Une comédie corrosive et une vraie dissection de l’hypocrisie socio-politico-judiciaire. Tout tourne autour du montage des séquences soigneusement alignées pour faire monter la tension, comme dans une pièce de théâtre, et appuyées par la voix off du narrateur. La composition sans faille de tous les acteurs ravit le spectateur. Outre les principaux rôles de Tom Hanks, Bruce Willis et Mélanie Griffith, il y a Morgan Freeman, le juge White (!), époustouflant dans son rôle de magistrat inflexible, l’antipathique procureur (F. Murray Abraham, déjà grand inquisiteur dans « Le nom de la Rose »), et John Handcock, le mégalomane révérend Bacon, inquiétant à souhait. Brian De Palma nous plonge dans l’odieuse mentalité des personnages au moyen de contre plongées scrutatrices et de gros plans déformants. Un régal !
2sur5 Illustration poussive, souvent théâtrale mais sans ampleur, d'un roman-culte par un DePalma assez en forme mais peu en verve. DePalma avait pourtant un objet (le best-seller de Tom Wolfe) mais il se contente d'appliquer ses recettes et de les diluer dans un mélange de maestria vaine et de prises de vues téléfilmiques. Plus séduisant en tant que comédie (avec quelques gimmicks forts comme ce révérend black délirant) que convaincant dans son propos social, c'est un film judiciaire et moral (quoique ce dernier aspect soit sous-évalué) standard, sans charmes ni originalité. Le racisme en tant qu'arme de dénonciation massive, la déontologie journalistique, la fin cruelle du confort bourgeois pour une victime de la furie des médias et de l'opinion publique, tout cela est survolé et traduit à gros traits. DePalma semble s'être appuyé sur un pur scénario prétexte pour s'amuser ouvertement (caricatures à foisons, personnages typés jusqu'au-bout des ongles) mais sans plus d'ambition que pour un quelconque produit de commande. The Bonfire ne retient l'attention que pour les interprétations jouissives délivrées par son casting particulièrement hétéroclite (Freeman/Hanks/Willis/M.Griffith, chacun confortablement replié dans un rôle de prédilection, c'est un peu le choc des mondes).
Un De Palma mineur, bon c'est bien filmer (forcément) mais l'histoire est pas très passionnante. Malgré un beau casting, les thèmes du livre sont faussement originaux (faut bien avoué que c'est du déjà vu et lu). Les acteurs sont pas mal, j'ai bien aimé Melanie Griffith en femme fatale (un personnage qu'elle joue souvent et bien), les textes sont incisifs.
Fable déguisée en blockbuster, avec un humour grinçant, et De palma caché derrière, qui nous sert une sorte de thriller, qui lui permet de secouer le voile de l’Amérique puritaine et hypocrite, tout ça pour rire. Servi par des acteurs en pleine forme, chacun campe une figure symbolique très forte : le golden boy stupide, l’artiste maudit arriviste, la concubine folle de sexe, le pasteur cupide…le revers du rêve américain pas loin de ressembler à un cauchemar pour Tom Hanks qui risque de tout perdre pour un simple mensonge par omission. Le film est plaisant, et n’a pas de temps mort, les acteurs sont à la fête. Bruce Willis nous rappelle qu’il sait jouer autre chose que les sauveurs du monde, Tom Hanks est très drôle, et Mélanie Griffith est excellente en garce. Le problème n’est pas l’argent mais surtout la perte des valeurs morales, dans un cercle ou le luxe côtoie l’extrême pauvreté, l’argent facile, la misère morale. Le personnage de la femme mariée qui sait que son mari l’a trompe mais qui fait tout pour sauver les apparences par peur du quand dira-ton, est exemplaire en ce sens. Je l’ai trouvé un peu donneur de leçon sur la fin, Brian, mais bon, cela reste du très bon cinéma à regarder sans se priver.
De Palma adopte avec panache le ton de la farce bouffonne et nous livre une réjouissante satire de la société américaine gangrénée par le fric (nous sommes dans les années 80, qui marquent l’avènement des Yuppies et de l’ultralibéralisme) et où les intérêts particuliers (qu’ils soient communautaires ou politiques) gangrènent le débat public. Très à l’aise sur ce registre ou le grotesque côtoie le pathétique (la séquence de pétage de plomb de Tom Hanks est exemplaire), le cinéaste donne à son film une forme boursouflée (plans séquences virtuoses, utilisation débridée du grand angle et des mouvements de caméra emphatiques) qui convient bien à la veulerie et au mauvais goût ambiant. Plus d’une fois, il frôle pourtant le trop-plein et ne peut rattraper la lourdeur d’écriture de certains personnages (Melanie Griffith et Bruce Willis qui, en plus, cabotinent lourdement). A côté de cela, on se réjouit de la truculence de beaucoup d’autres, brillamment campé par des comédiens en pleine forme (le procureur, le juge, le yuppie) et par le cynisme revigorant de l’entreprise.
Une comédie satirique très intéressante à suivre portée par un très bon casting Bruce Willis, Tom Hanks et Mélanie Griffith en premier lieu. Le film est dirigé par un Brian de Palma toujours aussi inspiré. Un bon film qui n'a pas plus à sa sortie mais qui je pense mérite une revalorisation.
Bon film, malgrés quelques longueurs. Bon jeu des acteurs, même si je trouve que l'on aurait pu accorder un peu plus d'importance au personnage de Peter Fallow (Bruce Willis) relégué au rang de Journaliste ivrogne et bientôt en fin de carriére. On notera aussi la présence Tom Hanks en requin de la finance déchu pour un accident qu'il n'a pas commis, Melanie Griffith en maitresse vulgaire et manipulatrice et Morgan Freeman en excellent président du tribunal confronté à l'éternel lutte entre les blancs et les noirs. Il y a quelques répliques assez drôles. Disons que c'est un film a voir au moins une fois ne serais ce que pour la brochette de grand acteurs qui s'y trouvent.
Le Bûcher des Vanités est un film qui joue essentiellement sur la psychologie des personnages et sur les situations. L'interprétation de Toms Hanks et Melanie Griffith est très juste, mais on a un peu plus de mal à cerner le personnage joué par Bruce Willis. Ceci étant dit, c'est un très bon film, à la fois prenant et divertissant, non dénué d'une certaine perversité.
J'ai toujours hésité à le voir vu le nombre de critiques négative sur ce film et à ma grande surprise j'ai bien aimé le film certes c'est pas le plus grand film de De Palma loin de là mais on prend plaisir à le regarder à voir au moins une fois.
T.Hanks, parfait ici dans ce rôle , prend ce pas lourd & rapide ( Car sans but … ) de toute façon naturel chez lui &, jouant l’un de ces super parasites à col blanc ; nous séduit agréablement dans l’envelloppe de cet agent de change sans talent ni même génie et puis qui surtout pathétique; quand on oublie certains de ces gens de ces villes qui se croient tout permis tout en vous volant allègrement ces droits en effet dûment mérités sous prétexte que vous n’avez pas « d’argent » ; et ceux bien sûr soit vous harcelant soit vous ignorant ; tout cela depuis que ces garçons de ferme et/ou ces grossiers parvenus ont remplaçé dans ces villes nos esthètes et nos intellectuels de café aux poches troués & à idéal et que ce Warhol trop utilisé a été échangé contre Greg Araki ou ..! (… )
Film a voir au moins une fois, ne serais-ce que pour le magnifique plan séquence d'introduction, qui doit sans aucun doute constituer la plus grande performance de toute la carrière de Bruce Willis.
Bon film, plaisant à suivre, nonobstant le discours moralisateur de morgan freeman à la toute fin, complètement inutile et tellement en porte-à-faux avec le ton misanthrope et cynique du film que je me demande si de palma a pas rajouté ça pour faire 15e degré. Bruce Willis est vraiment limité comme acteur, on a vu Tom Hanks plus fin, mais Mélanie Griffith est géniale en garce sexy.
Brian De Palma transforme un pavé romanesque sublime, avec une précision et un sérieux sociologique faisant vraiment réfléchir, en une comédie. Enfin pour lui, la comédie semble tenir à un surjeu d'acteur campant des personnages devenus des clichés déjà vu, des doubleurs VF en roue libre, dans un film qui accuse son époque, par ses musiques, ses costumes... Le révérend Bacon, et l'ensemble des femmes perdent tout intérêt en devenant des caricatures ridicules. De plus, en film, toutes les périodes d'attente et de doute sautent, et toute l'évolution dans la réflexion des personnages s'écroulent. Non, vraiment, retournons au livre.