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Un visiteur
3,5
Publiée le 29 juillet 2018
Quatre oscars en 1946 pour ce film assez intéressant à regarder. D'abord parce qu'il fait penser au néoréalisme italien par son mélange de noirceur et de réalisme. Ensuite parce qu'il a un intérêt quasi-documentaire dans sa manière de décortiquer les mécanismes psychologiques de l'alcoolisme. Enfin parce que les amateurs de cinéma des années 40 y trouveront leur compte: flashbacks, jeux d'ombre et de lumière, musique grandiloquente... Le seul ennui, c'est qu'on passe les trois quarts du film à vouloir le contraire de ce que veut le héros, ce qui empêche d'adhérer complètement à l'histoire (mais pas d'apprécier le film).
En 1945, Billy Wilder bouleverse les codes cinématographiques en évoquant l’alcoolisme, un sujet tabou à Hollywood. Le thème n’est pas seulement abordé, il s’agit du point central du film Le Poison. Plus tentante et cruelle que la plus belle des femmes, la bouteille est la plus grande dépendance de Don. Cet écrivain est brisé de l’intérieur et rate tous les points clés de sa vie. Le scénario est loin d’être complexe, la victime plonge et replonge dans le mauvais démon et se remémore son passé de dépendant. Traité avec vivacité avec un Ray Milland étonnant, Le Poison explore toutes les options psychologiques de l’alcoolique avec une légèreté qui déconcerte et stupéfait ! D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Écrivain raté, paralysé par l'angoisse de la feuille blanche, Don Burnam est alcoolique depuis six ans. Son frère et sa fiancée, d'un dévouement exemplaire, veulent l'emmener en week-end à la campagne. Mais Don parvient à échapper à leur vigilance. Il a tôt fait de dépenser les gages que son frère avait prévus pour la femme de ménage. Pour se procurer à boire, il supplie un barman, emprunte de l'argent à une amie, vole le sac à main d'une cliente d'un restaurant. Il finit même par mettre en gage sa machine à écrire. Abruti d'alcool, il chute dans l'escalier et se retrouve dans un hôpital psychiatrique en proie à une crise de delirium tremens.
"The Lost Weekend" fut à sa sortie en 1946 un triomphe : quatre Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur masculin), la Palme d'Or et le prix d'interprétation masculine à Cannes. Aucun film depuis lors sinon "Marty" en 1955 ne réussit plus le doublé Palme d'Or - Oscar.
Rien n'annonçait un tel triomphe. Billy Wilder - qui venait certes de tourner Assurance sur la mort - n'était pas encore l'immense réalisateur de "Boulevard du Crépuscule", "Certains l'aiment chaud" et "La Garçonnière". Ray Milland n'avait pas la célébrité d'un Gary Cooper ou d'un James Stewart. Surtout, le thème de l'alcoolisme flirtait avec la censure. Pour satisfaire au code Hays, Billy Wilder dut modifier la fin du roman et lui substituer un happy end convenu - qui n'est pas ce que le film a de meilleur.
Le Poison n'en reste pas moins un chef d’œuvre. Unité de temps (tout se déroule l'espace d'un week-end), de lieu (New York écrasé par la chaleur de l'été), d'action (la quête d'alcool sans cesse recommencée). Il est étonnant que le thème de l'addiction à l'alcool et de la désintoxication, si prégnant en littérature (on pense à Bukowski ou Burroughs), soit resté largement inexploré au cinéma. On pense à "L'Homme au bras d'or" (1955) de Preminger et, plus près de nous, à "Shame" (2011) de McQueen - qui ne traitait pas de l'addiction à l'alcool mais au sexe. On pense de ce côté-ci de l'Atlantique au "Dernier pour la route" (2009) avec François Cluzet et Mélanie Thierry, l'adaptation du roman autobiographique de Hervé Chabalier, qui avait plongé dans l'alcool et avait non sans mal réussi à en revenir.
C'est un film qui montre le côté dévastateur de l'alcool à travers un personnage qui n'arrive pas à s'en sortir. L'amour d'une femme va surmonter ce fléau qu'est l’alcoolisme.et contribuer à faire de ce film, un film important et utile.
Le thème de l'addiction à l'alcool trouve l'un de ses plus beaux traitements avec "Le poison" de Billy Wilder. Un gouffre qui se creuse, une dépendance qui laisse impuissant, une obsession qui devient une raison de vivre, le metteur en scène nous partage une situation désespérante mise en valeur par de bons textes et de bonnes prestations, et qui se ressentira pleinement. Un coup de maître !
Drame puissant sur l'alcoolisme, interprété avec brio par Ray Milland, parfait dans ce rôle, et remarquablement mis en scène par le grand Billy Wilder, qui comme dans tous ses films prouve qu'il est le maître du noir et blanc impeccable.
Mon premier Wilder et une réussite. La mise en scène est impeccable, Ray Milland est habité, on finit par se prendre d'affection pour son personnage pourtant méprisant par moments. La descente aux enfers est efficace, y a pas à dire, impossible d'y rester insensible... Quand à la fin... Je suis partagé spoiler: d'un côté j'étais content que le héros triomphe par sa volonté et l'amour de sa femme, parce que je l'appréciais, mais de l'autre, ça aurait mérité de plus approfondir son combat, histoire que sa "rédemption" ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe . Très bon film rien à dire de plus.
Film à thèse qui dénonce les méfaits de l'alcoolisme. L'ensemble n'est pas mauvais mais on peut trouver qu'il manque un peu de nervosité, est parfois bavard (scènes avec le barman), et qu'il manque d'effets susceptibles de relancer l'action. On pourrait avoir l'impression que tout tourne un peu en rond mais c'est pour mieux nous immerger dans l'obsession maladive du personnage. Et il y a de très bons passages où la patte de Wilder fait mouche : la scène introductive avec la bouteille sous la fenêtre, l'opéra, l'évasion de l'hôpital, la scène du vol du sac à main au restaurant.
"Le poison" est un bon petit film sur les effets de la dépendance à l'alcool. Le genre de problématique jamais traité dans les films de l'époque, ce que fait Billy Wylder avec réussite. Ray Miland tient bien son rôle, aidé en cela par des seconds rôles à la hauteur. La lente dégradation de son personnage est visible, tant grâce à son jeu que grâce à la réalisation. Pas grand chose de remarquable à part ça.
Malgré une histoire engagée ayant pour but de faire changer les consciences et qui est menée par un très bon Milland, l'histoire reste trop simpliste avec aucun rebondissement donnant l'impression qu'il n'y a pas de fil conducteur.
Alors Billy Wilder je le connais peu mais j'aimerais le connaître d'avantage, il est quand même l'auteur de Certains l'aiment chaud, ma comédie préférée très probablement. Et le voilà dans un tout autre registre, profondément tragique, j'ai bien aimé. J'ai pas trouvé ça dingue pour autant mais quand même c'était fort intéressant. Précisons aussi que l'alcoolisme c'est vraiment pas ce qui m'intéresse comme sujet comme tout ce qui tourne autour des drogues mais quand c'est fait par un bon réalisateur j'y vais volontiers. Alors je ne sais pas trop quoi en dire c'est somme toute très convenu parce que c'est le genre de sujet où on a pas grand chose à dire dessus, le plus intéressant c'est ce qui gravite autour et là c'est une histoire d'amour quelque peu classique mais c'est tout de même très bien fait. On sent bien la progression du personnage, les acteurs sont bons même si je suis un peu déçu par le jeu de Ray Milland. Par contre je suis très surpris par cette fin, je pense que c'est quand même un peu gros qu'il s'en tire à si bon compte dans son état mais bon... La musique aussi est assez insupportable, omniprésente et pas vraiment géniale avec ses cordes grinçantes. Bon voilà je m'attendais quand même à mieux mais ça reste de bonne facture, très bonne, tout en restant très simple et tout de même assez attendu.
Eh ben ! C'était pas mal, pas mal du tout ! Je ne reviendrai pas sur la fin qui est assez nulle tout le monde en conviendra et je pense que ce n'est pas lié au type de fin choisie mais bien au traitement de cette fin, on aurait pu faire ça de manière quelque peu plus subtile. Enfin tout le film n'est guère subtil, c'est un film sur l'alcoolisme qui va vraiment au fond des choses et qui n'hésite pas à en rajouter peut-être un peu... mais ça marche... et ça marche même très bien !
Pourquoi ça marche bien ? Ben parce que Wilder est à la mise en scène ! Que c'est très bien joué ! Du coup ce personnage non seulement j'y crois mais en plus j'éprouve de l'empathie pour ce gars. J'ai envie qu'il s'en sorte, qu'il fasse le bon choix, qu'il arrive à devenir un auteur connu, qu'il soit aimé par sa fiancée, que tout s'arrange...
En gros ce type est un parfait connard à cause de la boisson, mais on le comprend, la mise en scène arrive à nous faire ressentir l'effet du manque d'alcool (sans tomber dans des effets visuels immondes) alors forcément on est empathique et ça c'est beau... réussir à faire qu'un type qui est un connard soit aussi attachant.
En tous cas c'est rare de réussir à le faire aussi bien.
Vraiment il y a juste cette fin en demi-teinte qui m'a déçue, sinon tout le reste est excellent. J'aime beaucoup sa fiancée qui refuse d'abandonner je trouve ça extrêmement touchant parce que c'est beau une femme aussi dévouée, aussi aimante...
La quête pendant ce "week-end perdu" d'une bouteille d'alcool va emmener cet homme à côtoyer le frisson, l'épouvante, la terreur et même la peur. Sur un traitement de film noir, on devient témoin de l'errance de cet homme seul aux prises avec ses démons. Au fil des rencontres, c'est la panique et l'obsession qui dominent. Beaucoup de recherche esthétique mais le fil de l'action est relativement fin.
Un film de Billy Wilder qui, entre dépendance, obsession, folie, déchéance, dresse le portrait à la fois dramatique et ironique d’un homme alcoolique. Le réalisateur ne déroge pas à la règle et nous présente une mise en scène et une photographie brillantes. Ray Milland, quant à lui, livre une superbe performance. Cependant, le scénario peine à nous captiver, il trouve vite ses limites et tourne en rond. Une réalisation qui reste correcte mais qui ne s’avère clairement pas aussi intense que "Boulevard du Crépuscule" ou "Assurance sur la Mort" !
Billy Wilder est un bon réalisateur et là encore il n'y a rien à redire sur la mise en scène ou la photographie. Non, le problème vient de l'histoire elle-même qui peine à captiver malgré quelques passages sublimes et dignes d'intérêt (notamment au début et à la fin). En effet, la lutte de l'alcoolique contre sa dépendance trouve vite ses limites et le film à tendance à tourner en rond. On attendait un peu plus de mordant et de percutant pour un tel sujet mais le résultat n'en reste pas moins correct avec notamment une bonne performance de Ray Milland.