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    Lola
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    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2024
    La première est danseuse qui semble toujours joyeuse bien que teintée de mélancolie, le second vit en dilettante parce qu'il ne sait pas pourquoi il travaille (?!... on le lui expliquerai bien !). Mais on a bien du mal à s'attacher à eux, l'une s'avère finalement inconsistante et superficielle, l'autre reste un faineant que sa situation qu'on devine aisée lui permet. Mais surtout c'est un film de la Nouvelle Vague, un dogme qui fait constamment le funambule entre l'excellence et l'ennui, entre l'élégance et le snobisme. Les dialogues sont si littéraires ou du moins en langage si soutenu à chaque instant que ça devient parfois presque surréaliste, notamment avec le petite Cécile qui est avec sa mère "très nerveuse" parce qu'elle attend une visite où on va lui prêter un livre ; effectivement quel stress ! On passera sur la relation bizarre entre un marin et une fillette. Heureusement il y a donc bel et bien l'élégance, surtout celle de Anouk Aimée, et l'intelligence de traitement sur la relation entre Roland et Lola. Un film considéré comme un chef d'oeuvre mais qui s'avère un monument cinéphile d'un point de vue historique mais avouons-le qui reste un brin surestimé.
    Site : Selenie.fr
    ferdinand75
    ferdinand75

    547 abonnés 3 866 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2024
    Un très beau film qui a gardé tout son charme et sa fraîcheur et ce pour plusieurs raisons. Peut-être tout d’abord un très bon scénario, très original, bien sûr une base romantique avec cette jeune femme toujours amoureuse de l’homme qui l’a abandonné il y a 7 ans et l’a laissé seule avec son petit garçon. Mère célibataire elle est devenue entraîneuse de cabaret, et vie librement, elle couche quand elle veut , avec qui elle veut mais en gardant intact son amour et sa foi dans le retour de son homme, son 1er amour , leitmotiv qui sera récurent dans tout le film , « seul le 1er amour compte ». Elle élève son enfant de manière très libertaire, à la cool. Donc une thématique assez rare, et très bien construite, avec un patchwork d’actions et de scénettes, comme un puzzle, qui s’assemblera, comme par miracle, dans la très belle scène finale. Il y a ensuite des personnages secondaires formidables très intéressants, le personnage de Marc Michel, sorte de Pierrot lunaire, d’artiste rêveur , qui retrouve lui aussi son amour de jeunesse, sa Cécile , Mais malheureusement celle -ci aime l’autre homme . Le personnage de Elisa Labourdette ( star des 50’s, un peu oubliée) , formidable, iconoclaste, de jeune veuve rayonnante qui élève sa fille, jeune ado, seule, et se prend de béguin pour le bel artiste ténébreux, décalé, atypique, amour qui ne sera pas partagé. La jeune fille qui vient d’avoir 14 ans et qui tombe amoureuse du marin, amant de Lola, magnifique scène de séduction dans les manèges à la foire, beaucoup de fraîcheur pour cette jeune , mutine, jouant à la jeune femme affranchie, Lolita avant l’heure, et pourtant elle ne fera pas carrière. On retrouve aussi dans un rôle de danseuse du cabaret, la très belle Corinne Marchand, qui sera 1 ans plus tard la star iconique du film culte de Agnès Varda, « Cléo de 5 à 7 ». De très belles scènes de fêtes et de danses endiablées, dans le cabaret, puis toute cette mythologie autour du voyage, du départ, de l’abandon, de la fuite très Henri Laborit, très intéressant. Il y aussi cette image Noir et Blanc de Raoul Coutard, super esthétique et magique, et enfin la bande son de Michel Legrand avec en refrain principal l’allegretto de la symphonie n. 7 de Beethoven . Vraiment une œuvre magique de Jacques Demy, un 1er film très fort.
    cinono1
    cinono1

    300 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2024
    Le 1er film de Jacques Demy a la fougue, la passion des premières fois et aussi un vrai sens cinématographique qui ne demandera qu'à se développer. La passion, le hasard, l'amour jouent à des jeux tranchants autour d'une Anouk Aimée magnifique et désirée, notamment par un amour de jeunesse. On se laisse porter par la force des sentiments et des comédiens, autour de la musique de Michel Legrand, dans une œuvre assez sombre finalement
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2017
    La comédie musicale et ses déclinaisons seront la grande passion de Jacques Demy qui en fera l'axe central de son œuvre. Un genre auquel il imprimera une tonalité très particulière. A la fin d'une carrière écourtée, Demy aura été porté aux nues par les uns conquis par sa façon radicale d'inscrire le chant dans la totalité des dialogues pour "Les parapluies de Cherbourg" et décrié par les autres atterrés devant tant de mièvrerie et de vide scénaristique. "Lola" son premier film avait déjà pour ambition d'être une comédie musicale ambitieuse, premier volet d'une trilogie. C'est par l'intermédiaire de Jean-Luc Godard qu'il rencontre Georges de Beauregard à qui il présente "Un billet pour Johannesburg", le scénario d'un film en cinémascope et en couleurs avec pour vedette principale Jean-Louis Trintignant. Le producteur fétiche de la Nouvelle Vague qui vient de ramasser la mise avec "A bout de souffle", film réalisé avec des bouts de ficelle, n'envisage bien sûr pas une seconde de confier un budget pharaonique à un réalisateur novice à fortiori pour une comédie musicale, genre typiquement hollywoodien boudé par les français. Les ambitions sont donc immédiatement revues à la baisse. Le noir et blanc s'impose très vite et Jean-Louis Trintignant est remplacé par Marc Michel, l'acteur du "Trou" de Jacques Becker (1960). Se pose alors à Demy le problème de surmonter sa frustration tout en donnant l'illusion au spectateur que "Lola" (le nouveau titre du film) revêt bien les atours d'une comédie musicale. Michel Legrand qui rejoint Demy pour une longue collaboration sera un atout précieux dans la réussite de cette tentative. On a coutume de dire que "Lola" porte en lui tous les films à venir de Jacques Demy. Personnages qui se prolongent tout au long de la filmographie, image négative du père, rapports mère fille, refus d'affronter le quotidien et rêves d'ailleurs inaccessibles. Cette assertion parfaitement valide dénote en sus une affirmation stylistique qui forgera le statut d'artiste accordé au réalisateur mais aussi les limites de son expression. "Lola" dédié à Max Ophüls ne peut se parer de la magnificence de "Madame de..." (1953) ou de "Lola Montès" (1955) faute de moyens, c'est donc au "Plaisir" que Demy se réfère en premier lieu, nous introduisant à l'intérieur de l'Eldorado sorte de Maison Tellier (conte de Maupassant) où Anouk Aimée se présente en réplique gracile et un peu nunuche de l'inoubliable Lola-Lola (Marlène Dietrich) de "L'ange bleu" de Josef Von Sternberg (1931). La musique omniprésente de Michel Legrand qui convoque Beethoven (la 7ème symphonie), Bach (clavier bien tempéré) et Mozart (concerto pour flûte en ré majeur) scande les destins des six personnages principaux figés dans le passé en attente d'un amour perdu (Lola, Roland Cassard, Madame Desnoyers, Michel) ou en quête d'un ailleurs prometteur (Frankie, Cécile Desnoyers). La vie selon Demy est rythmée par les hasards de l'amour symbolisés dans "Lola" par le manège (la plus belle scène du film ?) qu'emprunte la toute jeune Cécile en compagnie d'un marin américain. Manège enivrant dont vous êtes parfois éjecté, vous invitant à vouloir y remonter. Ainsi les personnages de "Lola" sont tous amoureux mais jamais aimés au bon moment de la bonne personne. Rendez-vous manqués et espoirs déçus forment un ballet incessant contrôlé par le hasard qui redistribue les cartes à tout moment selon son bon vouloir. Une vision de la vie partagée avec Lelouch dont le duo musical formé avec Francis Lai présente quelques analogies avec celui non moins prestigieux qui prend forme à partir de "Lola". Demy plus pessimiste que Lelouch pense que la roue qui tourne ne redonne par forcément une seconde chance et il laisse certains de ses personnages comme Roland Cassard et Madame Desnoyers face à un avenir sans horizon. Amoureux des villes portuaires où se dérouleront beaucoup de ses films (Nice, Cherbourg, Rochefort), il profite de l'occasion pour rendre un hommage appuyé à la ville de Nantes berceau de son enfance. "Lola" malgré quelques imperfections notamment au nouveau de la synchronisation des voix (le film à entièrement été postsynchronisé) demeure un film attachant pour le portrait tout en nuances d'une femme qui n'a pas renoncé pas à ses illusions de jeunesse et pour la chronique intimiste qui est proposée de la vie en province. Pour les deux films musicaux suivants, la forme sera résolument privilégiée pour le plus grand plaisir de certains qui crieront au génie notamment pour la fameuse audace de "l'en-chanté" (tous les dialogues sont chantés) des "Parapluies de Cherbourg". Pas sûr que l'art de Demy y ait vraiment gagné au change. Ce débat ne sera sans doute jamais tranché.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2010
    C'est un film sur la fin de l'enfance, l'entrée dans le monde des adultes, sur la vie, le renoncement, l'amour. Il y a quelques références bien senties (à bout de souffle, Sade), ça fait toujours plaisir à l'égo de les repérer. Le film est assez beau visuellement, mais sa force réside dans la capacité grâce à la musique à créer des vrais instants de grâce, quelque chose de beau et de vrai, quelque chose qui vient frappé le spectateur par sa pureté. Dommage que ça ne soit que quelques petits moments qui contrastent avec le reste du film qui s'il n'est ni ennuyant ni banal restent un peu en dessous du reste.
    La Lola est pénible par contre, une véritable nunuche. Je ne pouvais pas la supporter. Dommage. Le héros quant à lui à quelque chose qu'on les héros chez Godard j'ai l'impression, ce côté blasé, mais avec une touche peut-être un peu plus vraie, moins absurde par moment, moins folle.
    C'est un film que j'ai apprécié sans tout de fois adorer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 octobre 2018
    Premier film de Demy. Les ingrédients des Demoiselles ou des Parapluies sont déjà en place: mouvement incessant de personnages qui se cherchent, se ratent, se retrouvent, tentation d’un ailleurs, chansons (un peu), rêveries (beaucoup), discussions philosophiques et terre-à-terre à la fois, jeunes filles en fleurs, marins de passage, etc. Visuellement, on est plutôt dans La Baie des anges, avec ce très beau noir et blanc. L’histoire n’a pas grand intérêt en elle-même et la fin tourne un peu en rond, mais il y a une légèreté, une fluidité du montage et surtout une poésie et une beauté des dialogues qui donnent à l’ensemble beaucoup de charme, malgré les minauderies parfois pénibles du personnage de Lola.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2012
    On est heureux de retrouver l’œuvre fondatrice du cinéma de Jacques Demy, magnifiée par une remarquable restauration. Bien sûr sa façon de filmer la douceur tranquille de la vie de province des années soixante pourra paraître aujourd’hui un peu désuète, mais la poésie diaphane des images reste magique. Quant à Anouk Aimée, elle est Lola jusqu’au bout des ongles, ce personnage attendrissant fait de naïveté et de détermination, de charme et de générosité. Comédie musicale sans musique, le film de Jacques Demy mérite sans discussion son statut de film de patrimoine. Un cocktail de nostalgie sans tristesse à déguster sans modération.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2020
    Lola est un film de Jacques Demy plutôt charmant.
    N'étant pas du tout fan du style de ce cinéaste (c'est-à-dire le fait que toutes les lignes de dialogue sont chantées), ce film-ci ne m'a donc pas du tout dérangé par sa forme puisque le réalisateur n'applique pas encore la formule qui le rendra célèbre dans les Parapluies de Cherbourg et les Demoiselles de Rochefort.
    L'histoire est assez séduisante de par ses destins croisés et ses intrigues amoureuses multiples. Le tout reste cohérent et compréhensible (sans être simpliste), c'est plutôt équilibré. Le personnage de Lola est attachant dans sa complexité. De même que le personnage de Roland.
    Les acteurs sont bons, Anouk Aimée et Marc Michel en tête (je ne connais pas le reste du casting, mais je n'ai pas vraiment remarqué de fausse note). Le décor nantais ressort bien à l'écran.
    Il n'y a pas vraiment de longueur.
    De la filmographie de Jacques Demy, c'est sans doute celui que j'ai préféré (et peut-être le seul que j'ai fondamentalement apprécié).
    Romaric44
    Romaric44

    18 abonnés 325 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juillet 2019
    Très joli film en noir et blanc.
    Il y a une réelle sincérité dans le jeu des acteurs et on peut facilement s'identifier.
    La ville de Nantes est sublimée par Jacques Demy.
    Mention spéciale à Anouk Aimé et ce rôle de femme à la fois forte et fragile.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 mai 2013
    très beau film , nostalgique , Nantes jamais aussi bien filmé , à recommander
    Ghighi19
    Ghighi19

    67 abonnés 1 869 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2020
    Une nouvelle pépite de Jacques Demy.
    Superbe photo en noir et blanc et belle histoire que celle de Lola avec un des personnages que nous retrouverons dans "les Parapluies de Cherbourg " . Un histoire simple et belle comme la vie et le temps qui passe.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2013
    Revu Lola au Chaplin Saint Lambert aprés l'avoir vu il y a 50 ans en classe de philo, avec ma petite amie quand nous dévelopions notre oeil de cinéphile...séances de ciné-club...découverte de Godard, Truffaut..la nouvelle vague...il y a des films qui restent autant par le film que les conditions de sa vision..Lola est un de ceux-là et longtemps j'ai vu Nantes au travers du film..les places Royale, Graslin, le passage de la Pommeraye si présent dans le film...je l'ai revu avec émotion mais la façon de filmer, la diction des acteurs datent...
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Moins connu qu’À bout de souffle, ce film de la Nouvelle Vague réalisé par J. Demy est plutôt sombre, et centré sur des personnages tourmentés: un jeune désœuvré, et une danseuse pas très heureuse. Tout les 2 attendent l'Amour avec un grand A, quelque chose qui va les faire sortir de leur quotidien où ils s'ennuient. Le cinéaste navigue entre le quartier portuaire, ces petites rues et ces cafés, et le centre de Nantes, commercial. Le scénario est très bien construit: d'un côté, les 2 personnages principaux et leurs tourments, et de l'autre, une petite intrigue, quelque chose qui va relier les personnages entre eux. Moins connu que d'autres films, ce film est à recommander pour tous ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir cette fameuse Nouvelle Vague. Heureusement pour moi, ce film n'est pas une comédie musicale comme ce fut le cas dans le prochain film de Demy, les Parapluies de Cherbourg. Mais il faudrait peut-être que je le regarde un jour!
    Félix MASSON
    Félix MASSON

    25 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2023
    Le mélange des époques, cette boucle de destins qui se côtoient, se frôlent, se mélangent avant de se séparer définitivement. C'est peut être comme ça qu'on peut résumer le chef d'œuvre de Demy qui est a la fois une fable extravagante mais son film le plus réaliste. Des personnages tragiques qui pourtant déambulent dans un Nantes avec une légèreté appréciable. Des dialogues simples et à la fois aux doubles sens troublants. C'est la le meilleur film de Demy. Alors qu'il n'était qu'à l'aube de sa filmographie il signe pourtant déjà une esthétique si mature ou les noirs sont aussi forts que les premiers amours et les blancs puissants comme l'espoir qui serait peut être ailleurs que dans les rues de la ville.la musique vient ici compléter l'histoire et non l'étouffer (Cf. Les parapluies de Cherbourg). L'amour est a la fois défini comme facile et difficile. Bref, cette beauté des comptes de Demy qui ici nous embarquent dans les années 60 ou les marins troublaient nos vies, voit ici une belle apogée.
    Kinshaw.
    Kinshaw.

    14 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2013
    Super film ! Permet de redécouvrir Nantes dans les années 60, j'adore !
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