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Olivier M
2 abonnés
46 critiques
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2,5
Publiée le 30 mars 2023
Ce film est meilleur que le remake de 1962 que je n'ai pas vu,les acteurs sont plus théâtraux que dans le remake qui est insipide,en prime Wallace Beery en colonel allemand!
Un des meilleurs films de guerre selon moi avec une réalisation impressionnante! Ce qui est intéressent c'est que la guerre n'est pas le sujet principal du film: on ici des personnages qu'on a le temps d'exploiter, des descriptions de la vie parisienne ou argentine du début du siècle qui sont bien charmantes. Evidemment comment ne pas parler du grand Rudolph Valentino "plus beau que beau", qui ruisselle de tension sexuelle à chaque fois qu'il habite l'écran. Par contre il y a un problème: le film a vraiment absolument obligatoirement besoin d'une ressortie et de ce fait d'être remastérisé en HD comme on l'a fait avec de nombreux films muets ces dernières années. Car certaines scènes (comme celles de fin) sont vraiment très belles (spoiler: comme celle où le personnage de Valentino se rend compte qu'il se retrouve face à son cousin qui va le tuer ) mais à cause de la mauvaise qualité de l'image on perd toute l'immersion et l'émotion! Je demanderais aussi qu'on adapte la musique parce que dans la version que j'ai vu (je ne sais pas si c'était la musique originale. J'espère que non!) la musique était catastrophique! On avait droit qu'à un piano subjectif et maladroit qui enlevait tous sentiment au film: les scènes de violence ou de suspense étaient accompagnées aussi mollement que les scènes d'amour. De plus cela gâche complètement la plus célèbre scène du film: un tango sur du piano dépressif c'est pas cool du tous. Enfin bref il faudrait mettre à jour tous ça pour pouvoir ressortir ce beau film en Blu-ray ou en DVD.
Soyons honnête, même étant cinéphile, on appréhende toujours un film muet avec un peu plus de craintes qu'un film parlant. Comme souvent, c'est une idiotie concernant Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse. En effet, le film est passionant en tous points. Il mêle la petite histoire à la grande à l'instar d'un film comme 1900, mélangeant séquences de foule et séquences intimistes. Le rythme est extrèmement soutenu et les différentes intrigues nous maintiennent (histoire de coeur, conflits familiaux, problèmes liés à la guerre...) en haleine. Ce film nous prouve que, déjà en 1920, on savait faire une super-production sur un sujet brulant (la première guerre mondiale ne s'était terminée que trois ans auparavant) avec un scénario touffu. Le dernier monologue, assez pessimiste sur la possibilité pour l'être humain de vivre en paix, détonne par rapport à la volonté de happy end généralement présente dans les grosses productions hollywoodiennes : les quatre cavaliers de l'Apocalypse n'ont pas fini de frapper.
Avec son budget de 100 000 $ et ses six mois de tournage, Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse peut être qualifié de blockbuster du début des années 20, d'autant qu'il remportera un vif succès outre Atlantique et en Europe. Le film a tout des grandes fresques, mêlant saga familiale et fond historique (la Première Guerre Mondiale) et apportant sa dose d'émotion, d'action et de romantisme, mais s'avère être également une véritable réflexion sur la guerre. Si le film n'évite pas quelques écueils propres au genre, à travers quelques longueurs et lieux communs, force est de constater qu'il sait dans l'ensemble maintenir un bon rythme et regorge de pas mal de surprises. Basé sur un roman de Vicente Blasco-Ibanez, le scénario sait se renouveler et permet au film de reprendre un nouveau départ dès qu'il commence à s'essouffler. Rex Ingram nous réserve ainsi son lot de grandes scènes, dont le célèbre tango, entrainant et sensuel, deux spectaculaires séquences de destruction, ou encore les scènes dans les tranchées dont la photographie est telle qu'on pourrait presque penser qu'elles ont été tournées de nos jours. Il ose aussi, grâce à la métaphore mystico-religieuse, plusieurs séquences tout droit sorties du cinéma fantastique. L'ensemble est admirablement porté par des acteurs au diapason, parmi lesquels Rudolph Valentino dans son premier grand rôle. La partition de Carl Davis, écrite a posteriori, accompagne admirablement le spectateur dans ses émotions, de grands élans dramatiques en instants de douceur. L'entendre jouée en direct par un orchestre symphonique ne fait qu'amplifier son impact, saisissant et transportant. Pour un premier "ciné-concert", je ne pouvais rêver mieux. Visitez mon blog : http://le-monde-de-squiz.blogspot.com/
J'ai eu la chance dans le cadre du festival Lumières de Lyon 2011 d'assister à la projection de ce film muet à l'auditorium de Lyon, la musique étant jouée en direct par les 50 musiciens de l'orchestre national de Lyon. Cette musique vivante ajoutée au charme désuet du N&B muet où les sentiments sont surjoués, dans un film tragique et engagé contre la guerre avec qui plus est un jeune premier nommé Valentino, quelle expérience inoubliable !
Même si il manque un petit quelque chose à cette superproduction de l'ère du cinéma muet, qui pourrait être un peu de la démesure d'un Griffith ou un peu du lyrisme d'un Vidor (pas encore très connu à l'époque) ou encore un peu de la corrosivité d'un Von Stroheim, et l'empêche d'être un chef d'oeuvre, "Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" est quand même une fresque grandiose ponctuée de scènes puissantes (L'envahissement du château par l'armée allemande, la fameuse scène du tango, la présentation des Quatre Cavaliers par le mystique émigré russe incarné par Nigel de Brulier,...) et la preuve qu'un réalisateur comme Rex Ingram était suffisamment talentueux pour assurer du grand spectacle pendant près de 150 minutes. Mais c'est surtout la révélation d'une star, Rudolph Valentino, qui n'a aucun mal à s'imposer à l'écran. Il faut dire que la caméra l'aime et qu'il sait faire preuve d'un immense talent et d'une grande présence, et pas seulement quand il danse le tango. Ce grand film, malgré le talent de mise en scène du réalisateur et celui des autres comédiens, lui doit énormément. Une oeuvre grandiose, très anti-germanique mais aussi et surtout pacifiste, qui est un idéal pour combler les plus difficiles appétits en grand spectacle.