On va d'abord commencer par flinguer un peu la distribution française, de temps en temps, ça fait du bien. Bon, le titre déjà : certes, à la vue du contenu, ça colle quand même pas mal, mais bon, le titre original, c'est "Telefon", pas besoin de traduire. Passer de ça à "Un espion de trop", voilà quoi, y a un os dans la moulinette. Ensuite, l'affiche, alors là, ça envoie le pâté en croûte. On est en 1977, le "Justicier" est passé par là et Bronson porte l'étiquette. Donc, les mecs, pour attirer, te foutent la mention "Bronson irréductible" avec le poing en avant. Si ça, c'est pas du racolage... Bon, le film en lui-même, j'ai vraiment bien aimé. Certes, le thème de l'espion dormant n'est pas nouveau, mais j'ai trouvé que c'était bien fait. J'aime bien aussi le fait que les espions en questions soient réveillés à l'aide de quelques strophes d'un poème. Et, la phrase clé, celle qui les rend incontrôlables : "La route est longue avant de dormir", prononcée par Donald Pleasance fait vraiment son petit effet. Et puis, j'ai bien aimé l'idée aussi que le fameux Dalchimsky choisit les villes selon un ordre particulier, si bien qu'à la fin, une fois les initiales des villes mises bouts à bouts, on obtient le même nom : Dalchimsky. Si la mise en route est un peu lente, dés que ça démarre, ça ne s'arrête plus. Et c'est prenant. Siegel, bien que loin d'être un virtuose parvient à donner une vraie tension à son film. Et le duo Charles Bronson/Lee Remick fonctionne très bien. Voilà du cinoche, certes très ancré dans son époque, mais diablement efficace.