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benoitparis
113 abonnés
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4,0
Publiée le 13 avril 2011
Le mythe colonial et de la Légion (l’espagnole pour le coup), avec ses hommes en marge de la loi, en rupture de ban, dans une version très basique et très épurée (en comparaison l’histoire de Pepe le Moko est quand même plus riche). Le point fort du film reste la mise en scène, inventive et virtuose, efficace et fascinante avec le minimum de moyens. La manière dont sont filmés les déplacement de troupes en véhicules ou les mouvement militaires est tout particulièrement impressionnants. En second lieu les comédiens sont tous très bons, chacun dans leur registre. Tout cela fait que « La bandera » tient remarquablement le coup, malgré même ce que son thème pourrait avoir de désuet.
Duvivier/Gabin, voilà un beau petit duo qui cartonne! Pour preuve suivront "La Belle équipe" et "Pépé le moko". Gros succès à l'époque. A noter les débuts de Viviane Romance.
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4,0
Publiée le 8 juillet 2010
L'un des grands classiques du cinèma français des annèes 30! "La bandera" de Julien Duvivier a pour cadre la lègion espagnole, où un assassin, s'est engagè! Les lègionnaires ètaient beaux et les "salopards" portaient le burnous! Très bien fait, dans le style assez fort de Duvivier qui pratiquaient admirablement le "faux rèalisme", ce film avait ètè dèdiè à un colonel encore obscur qui se trouvait alors à la tête de la Lègion (espagnole) et allait se faire connaître très vite, comme gènèral, sous le nom de Franco! "La bandera" sacrifie surtout au mythe du lègionnaire courageux, incarnè ici par un inoubliable Jean Gabin, amoureux de la belle Annabella! Les seconds rôles sont ègalement à la hauteur, de Robert Le Vigan à Aimos le titi lègionnaire issu des classes populaires "à la vie à la mort" en passant par Pierre Renoir qui rèussissait à nous faire croire à la vèracitè du portrait pourtant peu original de l'officier dur, inflexible, mais qui adore ses hommes! Un grand film très intelligemment adaptè du roman de Pierre Mac Orlan et fidèle aux lois d'un genre...
l’audace formelle de Duvivier se manifeste à plusieurs reprises : on se souviendra longtemps de la scène de bagarre dans le bar où la caméra est sévèrement malmenée (anticipant ainsi les effets contemporains de shakycam), ou encore les premiers plans largement influencés par l’expressionnisme allemand. Il est d’autant plus dommage que l’ensemble du long-métrage ne soit pas du même niveau. Ainsi la partie qui présente au spectateur le fonctionnement de la légion est sans doute trop académique dans son traitement, aussi bien sur le plan formel que thématique. On peut également regretter le jeu daté de certains acteurs (Robert Le Vigan apporte avec lui ses tics de théâtre qui passent mal l’épreuve du temps). Pas de quoi toutefois bouder son plaisir devant ce très gros succès du cinéma français qui a permis de lancer définitivement la carrière de Duvivier et de consacrer une bonne fois pour toute Jean Gabin comme LA star française du moment.
L'histoire n'est pas mal, même si elle aurait mérité d'être étoffée. Jean Gabin m'a semblé moins impérial que d'habitude. Surtout, les dialogues sont très décevants. Au final, il s'agit d'un film divertissant mais qui m'aura déçu.
Un des meilleurs films du réalisateur Julien Duvivier où ce dernier apporte sa mise en scène impeccable et avec l'aide de Charles Spaak son goût du scénario et des dialogues bien écrits. Mais le point fort du film réside dans ses personnages. Avec force de grands traits, Spaak et Duvivier ont réussi à faire vivre des personnages forts interprétés par un des castings les plus intéressants qui soient. Jean Gabin impose sans mal son physique de séducteur faillible dans un de ses premiers grands rôles, Annabella ajoute de l'exotisme à l'ensemble, Aimos apporte sa gouaille inimitable de titi parisien, Pierre Renoir sa silhouette imposante et Robert Le Vigan son ambiguïté. Tous ses ingrédients font de "La Bandera" un des plus grands films du cinéma français des années 30.
Ce film est dans le même registre très vieux et très rébarbatif que les autres premiers films de Gabin, avec toutefois une différence notable dans la représentation assez crue qu'il fait de la violence. Gabin assume parfaitement un rôle inhabituel de personnage grossier et violent qui se met à l'abri de la justice dans la Légion étrangère. Historiquement, il est fascinant à pile et à face : d'un côté le contexte du tournage ne se prête pas à un film sur la guerre (surtout pas dans un autre pays que la France), et d'un autre, quand on y pense a posteriori, à l'orée d'une véritable guerre. Pour qui a la patience de détailler une si longue carrière d'ancien acteur, ce film sort un peu du lot.
Avant la Seconde guerre mondiale, le Légionnaire était une figure éminemment cinématographique : Gary Cooper (Coeurs brûlés, 1930), Constant Remy (Les hommes sans nom, 1937), Jean Gabin campaient des légionnaires minces et beaux, qui sentaient bon le sable chaud. D'ailleurs, la célèbre chanson popularisée par Piaf puis reprise par Gainsbourg avait été écrite en 1935 par un ancien légionnaire. La même année sortait ce film de Julien Duvivier dont le héros fuit la France et s'enrôle dans la Légion espagnole. Mais il aura beau aller combattre aux fins fonds du Sud marocain et même y rencontrer l'amour dans les bras de Aïscha la Slaoui (sic), son passé finira par le rattraper. Adapté d'un roman de Mac Orlan - dont les livres ont horriblement mal vieillis - le film de Julien Duvivier est tellement démodé qu'il finit par ne plus l'être. L'action se déroule au Maroc. Les extérieurs y ont été tournés. Mais on n'y voit pas un seul indigène, sinon quelques prostituées marocaines au bordel dont Annabella qui parle français avec un accent de titi parisien. Le film constitue un étonnant documentaire sur la Légion espagnole - qui à l'époque était dirigée par un certain colonel Franco auquel le film était dédié (la dédicace a disparu lorsque le film est resorti en 1959). Il fut le premier grand succès de Jean Gabin - qui n'avait que 34 ans et en fat pourtant dix de plus - et l'amorce d'une des plus belles carrières du cinéma français.
Bon film de Gabin, avec un scénario suranné; mais qui nous permet de replonger dans les années 30. Dommage que le contexte historique exact soit à peine évoqué : l'Espagne dans le nord du Maroc et les affrontements avec la population locale. Car cela nuit un peu à la compréhension du film. On voit bien le peu de moyen financier, et les trucages sont plus que grossiers ; mais néanmoins c'est un film à voir pour qui s'intéresse au cinéma de ces années là. A réserver aux cinéphiles ou fans de Gabin ou de Duvivier...
ce que j'aime bien chez Duvivier, c'est son côté naturaliste qui permet de nous décrire de manière non édulcoré et détaillé un univers qui existait à l'époque ou il a fait son film et qui a disparu depuis. Pas de grande histoire d'amour exotique comme on le voit généralement dans les films sur les légionnaires ( morroco, gueule d'amour...) mais au contraire la description non romancée et ancrée dans la réalité du parcours d'un homme qui après avoir provoqué la mort d'un autre homme tente de disparaitre dans le monde interlope de Barcelone et qui échouant dans cette tentative va s'enrôler dans la légion. la seule erreur de casting est Annabella qui interprète de manière très conventionnelle et peu naturelle une prostituée de garnison ( l'histoire d'amour est un peu fade et escamotée mais on s'en fout un peu car ce n'est manifestement pas ce qui intéresse Julien Duvivier qui est plus attaché à décrire le destin d'un paria) Mais pour le reste Julien Duvivier nous livre une galerie de personnages plus intéressants les uns que les autres avec des seconds rôles comme on ne voit plus dans le cinéma actuel ( mention spéciale à le Vigan qui interprète un personnage à double face et à Pierre Renoir qui interprète un capitaine particulièrement charismatique ) Et bien sûr Jean Gabin qui dans un mélange de force et de vulnérabilité habite le personnage. Si le message final du film à la gloire de la légion est assez conventionnel, néanmoins la fin reste assez surprenante mais je n'en dirai pas plus pour ne pas la dévoiler...
Un grand film qui ouvre une grande air pour le cinéma français à savoir le réalisme poétique. Julien Duvivier rend hommage à la France avec ce soldat qui recherche la repentance dans la légion et qui finit sacrifié, il y'a quelque chose de christique dans cette histoire mais cela donne à jean Gabin ses lettres de noblesses pour les rôles de prolétaire et d'homme du peuple.
Un film qui demeure un classique, ou, comment réaliser un film fort, avec aussi peu de moyens techniques que de moyens financiers, logistiques... 73 ans après sa sortie, la réponse de Julien Duvivier, devrait être portée à la vue de maints réalisateurs : un scénario, simple, efficacement porté par des personnages dont ont aura pas oublié le coté psychologique, leur tourmente, leur volonté, leur "destin" d'écorchés vif; et une mise en scène assez remarquable pour l'époque. Certes, certains montages ont quelque peu vieilli, mais qui n'en aurait pas fait autant? Les transitions montrent par ailleurs cette recherche d'idées et de techniques nouvelles qui furent par la suite de si nombreuses fois utilisées. 4 étoiles donc peut être quelque peu surannées, car ce n'est ni le meilleur Gabin, ni le meilleur Duvivier à mon sens, mais ce film reste une référence cinématographique.
Un film colonialiste, de droite, voire d'extrême-droite dédiée d'ailleurs au général Franco peu avant la Guerre civile. Mais l'histoire tient la route d'après un bon roman de Pierre Mac Orlan. Les personnages sont bien rendus avec un univers âpre, viril, violent. La mise en scène est un peu brouillonne, mais originale. Le film disposait de peu de moyens, mais Duvivier avec son savoir-faire s'en est bien sorti et fit de Jean Gabin une vraie vedette. Par contre, les femmes indigènes sont jouées par des actrices françaises à l'accent parisien, une faute courante à cette époque. Une réflexion sur ces hommes de la légion étrangère qui ont le droit d'effacer leur passé, d'expier leur faute par un engagement souvent fatal, alors que la société voudrait les juger et les punir.
Je vais faire bande à part sur ce coup mais ce film m'a terriblement ennuyé. J'ai cru un moment qu'il se passait en Espagne et à l'approche de 1936 le scénario aurait pu être historiquement intéressant mais à la lecture des commentaires ce n'est apparemment pas le cas et je ne vois pas à quoi il fait référence. Certainement à un conflit dans le riff marocain mais le scénario apporte peu d'éléments et très franchement il a (très) mal vieilli au diapason du jeu d'acteurs. Seule bonne surprise avec la présence de Gabin jeune et franchement beau gosse, il y a quelque chose de Delon dans son regard, et quand on connait la suite …