2sur5 Illustration poussive, souvent théâtrale mais sans ampleur, d'un roman-culte par un DePalma assez en forme mais peu en verve. DePalma avait pourtant un objet (le best-seller de Tom Wolfe) mais il se contente d'appliquer ses recettes et de les diluer dans un mélange de maestria vaine et de prises de vues téléfilmiques. Plus séduisant en tant que comédie (avec quelques gimmicks forts comme ce révérend black délirant) que convaincant dans son propos social, c'est un film judiciaire et moral (quoique ce dernier aspect soit sous-évalué) standard, sans charmes ni originalité. Le racisme en tant qu'arme de dénonciation massive, la déontologie journalistique, la fin cruelle du confort bourgeois pour une victime de la furie des médias et de l'opinion publique, tout cela est survolé et traduit à gros traits. DePalma semble s'être appuyé sur un pur scénario prétexte pour s'amuser ouvertement (caricatures à foisons, personnages typés jusqu'au-bout des ongles) mais sans plus d'ambition que pour un quelconque produit de commande. The Bonfire ne retient l'attention que pour les interprétations jouissives délivrées par son casting particulièrement hétéroclite (Freeman/Hanks/Willis/M.Griffith, chacun confortablement replié dans un rôle de prédilection, c'est un peu le choc des mondes).
Décrit par certains comme un petit film gentillet, il s'agit au contraire d'un excellent de Palma caustique à souhait et qui tape sur tout ce qui bouge, avec un Bruce Willis comme souvent excellent à contre emploi.
Un Brian de Palma à l'ouverture mémorable. Ce plan séquence, simplement jubilatoire reste et restera. Pour le reste l'histoire quelque peu bateau et les protagonistes souvent caricaturaux achèvent le film qui se laisse toutefois regarder jusqu'à la fin, sûrement en grande partie, grace au casting.
Malgré un excellent casting et une réalisation souvent très intéressante, De Palma fait du sur place dans cette oeuvre finalement très superficielle. La tirade finale de Morgan Freeman est à l'image du film : Belle mais naïve, donc décevante venant de la part d'un tel réalisateur.
Tout le secret du Bûcher des Vanités se trouve dans son plan-séquence d'ouverture : une virtuosité à toute épreuve, excessive voire même parfois peu crédible, qui semble vouloir recouvrir une certaine platitude sous-jacente. L'histoire tient la route et - comme souvent chez Brian De Palma - son aspect baroque nous réserve quelques moments jubilatoires ( on retiendra surtout le coup de théâtre ultime dans le tribunal ). Côté casting c'est très fort : Tom Hanks est impeccable en trader infidèle, Mélanie Griffith est parfaite en femme fatale et Bruce Willis s'en tire avec les honneurs dans son rôle d'écrivain sur la touche... Film pourtant mineur dans la carrière du réalisateur de Pulsions, Le Bûcher des Vanités manque cruellement de constance dans sa maîtrise, non seulement parce qu'il alterne de brillants mouvements de caméra et de nombreux plans plat-plat mais aussi parce que l'adaptation s'avère somme toute assez impersonnel. A voir tout de même, ne serait-ce que pour le dénouement manipulateur.
Quelques bonnes scènes mais un ensemble vraiment trop faiblard pour nous tenir en haleine. Encore une fois De Palma déçoit avec ce film trop mal scénarisé pour mériter plus de deux étoiles. Des dialogues mauvais, une bande-son encore plus, un rythme trop lent et des personnages qui manquent de soin et d'importance. Le début est intéressant mais le procès et l'enquête sont laissés de côté malheureusement!!
Le Bûcher des Vanités est un film qui joue essentiellement sur la psychologie des personnages et sur les situations. L'interprétation de Toms Hanks et Melanie Griffith est très juste, mais on a un peu plus de mal à cerner le personnage joué par Bruce Willis. Ceci étant dit, c'est un très bon film, à la fois prenant et divertissant, non dénué d'une certaine perversité.
Bon film, plaisant à suivre, nonobstant le discours moralisateur de morgan freeman à la toute fin, complètement inutile et tellement en porte-à-faux avec le ton misanthrope et cynique du film que je me demande si de palma a pas rajouté ça pour faire 15e degré. Bruce Willis est vraiment limité comme acteur, on a vu Tom Hanks plus fin, mais Mélanie Griffith est géniale en garce sexy.
Le choix d'adapter le livre sous l'angle du comique bouffon n'était pas incohérent, mais De Palma le souligne tellement par une mise en scène pachydermique que l'ensemble est complètement indigeste. La critique au vitriol de Wolf se retrouve ainsi diluée dans un exercice de style vain et prétentieux (l'éternel travers de De Palma). Sans compter que le réalisateur dirige ses acteurs aux diapasons : tout le monde en fait des tonnes et seul Bruce Willis tire son épingle du jeu. Bref, à oublier.
Dur d'aimer un film quand on a lu le livre ! Ce film n'échappe pas à la règle ! C'est un film bien mené mais qui ne colle pas vraiment à l'histoire de Tom Wolfe. Les personnages n'ont pas du tout le même caractère, pas mal de détails sont passés à la trappe, mais l'essentiel y est ! Un bon film sans plus mais à voir pour la performance de Bruce Willis qui colle parfaitement au caractère de Peter Fallow....