais sans doute d'un style parfois trop classique pour réellement nous enchanter. La première demi-heure n'est pas la plus passionnante à suivre c'est seulement une fois que ce pauvre bûcheron qui veut manger pour une fois à sa faim se retrouvant tout seul dans la forêt avec une dinde rôtie et qu'il fait les 3 rencontres que Macario devient intéressant, La Mort lui donnera de l'eau qui guérit toute les maladies et à partir de là cet homme simple et pris pour un personnage quasi miraculeux. Je trouve que Macario manque de passage onirique mais c'est un joli film à découvrir dommage tout de même que le réalisateur n'a pas osé une mise en scène plus audacieuse et de renforcer le côté fantastique.
Film de la fin de l'âge d'or du cinéma mexicain (i.e. schématiquement les années 50), Macario dépeint la réalité des paysans dans un quotidien âpre et cruel. Il a été le premier film mexicain sélectionné pour l'Oscar du meilleur film étranger. Rapidement, par la triple rencontre faite par le personnage titre, ce drame s'approprie des attributs relevant du cinéma fantastique. Nous sommes alors face à un film hybride très convaincant. La mort qui accompagne Macario se révèle être le thème central du récit, mais à aucun moment Roberto Gavaldón n'use d'aspects morbides. Il s'attache, à bon escient, à ancrer son film dans les croyances et les traditions de son pays et de ses habitants. C'est intelligent et très bien réalisé. Seul un ton un peu moralisateur dans sa deuxième partie vient jeter un voile sur ce long métrage lumineux dont la photographie est remarquable.