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Attigus R. Rosh
192 abonnés
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3,0
Publiée le 27 juin 2020
Lola est un film de Jacques Demy plutôt charmant. N'étant pas du tout fan du style de ce cinéaste (c'est-à-dire le fait que toutes les lignes de dialogue sont chantées), ce film-ci ne m'a donc pas du tout dérangé par sa forme puisque le réalisateur n'applique pas encore la formule qui le rendra célèbre dans les Parapluies de Cherbourg et les Demoiselles de Rochefort. L'histoire est assez séduisante de par ses destins croisés et ses intrigues amoureuses multiples. Le tout reste cohérent et compréhensible (sans être simpliste), c'est plutôt équilibré. Le personnage de Lola est attachant dans sa complexité. De même que le personnage de Roland. Les acteurs sont bons, Anouk Aimée et Marc Michel en tête (je ne connais pas le reste du casting, mais je n'ai pas vraiment remarqué de fausse note). Le décor nantais ressort bien à l'écran. Il n'y a pas vraiment de longueur. De la filmographie de Jacques Demy, c'est sans doute celui que j'ai préféré (et peut-être le seul que j'ai fondamentalement apprécié).
Magnifique film de Jacques Demy, Lola est un classique de sa filmographie, alternant entre musique classique, scènes de personnages originaux et surtout l'histoire de Lola attendant le père de son enfant, rappelant "Les Amants de la Nuit" de Luchino Visconti. La rencontre amoureuse avec un nouvel homme errant dans la ville pour quelques jours, comme Mastroianni dans les "Les Amants de la Nuit". Le film se regarde sans un seul moment d'ennui, porté par la musique de Michel Legrand, par le jeu d'acteur fabuleux d'Anouk Aimée et la sublime réalisation de Jacques Demy.
On dit que LOLA est un des plus beaux films de Jacques Demy et c'est bien vrai ! Tout est beau dans ce film en noir et blanc à la poésie surranée et à l'image charmeuse. 60 ans après sa sortie en salles : le film n'as rien perdu de sa bauté. Et on se rends davantage compte du talent de Jacques Demy : de la profondeur dans ses histoires, de son esthéthique et de sa parfaite précision et ficilisation de son script. Mais également de sa réalisation très humaine et simple à l'image d'un réalisateur qui l'étais tout autant. De plus Demy a toujours eu un bon flair pour choisir ses comédiens et quand on voit la sublime performance d'Anouk Aimée dans ce film, on se dit que Demy était un génie du septième art comme on en fait plus.
Pour son premier long-métrage, dédié à Max Ophuls, Jacques Demy réussit certes un sacré film, que l’on peut considérer comme un chef-d’œuvre pour sa réalisation, son élégance, mais qui, pour ma part, me semble très surrané. Le noir et blanc – les producteurs lui ont refusé la couleur – est superbe, lumineux, la grâce est partout et surtout autour d’Anouk Aimée, la musique parfaite. Mais l’on s’ennuie et on est peu transporté dans ce conte romantique, Marc Michel,, le héros masculin, n’a aucune présence et les dialogues sonnent faux. Un film qui en a enchanté beaucoup, moi bien peu à part la merveilleuse Anouk Aimée qui a toutefois – volonté du réalisateur ? – un jeu très vieillot.
Une déception. Bien sûr, c'est un premier film. I y a en germe l'univers de Jacques Demy. Les Parapluies de Cherbourg est un grand chef-d'oeuvre. Mais là... Le personnage principal est inintéressant et même antipathique au possible. Moralement, c'est une tête à claques. Par ailleurs, je ne comprends pas du tout la fascination pour Anouk Aimée à travers ce film, ou celle qu'elle a exercé sur les hommes dans la vie de réelle, de Maurice Ronet à Jean-Pierre Mocky. Un peu comme pour Carla Bruni, il n'y a que le train (et ce dernier) qui ne lui soit pas passé dessus : Ronet, Sharif, Beatty, Chouraqui, Finney, etc... Pourtant, avec son grand nez et son visage anguleux et presque viril, je la trouve bien quelconque. Je la verrais plutôt dans un rôle de méchante. De plus, il y a des choses bizarres dans ce film : la sortie d'un marin avec une fille de 14 ans, celle-ci qui se met à fumer devant sa mère,... Le pompon est le retour 7 ans plus tard du père, qui n'a jamais donné de nouvelles et qui est d'emblée, malgré son départ et son absence, accueilli à bras ouverts, et hop c'est la fin.
Très joli film en noir et blanc. Il y a une réelle sincérité dans le jeu des acteurs et on peut facilement s'identifier. La ville de Nantes est sublimée par Jacques Demy. Mention spéciale à Anouk Aimé et ce rôle de femme à la fois forte et fragile.
Une nouvelle pépite de Jacques Demy. Superbe photo en noir et blanc et belle histoire que celle de Lola avec un des personnages que nous retrouverons dans "les Parapluies de Cherbourg " . Un histoire simple et belle comme la vie et le temps qui passe.
Cette comédie Romantique, écrite et réalisée en N&B par Jacques Demy en 1960, a très bien vieillie. Pour son premier film Jacques Demy n'a pas encore les décors très colorés des "Parapluies de Cherbourg" qu'il adoptera 2 ans plus tard. Il nous distille de très belles scènes de cabaret et une superbe photographie avec ses rues piétonnes et le magnifique passage Pommeraye de Nantes. Pas non plus de dialogues chantés mais il a su obtenir la collaboration et la musicalité de Michel Legrand qui nous offre une BO grandiose avec ses compositions et de magnifiques insertions classiques dont la Symphonie No. 7 de Beethoven. Même si le scénario nous conte une histoire assez banale, la cerise sur le gâteau arrive avec la belle et envoutante Anouk Aimée, bien secondée par un Marc Michel sobre et efficace.
Le premier long-métrage de Jacques Demy s’inscrit dans son époque par son propos : Des personnages en attente, qui rêve d’amour, de liberté… Comme bien des jeunes de son âge, Roland Cassard cherche à fuir l’insignifiance de la vie bien rangée en espérant que le meilleur est ailleurs. Jusqu’à ce qu’il croise par hasard sur la rue une amie d’enfance qu’il n’avait pas vu depuis 15 ans. Cécile, devenue Lola sous son costume de danseuse de cabaret, flirte avec un marine qui lui fait penser à son prince adoré qui l’a quittée neuf ans auparavant pour aller faire fortune aux USA après lui avoir fait un enfant. Le retour triomphant de Michel à bord de sa décapotable, le chapeau de cowboy vissé sur la tête claironne la victoire de l’American Dream. Cassard peut poursuivre son errance. Le scénario de Lola est très réfléchi mais la direction et le jeu des acteurs fait terriblement défaut. Marc Michel qui avait été sauvé par le reste de la distribution dans Le Trou de Jacques Becker un an auparavant est sans saveur et la magnifique Anouk Aimée piaille par moment aux côtés de ses prétendants. La force de l’œuvre repose sur sa prise de vue en extérieur qui nous révèle la beauté de Nantes. Cet aspect et la musique éclatée de Michel Legrand lui donne effectivement des airs qui s’apparentent aux 400 coups de Truffaut et à À bout de souffle de Godard, mais cela n’en fait pas une grande œuvre pour autant. Il arrive que les courants marquants aient pour effet d’embellir la postérité de certains films. Mes respects à Jacques Demy.
Moins connu qu’À bout de souffle, ce film de la Nouvelle Vague réalisé par J. Demy est plutôt sombre, et centré sur des personnages tourmentés: un jeune désœuvré, et une danseuse pas très heureuse. Tout les 2 attendent l'Amour avec un grand A, quelque chose qui va les faire sortir de leur quotidien où ils s'ennuient. Le cinéaste navigue entre le quartier portuaire, ces petites rues et ces cafés, et le centre de Nantes, commercial. Le scénario est très bien construit: d'un côté, les 2 personnages principaux et leurs tourments, et de l'autre, une petite intrigue, quelque chose qui va relier les personnages entre eux. Moins connu que d'autres films, ce film est à recommander pour tous ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir cette fameuse Nouvelle Vague. Heureusement pour moi, ce film n'est pas une comédie musicale comme ce fut le cas dans le prochain film de Demy, les Parapluies de Cherbourg. Mais il faudrait peut-être que je le regarde un jour!
Premier film de Demy. Les ingrédients des Demoiselles ou des Parapluies sont déjà en place: mouvement incessant de personnages qui se cherchent, se ratent, se retrouvent, tentation d’un ailleurs, chansons (un peu), rêveries (beaucoup), discussions philosophiques et terre-à-terre à la fois, jeunes filles en fleurs, marins de passage, etc. Visuellement, on est plutôt dans La Baie des anges, avec ce très beau noir et blanc. L’histoire n’a pas grand intérêt en elle-même et la fin tourne un peu en rond, mais il y a une légèreté, une fluidité du montage et surtout une poésie et une beauté des dialogues qui donnent à l’ensemble beaucoup de charme, malgré les minauderies parfois pénibles du personnage de Lola.
La comédie musicale et ses déclinaisons seront la grande passion de Jacques Demy qui en fera l'axe central de son œuvre. Un genre auquel il imprimera une tonalité très particulière. A la fin d'une carrière écourtée, Demy aura été porté aux nues par les uns conquis par sa façon radicale d'inscrire le chant dans la totalité des dialogues pour "Les parapluies de Cherbourg" et décrié par les autres atterrés devant tant de mièvrerie et de vide scénaristique. "Lola" son premier film avait déjà pour ambition d'être une comédie musicale ambitieuse, premier volet d'une trilogie. C'est par l'intermédiaire de Jean-Luc Godard qu'il rencontre Georges de Beauregard à qui il présente "Un billet pour Johannesburg", le scénario d'un film en cinémascope et en couleurs avec pour vedette principale Jean-Louis Trintignant. Le producteur fétiche de la Nouvelle Vague qui vient de ramasser la mise avec "A bout de souffle", film réalisé avec des bouts de ficelle, n'envisage bien sûr pas une seconde de confier un budget pharaonique à un réalisateur novice à fortiori pour une comédie musicale, genre typiquement hollywoodien boudé par les français. Les ambitions sont donc immédiatement revues à la baisse. Le noir et blanc s'impose très vite et Jean-Louis Trintignant est remplacé par Marc Michel, l'acteur du "Trou" de Jacques Becker (1960). Se pose alors à Demy le problème de surmonter sa frustration tout en donnant l'illusion au spectateur que "Lola" (le nouveau titre du film) revêt bien les atours d'une comédie musicale. Michel Legrand qui rejoint Demy pour une longue collaboration sera un atout précieux dans la réussite de cette tentative. On a coutume de dire que "Lola" porte en lui tous les films à venir de Jacques Demy. Personnages qui se prolongent tout au long de la filmographie, image négative du père, rapports mère fille, refus d'affronter le quotidien et rêves d'ailleurs inaccessibles. Cette assertion parfaitement valide dénote en sus une affirmation stylistique qui forgera le statut d'artiste accordé au réalisateur mais aussi les limites de son expression. "Lola" dédié à Max Ophüls ne peut se parer de la magnificence de "Madame de..." (1953) ou de "Lola Montès" (1955) faute de moyens, c'est donc au "Plaisir" que Demy se réfère en premier lieu, nous introduisant à l'intérieur de l'Eldorado sorte de Maison Tellier (conte de Maupassant) où Anouk Aimée se présente en réplique gracile et un peu nunuche de l'inoubliable Lola-Lola (Marlène Dietrich) de "L'ange bleu" de Josef Von Sternberg (1931). La musique omniprésente de Michel Legrand qui convoque Beethoven (la 7ème symphonie), Bach (clavier bien tempéré) et Mozart (concerto pour flûte en ré majeur) scande les destins des six personnages principaux figés dans le passé en attente d'un amour perdu (Lola, Roland Cassard, Madame Desnoyers, Michel) ou en quête d'un ailleurs prometteur (Frankie, Cécile Desnoyers). La vie selon Demy est rythmée par les hasards de l'amour symbolisés dans "Lola" par le manège (la plus belle scène du film ?) qu'emprunte la toute jeune Cécile en compagnie d'un marin américain. Manège enivrant dont vous êtes parfois éjecté, vous invitant à vouloir y remonter. Ainsi les personnages de "Lola" sont tous amoureux mais jamais aimés au bon moment de la bonne personne. Rendez-vous manqués et espoirs déçus forment un ballet incessant contrôlé par le hasard qui redistribue les cartes à tout moment selon son bon vouloir. Une vision de la vie partagée avec Lelouch dont le duo musical formé avec Francis Lai présente quelques analogies avec celui non moins prestigieux qui prend forme à partir de "Lola". Demy plus pessimiste que Lelouch pense que la roue qui tourne ne redonne par forcément une seconde chance et il laisse certains de ses personnages comme Roland Cassard et Madame Desnoyers face à un avenir sans horizon. Amoureux des villes portuaires où se dérouleront beaucoup de ses films (Nice, Cherbourg, Rochefort), il profite de l'occasion pour rendre un hommage appuyé à la ville de Nantes berceau de son enfance. "Lola" malgré quelques imperfections notamment au nouveau de la synchronisation des voix (le film à entièrement été postsynchronisé) demeure un film attachant pour le portrait tout en nuances d'une femme qui n'a pas renoncé pas à ses illusions de jeunesse et pour la chronique intimiste qui est proposée de la vie en province. Pour les deux films musicaux suivants, la forme sera résolument privilégiée pour le plus grand plaisir de certains qui crieront au génie notamment pour la fameuse audace de "l'en-chanté" (tous les dialogues sont chantés) des "Parapluies de Cherbourg". Pas sûr que l'art de Demy y ait vraiment gagné au change. Ce débat ne sera sans doute jamais tranché.
Un des films importants de la nouvelle vague, où l'univers de Demy est déjà complètement présent : naïf et profond, triste et mélancolique, doux et cruel. Anouk Aimée est sublime, son élocution si particulière, si enfantine et sincère, la rend très émouvante. C'est aussi un bel hommage à la ville natale du cinéaste, admirablement filmée (on passe devant le cinéma Le Katorza où Demy, jeune, devint cinéphile, et qui reste une des salles nantaises de référence).
Un premier film plein de vie et de mouvement, charmant et mélancolique, qui annonce par plusieurs scènes et thèmes les chefs-d’oeuvre en couleurs du tandem Demy/Legrand qui vont suivre : Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort. Voir ma critique complète sur mon blog.
Lola est un film de la nouvelle dite vague..... cette vague avait la prétention de filmer la vraie vie en extérieur, certes bien après le cinéma italien qui avait déjà sorti le néoréalisme..... bon mais pourquoi faut-il que les gens parlent comme s'ils avaient 12 ans ? jouent comme s'ils avaient 5 ans ? et dans des situations qui ne correspondent absolument pas à la vraie vie et avec des dialogues totalement irréalistes et faux ? En gros la seule actrice qui vaut le coup d’œil est la Cécile de 13 ans qui est complètement raccord..... après, Demy nous fait le coup du marin américain, l'apologie des bordels, un doigt de pédophilie et les chansons qui n'en finissent pas..... Anouk Aimée joue plus que mal et récite un texte d'une voix énervante..... un beau gâchis.....