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    Dr. Jekyll et Mr. Hyde
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    Estonius
    Estonius

    3 470 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 décembre 2013
    Pourquoi ce remake de la version de 1931 (le scénario en reprend grosso-modo l'essentiel de la trame). puisque tout y est inférieur ?. Le début avec le troublion à l'église est mauvais. Le désir de Jekyll de ne pas vouloir respecter les convenances victoriennes est complétement édulcoré, la superbe scène érotique entre Jekyll et Ivy (jouée par Ingrid Bergman qui n'est plus prostituée mais serveuse) disparait. La scène du miroir avant l'expérience humaine disparait, le savant maquillage de Fredric March est remplacé par une coiffure en pétard de Spencer Tracy. La scène qui aboutit à la seconde rencontre entre Ivy et Jekyll si claire dans la version de 1931 devient ici tarabiscotée. La réflexion d'Ivy "la police ne se préoccupe pas des filles comme moi" a disparu. Et enfin Tracy est peut-être un excellent acteur, mais il n'a absolument pas la tête de l'emploi. Le film n'est pas mauvais pour autant, Lana Turner et Ingrid Bergman bénéficiant d'une photographie tout à fait remarquable, mais force est de constater qu'il n'arrive pas à la cheville du chef d'œuvre de Mamoulian.
    ER  9395
    ER 9395

    87 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2012
    La meilleur adaptation , une ambiance victorienne surréaliste , une mise en scène réussie , un trio d'acteur utilisé à contre-emploi font de ce film une référence dans le genre fantastique .
    TheDarkKnight74
    TheDarkKnight74

    32 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2012
    Cette version ainsi que celle de 1932 sont les plus connues, et pour cause, elles sont aussi exquises l'une que l'autre. Pour celle-ci, c'est un grand monsieur qui occupe la barre de la réalisation, Victor Flemming, qui est derrière l'une des plus belles comédies musicales fantastiques de tout les temps et qui a œuvré sur un des plus grand monuments de l'histoire du cinoche, Autant en emporte le vent. Ainsi il y a concrètement peu de différence entre le film de Mamoulian et celui de Flemming, qui suivent le même ordre des scènes, Flemming reprenant des décors extrêmement similaires (l'appartement d'Ivy) et allant même jusqu'à voler quelques plans mémorables du long métrage de son prédécesseur (Hyde s'élançant du sommet du portail de la demeure des Emery telle une immense chauve souris). Mais il y a un foisonnement de petits détails qui, mine de rien, l'éloignent considérablement de la vision de Mamoulian, et apportent une véritable identité à ce film. Tout d'abord il y a des les changements tangibles : les noms des personnages ont variés, on passe de Muriel à Béatrice pour la fiancée du Dr Jeykill, de même pour son père qui n'est plus le général Carew mais Sir Charles Emery. Dans le même ordre d'idées les acteurs interprètent des personnages au caractères différents : si la promise à Jeykill n'est pas sujette à une refonte psychologique (ce qui s'explique simplement par le fait qu'il n'y avait pas grand chose à manier dans le domaine), Sir Charles est un dérivé de ce que représente l'homme emprisonné par ses opinions rigides, qui était symbolisé par un général obsédé par les dates et qui ici ré-émerge sous la forme d'un « pépé casse pied » strict et imbu de sa personne. Légère variante qui constitue déjà une première approche personnelle de la part de Flemming. Le début de l'histoire est également remodelé, la base de ce qui poussera Jeykill à ses actes est la mort d'un patient et non l'impatience soulevée à la fougue de l'amour. Spencer Tracy incarne un Jeykill plus âgée, plus mûr, plus raisonnable déjà avant d'avoir goûté à son breuvage, beaucoup moins excentrique, et beaucoup plus introverti. D'ailleurs la performance des deux acteurs n'est pas vraiment comparable, mais dans les deux cas ils se surpassent. La version de 1932 était déjà génialissime en ce qui concerne les acteurs, celle de 1941 se hausse même un poil plus haut que cette excellence indétrônable en introduisant Ingrid Bergman, qui fait d'Ivy une vedette presque concurrentielle au personnage de Jeykill, une femme des plus belles et des plus touchante que j'ai pu voir dans ces vrai trésors d'autrefois que sont ces vieux films fantastiques. Les scènes sont aussi plus étoffées, la rencontre entre Ivy et Jeykill n'aboutit pas à en dénouement orientée vers le sexe aussi facilement (ce moment est un vrai délice de jeu d'acteur). Le valet Poole gagne en temps de présence, pour mon plus grand plaisir ! Cependant, ce qui saute aux yeux, c'est le masque de Hyde, qui adopte un ton beaucoup plus humain, à tel point qu'on est surpris du peu de changement quand il se regarde dans le miroir. Sa transformation rentre en plein dans le vif, ses visions sont celle d'un homme en proie à ses pulsions, un rêve de riche gentleman qui aiguille son subconscient. Force est de constater que sa figure se déforme au fur et à mesure que le drame se noue, des cernes écailleuses apparaissant, le grotesque virant à l'effrayant, ce qui casse l'aspect caricatural donné au monstre en 1932. Petit à petit, on arrête de rire en le voyant agir comme un primitif, pour le craindre. Concernant les décors, ils sont moins sombres, moins fantaisistes, et paraissent plus lourd, épais, carrés, sans pour autant perdre une once de charme, tout comme la photographie claire qui enrobe ces étalas de luxe dans une crème glacée pour cinéphile. L'équipe de tournage a sans doute bénéficié de davantage de moyens financiers, en témoigne le laboratoire de Jeykill amélioré contenant des animaux en cage ainsi que plus d'espace), un nombre d'acteurs plus élevé (le colonel qui ajoute une nouvelle touche sympathique au tableau), et une panoplie de costume encore plus conséquente (ils étaient déjà sublimes dans le film avec Friedrich March, personnellement je préfère leur style, mais bon). Remarquons une autre différence importante : la présence de musique, savamment orchestrée afin de mener crescendo et decrescendo le suspense dramatique qui anime constamment ce long métrage. Je ne peux conclure sans évoquer la fin, terrible, un long morceau figé dans le temps, qui dure bien plus longtemps que pour la version Mamoulian (plus frénétique, plus sèche, volontairement confuse pour l'ultime scène d'action...), mené tel un dernier acte magistral où des questions d'amitié et d'honnêteté surgissent (Lanyon laisse le choix à Jeykill, qui sombre dans la faiblesse, ce qui dénote soit d'une pensée de bourgeois peureux qui s'éveille en lui, soit de sa perte de contrôle totale face au monstre), et l'achèvement de tout ceci ne peut être que la rédemption par la mort. Jeykill est damné depuis qu'il a commencé à se livrer à son horrible péché, et les allusions à la religion sont nombreuses (lorsqu'il brûle sa clé, le plan montre son visage derrière les flammes...), qui tient un poids supérieur à celui de la science. Alors, il n'y a pas de versions meilleure l'une que l'autre. On pourrait toujours clamer le mérite gigantesque de Mamoulian qui fut le premier à déballer tout ce cinéma désormais iconique, mais avec un peu de cœur, je préfère apprécier pleinement les 2 films qui sont tout deux des chefs d’œuvres en parvenant à ce statut de par leur manière propre. Dans tout les cas, ce film reste une pépite d'une valeur inestimable.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 juin 2011
    sauf erreur de ma part, c'est mon premier Fleming. J'en attendais quelque chose de magnifique, surtout avec la belle Ingrid Bergman qui confirme qu'elle est sans doute la plus belle actrice du cinéma. Alors j'ai pas aimé, enfin c'est plus compliqué que ça, il y a un réel savoir faire dans ce film, une mise en scène intéressante, une ambiance très proche de l'homme léopard de Tourneur sur la fin, avec des beaux plans dans Londres plongé dans la brume. Les scènes de métamorphoses sont bien rendues pour un film de 1941. Ce film dégage quelque chose. Mais le problème est clairement au niveau du fond, j'ai trouvé très superficiel. Après j'ai pas lu la nouvelle, mais j'ose espéré que c'est plus profond que ça, parce que mon dieu que c'est vide, il pourrait résulter de ce film quelque chose de freudien, de passionnant sur l'âme humaine, ses désirs les plus profonds qu'il cache. Au final ça se transforme en banal film de monstre, si j'ose appeler ça comme ça. Bref je suis déçu, alors que vraiment tout le travail formel m'a bien plu. Il faut que je vois d'autres Fleming pour confirmer ou infirmer si ce réal est un réal superficiel ou si ce film est juste une erreur de parcours.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2010
    Une superbe adaptation du roman de Robert Louis Stevenson. Spencer Tracy joue admirablement son double rôle. Ingrid Bergman prouve dans ce film qu'elle avait un vrai talent de comedienne. Joseph Ruttenberg a fait des miracles en ce qui concerne la photographie et Edwin Willis a utiliser des décorations absolument somptueux. Quand à la musique du légendaire Franz Waxman ,elle est tout simplement magnifique. Un film donc en tout point exceptionnelle comme il en existait beaucoup durant les années 40.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 octobre 2010
    Autre version de "Dr. Jekyll et Mr. Hyde", celle de Victor Fleming, qui sort en 1941, produite par la Metro-Goldwin-Mayer, avec - si incroyable que cela puisse paraître pour qui connait cet acteur - Spencer Tracy dans le double rôle de Jekyll-Hyde! Autant le personnage de Fredrich March semblait destinè à reprèsenter les tourments d'une âme surnaturellement divisèe, autant le visage dèbonnaire de Tracy, son humanitè, sa puretè, dètonent! Pas moyen de croire à sa mèchancetè, et encore bien moins à son sadisme! De toute manière, Fleming n'a que faire des excès sauvages et il nous ramène plutôt au triste dèbat victorien, agrèmentè de psychanalyse mal digèrèe! Rappelons par exemple l'inèvitable sèquence onirique où un Hyde-Tracy au visage pasteurisè fustige du haut d'un char très particulier Ingrid Bergman et Lana Turner cependant que les vagues de l'ocèan s'abattent sur des rochers et qu'un volcan entre en èruption! Et voilà pour la symbolique sexuelle! Le reste est l'avenant...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2021
    Les films sur le fameux cas du docteur Jekyll sont aussi célèbres que la nouvelle de Robert Louis Stevenson dont ils sont tirés. Il s'agit ici de la version de Victor Fleming qui fait suite à celle de Robert Mamoulian (1931) et celle John S. Robertson (1920). Il y a souvent débat pour savoir laquelle de celle Fleming ou de de Mamoulian est la plus réussie. Elles sont assez semblables dans le traitement même si la version de Fleming met clairement l’accent sur le péché de chair qui pousse l’homme à céder aux tentations du mal. On sait que la bourgeoisie du XIXème siècle avait institué au sein de la cellule familiale sacrée cet ordre des choses qui permettait à l’homme d’aller assouvir ses « instincts bestiaux » dans les maisons closes alors en plein essor. On remarquera que c’est après avoir raccompagné chez elle une fille qu'il a secouru que le docteur Jekyll se remet de plus belle au travail pour arriver à séparer le bien du mal n’arrivant sans doute pas à assumer ses pulsions alors qu’il doit se marier avec une femme de son rang. C’est en vérité la grande thématique du film. Les acteurs sont tous formidables notamment Tracy qui se fond parfaitement dans les deux personnages et qui est sans doute encore plus convaincant sans les maquillages de Hyde lorsqu’il découvre effrayé les ravages de ses escapades nocturnes où il se répand dans la fange et le stupre. Ingrid Bergman quant à elle est parfaite dans le rôle de la victime expiatoire de ce personnage odieux qu’elle n’arrive pas à chasser, enfermée qu’elle semble être dans la soumission de sa classe aux plus riches et plus puissants. La photographie en noir et blanc renforce l’aspect sombre du Londres de la fin du XIXème et les décors fournissent un écrin de choix à ce formidable conte fantastique.
    cylon86
    cylon86

    2 547 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    Parmi les nombreuses adaptations du roman de Stevenson, celle-ci en est une de qualité, portée par le classicisme de sa mise en scène et son superbe noir et blanc qui confère au film une ambiance particulièrement envoûtante et soignée. Malgré le fait qu'on connaît l'histoire et que les effets ont vieillis, l'ensemble est de qualité mené par l'excellente prestation de Spencer Tracy aussi adorable en Docteur Jekyll que terrifiant en Mister Hyde. Mais il ne faut pas oublier Ingrid Bergman, tour à tour aguicheuse puis terrifiée en pauvre victime de l'impitoyable Hyde éclipsant alors Lana Turner pourtant bourrée de talent également.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    72 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2012
    Ronronnant un peu dans la narration et les rebondissements dramatiques, le film de Fleming reste selon moi, moins réussi que d'autres classiques de l'épouvante. Malgré tout Spencer Tracy est immense comme d'habitude et Ingrid Bergman plus sublime que jamais.
    Caine78
    Caine78

    6 797 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    L'une des meilleures versions du docteur Jekyll et de mister Hyde. Victor Fleming signe ici un film brilant, ou Spencer Tracy nous fait pas de l'étendue de son immense talent. De plus, ce film comporte de nombreuses trouvailles vraiment formidables, et comporte une atmosphère assez indescriptible et quelques scènes inoubliables, notamment celle du rêve. C'est du grand art, surtout qu'Ingrid Bergman et Lana Turner sont elles ausi présentes au castong. Vraiment remarquable.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    54 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2012
    Un très beau film qui montre que la différence fait toujours peur et fuir, malheureusement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 décembre 2011
    un très bon film, le début commence doucement, puis va de plus en plus vite des le moment ou Hyde se fait plus présent. Tracy, Bergman et Turner joue très bien et les transformations du visage sont très ingénieuse et sophistiqué mème encore maintenant, et ça c'est surtout grace à leur réalisme. Les deux meilleures scène sont lorsque Hyde est poursuivie par la police après le meurtre de son beau-père et la fin. Malgré le coté un peu catholique du film ( bien que montrant une certaine hypocrisie), le film est super bien fait.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 347 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2011
    Enième adaptation du roman de Robert Louis Stevenson, intitulé L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde (1886) classique de la littérature fantastique, maintes fois adapté au cinéma (plus de cinq fois), ajoutez à cela, quelques téléfilms et trois variantes des plus étonnantes dont Dr. Jekyll et Sister Hyde (1971) & Docteur Jerry et Mister Love (1963), ce dernier étant un pastiche de l’œuvre originale.
    Victor Fleming, à qui l’on doit le célèbre Autant en emporte le vent (1950), nous offre une très belle adaptation cinématographique, fidèle au roman, avec des acteurs impressionnants, à commencer par Spencer Tracy qui interprète le personnage central et son alter ego, aux côtés de la ravissante Ingrid Bergman. La mise en scène est parfaite et nous tient en haleine jusqu’au dénouement final. A noter aussi les excellents effets spéciaux de l’époque, pour la transformation du Dr. Jekyll lorsqu’il devient le terrible Mr. Hyde, les effets sont superbes !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 février 2010
    Très bon jeux d'acteurs pour sauver un scénario bateau.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2014
    Nouvelle adaptation du célèbre livre, cette version de "Docteur Jekyll et Mr Hyde" a la particularité de beaucoup ressembler à la version de 1932 reprenant le même schéma et certaines scènes à l'identique.

    Néanmoins, malgré toutes ses qualités, cette version n'atteint pas le niveau de celle de Rouben Mamoulian, notamment sur la profondeur et le fond où le désir d'aller à l'encontre des conventions ainsi que le désir sexuel et l'instinct humain qui sont bridés ne sont pas exploités et ça se ressent sur une atmosphère qui n'est pas aussi malsaine que prévu. On remarquera par exemple que le personnage ici incarné par la belle Ingrid Bergman n'est plus une prostitué mais une serveuse et Victor Fleming s'attache moins à des réflexions et subtilités autour de l'âme et la nature humaine. Un autre reproche pourrait aller aux maquillages, pas forcément bien réussi par rapport à la version de 1932, on se contente ici d'un changement de coiffure. Mais bon tout n'est pas à jeter, la mise en scène est plutôt bonne, l'histoire reste toujours intéressante et le dénouement final est bien fait, l'ambiance est plutôt bonne, intrigante et angoissante et cette plongé dans le Londres victorien et parfois brumeux est passionnante. La photographie en noir et blanc est sublime et les interprétations sont plutôt bonnes, que ce soit Spencer Tracy, Lana Turner ou la sublime Ingrid Bergman.

    Un bon film, qui même sans arriver à la hauteur de la version dont il s'inspire, reste captivant de bout en bout, parfois angoissant et fascinant et bien réalisé.
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