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Noise&sound
79 critiques
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3,0
Publiée le 25 juin 2024
Une construction dramatique des plus purs, sans vraies surprises. Mais pourquoi Almodovar est il si sage ? Remarquable : José Bardem dans le rôle d un policier devenu paraplégique. De belles scènes de compétitions handibasket où on le sent vraiment investi. Le film débutait bien avec l empreinte Almodovar. Pénélope Cruz accouche d un enfant, dans un bus madrilène, dans la nuit déserte de l Espagne franquiste, sauvée par une autre prostituée d âge mûr chez qui elle s était réfugiée. C est le petit Victor qui vient au monde dans ces conditions et que l on retrouve 20 ans plus tard dans une situation rocambolesque en compagnie d une toxico, de 2 policiers et de 3 revolvers. Du Almodovar. Puis le drame se met en place et nous conduira, comme tout bon drame vers sa destinée. Mais n est pas Shakespeare qui veut. Et puis on se refait pas. une structure dramatique, OK. Mais Almodovar nous offre toujours un espace de ciel bleu. Au bout du compte, cela donne un film qui manque de caractère.
Encore une fois, quel art des drames entremêlés, qui nous fait passer par toutes les montagnes russes à la fin du film. Le style Almodovar est sans concessions : beaucoup de coups du sort, de couleurs, de sexe et de désir, d'intensité à la fois mortelle et jouissive. Un chef d'œuvre comme d'habitude.
Nos émotions virevoltent d'un antipode à l'autre pour tout ces personnages qui a un moment donné de leurs histoires dérogent à la morale, morale souvent intriquement liée à la sexualité.
Mais finalement qu'en est-il réellement ?
La moralité et la sexualité ne sont-elles pas les caches misères d'un sentiment bien plus grand et plus fort ? L'amour qui finalement dans ce film exprime sa force et s'impose de lui même au grès de ces mutations et changement.
Almodovar se lance dans le thriller pour "En chair et en os", on peut y voir Javier Bardem lorsqu'il était tout jeune. Bien que le film soit court, je me suis ennuyé devant un film très classique dans sa construction. C'est un chassé croisé assez simplet entre plusieurs personnages liés par des tromperies et autres histoires sexuelles, du Almodovar dans toute sa splendeur. La meilleure scène du film reste la première scène avec Penélope Cruz en train d'accoucher et aidé par un travesti dans un bus madrilène des années 70: hilarant. En bref, du Almodovar pur jus mais avec un manque d'inventivité.
A réserver uniquement aux fans d'Almodovar. Sinon, on est toujours dans le même style avec une histoire tarabiscotée et des acteurs qui en font des caisses. Et puis ça n'a pas très bien vieilli.
En 1997, Pedro Almodóvar signe un psychodrame policier dans lequel cinq personnages voient leur destin se croiser pour le meilleur et surtout pour le pire. Après une scène d’ouverture absolument magistrale (l’accouchement dans le bus avec Penélope Cruz), le scénario nous entraîne dans les affres du désir et de la vengeance avec un rythme particulièrement soutenu. Les acteurs assurent une bonne interprétation, en particulier le couple Javier Bardem et Francesca Neri. Bref, considérée comme une œuvre mineure dans la carrière du réalisateur espagnol, elle n’en demeure pas moins captivante.
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1,0
Publiée le 19 avril 2021
Victor est un prolétaire né dans un bus d'une mère prostituée (montré dans une introduction trop longue et sans intérêt pour le reste de l'histoire) qui tombe amoureux d'Elena une junkie de la classe supérieure. En fait il n'a eu qu'un seul rapport sexuel avec elle et il en est devenu érotiquement obsédé. Il la traque jusqu'à son appartement et refuse obstinément de la laisser tranquille. Une bagarre s'ensuit et Sancho et David un couple de flics apparaissent sur les lieux. David est paralysé par un coup de feu et finit par se marier avec Elena. Victor va en prison mais il est toujours obsédé par Elena et continue à la traquer une fois qu'il est sorti quatre ans plus tard. Déjà peu convaincante l'histoire prend une tournure absurde lorsque Elena montre un intérêt croissant pour Victor qui continue à confondre obsession et amour. C'est probablement l'un des plus mauvais films d'Almodovar. Il contient les inévitables scènes de sexe torrides qui sont la marque de fabrique d'Almodovar et il est encore plus mauvais car il a fin une absurde qui voit le harceleur et sa proie heureux ensemble tandis qu'Elena donne naissance à leur enfant dans une voiture qui est un retour au début du film dans une sorte de mouvement circulaire. Pour ne rien arranger pendant tout le film Victor rejette la responsabilité de ses malheurs sur Elena, David et tous les autres en évitant commodément de remarquer que tout le drame est né de son obsession...
Un polar à la Pedro, ça se déguste avec bonheur, surtout dans cette période d'équilibre que furent la fin des années 90 entre le transgressif à tout prix et l'apaisement des derniers films. Les amours sont d'ailleurs ici essentiellement hétéro, même si le croisement et la compétition reste de mise. Penelope Cruz fait une courte mais marquante apparition dans un bus,spoiler: le temps d'un accouchement. La caméra filme langoureusement la plastique des corps magnifiés par la jouissance, mais sans s'attarder. C'est au contraire un film d'affrontement psychologique entre trois hommes. Comme acteur, Javier Bardem gagne le match sans problème, et joue remarquablement le basketteur paraplégique. La caméra glisse sur Madrid, sa modernité nouvelle, ses lieux oubliés, pendant que les femmes prennent leur destin et leur plaisir en main. DVD - décembre 2019
Un film magnifique qui n’a aucunement besoin d’être signé pour y reconnaître tout le talent de cinéaste d’Almodovar, sans erreur possible le plus grand d’Espagne en vie. Une perfection de mise en scène pour le thème du film qui donne la première place au sexe, y compris dans l’accouchement initial et final. En plus, Almodovar donne aussi la première place aux femmes, place bien méritée bien que peu consensuelle. Ce film est comme un tableau légèrement surréaliste ne s’occupant que l’effet artistique produit sur les spectateurs, peu importe les coïncidences du scénario qui n’intéressent Almodovar que pour mieux exprimer son cinéma. C’est un travail splendide que seuls les amoureux du septième art peuvent apprécier comme il le mérite. Aucun jugement moral ne peut y être porté ce qui n’empêche nullement aux diverses leçons de vie de passer l’écran.
que dire de ce film? Il ne s'agit pas d'un mauvais Almodovar et on y retrouve les qualités qui caractérisent habituellement son cinéma mais après une entrée en matière prometteuse ( dont la scène d'accouchement dans le bus ) on finit par se dire à la fin "c'est tout?" La faute à: - un scénario trop simple et linéaire qui n'apporte pas suffisamment d'ampleur à l'histoire? -L'adaptation d'un roman pas si intéressant que ça? Trop de coïncidences qui donne un caractère trop artificiel au récit? ( les personnages se retrouvent un peu trop facilement dans une ville de plusieurs millions d'habitants ) -une fin un peu bateau dans un registre vaguement polar qui nous laisse sur notre faim? En gros la mise en scène est esthétique, les personnages intéressants psychologiquement , le ton réaliste mais l'histoire est tout simplement un peu faiblarde. Un bon film mais un peu paresseux et déceptif
J’ai aimé cette histoire pleine de rebondissements, ces destins croisés : un jeune policier (David) perd l’usage de ses jambes, suite à une balle perdue pendant une bagarre entre un autre policier (Sancho) et un jeune homme (Victor), ce qui envoie ce dernier en prison ; ce jeune homme reste très attiré par la femme chez qui il se trouvait lors du drame (Elena), elle-même, suite à cet événement, s’est mise en couple avec le policier handicapé (David) ; suite à sa sortie de prison il se lie avec la femme du policier Sancho (Clara, qui a joué un rôle sans le savoir dans le drame par lequel tout arrive). Bref, tout s’entremêle parfaitement, on ne s’ennuie pas une seconde. Les acteurs sont tous très bons dans leurs rôles. On sent en permanence le drame arriver, mais malgré la tension, il y a même parfois des petites touches d’humour. On note de très beaux plans, notamment une très belle scène de sexe entre deux personnages, les corps entremêlés sont magnifiques. Il y a un parallèle entre le personnage de Victor et celui d'Antonio Banderas dans Attache moi : ce sont des hommes qui sortent d'un lieu où ils étaient enfermés, qui n'ont rien à perdre et sont obsédés par une femme qu'ils ont connue en période de liberté. Sans rien révéler, la fin est également touchante, elle répond à la 1ère scène du film et compare la situation historique de l’Espagne, pendant et après la dictature de Franco, c’est d’ailleurs la 1ère fois qu’Almodovar évoque cette période dans sa filmographie.
Ce Drame poignant, magnifiquement mis en scène par Pedro Almodóvar, nous distille une jolie BO et de superbes images. Entre polar fantastique et comédie policière, le scénario nous conte l'histoire d'un brave garçon marqué par la destinée : Victor Plaza admirablement interprété par le jeune acteur Espagnol Liberto Rabal. Scènes chocs, érotisme, humour et réalisme cruel cohabitent dans cette réalisation. Le casting est également de grande qualité, nous offrant le charisme de Javier Bardem, la beauté de Francesca Neri dans le rôle d'Elena et la belle présence de Penélope Cruz. Même si on la voit peu, sa participation est extrêmement remarquée.
Le film débute en janvier 1970 alors que le général Franco vient de décréter l’état d’urgence.spoiler: Isabel (Penelope CRUZ) accouche de Victor dans le bus qui la conduit à l’hôpital. On le retrouve 20 ans plus tard, livreur de pizzas à domicile. La perte de sa virginité au cours d’une soirée arrosée va totalement marquer sa vie et celle de son entourage . Un vrai mélodrame, comme ceux de Douglas Sirk (1897-1987), plein de désir, de sexe (scènes pleines de sensualité), de frustration, de jalousie, de souffrance et où se croisent 2 femmes, Clara (Angela MOLINA) et Elena (Francesca NERI) et 3 hommes, Victor (Liberto RABAL), David (Javier BARDEM) et Sancho (José SANCHO). Sans oublier aussi un regard sur le handicap physique. On y retrouve les caractéristiques des films d’Almodóvar telles que des décors colorés, des couleurs dominantes et le feu. .
Après La fleur de mon secret qui opérait un premier revirement dans l’œuvre de Pedro Almodovar en s’éloignant de la comédie pure, En chair et en os vient confirmer cette tendance et peut être considéré comme un premier film dit de la maturité pour l’artiste. Certes, son scénario se rapproche du soap avec lequel il flirte parfois dangereusement, mais la rigueur de la mise en scène et le jeu très maîtrisé des acteurs permet de passer outre pour profiter d’une œuvre à la fois noire dans son thème et colorée par son esthétique. Si le métrage n’atteint pas encore le plein potentiel des œuvres futures, il n’en constitue pas moins une belle pierre dans un édifice alors en construction. Souvent mal aimé, et ayant connu peu de succès à l’époque, En chair et en os mérite plus d’égards.