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Kurosawa
598 abonnés
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4,0
Publiée le 28 mars 2014
Terriblement brutal mais filmé sans complaisance, "Henry, portrait d'un serial killer" est un véritable choc cinématographique. D'une part, le film impressionne par l'interprétation de Michael Rooker, totalement habité par son personnage, et d'autre part, par la mise en scène froide et calculée de John McNaughton qui dévoile l'implacable mécanique du meurtre avec une rare cruauté. Mais le film va encore plus loin que le simple portrait en questionnant notre rapport à l'image et notre position de voyeur. Le meurtre serait un événement cautionné par la société, en témoigne l'évocation de la vidéo. Il s'agit bien évidemment d'une thèse contestable, mais audacieuse et pleinement assumée. Le seul défaut de taille que j'imputerais au film serait le fait qu'il explique le traumatisme de Henry durant son enfance. Sans cela, le film aurait été encore plus fort, car moins explicatif et certainement plus déroutant. Nerveusement éprouvant, "Henry, portrait d'un serial killer" est un thriller singulier, effrayant, et stylisé.
Un film dans la même lignée que le "Maniac" de Lustig. Même thème, même image cradingue, même musique dégueulasse à base de synthé et de boite à rythme. On y suit les "exploit" macabre de Henry, un type un peu traumatisé par son enfance pour le moins particulière, accompagnée de son complice, Otis, dealer, violeur, adepte de l'inceste et meurtrier à ses heures perdues. Apparemment, le personnage d'Henry est basé sur un véritable serial-killer américain, Henry Lee Lucas, qui est un peu le Francis Healmes outre-atlantique. D'après ce que j'ai pu lire, le personnage d'Henry est fortement édulcoré par rapport à la réalité. C'est vous dire le niveau de folie du bonhomme. Le film n'a rien d'extraordinaire en soi. Seule l’interprétation de Michael Rooker (le redneck atrophié de Walking Dead) est digne d’intérêt. Les meurtres semblent être placé ici et là de manière un peu aléatoire et la personnalité des différents protagonistes est relativement peu développé.Bref, un film sympathique (je ne sais pas si le mot est bien choisi), mais assez anecdotique.
Insoutenable du début à la fin, "Henry, portrait d'un serial killer" lançait une horreur réaliste et brutale qui se fourvoira dans une complaisance et une psychologie de bas étage que John McNaughton a subtilement évité pour nous laisser, spectateurs impuissants, dans l'impossibilité de donner un pourquoi au Mal.
S'inspirant du tueur en série Henry Lee Lucas, ce film retrace l’itinéraire d'un des plus grands et des pus abjectes meurtriers des USA. Une des choses qui frappent dans ce film c'est l'approche quasi documentaire avec une photographie clinique qui donne au film une atmosphère morbide et sordide. Le réalisateur a fait le choix de ne prendre aucun parti, et de ne montrer aucun manichéisme ni moralisme, juste de relater avec réalisme le quotidien de ce serial killer tel qu'il l’était.
J'avais raté à sa sortie début 1991 "Henry portrait of a serial killer". A l'époque, j'étais jeune, chevelu, polard et léotardien.
Le film ressort plus de vingt ans plus tard, auréolé d'une réputation sulfureuse. Il s'inscrit en effet à la frontière de deux époques. La fin des années 80 voit le crépuscule du film d'horreur américain : "Vendredi 13", "Freddy", "Massacre à la tronçonneuse" ne peuvent plus être regardés au premier degré. L'heure sera bientôt à la parodie : "Scream", "Scary Movie" ... A la frontière de ces deux époques, le film de John Mac Naughton creuse un sillon qui s'annoncera très fertile : la plongée dans la psyché d'un serial killer, le film d'horreur psychologisant. Un film qui ne cherche pas à faire peur par l'accumulation de scènes terrifiantes, mais plutôt à comprendre les ressorts psychologiques d'un serial killer. Et du coup un film autrement plus terrifiant lorsqu'on arrive à la conclusion qu'il n'y a rien à comprendre, que cette violence est gratuite, et que rien ne l'arrêtera.
"Henry, portrait of a serial killer", s'était heurté à une censure intransigeante qui avait retardé sa sortie pendant plus de 4 ans (le film date de 1986 mais ne sort qu'en 1990 aux États-Unis). La raison en est dans son amoralisme. Pas un seul représentant de l'ordre n'apparaît, qui entraverait la folie meurtrière de Henry. On ne sait quasiment rien de lui, sinon qu'il aurait fait de la prison pour avoir assassiné sa mère dans d'obscures circonstances. Il partage un appartement minable dans la banlieue de Chicago avec un compagnon de cellule, guère plus équilibré que lui, et avec la sœur de celui-ci, qui a la mauvaise idée d'en tomber amoureuse. Le film est construit sur la tension dramatique créée par d'un côté le déchaînement de violence gratuite dont on sait Henry capable et de l'autre la candeur de sa colocataire dont on redoute qu'elle connaisse une issue macabre. La conclusion du film sera à la hauteur des craintes qu'on avait nourries. Gore, macabre, désespérante. Un film culte.
Le voyeurisme morbide qui déstabilise tant les spectateurs de ce film, trop longtemps victime des censures américaines et européennes, a pourtant su en faire une œuvre culte. La violence qui explosait dans le cinéma américain des années 80 choque ici par le réalisme malsain, entre documentaire et nouvelle vague, avec lequel John McNaughton a choisi de la filmer grâce à sa petite caméra 16mm. Sans effusion de sang grandguignolesque ni crimes glamour, tout dans Henry, sur le fond comme sur la forme, n’est que froideur et cynisme. Même si son scénario dérisoire rend l'immersion difficile mis quelques dialogues intenses aident finalement à nous captiver pour le quotidien qu’a pu avoir le (vrai) tueur en série Henry Lee Lucas. Car, comme précisé dès l’introduction, il s’agit là que d’une fiction tissée autour de faits bien réels, et cette limite floue entre réalité et fiction participe pour beaucoup à ce sentiment de culpabilité que parvient à nous procurer cette petite perle de cinéma underground dont le schéma narratif était dès lors déstiné à devenir une référence.
Je m'attendais à du gore, du malsain, au final, il n'y a que quelques scènes qui sortent du lot. Le reste ce sont des passages vraiment inintéressants. Comment dire que ce film est un navet monumental, qu'on peut encore parler de films dérangeants et gores. Sérieusement, passez la route, ce film n'est ni prenant, ni spectaculaire.
Ce film est plutôt vieux, je ne traiterai donc pas de la qualité filmographie, des décors ni de la réalisation. De toute manière il y a déjà beaucoup a dire sur le scenario. dès le début c'est plutôt, on pense donc que ça va commencé a un moment donné mais non, on s'ennuie durant tout le film. finalement henry n'est pas le seul serial killer du film, sont pote l'est aussi, et limite plus que lui. les scènes de meurtres sont inutiles, nulles, affligeante même. ils ne font que tuer des gens de différentes façon a chaque fois, ce qui n'est pas plaisant pour le spectateurs qui aime (en tout cas c'est mon cas) quand il y a une répétition, une technique de meurtre, un modus operendis quoi. surtout qu'il est stipulé au début du film que c'est une œuvre fictive, et bien j'y aurai mis plus de sang et plus de rebondissements. Au final ce film est ennuyeux, a eviter.
Le mérite de ce film c'est de vouloir s'éloigner de l'image "glamour" des tueurs en série que leur a donné Hollywood, en les montrant comme raffinés et considérant le meurtre comme un art, là on les voit comme ils sont réellement, des pauvres types, des médiocres ayant des physiques passe-partout vivant dans un univers froid, glauque, qui tuent anonymement, au gré de leurs envies. Autrement si on a le droit à cinq ou six séquences (je ne sais plus !!!) de meurtre(s), dont une qui nous interroge de manière troublante sur notre fascination et notre voyeurisme, John McNaughton a peur de son sujet (ce qu'on ne peut pas lui reprocher, au contraire, mais dommage qu'il n'est pas le courage d'aller jusqu'au bout !!!) et tente d'échapper souvent à la dureté de celui-ci en incrustant des séquences inutiles ou en ne filmant pas directement des meurtres tels quels ; de plus les cinq ou six scènes où tout est montré ne vont pas dans le sens de la monotonie mais sont bien différentes les unes des autres comme pour ne pas ennuyer le spectateur, comme si la vie d'un tueur en série devait être un spectacle pas trop désagréable. Un thème avec une ambition de traitement audacieux mais qui ne va pas jusqu'au bout.
Sombre et malsain.Ce film des années 80 est excellemment bien réalisé, en dépit d'in scénario anémique et d'un budget inexistant. Cet oeuvre n'est pas ultra violente mais engendre un certain dégoût vis à vis d'une violence purement gratuite
Je m'attendais à mieux... Néanmoins, bonne réalisation à savoir pas d'effet surfait... une réalisation dépouilllée, froide et réaliste en harmonie avec son personnage principal : Henry Lee Lucas. Un voyage de 80min en compagnie d'un des "grands" tueur en série US.
Premièrement, ce film n'est pas un faux documentaire, contrairement à ce que l'on pourrait éventuellement croire. Le narrateur n'est pas le serial killer comme dans American Psycho ou C'est Arrivé Près De Chez Vous, ce qui fait que le spectateur témoigne de l'action avec un certain détachement. D'autre part, on est plutôt entre le thriller et le film d'horreur : certaines scènes sont quand même gore, même si elles sont peu nombreuses. D'ailleurs, c'est à cause de problèmes de censure que le film n'a pu sortir que quatre ans après sa production. Ensuite, Henry, Portrait D'Un Serial Killer est un film à faible budget dont la forme reste assez brute. La prestation de Michael Rooker s'accorde bien à son personnage. La musique est également un bon élément : le thème principal a été repris par certains groupes de metal comme Malevolent Creation sur Retribution ou Fantômas sur Director's Cut. Sur le fond, le film a le mérite de s'autoriser pas mal de choses (inceste, crimes à la chaîne, et même une fin sur un ton un peu décalé) et ne fait aucun compromis. Toutefois, on tombe parfois dans certains clichés un peu faciles du psychopathe. En cela, ce film ne porte pas vraiment de réflexion comme un drame et pencherait plutôt vers un simple portrait de l'horreur. Sans être un chef d'oeuvre, Henry, Portrait D'Un Serial Killer est un film qui va droit au but et qui reste assez original.