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Alolfer
134 abonnés
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4,0
Publiée le 14 août 2024
Le début de la carrière de Nilos Forman ne pouvait pas mieux commencer ! "Les amours d'une Blonde" est très réussi ! Une vraie pépite dans sa filmographie. Par sa mise en scène, la beauté des plans, et son histoire de romance qui bascule de droite à gauche... Même les dialogues sont bien travaillés et réfléchis. Un film très sous coté
On est entre la comédie romantique, le carrément burlesque et le mélo social. C'est l'intérêt principal de ce film assez court (1h17) par l'un des réalisateurs qui deviendra par la suite le créateur de chefs d'œuvre du cinéma hollywoodien. Point de vue mise en scène c'est un peu fauché et pauvre. Point de vue acteurs par contre c'est assez juste et parfois assez drôle.
Sans doute une des plus grandes réussites de la nouvelle vague Tchécoslovaque. Milos Forman montre ici et d'ores et déjà ses qualités de cinéaste de premier ordre.
Sur fond d'un portrait de la jeunesse de son pays et de celui d'une jeune et jolie jeune ouvrière d'usine, Forman souligne la difficulté de s'épanouir que rencontre la nouvelle génération.
Avec peu de moyens, dans un film ramassé, sans temps mort, dont le naturel et le côté quasi documentaire affleure à chaque plan, Forman surclasse selon moi, ses confrères qui se réclament du même courant artistique.
" les amours d'une blonde" est un opus à connaître du réalisateur de " vol au-dessus d'un nid de coucou" - selon moi son chef-d'oeuvre période Tchécoslovaque et Nord-américaine confondues.
Il va sans dire que ce film s'adresse avant tout aux amateurs de films du patrimoine.
Je sors de la salle noire, et me voilà encore tout remué par ce pur bijou de cinéma.
C'est juste génialissime. Pas une seconde d'ennui, un sourire jusqu'aux oreilles du début à la fin ; et quand la bouche n'est pas étirée par un enthousiasme permanent, elle est ouverte pour laisser s'échapper des rires exquis. Si seulement les nouvelles vagues se faisaient toutes aussi fraîches !
L'histoire est tout bonnement magnifique et est racontée de la plus louable manière qui soit : Forman, par son humour percutant et intelligemment introduit, arrive à donner aux événements dramatiques une qualité comique. Ainsi, le destin d'Andula se retrouve tiraillé entre gravité et légèreté.
L'étirement temporel et causal avec lequel joue Miloš Forman nous surprend à de multiples reprises et l'imprévisibilité des dialogues n'a d'égal que le réalisme qui en découle. C'est l'épuisement du potentiel des scènes qui est remarquable dans ce film. Tout est exploité - il en ressort une entièreté stupéfiante et une impression de sincérité revigorante. Esthétiquement et scéraristiquement parfait, on a le droit à de nombreuses scènes inoubliables. C'est historiquement amusant et pertinent dans le déploiement d'une morale aussi cruelle qu'humaine.
Un long métrage complet et maîtrisé, d'une maturité sans équivoque - et un coup de cœur pour ma part.
Une des première pépite de Milos Forman. Autour des mésaventures tragicomiques de jeunes filles ravis de voir arriver un régiment de soldats dans leurs petite ville. Le ton est badin, amusé mais peu à peu dans ce portrait de la jeunesse des moments de tristesse et de solitude vont se glisser. Malgré l'optimisme, pas tous les jours facile la vie d'une jeune fille. Le film se distingue par sa facon d'insérer des scènes très longues au coeur du récit pour renforcer l'aspect vérité de cette histoire qui a quelques allures de conte. Le film a gardé sa fraicheur et son gout doux-amer le rend agréable.
Curieux film très inspiré de la nouvelle vague française de par un certain amateurisme. On se demande au début ce qu'on est en train de regarder avant de tomber sur cette longue scène de dancing, petit microcosme social dans lequel trois beaufs vont essayer de draguer trois jeunes femmes, on a droit du coup à quelques gags qui le font bien, la scène de coucherie offre aussi son lot de surprises mais le clou du film rester cette scène de chambre à coucher avec les parents de Milda, deux personnages admirablement décrits et qui nous jouent une scène d'anthologie. Et puis Forman est un malin, il sait montrer qu'il sait filmer et nous offre une scène d'ensemble du dancing de toute beauté. Une bonne surprise.
Ce film de jeunesse de Milos Forman est minimaliste, il met en scène deux espaces (une salle des fêtes, un appartement) à travers lesquels des situations sur le papier convenues deviennent originales. C'est grâce à un intérêt pour la durée que les situations mises en scène prennent une tournure inattendue, dévoilant tour à tour ou simultanément une forme d'incongruité comique et une tristesse poignante. La première partie et sa longue séquence de bal est la plus légère, son ton presque enfantin s'incarne autant dans une manière de ridiculiser ses personnages gradés que dans l'amusement qu'il y a à filmer les attentes contrastés de deux groupes de femmes (certaines espérant ne pas être draguées, au contraire des autres). Les joyeux malentendus et les discussions contre-productives permettent à la situation non seulement de durer mais de toujours prendre une direction imprévisible. Ces procédés sont employés à l'échelle du film, qui se fait toutefois plus grave dans une seconde partie où les scènes de ménage sont à première vue une source de rire mais dont les conséquences sur le personnage principal sont nettement moins joyeuses. Toute la beauté du film réside ainsi dans cette façon de laisser infiltrer des sentiments de solitude et de déception au sein de ressorts essentiellement comiques, le caractère d'abord anecdotique de l'entreprise prenant finalement une véritable ampleur.
Pour un film de début de carrière, c’est assez impressionnant et on devine déjà le grand réalisateur en puissance. Le sujet est vraiment tout petit, chronique d’une amourette de jeunesse, mais ce que Forman en tire en termes de mise en scène, de rythme, de réalisme et d’humour laisse vraiment le sentiment d’avoir vu la meilleure version possible de cette histoire. Ça reste assez ténu et on n’est pas devant un grand film, mais l’ambition esthétique transparaît à travers quelques très beaux plans et toute la drôlerie mélancolique de Taking Off est déjà là.
Ce troisième long-métrage de Milos Forman a été réalisé durant de dégel amorcé par Khrouchtchev en Union soviétique et qui a conduit à un relatif assouplissement du régime communiste et permis aux réalisateurs de s'exprimer plus librement. « Les amours d’une blonde » nous emmènent dans une petite ville ouvrière près de Prague. La population féminine est trop élevée et le comité d’entreprise réussi à faire implanter un cantonnement militaire à proximité. Les nombreux quadragénaires s’essaient alors à la drague, mais la jeune Andula préfère davantage le pianiste de l’orchestre. Le film doit sa réussite à sa simplicité et son optimisme qui réside derrière chaque séquence. La musique y tient un rôle précieux pour guider les joies et désillusion de cette belle bonde. Décédé en 2018, le Festival de Cannes rend hommage au réalisateur en projetant notamment cette œuvre lors de l’édition suivante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film, réalisé par Miloš Forman et sorti en 1965, n'est pas mal. Je ne suis pas foncièrement déçu par le film car je n'en attendais rien, tout simplement, je l'ai plus regardé par curiosité qu'autre chose mais j'aurais tout de même aimé qu'il soit un peu plus passionnant. C'est le deuxième film du réalisateur que je vois après l'excellent "Vol au-dessus d'un nid de coucou", et donc en même temps son premier film tchèque et je ne suis par conséquent pas encore habitué à son style. Je dois dire que j'aime bien, le scénario est très bon mais malheureusement, j'ai trouvé qu'il y a trop de longues scènes où il ne se passe pas grand chose. Pourtant, j'aime beaucoup ce genre de réalisation qui prend son temps, en nous montrant des plans magnifiques (notamment celui dans la chambre et qui reste d'ailleurs assez osé pour l'époque) mais à un moment donné, on décroche, surtout vers le milieu du film. C'est indubitablement sincère et réaliste, ce que j'apprécie beaucoup, nous avons beaucoup de scènes qui nous font oublier la caméra, notamment celle où Milda essaye de réparer le store. Les acteurs sont très bons car ils sont très naturels eux-aussi, ce qui convient donc parfaitement au ton du film. "Les Amours d'une blonde" ne m'a donc pas spécialement marqué mais il reste un bon film.
Le film doit son origine (lointaine) à la rencontre de Miloš Forman et d’une jeune fille dans une gare. Les acteurs sont des non professionnels. Le scénario est, comme dans "L'as de pique" (1964), son précédent film, inconsistant avec des scènes trop longues et tournant à vide. Cela se passe dans une ville tchécoslovaque où travaillent des jeunes femmes dans une usine de chaussures. Des militaires (des réservistes) viennent y faire des manœuvres et un bal est organisé pour rompre le désœuvrement des jeunes filles. spoiler: Un trio est dragué par 3 hommes mariés qui échouent dans leur tentative ; l’une d’elle (la blonde du titre) finira dans le lit du jeune pianiste du bal. Quelques jours plus tard, elle débarque chez ses parents avec sa valise, créant la suspicion de la part de la mère du musicien qui obligera son fils (à son retour de bal) à dormir avec ses parents, la blonde ayant pris son lit. Il y a quelques scènes amusantes spoiler: telles que celle où un réserviste perd son alliance qu’il a cachée et la cherche sur la piste de danse, celle où les 2 jeunes gens sont au lit et interrompus dans leurs préliminaires sexuels par un rideau de fenêtre récalcitrant ou celle où le père, la mère et le fils s’engueulent dans le même lit et cherchent le sommeil. Cela n’en fait pas une comédie, ni même un brûlot politique (Forman quitta la Tchécoslovaquie juste avant le printemps de Prague en 1968). .
L'histoire semblait prendre une tournure interessante après un début franchement ennuyeux (le pire étant cette scène du bal) avec la scène d'amour entre les deux jeunes, passant d'une vie plate et morose à un semblant d'élévation, du pathétique de la rencontre à la confiance en elle mais en réalité c'est le simple film d'une rencontre!!! Jolie stylisation
J'aime bien le cinéma de Milos Forman… enfin je n'ai vu que ses films américains, c'est son premier film Tchèque que je voie. Franchement le film avait tout pour me plaire, une jolie blonde, ses amours, beaucoup de vrai, donc de beau… cependant j'ai trouvé ça chiant.
On a de longues scènes, j'aime les longues scènes, des belles séquences et il y en a dans ce film. Mais cependant la mayonnaise ne prend pas. C'est bien fait et tout, cependant il manque quelque chose, quelque chose qui viendrait donner un peu de vie. Je crois aux personnes, c'est bien interprété, un très beau noir et blanc, mais pour un film qui n'est pas fondamentalement mal pensé il aurait fallu avoir plus de moments de vie, être un peu moins dans la retenue.
Le comportement des mecs et des filles au bal est assez réaliste, maison voit qu'on est au cinéma, il manque peut-être quelques petits gloussements féminins, quelques regards…
J'aime le fait que les acteurs ne soient pas franchement beau, juste des gens ordinaires à qui cette histoire vraie et simple pourrait arriver. Mais l'exécution me semble un peu trop statique.
Après ce n'est pas mauvais, c'est même bon, mais ça ne m'a pas passionné et vers la fin ça fait un peu long. Cependant j'ai vraiment aimé la scène avec le pianiste et la blonde lorsqu'il essaye de la convaincre plus ou moins facilement et par des moyens détournés de coucher avec lui et surtout la scène qui s'en suit très belle esthétiquement.
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3,5
Publiée le 12 novembre 2012
Ah ce cinèma amer, tendre et fragile des annèes 60! Milos Forman en ètait vraiment l'un des plus reprèsentants du nouveau cinèma tchècoslovaque! Ce ton de tragi-comèdie qu'il a cherchè a toujours existè dans l'histoire de la culture des nations tchècoslovaques. "Les amours d'une blonde" nous montre brillamment une jeune ouvrière qui entretient une liaison avec un musicien de son âge! Traitèe avec sincèritè, mais aussi avec beaucoup d'audace pour l'èpoque (nous sommes ici en 1965), la scène d'amour entre les jeunes gens est une rèussite cinèmatographique, qui doit beaucoup à la grâce et à la fraîcheur des interprètes! Comme d'autres cinèastes tchèques de cette gènèration du renouveau, Forman dut quitter son pays après l'intervention soviètique et commença une seconde carrière aux Etats-Unis dès plus prestigieuse ("One Flew Over the Cuckoo's Nes", "Amadeus"...). Visuellement beau et techniquement bien fait, Forman signe un bien joli film...
Deuxième long pour Milos Forman qui fait le portrait d'une jeunesse qui aspire à une certaine forme de liberté sans qu'elle ait les moyens de le concrétiser à travers celui tour à tour tendre, drôle, émouvant et triste d'une jeune et belle ouvrière de Province. Les autorités communistes de l'avant Printemps de Prague sont montrés comme essayant d'arranger les choses mais en le faisant mal ; la société comme se voulant puritaine et moraliste mais étant en fait hypocrite. Bien dans la veine de la Nouvelle Vague tchèque, "Les Amours d'une blonde" possède hélàs le principal défaut de cette dernière (et même de toutes les "Nouvelle Vague" cinématographiques !!!) c'est-à-dire un scénario d'une construction un peu trop décousue. Mais le réalisateur réussit bien à retranscrire l'ambiance d'une époque et les références à "Cendrillon" sont subtiles. Un conte de fées mais un conte de fées bien ancré dans la réalité donc qui ne peut que se finir sur des désillusions.