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3francs-6sous
1 abonné
91 critiques
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2,5
Publiée le 8 novembre 2022
L'exagération des intentions politiques de l'auteur pousse Anouk Aimée (Lola) à surjouer cette fragilité qui abrite sa force sexuelle redoutable, auquel l'auteur rend hommage, et entraîne le personnage dans un paraître ridicule qui semble échapper au réalisateur. Cette exagération des moyens conduit tout le film dans une lévitation rêveuse un peu utopiste et enchanteresse. On sent les prémices de la comédie musicale qui s'invite d'elle même dans le style de Jacques Demy.
La caméra de Raoul Coutard apporte une image passionnante qui relève un peu l'intérêt du récit. Quand on s'ennuie des personnages, on regarde les images et le mouvement. Malheureusement, la force des images ou de la musique est rabaissée à la platitude des intentions narratives.
Même la septième de Beethoven à l'air niaise dans ce film.
En revanche, le triomphe de l'amour, la fausse idée que se fait l'homme sur la sexualité de la femme et la tristesse de la solitude constituent un joli compte pour enfant.
C'était bien agréable de voir ce film au cinéma ! La bande son est magnifique, les images également, et que dire d'Anouk Aimée... on lui pardonne presque son jeu qui est, pourquoi se le cacher, assez agaçant (même si, certes, ça colle au personnage...). Au final, on retrouve bien tout le talent de Demy dès son premier film (ou presque), et on est bien contents que ses personnages se soient mis à la chanson, ce qui évite le (gros) problème de leur jeu.
Je trouve ce film délicieusement rétro. Et je trouve dures certaines critiques : déjà c'est un premier long métrage, avec des moyens réduits qui ont obligé Jacques Demy à réduire ses ambitions. J'aime l'esthétisme, la lenteur, l'excellente diction des acteurs. J'ai pensé à Rohmer, et plus particulièrement à son "Conte d'hiver ". Demy était un tendre, ce n'est plus trop la mode pour les cinéphiles d'aujourd'hui. Quel dommage !