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Philippe C
98 abonnés
1 053 critiques
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2,5
Publiée le 2 juillet 2024
Soyons clairs et directs : ce film bénéficie d'une distribution éclatante et qui joue magnifiquement (Serrault, Adjani, Marchand), le thème est intéressant : la transfert d'un détective privé, père qui n'a pas surmonté la disparition de sa fille, sur une criminelle en série, croqueuse d'hommes et de diamants, qu'il pourchasse, mais au final suit et protège. Pour le reste c'est juste une succession de scènes toujours recommencées de séduction, de meurtres dans différentes villes du monde, ça tourne en rond et ça devient vite lassant, d'autant plus que la fin dramatique laisse le spectateur sur sa fin sur la vérité
"Mortelle randonnée" oscille entre le polar et le drame de manière plutôt réussie en se basant sur une histoire particulière et intéressante. L'ambiance créée par la mise en scène, les dialogues (et monologues) est envoûtante et convaincante. Les acteurs, en particulier Serrault, sont impecables. Au final, une belle réussite, pour un film original.
Je n'avais guère apprécié ce film quand je l'avais vu lors de sa sortie. Je l'ai revu 40 ans plus tard, hier soir (10/06/2024), à la tv. Après avoir lu quelques articles flatteurs, je me disais que peut-être j'étais passé à côté d'un bon film, mais non, je confirme que les recherches d'originalité des auteurs n'aboutissent guère. De Miller, je retiens les deux premiers films et "Garde à vue", une réussite "dans son genre", même si ce genre n'est pas vraiment de mon goût.
Je n’ai pas du tout été intéressé par ce film ésotérique dans lequel je ne suis à aucun moment parvenu à entrer. Comment l’auteur du quasi-parfait « Garde à vue » a-t’il pu se commettre dans cette espèce de road-movie ennuyeux, fermé, sans émotion, violent ? La grosse tête ? L’excellente musique de Carla Bley m’a heureusement encouragé à l’entendre jusqu’au bout..
« Mortelle randonnée » est un faux thriller où un père, qui a perdu sa petite fille spoiler: (en fait morte) poursuit une jeune fille désaxée a la rage mortelle. Aussi doux que sombre, la « randonnée » est un vertige fascinant entre l’impérieux Serrault et la magique Isabelle Adjani. Doux comme l’enfance et sombre comme la mort A travers l’Europe, d’étranges liens se créent entre celui du deuil impossible et la criminelle au regard bleu mauve qi chante « la Paloma » avant ou après chacun de ses crimes Polar plein de « fantasmes » à l’atmosphère pseudo hitchcockienne, il raconte avant tout le « deuil impossible » d’un père, Comme le réalisateur, Michel Audiard et Michel Serrault l’ont vécu en perdant chacun un enfant spoiler: (dans un accident de la route)
Face à Adjani aussi belle qu’envoutante, Serrault est remarquable dans ce jeu plein de contradictions, qui peut à peu perd la raison. Film d’ambiance, avec aplat d’esthétisme, spoiler: (à la mode au début des années 80’s) l’histoire reste trop diluée pour nous saisir (et fut décapité par la critique presse à sa sortie) « Mortelle randonnée » n’est pas « Garde à vue » et son « Adjani » est bien fade face à celle de " l’été meurtrier" sorti la même année :-(
Film boursouflé, tous les poncifs du (pauvre) cinéma français des années 80 y sont bien présents (Diva, Subway, 37,2 et j'en passe). Dialogues lus, personnages pas attachants, scénario sans intérêt, et surtout ennui mortel tout au long du film excepté l'extrait du "dernier des hommes", magnifique séquence du chef d'oeuvre de Murnau aperçu sur un écran TV.
Complètement invraisemblable, scénario sans intérêt, personnages plats pour lesquels on ne ressent rien. On s'accroche pour Serrault et Adjani mais on finit déçu. Une perte de temps
Une étoile pour les métamorphoses d’Adjani hyper sexuée dans des poses fascinantes . D’accord mais ça fait pas un film. Le reste c’est un polar prétendument hyper sophistiqué mais sans scénario . Miller cache ce vide avec des situations qu’il croit inattendues ou déstabilisantes …beaucoup de critiques sont tombés dans le panneau . Que je n’entende pas le mot chef d’œuvre ! Bons acteurs y compris dans les seconds rôles , bande son de Carla Bley très en vogue à l’époque mais ..Faux grand film , faux film noir , faux polar .. tout faux quoâ…
C. Miller signe une traque sous forme de thriller psychologique sombre, ayant le deuil pour thématique de fond. une mise en scène et un ton dramatiquement troublants, fascinants où M. Serrault livre une prestation de grande classe face au mystère d'I. Adjani.
Un détective privé file et épie une jeune femme tueuse en série à laquelle, insensiblement, il voue -toujours à distance (au point que Michel Serrault et Isabelle Adjani spoiler: n'auront qu'un court passage du film à jouer ensemble - une étrange affection. Cette disposition psychologique du personnage de Serrault et la mythomanie de Catherine -qui sont l'une et l'autre justifiées- déterminent la singularité de ces deux figures de polar et l'impression parfois d'une intrigue irrationnelle, de laquelle émane le ton mélancolique qui s'insinue dans une cavale criminelle sans issue. Pour autant, le film de Claude Miller n'est pas un drame affligé, loin de là. Il commence même, avant de s'assombrir, sous les auspices de la comédie policière fortement teintée d'humour noir, suivant les crimes de Catherine qui n'émeuvent guère son garde du corps éloigné. L'Oeil, surnom du détective solitaire, est un type caustique et désabusé qui en a vu d'autres certainement, commentant les évènements ou ses impressions avec ironie. Michel Serrault en fait une belle composition , entre gravité et loufoquerie, à l'image de la mise en scène de Miller.
En apparence, Mortelle randonnée s’apparente à un film policier au penchant dramatique. En réalité il en ressort un thriller à énigme, sur fond de psychodrame pour nos deux protagonistes. Ce père inconsolable va développer une véritable obsession pour cette femme, remettant en cause ses principes, naviguant entre réalité et fiction, il se persuade qu’elle est sa propre fille. Catherine de son côté est insaisissable, elle projette sur le détective les souvenirs de son père. Isabelle Adjani, fascinante en femme fatal est un véritable caméléon, arborant plusieurs visages, elle flirte clairement avec la folie. Claude Miller livre ici une œuvre complexe sur la traque obsessionnelle d’un détective, une mise en scène déchirante et glaciale, dégagement une grande puissance émotionnelle.
Miller avait lui-même reconnu que ce film n'était pas une réussite. C'est tout à son honneur. La version remasterisée (rallongée) est pire que la première.
Un des (le ?) fleurons du polar Français des années 80, qui n’en manquait pas ; les temps ont bien changé. Pour produire cette pépite, une somme d’ingrédients de première qualité : une idée originale, un scénario qui l’exploite parfaitement, un Michel Serrault habité et bouleversant, une Isabelle Adjani fascinante, une musique « mécanique » de Carla Bley parfaitement adaptée, et surtout, une mise en scène précise et talentueuse, sachant aussi bien créer les ambiances que montrer, à juste distance, les évènements. Ainsi cette randonnée criminelle des deux personnages symétriques, un père ayant perdu sa fille, et une fille ayant perdu son père, est constamment prenante. Au désarroi de « L’œil », surnom du détective, face à la photo de classe sur laquelle il essaie de deviner sa fille, correspondent les changements successifs d’identité de Catherine. Au transfert (au sens psychanalytique) qu’il réalise sur Catherine, elle finira par répondre. Michel Serrault et Michel Audiard, le scénariste, avaient en commun d’avoir perdu un enfant quelques années avant le tournage ; peut-être cela, servi par l’intelligence de Claude Miller, explique-t-il la sincérité et la profondeur du film ; on avait rarement ressenti aussi vivement le vide provoqué par une disparition.
Un film très beau mais très étrange, qu'en toute franchise je ne suis pas certain d'avoir tout à fait compris. Mais je garderai en mémoire pour longtemps, c'est certain, le jeu halluciné tout en chassés-croisés de Serrault et d'Adjani.