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Roub E.
1 001 abonnés
5 025 critiques
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4,5
Publiée le 29 janvier 2022
Tourné pour presque rien, les producteurs ayant donné 150 000 dollars à John Mac Naughton pour qui leur expédie un film bien sanglant, Henry portrait d’un serial killer est un film aussi crade que dérangeant. Il m’a fait beaucoup penser à Schizophrenia autre film de tueur en série brute et froid. Si la mise en scène est moins inventive que dans le film précédemment nommé Henry est plus intéressant à suivre selon moi car il développe plus le personnage du tueur, de son complice et de la sœur de ce dernier qui ne se doute pas qu’elle vit au côté de deux assassins. Car Henry c’est la description de cet individu qui semble normal, qui dit sûrement bonjour à ses voisins qui aide les vieilles dames à traverser mais pour les trucider dans la ruelle suivante. Troublant aussi la curiosité malsaine que l’on a pour la violence et qui nous ait renvoyée en pleine face lors de la séance de visionnage de leurs méfaits par Henry et Otis. Les trois acteurs sont terrifiants de crédibilité Michael Rooker dans le rôle titre se révélant à cette occasion. L’ambiance est pesante, soulignée par une excellente musique. Un film radical, sans espoir à déconseiller aux âmes sensibles.
Henry et ses amis sont plutôt une belle bande de dégénérés.. On les suit tout le long du film commettre leurs crimes de façon aléatoire et sans réel plan. Soutenu par une image sale et une bande son appropriée le film met mal à l'aise c'est certain. Mais il manque au film autre chose que ces images brutales et un scénario décousu. Une approche réaliste de la figure du serial killer mais rien de plus.
Insoutenable du début à la fin, "Henry, portrait d'un serial killer" lançait une horreur réaliste et brutale qui se fourvoira dans une complaisance et une psychologie de bas étage que John McNaughton a subtilement évité pour nous laisser, spectateurs impuissants, dans l'impossibilité de donner un pourquoi au Mal.
Thriller basé sur les faits réels du serial-killer Henry Lee Lucas, ici on est à mi-chemin entre Maniac et Orange Mécanique, c'est incroyablement malsain et lugubre, la musique synthétique des années 80 et la mise en scène minimaliste et froide en sont pour quelque chose. Mention Très bien à Michael Rooker plus vrai que nature.
1986. En remontant presque 30 ans en arrière, on peut imaginer la claque que fut "Henry, portrait d'un serial killer" pour tous les yeux curieux qui auraient pu se poser dessus. En effet, à cause de son réalisme et de sa violence, le film de John McNaughton sera censuré jusqu'en 1990. Brut, cru et sans détours dans les faits qu'il montre et dans sa réalisation (musique synthé omniprésente, image crade), il ne relate pas une histoire vraie mais s'inspire du tueur Henry Lee Lucas. Michael Rooker y est immédiatement terrifiant grâce notamment à une introduction habile qui oppose ses morts et une vie normale en surface. Le récit devient ensuite très caricatural et les meurtres s'enchaînent sans véritablement lier le tout. Malgré une volonté du réalisateur de faire correspondre images et violence à travers l'utilisation de la caméra, avec le temps, "Henry, portrait d'un serial killer" a perdu de sa force et le fait qu'il ne soit pas exempt de défauts plombe un peu l'intérêt du spectateur.
Tout d'abord le film aura zéro intérêt pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire d'origine, pour cela je conseille vivement le visionnage de la série documentaire "The confession killer". Ensuite le scénariste s'est permis de changer des événements ce qui empêche le film d'être classé dans la case biographie, et dans la case fiction il est moyen tout au mieux.
Le voyeurisme morbide qui déstabilise tant les spectateurs de ce film, trop longtemps victime des censures américaines et européennes, a pourtant su en faire une œuvre culte. La violence qui explosait dans le cinéma américain des années 80 choque ici par le réalisme malsain, entre documentaire et nouvelle vague, avec lequel John McNaughton a choisi de la filmer grâce à sa petite caméra 16mm. Sans effusion de sang grandguignolesque ni crimes glamour, tout dans Henry, sur le fond comme sur la forme, n’est que froideur et cynisme. Même si son scénario dérisoire rend l'immersion difficile mis quelques dialogues intenses aident finalement à nous captiver pour le quotidien qu’a pu avoir le (vrai) tueur en série Henry Lee Lucas. Car, comme précisé dès l’introduction, il s’agit là que d’une fiction tissée autour de faits bien réels, et cette limite floue entre réalité et fiction participe pour beaucoup à ce sentiment de culpabilité que parvient à nous procurer cette petite perle de cinéma underground dont le schéma narratif était dès lors déstiné à devenir une référence.
Moins renversant que le Angst de Gerald Kargl - qui reste à ce jour l'un des meilleurs films jamais réalisés sur un psycho-killer - Henry secoue pourtant l'estomac par sa violence ultra-réaliste et dépeinte sans fioritures. Le film de John Mc Naughton est une réussite dans son impact : le cinéaste n'a d'ailleurs jamais recours au spectaculaire, privilégiant un certain naturalisme composé de personnages anodins, asociaux, parfois même traités sur le mode du clinique. Là où Henry frappe fort et juste c'est dans sa banalisation de la violence : voyeurisme, ludisme, paranoïa, gratuité, torture... La brutalité siège au beau milieu de ce microcosme désensibilisé, poussé à bout, atteignant parfois un degré d'insoutenable rarement vu à l'écran. Sans être un chef d'oeuvre Henry est un grand choc cinématographique, de ceux qui concilient promiscuité et détachement vis-à-vis de leurs personnages. Un petit classique du genre à découvrir d'urgence, déviation perturbante dans le quotidien d'un tueur en série. Incontournable.
Je m'attendais à mieux... Néanmoins, bonne réalisation à savoir pas d'effet surfait... une réalisation dépouilllée, froide et réaliste en harmonie avec son personnage principal : Henry Lee Lucas. Un voyage de 80min en compagnie d'un des "grands" tueur en série US.
J'ai beaucoup de mal avec Michael Rooker... Cet acteur incarne très souvent les même rôles (pour ne pas dire tout le temps), au point de donner un visage aux mots "psychopathe" et "insupportable demeuré malsain" du cinéma. Dès qu'on aperçoit le bonhomme, on comprendra instinctivement le prochain virage scénaristique du film en question (tout comme récemment "The walking dead" ou encore "Les gardiens de la galaxie"). Dans "Henry, portrait d'un serial killer", où Michael Rooker trouvera son premier rôle, on décèlera une certaine crédibilité dans sa prestation, qui déjà, laissait paraître ce côté tête-à-claque que l'on connaît tous aujourd'hui. Quant au film lui-même, qui manque clairement d'entrain et de rythme (ou tout simplement de qualité cinématographique), ce portrait présenté, même sur 1h20, aura le temps de nous ennuyer.
Perso je classifierais ce film dans les Drames et non l'épouvante car même si certaines sont dur à soutenir, le tout esai simplement de comprendre la nature humaine du côté le plus sombre en réalisant un suivi sous forme de documentaire d'un psychopathe en puissance. Chapeau à Michael Rooker pour son interprétation.
Tout d'abord je tiens à préciser que je préfère Maniac de Lustig qui ressemble beaucoup au film et qui est sorti plus tôt (1980) bien que ça soit pas la même façon d'aborder le thème des serial killer. Henry est selon moi sur-estimé, effectivement l'ensemble impressionne surtout par ce côté documentaire, ce qui rend l'ensemble hyper réaliste et intéressant. Mais si on assiste aux meurtres, on ne s'attache pas à la psychologie du tueur comme dans Seven ou Manhunter, on assiste juste à une succession de meurtres. Je m'attendais à mieux (horrible en VF), seuls la séquence de début avec les cadavres et la voix en off de ce qui s'est passé et la scène finale sont excellentes. Mais c'est aussi le rôle de Michael Rooker qui marque sa carrière, il est surprenant (comparé à Cliffhanger).
A l'instar du film de Michael Powell "Le voyeur", un long-métrage qui a pris un sérieux coup de vieux mais qui reste saisissant pour son réalisme et sa froideur à la limite du documentaire. Une oeuvre qui prend aux tripes avec sa violence autant physique que psychologique, quelques séquences à hérisser le poil. Michael Rooker et Tom Towles sont impressionnants en tueurs en série impitoyables. Extrêmement sombre, un film vraiment marquant.
Porté par Michael Rooker et Tom Towles, Henry est un film choc sur le serial killer Henry Lee Lucas qui ne laissera personne indifférent... A l'aide d'une mise en scène clinique et d'une violence profondément réaliste et troublante, John McNaughton nous livre un film qui révulse autant qu'il attire, ce qui donne une puissance terrifiante au film dont le final est une apothéose de violence des plus insoutenables. Un très grand film !
Je l'ai vu des années après "tout le monde" et en ayant lu des critiques surtout plutôt bonnes, dans l'ensemble....
J'ai, de ce fait, sûrement été déçue pour cette raison là. Je pensais avoir droit à un film original dans sa mise en scène et son développement...
Je savais que je n'allais pas avoir droit à un Walt Disney, certes, mais "Henry, portrait d'un sérial killer" n'a été pour moi qu'une succession de scènes violentes, de cris, d'éclaboussures hémoglobiniques.... et rien de plus... Il n'y avait aucune analyse qui aurait pu être intéressante (au sens littéral du terme) sur le personnage...
Je pense qu'il fait partie de ces films qui ont marqué le cinéma, je ne le discuterais pas, certes, mais il a dû marquer surtout à l'époque de sa sortie... en 2014, ce n'est plus pareil.