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Hotinhere
545 abonnés
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4,0
Publiée le 20 décembre 2022
Un classique du film d’aventures signé John Huston qui repose sur le duo génial Hepburn/Bogart, et nous convie pour une incroyable épopée superbement mise en scène au milieu de décors naturels au cœur de la Tanzanie. Un régal !
Un monument du cinéma qui a plutôt bien vieilli car le personnage central de Katherine Hepburn est finalement très moderne . Même si elle apparaît comme une bigote , c'est aussi une femme de tête , qui pense et organise cet acte de sabotage et de résistance à l'ennemi. Bogard est l'exécutant , mais c'est elle la stratège , sans peur , sans crainte . Même dans la découverte de l'amour elle est très moderne , car son passé de croyante , ne l'empêche pas de se donner corps et âme à l'homme qu'elle a choisi. Il y a aussi le côté historique qui est intéressant, la puissance coloniale de l' Allemagne , que l'on oublie souvent, et le côté documentaire sur la vie en Afrique . Des scènes cultes comme la descente des rapides , Bogard mimant les animaux sauvages , ou la destruction des bouteilles de Gordons. Cette histoire d'amour est aussi très touchante , filmée avec beaucoup de délicatesse. Huston est aux manettes et nous régale de son brio de grand réalisateur.
un film d'aventures se déroulant au Congo lors de la première guerre mondiale. Ce film a plutôt mal vieilli. Certes, il y a deux géants comme acteurs, un Humphrey Bogart en baroudeur solitaire bougon et rendre et une Kathreen Hepburn en jeune femme décidée et autoritaire, il faut sans doute y ajouter le bateau et le fleuve. Mais tout ça est trop prévisible. Les trucages sont grossiers. Les images du bateau dans les rapides servent plusieurs fois, les soi-disant plans sur le bateau avec le fleuve en arrière plan font trop studio, etc Mais on peut comprendre qu'à sa sortie il ait pi séduire des spectateurs avides de dépaysement, de sensations fortes et de romance.
J'avais oublié les 3/4 du film , ne me souvenant que des scènes de rapides.... Un bien joli film comme on en faisait à Hollywood (ou Londres en l'occurrence) , qui n'a pas tant vieilli que ça ....
Ls matrice de tous les films d'aventure tropicaux qui ont suivi. Tout y est vieux, le bateau, Bogart et Hepburn. Et pourtant quel charme, quelle énergie. Never Say Die comme dit Bogart. Eternel.
Partant d'un postulat scénaristique bien ténu, cette aventure romanesque repose sur un antagonisme convenu entre deux êtres qui vont s'aimer malgré leurs profondes oppositions grâce à un objectif commun quasiment suicidaire. Peu convaincant psychologiquement et porté par des acteurs en roue libre, le récit bien qu'empli de péripéties manque d'un véritable souffle épique. Un divertissement aux enjeux vieillis.
4 487 abonnés
18 103 critiques
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4,5
Publiée le 3 octobre 2021
La Reine africaine était le quatrième film de Bogart à être réalisé par John Huston et sa performance dans ce film était très probablement la meilleure de sa carrière et celle qui lui a finalement valu un Oscar. Il a battu Marlon Brando qui était fortement favori pour gagner avec Un tramway nommé désir. Le scénario de Huston et du célèbre critique de cinéma James Agee associe Bogart et Katherine Hepburn dans ce qui s'apparente à un tour de force de deux étoiles dans une romance profondément touchante liée à des aventures et à l'héroïsme. Bogart et Hepburn sont délicieux car ils insufflent à leur conflit personnel une chaleur un humour et une tendresse rarement vus au cinéma. Mêlant comédie et aventure c'est un film à deux personnages dans lequel Hepburn fait une belle démonstration de sa capacité à évoluer dans un rôle. L'interaction sensible entre elle et Bogart (sous une apparence peu familière) a sans doute bénéficié de ses nombreux films avec Spencer Tracy. Bogart a eu une rare occasion de démontrer son éventail d'acteurs faisant plus que tenir son rang face à la formidable Hepburn. Il a joué de nombreuses scènes avec un maximum d'efficacité des rapides impossibles où il se couvre de sangsues et subit une grave crise de fièvre ou la scène de l'ivresse où il se rebelle contre Hepburn et se moque de ses discours pompeux avec des moments tendres où il réalise qu'il est tombé sous son charme envoûtant...
Malgré le talent de John Huston, de Bogart e de Hepburn, le film déçoit, c'est le moins qu'on puisse dire. Si l'idée du départ parait séduisante,, ensuite elle se développe maladroitement, et .
Je gardais un assez bon souvenir de cette "Reine africaine". J'ai voulu revoir ce film histoire de me remettre à jour. Et, pour être tout à fait franc, je tombe un peu des nues. Car, réflexion faite, je n'y ai rien trouvé d'extraordinaire. Pourtant, ça démarre bien. Après une petite mise en place d'une dizaine de minutes, l'aventure à proprement parler, commence réellement et ne met pas longtemps à trouver son rythme de croisière. Et Huston, en vieux baroudeur qu'il et déjà, sait filmer le passage du bateau dans les rapides. Mais, c'est après que ça se gâte. Au moment où la romance pointe le bout de son nez. Ce n'est pas le fait qu'elle existe qui me pose souci. Il était évident que ça finirait par arriver. Que la belle Katharine allait succomber aux charmes du beau Humphrey. Non, ce qui me pose souci, c'est que la romance prend le pas et bouffe l'intérêt du film. Lequel se retrouve alors handicapé par de nombreuses longueurs plombant le rythme. Quant au duo Bogart/Hepburn. Ça n'est pas grandiose non plus. Certes, les deux ont une aura réelle. Mais, même laissés en totale roue libre, on les a connus bien meilleurs par le passé. Surtout Bogart, parfois gonflant. Ça me suer de le dire, mais au final, pour moi, le compte n'y est clairement pas.
Une des plus grandes réussites de John Huston. On retrouve dans ce film héroïsme, aventure, guerre, amour et humour. Un savant cocktail qui n'a pas vieilli sans doute grâce au duo prodigieux formé par la grande Katharine Hepburn en vieille fille coincée et Humphrey Bogart en baroudeur crasseux et alcoolique. Ce couple est fort attachant et leur romance, l'une des meilleures de l'histoire du cinéma. Un superbe classique qu'on oublie pas.
Avis personnel. Qu'on apprécie ou non, le début du film traduit assez correctement ce qu'était le "tableau" colonial de l'époque [1914]. Le prosélytisme des missionnaires et des religieux blancs était généralisé et l'attitude naturelle du Blanc, même s'il était aussi minable qu'Humphrey Bogart/Charlie, était celle du maître de par le seul statut de colonisateur/colonisé. On pourrait même relever que cette relation est ici plutôt édulcorée en ce sens que Charlie ne fait preuve d'aucun autoritarisme dans les quelques contacts qui nous sont montrés au début. Je ne crois donc pas du tout que le réalisateur ait voulu caricaturer, stigmatiser ou juger quoique ce soit. Je dirais plutôt qu'il a voulu faire preuve d'un certain réalisme, cela allant jusqu'à l'usage d'un "vrai" swahili dans les quelques brefs dialogues entre Charlie et les Indigènes. Pour le reste, on se trouve devant une histoire qui mêle drame de guerre, aventure exotique et romance. Tout cela est vécu pour sa plus grande partie dans le huis-clos tour à tour exaltant et oppressant de deux personnages condamnés à "se trouver", au risque de vivre un enfer de par l'opposition de leur mentalité, de leur caractère et de leur éducation. Bien sûr que Katherine Hepburn/Rosie ne serait jamais tombée amoureuse d'un aventurier de bas étage, sale et porté ainsi sur le gin si elle l'avait rencontré "en ville". J'ai du reste trouvé qu'elle avait été bien vite séduite et complètement énamourée! Il lui a suffi de quelques jours de navigation dans des paysages grandioses et de quelques rapides dangereux traversés avec un enthousiasme surprenant pour ne plus voir qu'en héros son compagnon, minable trimardeur du fleuve cuit sous le soleil et détrempé par l'alcool. Celui-ci se montre étonnamment bien faible devant les exigences de sa compagne forcée: elle le fera tourner en bourrique plus d'une fois, l'amenant finalement par l'amour à la rédemption si chère à tant de films américains. L'odyssée épuisante est fort bien rendue. Des images à couper le souffle parfois nous montrent les difficultés de la navigation, la chaleur implacable, la nature hostile, l'ennemi de guerre dans une mise en scène très soignée et des décors naturels où le tournage n'a pas dû être des plus aisés. Une fin qui, pour moi, n'est malheureusement pas à la hauteur du reste: fallait-il à ce point plonger dans le mélo héroïque pour clôturer un film aussi ambitieux? Grand moment de cinéma quand même et des comédiens impressionnants. Magistral même pour Humphrey Bogart.
Portée par le superbe duo Katharine Hepburn/Humphrey Bogart (ce dernier remporta un Oscar plus que mérité pour son interprétation remarquable), cette histoire d'amour improbable sur fond de paysages africains, de Première Guerre Mondiale et d'ennemis allemands à torpiller, se laisse suivre avec plaisir. Ce film d'aventures au tournage mythique fait partie des plus célèbres long-métrage de "descente d'un fleuve".
On prend plaisir à suivre les péripéties de deux personnages que tout oppose et que les événements rapprochent. Réalisation intelligente, interprétation superbe.
Que dire qui n’a pas été déjà souligné 100 fois ? En tous cas, pour moi ce film est encore plus magique que dans ma jeunesse car je ne fais plus du tout attention au scénario, totalement farfelu, pour me concentrer sur la photo de Cardiff, le jeu merveilleux des deux comédiens, le technicolor, le talent de Huston et le superbe ressenti d’amour de la vie naissant de tous les contrastes. L’émotion artistique et romantique domine tout. Une copie neuve de moins de 10 ans présentée sur Arte en H D était, la veille d’une rentrée scolaire, un choix judicieux. Bien entendu, ce film contient un certain nombre de maladresses que tout le monde peut voir. Ce sont toujours des détails inutiles qui empêchent de crier au chef d’œuvre mais qui ne gâtent pas les émotions. Ces courtes séquences appartiennent aux choix de John Huston, il faut savoir les oublier.
Exceptionnel et indémodable ! On ne s'en lasse pas. Avec Casablanca, mon film préféré d'Humphreh Bogart ! Tout y est: L'aventure, les grandes épopées historiques, le patriotisme, la grandeur d'âme! Mais aussi la rédemption de celle-ci. L'homme perdu qui retrouve sa dignité. Magique.