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Ricco92
230 abonnés
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4,5
Publiée le 20 février 2017
Le cinéma français a véritablement connu un âge d'or dans les années 30. La Bandera fait partie de cette période glorieuse de notre cinéma national. L'histoire est intéressante, la réalisation de qualité (ce qui n'est pas surprenant de la part du futur réalisateur de La Belle équipe et de Panique) et l'interprétation est excellente (Jean Gabin à cette époque était l'incarnation idéale de l'homme du peuple). De plus, ce film nous permet de découvrir ce qu'était la Légion espagnole. Ce contexte historique est, par contre, très peu expliqué, ce qui est normal pour les spectateurs de l'époque mais peut être un peu handicapant pour le spectateur d'aujourd'hui. L'autre point un peu surprenant est le nombre de personnes parlant le Français dans la Légion espagnole (mais c'est une convention assez courante dans le cinéma populaire quelque soit le pays). Enfin, faire interpréter une marocaine à Annabella et non par une marocaine est un choix un peu surprenant aujourd'hui même si, une fois encore, c'était une habitude à l'époque et que le maquillage est suffisamment crédible pour que cela marche. Il ne faudrait pas non plus trop s'attarder sur ce point car, contrairement à beaucoup de films de cette époque, les indigènes (comme on disait alors) des colonies ne sont pas présentés de manières caricaturales et Aïscha est un personnage sensible et important dont tombe amoureux Jean Gabin (chose qui devait pouvoir choquer dans cette période coloniale). Même si on n'atteint pas les sommets de La Grande illusion et de La Belle équipe, La Bandera est un film d'une grande qualité qui garde toujours aujourd'hui le charme particulier de cette époque.
Un grand film qui ouvre une grande air pour le cinéma français à savoir le réalisme poétique. Julien Duvivier rend hommage à la France avec ce soldat qui recherche la repentance dans la légion et qui finit sacrifié, il y'a quelque chose de christique dans cette histoire mais cela donne à jean Gabin ses lettres de noblesses pour les rôles de prolétaire et d'homme du peuple.
Avant la Seconde guerre mondiale, le Légionnaire était une figure éminemment cinématographique : Gary Cooper (Coeurs brûlés, 1930), Constant Remy (Les hommes sans nom, 1937), Jean Gabin campaient des légionnaires minces et beaux, qui sentaient bon le sable chaud. D'ailleurs, la célèbre chanson popularisée par Piaf puis reprise par Gainsbourg avait été écrite en 1935 par un ancien légionnaire. La même année sortait ce film de Julien Duvivier dont le héros fuit la France et s'enrôle dans la Légion espagnole. Mais il aura beau aller combattre aux fins fonds du Sud marocain et même y rencontrer l'amour dans les bras de Aïscha la Slaoui (sic), son passé finira par le rattraper. Adapté d'un roman de Mac Orlan - dont les livres ont horriblement mal vieillis - le film de Julien Duvivier est tellement démodé qu'il finit par ne plus l'être. L'action se déroule au Maroc. Les extérieurs y ont été tournés. Mais on n'y voit pas un seul indigène, sinon quelques prostituées marocaines au bordel dont Annabella qui parle français avec un accent de titi parisien. Le film constitue un étonnant documentaire sur la Légion espagnole - qui à l'époque était dirigée par un certain colonel Franco auquel le film était dédié (la dédicace a disparu lorsque le film est resorti en 1959). Il fut le premier grand succès de Jean Gabin - qui n'avait que 34 ans et en fat pourtant dix de plus - et l'amorce d'une des plus belles carrières du cinéma français.
Ce film est un classique d ucinéma français car c'est celui qui imposa Jean Gabin comme vedette. Bien sur, les films à venir signés Renoir ou Carné seront encore plus forts mais cette histoire d'amitié virile entre un légionnaire et un policier ne manque pas de charme suranné.
Réalisé au milieu des années 30 par un Julien Duvivier en excellente forme et interpréter par des comédiens hyper talentueux (Jean Gabin et Robert Le Vigan sont époustouflants !), ce drame français a su conserver une bonne partie de sa force et de son charme plus de 75 ans après sa création. La mise en scène est vraiment de qualités et le fait que cela soit tourné, par moments, à la façon d’un documentaire fait évidemment augmenter son atmosphère dramatique qui est bien présent tout au long du récit.
Film qui accuse le poids des ans techniquement parlant et déjà très limite pour 1935. Jean Gabin fait du Gabin et l'histoire narré est habituel du cinéma français d'entre deux geurres avec un certain souffle et de la force.
Je le répèterai aussi longtemps qu'il le faudra: Julien Duvivier est un des plus grand cinéaste de l'histoire du cinéma, à rangé au même rang qu'un Eisenstein, Renoir, Ford, Bergman ou Kurosawa. Il serait temps que les historiens du cinéma le réhabilite de même que le monde du cinéma dans son ensemble.. La Bandéra préfigure La Belle équipe ou Pépé le Moko, avec le même Jean Gabin. Bien qu'il y ait un côté surrané, dû aux codes du genre réalisme poétique en vogue dans les années trentes et dont Gabin reste l'étandard, Julien Duvivier a su restituer avec soin l'univers de la légion. Très inventif dans sa mise en scène (mouvements de caméra et montage innovants, travellings, plans larges dans les tournages en extérieur...) il a donner a ce film un parfum d'éternité. C'est pour cela qu'il est considérer à juste titre comme un chef d'oeuvre. Avec ce film Jean Gabin, au talent qui ne cessera toujours de me surprendre, devient une star incontesté. La rigueur apporté à la description psychologique des personnages et la grande direction d'acteurs, y est pour beaucoup. Raymond Aimos et Robert Le Vigan ont leur grand talent également mis en valeur. Mais, au final, c'est la composition de Pierre Renoir (second rôle) en lieutenant qui me revient en mémoire, car il a su insuffler à son personnage un mélange d'autorité et d'humanité d'une profondeur inoubliable: il suffit de voir la fin de la scène du mariage où ayant sanctionné lourdement Gaston Modot, qui souhaite le supprimer, il parvient à faire lui faire comprendre de l'absurdité de ses desseins tout en le valorisant par ce qu'il lui a demandé de faire ou la scène final où il fait littéralement décrocher quelques larmes....
Le mythe colonial et de la Légion (l’espagnole pour le coup), avec ses hommes en marge de la loi, en rupture de ban, dans une version très basique et très épurée (en comparaison l’histoire de Pepe le Moko est quand même plus riche). Le point fort du film reste la mise en scène, inventive et virtuose, efficace et fascinante avec le minimum de moyens. La manière dont sont filmés les déplacement de troupes en véhicules ou les mouvement militaires est tout particulièrement impressionnants. En second lieu les comédiens sont tous très bons, chacun dans leur registre. Tout cela fait que « La bandera » tient remarquablement le coup, malgré même ce que son thème pourrait avoir de désuet.
Un des meilleurs films du réalisateur Julien Duvivier où ce dernier apporte sa mise en scène impeccable et avec l'aide de Charles Spaak son goût du scénario et des dialogues bien écrits. Mais le point fort du film réside dans ses personnages. Avec force de grands traits, Spaak et Duvivier ont réussi à faire vivre des personnages forts interprétés par un des castings les plus intéressants qui soient. Jean Gabin impose sans mal son physique de séducteur faillible dans un de ses premiers grands rôles, Annabella ajoute de l'exotisme à l'ensemble, Aimos apporte sa gouaille inimitable de titi parisien, Pierre Renoir sa silhouette imposante et Robert Le Vigan son ambiguïté. Tous ses ingrédients font de "La Bandera" un des plus grands films du cinéma français des années 30.
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4,0
Publiée le 8 juillet 2010
L'un des grands classiques du cinèma français des annèes 30! "La bandera" de Julien Duvivier a pour cadre la lègion espagnole, où un assassin, s'est engagè! Les lègionnaires ètaient beaux et les "salopards" portaient le burnous! Très bien fait, dans le style assez fort de Duvivier qui pratiquaient admirablement le "faux rèalisme", ce film avait ètè dèdiè à un colonel encore obscur qui se trouvait alors à la tête de la Lègion (espagnole) et allait se faire connaître très vite, comme gènèral, sous le nom de Franco! "La bandera" sacrifie surtout au mythe du lègionnaire courageux, incarnè ici par un inoubliable Jean Gabin, amoureux de la belle Annabella! Les seconds rôles sont ègalement à la hauteur, de Robert Le Vigan à Aimos le titi lègionnaire issu des classes populaires "à la vie à la mort" en passant par Pierre Renoir qui rèussissait à nous faire croire à la vèracitè du portrait pourtant peu original de l'officier dur, inflexible, mais qui adore ses hommes! Un grand film très intelligemment adaptè du roman de Pierre Mac Orlan et fidèle aux lois d'un genre...
L'histoire n'est pas mal, même si elle aurait mérité d'être étoffée. Jean Gabin m'a semblé moins impérial que d'habitude. Surtout, les dialogues sont très décevants. Au final, il s'agit d'un film divertissant mais qui m'aura déçu.
Duvivier/Gabin, voilà un beau petit duo qui cartonne! Pour preuve suivront "La Belle équipe" et "Pépé le moko". Gros succès à l'époque. A noter les débuts de Viviane Romance.
Un film qui demeure un classique, ou, comment réaliser un film fort, avec aussi peu de moyens techniques que de moyens financiers, logistiques... 73 ans après sa sortie, la réponse de Julien Duvivier, devrait être portée à la vue de maints réalisateurs : un scénario, simple, efficacement porté par des personnages dont ont aura pas oublié le coté psychologique, leur tourmente, leur volonté, leur "destin" d'écorchés vif; et une mise en scène assez remarquable pour l'époque. Certes, certains montages ont quelque peu vieilli, mais qui n'en aurait pas fait autant? Les transitions montrent par ailleurs cette recherche d'idées et de techniques nouvelles qui furent par la suite de si nombreuses fois utilisées. 4 étoiles donc peut être quelque peu surannées, car ce n'est ni le meilleur Gabin, ni le meilleur Duvivier à mon sens, mais ce film reste une référence cinématographique.
Un des meilleurs films de Gabin comme de Duvivier, malheureusement encore souvent trop méconnu. L'histoire est riche, évite les écueils dans lesquels tombent aujourd'hui les films du même genre. Un casting parfait, un véritable scénario et une évolution de l'histoire qui ne peut que toucher au coeur. Une fin magnifique, sorte de Alamo à la française en huis clos. Chef d'oeuvre !