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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 janvier 2010
je me suis laissée transportée, un voyage plaisant
pour ceux qu souhaiteraient voir ou revoir ce grand classique rendez-vous le 27 mars à 11h00 pour une projection en 35 mm au Festival Provence Terre de Cinéma
Premier film et premier bijou. Nous sommes en 1961 et la nouvelle vague vient juste de démarrer, A bout de souffle est sorti en 1960, les 400 coups en 1959. Godard a présenté son copain Jacques Demy au producteur De Beauregard qui va financer Lola (comme le raconte Agnès Varda dans Les plages d'Agnès). Le film est totalement inséré dans son époque : Demy y paye un tribu direct à Max Ophuls auquel Lola est dédicacé (en souvenir de Lola Montés ?), l'actrice Elina Labourdette renvoie au cinéma de Bresson, le directeur de la photo (Raoul Coutard) est celui d'A bout de souffle, le personnage principal masculin de Lola dit qu'il avait un seul ami , Michel Poiccard, qui s'est fait descendre (A bout de souffle encore !), etc...
A la fois dans son époque donc, et déjà porteur de tout l'univers Demy. Dialogues ciselés, mise en scène élégante et virtuose, importance des femmes. Marc Michel joue clairement un alter ego de Demy, désanchanté mais/et enthousiaste. Mais ce sont surtout les personnages féminins qui emplissent le film. Lola d'abord, extravertie, légère, dont on se dit que le destin va être tragique et puis non, car Demy à l'art de la pirouette heureuse (ou qui semble heureuse pour être plus précis), Cécile ensuite, qui est Lola jeune, et enfin la mère de Cécile, qui est Lola plus vieille, ou disons une autre Lola qui aurait évolué différemment si les circonstances de la vie s'y étaient prêtées (elle fut danseuse comme Lola)....la suite sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/chris666-212797-lola.htm
Surjoué au max, le jeu des acteurs est tellement niais, Anouk Aimée en tête, belle mais tellement gourde et c'est peu supportable, bref un film qui a beaucoup vieilli. On reconnaît le charme et la poésie de Jacques Demy mais il faut vraiment bien creuser !
Le premier long métrage de Demy est déjà une merveille de poésie enchanteresse et mélancolique, qui annonce toute son œuvre. Les travellings sur les rues de Nantes, les quelques numéros musicaux, les jeux de l'amour et des coïncidences ou la grâce de la musique de Legrand permettent de reconnaître d'emblée le style du maître. Les références sont aussi bien internes et annonciatrices (Cherbourg, "Une chambre en ville") qu'externes ("À bout de souffle", Bresson, Ophuls...) et le film s'inscrit pleinement dans le courant de la Nouvelle vague. Anouk Aimée, magique, trouve son meilleur rôle et compose l'un des plus beaux personnages féminins du cinéma français. Et il faut saluer les excellentes prestations d'Elina Labourdette et Margo Lion. Une date dans l'histoire du cinéma français.
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4,0
Publiée le 30 avril 2013
Pour son premier essai qu'il dèdie à Max Ophüls, Jacques Demy signe une oeuvre autour de la recherche du bonheur, de l'amour et dans le monde moderne! Les thèmes s'y entrecroisent et le film est construit sur des rencontres et des coïncidences! Autour de la rayonnante et inoubliable Anouk Aimèe, une danseuse de cabaret qui èlève seule son fils en attendant le retour de celui qu'elle aime, les personnages se croisent pendant trois jours sous le doux ciel de Nantes, la ville natale du cinèaste! Comment rester de marbre devant ces chassès-croisès amoureux entre la petite Cècile et le matelot Frankie, entre Roland et Lola, qui attend depuis sept ans le retour de son mari, Michel ? Entre le comique et le tragique, ils se dèchirent au jeu des passions et leurs destins forment une ronde ou se nouent le passè, le prèsent et le futur dans la sublime « Symphonie N°9 de D major » par Gustav Mahler! Classique somptueusement filmè et interprètè, "Lola" est une sorte de conte sentimental et poètique où Demy ne nous livre que l'essentiel, une èpure en noir & blanc absolument magnifique...