Un film de gauchistes qui met en lumière le fameux bon vieux temps idéalisé des réacs ? : "c'était mieux avant" ... mais avant quoi ? Il y a juste un siècle , la France était en pleine guerre mondiale avant d'attaquer la deuxième quelques décennies plus tard . Et l'entre-deux sur lequel ce film s'attarde n'avait vraiment pas l'air agréable ... L'ensemble apparaît un peu manichéen mais était-ce vraiment beaucoup différent ? : il n'y a pas besoin de traîner longtemps sur internet pour tomber sur ce genre d'énergumènes arriérés qui planquent leur esprit rétréci derrière le patriotisme N'y avait t-il pas toute cette pression sociale qui dictait ou plutôt , à l'image de l'affiche, qui écrasait la vie des individus ? : je n'étais pas né mais je suppose que mai 68 et le vent de liberté qui a soufflé après a voulu aussi rompre avec tout cela ...
Certainement le meilleur film de Boisset, Allons z'enfants est de plus son film préféré malheureusement il ne connût pas le succès à sa sortie et semble oublié de nos jours. Et c'est vraiment regrettable car si cette histoire de révolté n'a sans doute pas la puissance de certaines œuvres similaires, elle est néanmoins passionnante de bout en bout et souvent émouvant. Un regard sévère sur les écoles militaires et leur côté déshumanisant, mais cela n'empêchera pas au jeune Chalumot de garder ses convictions intactes, un jeune gars attachant et merveilleusement joué par Lucas Belvaux, le reste du casting est de qualité aussi avec notamment Jean Carmet en brave con. Ce film montre beaucoup de stupidité et d'absurdité qui vous agaceront, heureusement que Chalumot croisera le chemin de gens plus lucides même parmi les soldats. La fin d'Allons z'enfants se termine sur la 2nde G.M. avec des scènes de combat bien maîtrisées par Boisset.
Y. Boisset ne faisait pas les choses à moitié tant que le cinéma français le laissait faire, à la faveur de succès public conséquents. Du coup, il nous offre ici un film toujours aussi engagé, toujours aussi virulent et toujours aussi pertinent sur une facette de la société française et en l'occurence, l'armée. Enfin, celle d'avant la guerre de 39-45. Nous allons donc suivre le parcours d'un jeune élève forcé à faire ses classes au sein d'une école militaire, poussé par son père, incarné avec génie par un J. Carmet fabuleux. Les bons acteurs se bousculent d'ailleurs dans ce film avec pas mal de têtes connues y compris le jeune héros incarné par L. Belvaux. Si le scénario évolue sans trop de surprises, le ton est d'une acidité incroyable même si un certain manque de nuances dans le portrait de certains personnages est un peu dommageable. Sinon, Boisset nous sort un film très bien fait techniquement, parcouru de beaux mouvements de caméra et les dialogues sont très maîtrisés. Du vrai cinéma engagé, qui n'a pas peur de choqué et qui se révèle parfois bouleversant et d'une belle justesse. D'autres critiques sur
un des meilleurs film de boisset qui s'attaque ici au monde militaire avec ses heureusement disparus enfants de troupes . Lucas Belvaux est extra et un jean carmet prodigieux comme dab
Un film qui à coup sûr insupporte les pro-armée, et qui au contraire conforte ceux qui y sont opposé. Globalement, le pamphlet de Boisset est bon, dommage qu'il soit un brin manichéen.
Excellent film sur la bêtise qu'est la guerre et de ceux qui voulaient la faire en 1939. Le scénario reflète bien une époque, et la reconstitution est parfaite. Les acteurs, pour une très grande partie jeunes, sont tous très bons. A voir par tous le monde, ceux qui aiment la guerre et les autres.
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4,0
Publiée le 26 avril 2021
L'intrigue est le passage à l'âge adulte d'un jeune garçon qui dans les années 30 est envoyé par ses parents dans une académie militaire en France et devient malgré lui un élève officier. En tant que garçon rêveur il a du mal à s'adapter à l'armée mais fait l'expérience d'une véritable amitié avec ses camarades. Cela l'aide à traverser les moments difficiles de la jeunesse. Lorsqu'il est sur le point d'être diplômé de l'académie militaire c'est la veille de la Seconde Guerre mondiale et à l'automne 1939 il est envoyé directement au front. Il participe à l'une des premières escarmouches entre Allemands et Français pendant la drôle de guerre. Il est témoin de la blessure grave d'un soldat allemand et tente spontanément de sauver son combattant ennemi de la ligne de feu et il n'y survit pas. Au début on reste bouche bée mais ce film chaleureux et humain impressionne profondément. Sa sensibilité et sa déclaration directe en faveur de la dignité humaine d'autant plus dans les circonstances terribles de la guerre sont particulièrement remarquables. Les meilleurs meurent les premiers dit-on mais sont ils morts en vain. En tout cas c'est bien qu'on se souvienne de leur mort comme dans Allons z'enfants...
Allons Z’enfant suit le parcours de Simon Chalumeau, jeune adolescent que le père, ancien gendarme, intègre de force chez les enfants de troupe. Destin réservé alors aux fils de sous-officiers, si le parent le désirait, afin qu’ils embrassent une carrière militaire. Yves Gibeau a vécu ce processus, plus celui de la guerre, son livre étant le témoignage de ses expériences traumatisantes. Bien qu’Yves Boisset n’est pas enduré chose pareil, il profite de son adaptation pour illustrer à travers le jeune Chalumeau son propre parcours et critiquer à nouveau les institutions françaises.
Simon est le pendant du réalisateur, lui qui est opposé aux décisions de son père et se passionne pour la littérature et le cinéma. Exactement comme le réalisateur au moment de son service, se projetant déjà dans le milieu du 7e art. Chalumeau n’a cependant pas force de proposition et est obligé de subir les directives de son paternel. Il n’a pas le choix de son destin et doit se soumettre à une autorité qu’il ne reconnaît pas. Yves Boisset en profite alors pour brosser le portrait d’une armée violente et brutale, une institution en totale autarcie qui se protège elle-même grâce à ses chefs maniaques d’autorité. Bien que la description frappe juste par moments quant à l’absurdité de certaines décisions et de leur application, il aurait peut être était plus juste de la part du réalisateur de nuancer un peu son propos ou de lever le pied de l’accélérateur.
Le pamphlétaire Yves Boisset ne pouvait assurément pas passer à côté du roman de Yves Gibeau. Pourfendeur des institutions bourgeoises et fâchisantes, Boisset excerce sa virulence antimilitariste sur une école militaire charger de dispenser aux enfants de troupe les vertus du devoir, de l'obéissance et du patriotisme. Livré les poings liés (et ce n'est pas seulement une image) par son père, un ancien combattant de 14-18 nostalgique de la discipline qui ambitionne d'en faire un officier, l'adolescent rêveur Simon découvre la violence et la bêtise de l'uniforme et du casernement. On sait que Boisset se laisse souvent emporter par ses convictions et ses indignations; mais il n'est vraiment pas certain que le ramassis de galonnés (à l'exception de deux officiers intelligents et plus cultivés sans doute), apôtres de la discipline et des lieux communs nationalistes qui oeuvrent à l'instruction de trop jeunes conscrits, fasse l'objet d'une caricature... Il est vrai qu'aucun des personnages n'est nuancé et qu'à certains moments le sujet aurait mérité une approche plus subtile, plus insolente aussi. Au-delà d'un système éducatif scandaleux et dégradant, et de l'anecdotisme déplorable de la vie de caserne, Boisset oppose l'univers de l'adolescence à une société brimante, victorieuse par la force, dont le père Chalumot (excellent Jean Carmet), indigne et réac, est, parmi d'autres, la ridicule émanation.
que dire si ce n'est une bouleversante histoire, dommage que certains; dont entre autres nos élu, ne prennent pas plus en compte plus l'esprit d'humanisme et d'egalité entre chacun que celui du profit quitte à invoquer la religion ; le capitalisme(et le soi-disant eco-capitalisme), mais pire du pire...depuis lors, il s'attaque a la santé pas faute pourtant de favoriser la mal-bouffe ce qui engraisse encore plus les grosses panses qui nous exploitent.