Duel Adjani-Serrault au sommet et final réussi. Mais le scénario, au demeurant rempli d'invraisemblances, traîne en longueurs, comme pour mieux faire durer. Une semi-déception de la part de Claude Miller.
Un polar en forme de quête obsessionnelle, à l'atmosphère particulière, avec des dialogues d'Audiard père et fils et une grande interprétation de Michel Serrault et Isabelle Adjani, transcendés par leurs personnages.
Durant sa période riche de créativité, Claude Miller nous a offert de très bons polars. Deux ans après le puissant «Garde à vue», Miller reprenait son équipe de choc: Audiard père et fils pour les dialogues et Michel Serrault en haut de l'affiche. D'ailleurs Michel Serrault nous gratifie d'une très grande prestation, dont lui seul avait le secret. Ici, il incarne un détective privé qui se lance à la poursuite d'une jeune meurtrière qui lui rappelle sa fille qu'il n'a plus vue depuis vingt ans. Cette quête tout d'abord intrigante vire à l'obsession. «Mortelle Randonnée» a d'ailleurs un petit côté surnaturel non négligeable. L'oeil (joué par Michel Serrault) suit sa cible sans jamais se faire remarquer alors que spatialement, il est tout proche d'elle. Isabelle Adjani quant à elle, est l'incarnation parfaite de la femme diabolique, de la mante religieuse qui assassine tous les hommes riches qu'elle fait tomber dans ses bras. Les deux personnages principaux ne demandent qu'à se réunir, se parler mais cette relation malsaine ne peut finir que d'une manière dramatique. Encore une fois, il faut souligner la grande performance de Michel Serrault. La seule chose que l'on pourra regretter, c'est que cette filature incessante manque un peu de punch.
Les multiples personnages incarnés par la grande Adjani auraient pu donner un film magique, mais Claude Miller et sa mise en scène trop sage ont dilapidé tout ce beau potentiel. Le polar reste convenu, et finalement décevant.
Film pour le moins intriguant rempli de personnages qui frôlent l'absurde, la mortelle randonnée du titre est celle d'une jeune fille qui laisse des cadavres partout où elle passe et en qui un détective privé croit reconnaître sa fille qui lui a été enlevée par sa femme des années plus tôt. De filatures en filatures, le détective s'attache à la jeune fille, s'accrochant à une image du passé. Le scénario est souvent volontairement flou, de même que les motivations de la tueuse interprétée par Isabelle Adjani mais le personnage du détective, aux monologues solitaires, est très réussi, Michel Serrault lui donnant une véritable profondeur et un réel chagrin. A lui seul, l'acteur porte sur ses épaules cette "Mortelle randonnée" qui fascine par la manière dont elle sait créer une atmosphère particulière qui colle bien au ton de l'intrigue.
Grosses incohérences.Film lent et assez ennuyeux.J'ai vu la reprise: Le voyeur avec Ashley JUDDS: c'est beaucoup mieux !! La vieille mentalité française a encore frappé !
Grosses incohérences.Film lent et assez ennuyeux.J'ai vu la reprise: Le voyeur avec Ashley JUDDS: c'est beaucoup mieux !! La vieille mentalité française a encore frappé !
Grosses incohérences.Film lent et assez ennuyeux.J'ai vu la reprise: Le voyeur avec Ashley JUDDS: c'est beaucoup mieux !! La vieille mentalité française a encore frappé !
Je ne comprends pas pourquoi la cote de ce film est si basse. Michel Serrault dans toute sa splendeur, sa folie, et la jeunesse d'Isabelle Adjani, ce film est un véritable enchantement!
Plus que son intrigue basée sur une course poursuite entre un flic et une criminelle ce sont bien les relations ambigües entre ces deux personnages et son traitement par le scénario plein de rrépliques signées par Michel Audiard qui font de ce polar une œuvre déroutante. Le regard porté par «l’œil », le personnage tourmenté au style melvillien de Michel Serrault, sur l’effrayante Catherine étant faite de d’autant de dégout que d’attraction et leurs liens étant laissés en suspens par la narration, le public ne peut rester de marbre devant cette enquête hors norme qui s’avère être avant tout une quête métaphysique entre deux êtres perdus cherchant vainement à se retrouver.
Je n'ai pas accroché, bizarre. Un peu trop loufoque et décalé, et dieu sait que j'adore Michel Serrault pourtant. Non, à part certaines scènes, dont la finale, je n'ai pas été enthousiasmé par ces personnages, encore moins par celui d'Adjani.
Enfin un film qui sort de l’ordinaire ! Une œuvre noire, décalée et improbable, portée par l’interprétation du monstre sacré Michel Serrault. Quand on voit le film, on se pose une question : « que serait le cinéma français sans Serrault ? ». Surprenante, glaçante, poétique, jusqu’au final plein de folie et de doute, cette mortelle randonnée est un voyage dont on n’est pas sur de revenir indemne. Dommage pour les quelques baisses de rythme qu’accusent le film, notamment vers le milieu.