Une sonde spatiale procédant à des prélèvements sur la planète Mars aspire un bébé martien et sa famille. A son retour sur Terre, ils parviennent à s’échapper des griffes des scientifiques et dans la précipitation, ils se retrouvent séparés. Mac, le plus jeune de la fratrie, trouve refuge au sein d’une famille et plus particulièrement auprès d’Éric, un jeune garçon paralysé.
On connaît tous E.T., l'extra-terrestre (1982), le chef d'œuvre de Steven Spielberg, mais on connait moins ses pâles copies qui sont venues s'incruster suite au succès rencontré par le film. On pourra notamment citer Badi aka "Turkish E.T." (1983), l’abjecte parodie Lui et l'autre (1983), Hyper Sapien - Les Visiteurs de l'Espace (1986), l’alien homosexuel Homoti (1987) ou encore l’immonde Nukie et Miko (1987).
Avec Mac et moi (1988), on est sans nul doute devant le plagiat le plus réussit et le plus WTF qui existe à l’heure d'aujourd'hui. Avant toute chose, sachez que ce film de Sci-Fi est un placement de marques à lui tout seul. Sur les 95 minutes que compte le film, les placements de produits y sont légion ! S'en est même hallucinant, voir drôle si l'on se met à compter le nombre de fois où apparaissent les gros plans insistants sur les marques. Ainsi, ne soyez pas surpris d'y retrouver entre-autre : Coca Cola, McDonald's, Skittles, Wickes (magasins d'ameublement), Sears (grande distribution) ou encore United Van Lines (l'équivalent de nos Déménageurs Bretons). Les producteurs devaient sans doute faire face à un budget bien trop rachitique pour un film de cette ampleur, d'où un placement de produits agressif, voir insistant.
Si l'histoire tient la route, on sera cependant surpris des nombreuses aberrations que nous abreuve le film (histoire de mettre en avant les marques qui financent le film). C'est ainsi que l'on découvre stupéfait que Mac (à peine débarqué sur Terre) à développer une forte addiction au Coca Cola, ainsi qu'aux bonbons Skittles dont il s'empiffre comme un camé, sans oublier la séquence (aussi bien inutile qu'hilarante) dans un restaurant McDonald's (l'endroit y est décrit comme étant un lieu très convivial, où il fait bon vivre et où le brassage ethnique y est à son apogée. On y trouve de tout : des blancs, des noirs, des asiates, une équipe de football, des cheerleaders, des ballerines, etc), bref de quoi donner irrémédiablement envie à n'importe quel bambin d'y faire un tour. Pour la petite anecdote, c’est Squire Fridell qui incarne Ronald McDonald, celui-là même qui incarnait déjà le clown de la junk-food dans la série télévisée McDonaldland et dans divers spots publicitaires pour la firme américaine.
Le plus inquiétant ici, c'est que les scénaristes seront même parvenus à nous faire croire (enfin, surtout au jeune public pour qui le film est destiné)
que pour ramener à la vie les parents de Mac, quelques gorgées de Coca Cola suffisent !
Vous l'aurez compris, on est très loin du film de Spielberg, si quelques séquences sont clairement plagiées (la poursuite avec les fédéraux mettait en scène le jeune Elliott & E.T. sur un vélo, dans la version de Stewart Raffill, les fédéraux poursuivent bien Éric & Mac, mais ils sont dans un fauteuil roulant qui cette fois-ci, ne s'envole pas !). L'autre différence flagrante, si E.T. pouvait (je dis bien "pouvait") apparaître mignon, Mac est d'une laideur à toute épreuve, imaginez un croisement foireux entre Yoda & Gollum ! (ils ont une démarche d'autiste et le père donne l'impression d'être sous l'influence de narcotiques, s'ils voulaient faire bonne impression, c'est loupé). De quoi faire fuir n'importe quel gamin devant sa télé (avec ses yeux globuleux, sa bouche en cul de poule, sa paire de couilles en guise de joues et ses pustules crâniennes, bizarrement on arrive à avoir de l’empathie pour lui et Mac parvient à nous émouvoir).
Alors dit comme ça, on n’a qu’une envie, c’est d’éloigner le plus loin possible nos chères têtes blondes, mais détrompez-vous, le film s’avère riche en rebondissements et les moins de 12ans ne prêteront absolument pas attention aux placements de marques. Stewart Raffill (Les guerriers des étoiles - 1984) réalise ici certes, un plagiat d’E.T. et une œuvre hautement consumériste, mais l’ensemble s’avère aussi et surtout, un honorable & gentillet film familial (dont la B.O est composée par Alan Silvestri, ce dernier ne s’est d’ailleurs pas privé pour réutiliser à certains moments, le score qu’il avait composé sur Retour vers le futur - 1985).
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