"Ah, que le monde est petit". Tout le film est résumé par cette réplique. Entre chassés-croisés, déclarations, retrouvailles ; Jacques Demy orchestre une jolie fable à l'amour dans un décor magnifique. Le film (qui aurait dû être une comédie musicale) est tourné en Noir et Blanc (très bon choix) dans la ville magnifique de Nantes d'après guerre. Un des points captivants est le scénario ; entre rencontres et retrouvailles, il est assez captivant et nous amène à la rencontre de différents personnages qui vont se rencontrer à la fin. Les acteurs ont tendance à surjouer mais on n'en tient pas compte dans le résultat final. Les personnages sont de natures diverses entre lola, danseuse, cécile, jeune fille rêvant d'être danseuse, roland, intelligent déprimé et michel, un marin riche. Ainsi, un film moyen appréciable par sa beauté (du décor et du N&B).
Lola est un film agréable, a la réalisation soignée, sur fond de belles images de la ville de Nantes d'après guerre.
Jacques Demy met en scène des destins qui s'entrecroisent et qui se cherchent dans le monde fragile et élégant de son héroïne.
Lola est un film qui fait la part belle aux femmes et qui comporte en fait plusieurs Lolas : Lola, l’héroïne, la femme adulte mère d'un enfant, Cécile (qui est une Lola enfant qui rêve de devenir danseuse), la mère de Cécile (ancienne danseuse, figure prémonitoire d'une Lola veuve qui n'a jamais retrouvé l'amour). Le personnage de Roland Cassard, intellectuel incompris et désillusionné, est très intéressant et apporte une touche de rêve et d'illusion.
C'est un film poétique qui ne m'a cependant pas emporté mais plutôt un peu ennuyé.
Cette première réalisation de Jacques Demy met joliment en valeur la ville de Nantes dont on reconnaît certains lieux(les quais,le passage Pomeraye,la Cigale),ce qui me fait bien plaisir. "Lola"(1960)aurait du être une comédie musicale en Technicolor. Par manque de budget,le film devint un chassé-croisé amoureux en noir et blanc. Cela n'empêche nullement Demy de faire passer toute sa fibre poétique et sensitive,quelque part entre la Nouvelle Vague et le mélodrame. Lola,danseuse et chanteuse de cabaret hésite entre 3 femmes,alors qu'on découvre également d'autres personnages en plein tâtonnements amoureux(une jeune fille de 14 ans,une mère vélléitaire,un marin américain de passage). Si Anouk Aimée est très gracieuse,son jeu est insupportable entre minauderies et niaiseries. Les hommes,eux,jouent tous comme des écorchés vifs aux réactions excessives. A mon sens,ce surjeu des personnages dans tous les films de Demy leur nuit. Malgré tout,on concède volontiers à cette œuvre un certain charme romanesque et une imbrication cohérente de ses différents récits.
Ne connaissant de l'univers de Jacques Demy que "Peau d'âne" et "Les demoiselles de Rochefort", j'abordais "Lola" avec scepticisme et curiosité. Le réalisateur manquant de moyens fut obligé de faire de nombreuses concessions: noir et blanc au lieu de la couleur, pas de grandes envolées chantées et dansées comme il le souhaitait (mais déjà la musique de Michel Legrand), équipe technique restreinte, casting minimum ..... Demy en tire un bal de destins croisés et parallèles où le personnage interprété par Anouk Aimée occupe la place centrale. Un film vif, fragile et élégant comme son héroïne.
Un film avec Anouk aimée, de 1961 , le film Lola est un film de romance montrer en noir et blanc et qui apporte un style visuel comme on en fait plus, tout y est beau le style, la lumière, les acteurs... avec ce coté prestation parfaites sensuels et doux..avec néanmoins un coté trop parfait venant des acteurs qui manque de gestuelle naturelle face a la caméra.. Une jeune femme danseuse qui vie sa petite vie avec son petit garçon et qui attend éperdument son homme... Elle retrouve un ami d'enfance en pleine ville et décide de se revoir par la suite.... Bien-sur le reste du film sera facile a comprendre avec un jeune homme amoureux et un quiproquo pour le moins délicat entre ces 2 personnage... un film sensuel et charismatique de l'époque qui se regarde en toute innocence et qui n'a pas pris trop d'age depuis..
• Actions: 5.8/ 10 • Scénario : 7.5 /10 • Crédibilité des Acteurs: 6.7 /10 • Bluraythèque: Non
Premier long métrage de Demy à l'ambiance très nouvelle vague. Si la mise en scène vaut le détour, le jeu d'acteur est assez niais et c'est souvent insupportable.
Je viens de le regarder sur Arte dans une version remastérisé. Quel bonheur ces films des années 60. L'ambiance y est extra-ordinaire, les voix mythiques, la BO également. Je ne pense pas être un connaisseur de ce genre de film, de cette époque, alors ma critique ne serait que subjective. De ma vingtaine d'année, en 2013, ce film ne ressemble à aucun autre des films d'aujourd'hui. Des scènes, des émotions, des gestions, des postures, des images qui n'apparaissent plus aujourd'hui. Aucune comparaison à faire, évidemment... "Lola" est un très bon film. A voir... à découvrir pour les amateurs de cinéma !
une histoire intéressante mais moi je ne sait pas ce qu'il lui trouve a cette greluche car elle est insupportable. c'est la le plus gros problème les personnages sont froid et stupide mis a part rolland très troublant et sa personnalité était très affirmé il est facile de s'identifier a lui et de comprendre sa raison d’être. de bon moment parfois un peu chiant. la musique est magique demy puise dans les grands classiques, excellent choix.
Grand Jacques Demy, et grande Anouk Aimée dont le personnage donne son nom au film ! On aimerait vivre dans un film de Demy, où tout le monde se croise sans se voir, où la cruauté n'existe pas, où les sentiments sont beaux même quand ils sont tristes. Les personnages se croisent également entre les films : Lola dans Model Shop, le pauvre Roland Cassard dans les Parapluies de Cherbourg ... Et on est ravis, étymologiquement comme substantiellement.
On est transporté années soixante (Nantes centre, le Katorza, Les Dames de France de la Rue du Calvaire), une ambiance proprette de port encore actif quoique peu grouillant, sans doute faute de moyens... C'est frais comme un premier film de cinéaste qui a "quelque chose". Sublime fête foraine, ce ralenti de l'ado avec son yankee, fugace, typique de la préadolescence... Les minauderies de Lola (Anouk Aimée trop maquillée, qui jure avec la rugosité des collégiennes !) peuvent mettre en 2012 les nerfs féminins à rude épreuve (même Gréco avait cette élocution précieuse typique de Bardot en ce temps-là, la Nouvelle Vague dut tirer parti de ces chatteries en les renforçant... Pour comble ici, un rire de bécasse ! Se boucher les oreilles ou couper le son, on a alors la tendresse pure à l'image, qui vient jurer avec la rugosité des deux petites de 14 ans... Le petit Yvon semble un petit ribouldingue muet mais peu contrariant... Dialogues parlés (on échappe au brame chanté de bout en bout), angles choisis parfois déroutants. On a la french touch du film avec les entrechats du cabaret et surtout la chansonnette éponyme, l'androgyne Marlene Dietrich demeure indétrônable. En entendant chuchoter "Michel Michel" on peut aussi être renvoyé à un film célèbre... Hors ces embardées réflexes, ce premier film a la fraîcheur du cinéaste aux maladresses attachantes. C'est rempli de captivants jeux d'ombre et de lumière. Les plongées sur les épreuves, le sort de ces gens restent suspendus avec cette tête retournée dans la voiture... Tragi-comique, un peu eau de rose, voire c... la praline pour ce qui est de la forme. Qu'importe, on y entre et on en sort avec une nostalgie à couper au couteau !
Quelle mise en abyme géniale que de voir Lola au Katorza, à Nantes, là-même où le personnage de Roland Cassard va s'installer dans Lola pour regarder un film. Jacques Demy a rendu avec ce premier métrage un superbe hommage à Nantes. Un hommage qui mérite d'être vu rien que pour les images -quasiment d'archive- qu'il propose sur la ville. Si les minauderies d'Anouk Aimée m'auront parfois rebutée, la candeur et la poésie de l'ensemble ont pris le dessus pour me convaincre. Car Lola est un film frais sur les premiers émois amoureux, ceux qui laissent une trace. Lola, c'est un peu la femme chantée par Barbara dans "Dis, quand reviendras-tu". Avec ses idéaux et ses espoirs, elle nous transporte dans un autre monde dont seul le cinéma a la clé. Et je trouve le personnage de Roland Cassard très intéressant. L'éternel rêveur, l'artiste, le type qui aime se croire incompris et différent et qui se justifie en citant des passages de La Condition humaine. Le genre de personnage que j'aime en somme. Mais ce qui cimente et parachève à ravir le film, c'est surtout la fin. Cette fin à tambour battant est dotée d'un rythme absolument parfait, et c'est elle qui scelle toute la cohérence du film. Pour ses débuts, Demy avait donc tapé plutôt très fort.
Un des chef d'oeuvre du cinéma français. Le plus beau rôle d'Anouk Aimée, sublime et bouleversante dans cette fausse naïveté. Je suis atterré de voir des critiques la traitant de frivole alors que, bien que strictement opposé physiquement, elle aurait presque ce côté grave, léger et virevoltant de Marylin. Lola annonce les futurs personnages des Parapluies et des Demoiselles. Demy : un immense poète du Cinéma français, magnifique représentant de notre patrimoine culturel.
C'était bien agréable de voir ce film au cinéma ! La bande son est magnifique, les images également, et que dire d'Anouk Aimée... on lui pardonne presque son jeu qui est, pourquoi se le cacher, assez agaçant (même si, certes, ça colle au personnage...). Au final, on retrouve bien tout le talent de Demy dès son premier film (ou presque), et on est bien contents que ses personnages se soient mis à la chanson, ce qui évite le (gros) problème de leur jeu.