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Fgiraut
8 abonnés
29 critiques
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4,5
Publiée le 13 juin 2023
C'est étroit à tout point de vue chez Arnaud de Versailles ! et Claire est lumineuse. Poésie des petits-coins. En repartir! Clins d'œil à Fenêtre sur Cour et la Maman et la Putain
Petit huis-clos sympathique signé Bruno Podalydès qui met en scène son frère dans le rôle principal. Ce dernier joue Arnaud, un jeune bourgeois soucieux de ne faire aucune erreur au moment d'inviter la jolie Claire (Isabelle Candelier), ce qui est bien évidemment la meilleure façon de les aligner. Le comique du film repose majoritairement sur le décalage entre la méticulosité absurde dont fait preuve Arnaud et la spontanéité de ses frères ou voisins, qui n'hésitent pas à se rapprocher de la jeune femme. L'ironie de Podalydès réside donc dans l'idée que celui qui veut tout contrôler finit par se faire dépasser par ceux qui ne soucient de rien, même si le cinéaste console quelque peu Arnaud en imaginant une issue curieuse à Claire, qui finit le film là où elle l'avait commencé, à la gare de Versailles Rive-Gauche.
Première fiction de Bruno Podalydès, ce moyen-métrage est intéressant à redécouvrir aujourd’hui, après le succès d’estime remporté par son dernier film « Adieu Berthe » à Cannes. Podalydès a en effet une certaine patte facilement identifiable dans tous ces films. « Versailles Rive-Gauche » commence comme une comédie burlesque gentiment absurde, assez théâtrale dans son déroulement (unité de lieu et de temps, personnages qui rentrent et qui sortent de manière artificielle), et s’achève sur un goût bien plus amer que doux. Convaincant de bout en bout, le film doit beaucoup à ses jeunes acteurs, ainsi qu’à son sens pratique de mise en scène : le film a été tourné dans l’appartement exigu du réalisateur lui-même…
Bruno Podalydès est chabrolien, «Versailles rive gauche» (France, 1992) s’en veut la preuve. La teneur languienne de Chabrol n’est certes pas patente chez Podalydès mais la fascination que le cinéaste des «Godelureaux» porte à la bourgeoisie se retrouve dans «Versailles rive gauche». Arnaud, fils d’une famille aristocratique, habite un appartement exigu qu’il range en attendant la venue de Claire, une jeune femme avec qui il a un rendez-vous galant. La soirée, cadrée selon les désirs d’Arnaud, se mue en une série d’imprévus qui renversent chacune des volontés d’Arnaud, en ridiculisant son noble prestige. A l’instar du cinéma de Chabrol, Podalydès revisite l’élégance bourgeoise avec une tendance à la réduire, sinon à en détourner la grandeur. Podalydès, pas plus que Chabrol, n’est contestataire. La façon rigoureuse et classique avec laquelle Podalydès mène le comique de son récit est celui des Marx Brothers ou de Tati, où chaque évènement détruit nourri la défaite de toutes les prévisions. Podalydès joue à la destruction de chacune des prévisions comme il jouirait de la chute de chacune des parties dans un château de cartes, avec le même entrain. A la différence que la défaite des évènements du film nécessite l’autorité du cinéaste tandis qu’il n’est besoin pour la chute d’un château de cartes que d’un geste brusque. La narration dont fait montre Podalydès est accomplie par des personnages qui viennent se greffer comme autant d’éléments étrangers dans un corps noble. Cette hybridation chaotique que décrit Podalydès, et à laquelle aspire le cinéma de Chabrol, produit un récit comique, drôle d’inconvenance. La petite-noblesse de Versailles rive gauche, cloîtrée chez elle, se voit finalement envahie par un groupe d’artistes bohèmes, de gens populaires qu’elle rejette si bien d’accoutumé que l’on prend plaisir à la voir envahie. Le malaise avec lequel Denis Podalydès joue le personnage d’Arnaud permet à la comédie de ne pas souffrir de trop d’évidences.
13 668 abonnés
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3,5
Publiée le 7 avril 2016
L'histoire de ce dîner galant transformè en fête improvisèe à cause d'une chasse d'eau n'est pas autobiographique!Mais le rèalisateur Bruno Podalydès connaît bien cette jeunesse versaillaise aux manières BCBG!Avec une jubilation èvidente,il entasse une douzaine de casse-pieds dans un deux-pièces minuscule pour enchaîner les gags de son premier film sur un rythme croissant!On dècouvre un peu plus l'univers si original et fourmillant de dètails de Podalydès!Les fans de l'univers du cinèaste seront aux anges dans cette comèdie drôle primèe dans plusieurs festivals et qui reçut le cèsar du meilleur court- métrage en 1993...
C'est un petit bijou avec un charme énorme, tant pour les personnages que le lieu ou la situation. Le jeu d'acteur est juste et les personnages sont extrêmement attachants en pourtant si peu de temps. Le rythme de ce court métrage est parfait et la situation tellement ubuesque! A voir et à revoir avec toujours autant de plaisir!
Pour son premier film, Bruno Podalydès réalise un vaudeville plein d'humour dans lequel son frère joue brillamment un personnage dépassé par les événements.
Il est chouette ce premier film de podalydes. On voit ici déjà tout le charme du cinéaste à filmer les tranches de vie maladroite d'un homme qui faut ce qu'il peut avec le monde qu'il l'entoure. Ici il s'agit d'un rdv galant qui ne se passe pas comme prévu du moins pour le jeune protagoniste masculin joué par un Denis podalydes alors encore chevelu à l'époque mais au jeu subtil et savoureux déjà maîtrisé. Un peu fauché, un peu court mais fort sympathique.
" Versailles Rive-Gauche " : Le premier moyen-métrage réalisé par les frères Podalydès. De belles images de Versailles, quelques rares scènes extérieures, des dialogues plutôt plats, une ambiance initialement sympathique mais qui tourne très vite au vinaigre, et enfin une chute trop banale. Cette comédie, scénarisée par Bruno Podalydès a pourtant obtenu le César du Meilleur court métrage en 1993. Le pitch : Une soirée RDV galant chez Arnaud (être faible, maladroit, radin et jaloux) est envahie par des incrustes et tourne au chamboulement total.
Dans les années 70, essayer de faire du cinéma absurdes comme les Jacques Tati ou Jerry Lewis était assez casse-cou. Pierre Richard avait réussi à trouver le ton juste comme son premier film "Le Distrait". Dans le début des années 90, cela me paraît impossible même plus du du tout en adéquation même impensable et au vus de ce film insupportable. Bien que l'absurde est le moteur clé du film, chez moi la sauce n'a pas pris, il m'est apparus assez imbuvable pour deux raisons. - Je n'aime vraiment pas le réalisateur et la personnalité de Bruno Podalydés ( histoire de que cela sois dis.) - Rien qu'a l'évocation de "Versailles" me hérisse le poil! Car il contient tout les pires clichés possible sur les films Français avec ce côté comico-dramatico bobo avec les drames du matelas comme beaucoup des films de Philippe Garrel mais qui dans ces films me paraisse très atténuer. Ce film est déjà l'évocation de tout un programme du cinéma avenir de Bruno Podalydés. Je lui reconnais de grandes qualités techniques du au contraintes de lieu et qui a du représenter un sacré défis, tant mieux pour le réalisateur qui lui amènera à recevoir le césar du meilleur court-métrage en 1993.
Premier film de moyen-métrage de Bruno Podalydès et premier volet de sa trilogie autour des gares de Versailles, tourné dans son propre et petit appartement… Un tête-à-tête galant qui se termine en queue de poisson, la faute à trop de gentillesse devant de doux sans-gêne opportunistes… Un premier opus crédible, assez drôle, fin et prometteur.
Un petit film encore une fois très surestimé par la presse. Pas très drôle et bien en dessous des films de Bacri Jaoui dans le même genre du type "Cuisine et dépendance". Bien franchouillard et intello. L'interprétation, néanmoins, s'avère plutôt à la hauteur.