Bien qu'il s'agisse apparemment d'un pure fiction, ce film m'a plu pour sa dimension réaliste. En effet, l'héroine Norma Rae est loin d'être parfaite !
On peut s'étonner de l'époque où se situe ce film (1978) par rapport à l'histoire du syndicalisme au XXème siècle. Il est pourtant basé sur des faits réels datant de 1974 en Caroline du Sud. "Norma Rae" est donc un film militant à la gloire des syndicats sur les conditions de travail dans les usines textiles américaines. Celui-ci sonne le crépuscule du syndicalisme, qui s'apprête à subir les assauts de la mondialisation à partir des années 80. 30 ans après ce film, la filière du textile américain tout comme en Europe n'existe plus face au marché asiatique. Toujours est-il que le film est fort et donne à Sally Field son plus grand rôle, récompensé par des prix d'interprétations à Cannes, aux Oscars et aux Golden Golbes. Sa performance magistrale dans ce film, montre que l'actrice a été trop souvent sous exploitée dans sa carrière.
Réalisé par Martin Ritt, Norma Rae a permis à son interprète principale, la sensationnelle Sally Field, de remporter le prix d'interprétation féminine à Cannes et l'Oscar de la Meilleure Actrice. Il faut dire que la comédienne donne beaucoup de sa personne, sans pour autant surjouer et tomber dans la performance, pour interpréter cette ouvrirère du textile qui découvre la lutte pour syndiquer l'entreprise de filature où elle travaille. Le fond social du film sonne étonnamment juste, le réalisateur se refusant à tout effet de manche ou à toute grandiloquence à l'aide d'une mise en scène sobre sans être lisse ou académique et d'un propos à l'intérêt constant. Mais Norma Rae est avant tout un touchant portrait de femme à la découverte d'elle-même, sans aucune psychologisation. Si une chaîne quelconque a un jour la bonne idée de diffuser ce film, il ne faudra pas hésiter, ne serait-ce que pour honorer la grande actrice qu'est Sally Field.
Vers la fin des années 70, les grands studios hollywoodiens eurent l’idée incongrue de produire quelques films qui traitaient de la classe ouvrière et du syndicalisme : « F.I.S.T. » avec Stallone, « Blue collar » le premier film de Paul Schrader, et enfin « Norma Rae » de Martin Ritt. Le film valu même un oscar à son actrice principale. Par la suite arrivèrent les années Reagan et le triomphe de l’ultra libéralisme. On ne vit quasiment plus d’ouvriers sur les écrans américains. Pourtant ces trois films sont excellents, et prouvent que l’on peut captiver le public avec une histoire qui a pour toile de fond des conflits sociaux dans une usine. « Norma Rae » fait même dans l’optimisme à la Capra, sans pour autant cacher les aspects rude et cruel du travail ouvrier. Reste qu’avec la mondialisation l’usine de textile de Norma aura probablement été délocalisé dans un pays d’Asie, malgré la victoire de ses luttes syndicales.
Le culte-symbole à voir absolument, à propos d'1 mouvement contre l'injustice dans la culture du coton contre les riches "red-necks" plutôt primaires du sud des USA; les clichés sont évités & au lieu de représenter une joyeuse lutte syndicaliste comme c'est svt le cas un combat solitaire dangereux nous est montré - de + le héros est une femme -: rare + courageux...
Un très bon film social. Martin Ritt nous offre un nouveau film engagé, qui dénonce ici l'exploitation de certains types d'employés. La lutte est rude est belle, et on suit ce combat avec beaucoup d'intensité et d'émotions, surtout que les personnages sont très attachants. Enfin, a noter la magnifique interprétation de Sally Field en mère courage. A voir.