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    La Vie et rien d'autre
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    Redzing
    Redzing

    1 115 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2021
    En 1920, le commandant Delaplane est chargé d'identifier les centaines de milliers de morts et de blessés anonymes, hérités de la Grande Guerre. Un travail de fourmi, alors que les cadavres s’amoncèlent encore ! "La Vie et rien d'autre" aborde ainsi la Première Guerre Mondiale sous un angle original. Plutôt que de montrer directement l'horreur du conflit, Tavernier en montre en permanence les conséquences. Des familles brisées, un pays qui croule sous les victimes (à tel point que l'armée cherche à minimiser le nombre de cadavres), des objets nostalgiques ou meurtriers qui font surface régulièrement, la volonté de mémoire des communes et du gouvernement, et bien sûr des paysages apocalyptiques en réaménagement. Bref, se souvenir mais aussi reconstruire, chez les humains et dans la logistique ! C'est sur le plan visuel que le film frappe fort. Tourné avec une très belle photographie grisâtre, l'allure automnale et boueuse du film sied très bien à cet univers où tout est provisoire, et où les personnages et l'environnement semblent littéralement s'accrocher, ou s'appuyer, sur les ruines du passé. Un grand soin est apporté à ce niveau, avec notamment bon nombre de figurants et des décors soignés. Dans tout cela, on suivra avec attachement cet officier incarné par un charismatique Philippe Noiret, qui sera touché par la recherche de deux femmes, et qui tient à faire son métier proprement, malgré les entraves de ses supérieurs qu'il gêne. A ses côté, quelques seconds rôles hauts-en-couleurs. Dont plusieurs touches d'humour réussies, avec un sculpteur joyeusement infecte campé par Maurice Barrier, et une sous-intrigue très drôle sur la recherche d'un corps de soldat inconnu... "La Vie et rien d'autre" est ainsi un beau film, et une approche originale sur la Première Guerre mondiale.
    Philippe G.
    Philippe G.

    24 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2021
    Je suis surpris de constater que personne n'a encore fait le rapprochement entre la thématique de ce film avec un autre réalisé près de trente ans plus tard: AU REVOIR LA HAUT, traitant d'un thème à peu près similaire.
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 682 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mars 2021
    Je n’ai pu noter mieux ce film en raison d’une longueur excessive et de trop nombreux passages un peu à vide. Autrement, j’applaudis à ce vibrant hommage aux 350.000 disparus de la Grande Guerre et, de manière générale, aux « poilus ». Les acteurs sont tous excellents, en particulier Philippe Noiret. Seule Sabine Azéma paraît un poil excessive. Bravo également aux prises de vue et à l’ambiance d’alors bien retranscrite.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2021
    La vie et rien d'autre est un film absolument sublime... Déjà rien que l'idée de placer son action après la première guerre mondiale, avec un héros qui doit retrouver les disparus est une idée formidable. Le film a certes quasiment le même message que Capitaine Conan, film que tournera Tavernier quelques années plus tard, à savoir que les gens et surtout les hauts gradés, n'ont rien compris à ce qu'était la guerre, les deux films ne sont pas des redites, mais sont réellement complémentaires.

    On peut y voir les dégâts de la guerre, comment ça transforme les hommes et surtout dans le cas de Conan, ceux qui l'ont gagnée (et qui ne se sont pas contentés de la faire). Parce que là on a beau être deux ans après la fin de la guerre on sent sa présence partout, entre les veuves à la recherche de la dépouille de leur mari, les militaires, les hôpitaux de guerre, les commémorations... Tout a été transformé par la guerre... jusqu'au physique des instituteurs, qui reviennent mutilés.

    Et là, encore une fois, je me répète, mais quelle intelligence dans l'écriture ! Tavernier se permet de ne pas être « efficace », il se permet de digresser, de nous montrer plein de seconds rôles, de leur accorder un peu de temps, quelques répliques, quand bien même ils ne sont pas utiles à l'intrigue... Quel autre cinéaste aurait, avec autant d'humanité, filmé des aubergistes, des chauffeurs, des paysans, des familles endeuillées et des militaires, les aurait accompagné, les aurait filmé afin de montrer que le film est plus qu'un simple microcosme avec trois personnages qui cherchent des disparus ?

    On est clairement là dans l'exact inverse d'un 1917 (pour prendre le dernier film sur la première guerre mondiale qui est sorti). Chez Mendes tout était millimétré, tout devait transpirer le cinéma, l'action, être impressionnant, fallait en jeter plein la gueule au spectateur... Ce qui fait que je n'ai pas cru un seul instant au film, bien trop artificiel et faux... Alors que chez Tavernier ça transpire la vie par tous les pores !

    Le moindre second rôle est bien écrit et existe. Il y a une volonté de faire vivre cette époque au spectateur grâce aux détails, aux personnages... On sent que Tavernier s'est bien documenté, qu'il avait envie que cette histoire ne fasse pas toc. Et ça c'est grandiose !

    Comme quoi, avec trois excellents acteurs (Noiret en tête), bien accompagnés par des seconds rôles de qualité, un soin particulier accordé aux détails et on a un film bien plus accrocheur et immersif que n'importe quelle montagne russe hollywoodienne. L'humanité qui se dégage du film, de par son écriture, fait tout. On sent que ça foisonne, que ça grouille, que ça vit.

    Et parce que ça vit on s'attache aux personnages, ce qui rend la fin, cette lettre finale, absolument déchirante... C'est peut-être le seul moment du film qui fait un peu cinéma, mais qu'est ce que c'est beau et bien tourné !
    Terriblement touchant.
    Agnes L.
    Agnes L.

    166 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2021
    Bertrand Tavernier aime prendre son temps et, avec beaucoup de méticulosité, plonger le spectateur dans une atmosphère d'époque. On se croirait donc en 1920, au lendemain de la première guerre mondiale, aux côtés du commandant Dellaplane campé par Noiret. Il recense les soldats disparus en France, non identifiés par leurs familles ainsi que ceux qui sont devenus muets ou très perturbés. Ce qui l'énerve au plus haut point, ce sont tous ces politiciens ou haut gradés qui veulent minimiser le nombre de morts. Lors de son travail d'investigation, une femme, Irène, est à la recherche de son époux disparu. Il va la recevoir et la trouver très attirante.
    Ce très bon film porté par un Philippe Noiret émouvant, transmet un message humaniste dans une lumière assez crépusculaire.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2021
    Indubitablement la technicité d'une réalisation n'a pas de secret pour Bertrand Tavernier qui se plaît notamment à magnifier les paysages et à tisser un lien entre leur atmosphère et le ressenti des personnages. Cependant une froideur diffuse enroule la mise en scène, renforcée par des dialogues intéressants mais peu naturels ainsi que le jeu assez artificiel de Sabine Azéma, rendant peu sensible au sort de personnages pourtant bien dessinés et instillant une ennuyeuse distance alors qu'on perçoit aisément l'indignation du réalisateur face à l'hypocrisie, à la mécanisation sentimentale et aux manipulations étatiques de cette période historique dont la minutieuse reconstitution mérite compliment. Tenant le film par son charisme et par sa profondeur, Philippe Noiret se distingue, figure complexe d'un officier s'accrochant à une tâche d'humanisation devenue obsolète pour des supérieurs plus attirés par le symbolisme ostentatoire que par la lucide réalité. Une œuvre dense.
    cinéman
    cinéman

    41 abonnés 806 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2021
    Belle reconstitution des charniers de la seconde guerre mondiale lorsque les femmes cherchaient leurs maris souvent de façon désespérée. Le duo Philippe Noiret/ Sabine Azema fonctionne à merveille.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2023
    Ce 11 novembre 2020 j’ai revu « La vie et rien d’autre » (1989) de Bertrand Tavernier qui conte l’histoire du major Dellaplanne (Philippe Noiret) qui (et c’est la première fois que ce sujet est traité à l’écran) s’acharne en 1920 à essayer de mettre un nom sur les disparus de la Grande Guerre et à en comptabiliser les morts. Il travaille sur un « gisement », un train composé de wagons militaires avec des obus et des bombonnes de gaz, et de wagons d’un train sanitaire, qui a été enfoui sous un tunnel miné par les allemands. Et les veuves de venir essayer de reconnaître les objets sortis des décombres pour identifier tous ces morts sans nom. Parmi ces femmes, Irène de Courtil (Sabine Azéma) qui est la belle-fille d’un sénateur qui harcèle de lettres les services de l’armée et la femme d’un riche industriel dont les usines ont été épargnées par les allemands (on saura le pourquoi). Cette « antilope », toujours accompagnée du chauffeur de son Hidalgo, a hanté depuis la fin des hostilités les hôpitaux pour arriver à ce tunnel. D’une relation d’hostilité liée au lettres du sénateur et au caractère hautain d’Irène, on passera à une « compréhension » de la misère de la guerre puis pour elle « à l’apaisement de penser que son mari est mort » dans ce tunnel… voire plus si le major avait voulu prononcer les 3 mots !
    Sur cette histoire, se greffent la recherche par une jeune institutrice de son fiancé mort également dans ce train et dont le destin croise étrangement celui d’Irène ; un sculpteur qui est aux anges (« C’est l’âge d’or ») car il y a 35 000 monuments aux morts à construire par 300 sculpteurs et – plus intéressante – l’histoire de Perrin (François Perrot) qui avec son équipe d’annamites doit déterrer un soldat inconnu bien sûr « français, ni british ou noir » pour la cérémonie qui aura lieu à Verdun, à savoir le choix le 8 novembre 1920 par le soldat Auguste Thin « pour la Patrie, le Droit et la Liberté » (Maginot, ministre des pensions) du cercueil qui sera le soldat inconnu déposé sous l’arc de triomphe il y a exactement 100 ans jour pour jour.
    Le film parfait en termes de reconstitution historique, est magistralement réalisé avec une photo froide et brumeuse, des décors mornes et un rythme volontairement lent traduisant la difficulté des recherches. Mais il y aussi et surtout les répliques chocs du major Dellaplanne désabusé par toutes les horreurs qu’il a vécues, telles que - à propos du soldat inconnu - « Ça me désole car un seul pour oublier les 1 400 000 autres soldats morts » et qui arrivant à Verdun en retard dira « J’étais en panne mon général, en panne de tout » sans oublier surtout son calcul « Il faudrait 11 jours entiers et 11 nuits entières pour permettre aux victimes de défiler sur les Champs Elysées en formation et au rythme règlementaire ». Un Noiret superbe qui a amplement mérité son César.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2019
    Quel film et quel Philippe Noiret, quel acteur, quelle perte pour le cinéma français. Enfin, une histoire émouvante, des acteurs qui, chacun à leur tour, arrivent à nous les faire aimer, bravo à Bertrand Tavernier pour ce chef d’œuvre. Sabine Azema si détestable au début et si touchante à la fin, Pascale Vignal, actrice qui n'a pas eu la carrière cinématographique qu'elle méritait, tellement naturel. Quelle misère que la guerre puisse arriver à faire créer des œuvres pareilles.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2018
    Nous sommes en 1920 et la Première Guerre Mondiale est achevée depuis deux ans. Philippe Noiret est dans « La vie et rien d’autre » le Commandant Dellaplane. Ce soldat obstiné recherche minutieusement les disparus du conflit. Il recense les amnésiques, les morts ou encore les amputés. Sabine Azéma est ici une bourgeoise en quête de son époux disparu. Ils vont se rencontrer dans un hôpital de province. Si l’Armistice a sonné le 11 novembre 1918, les plaies sont encore ouvertes. « La vie et rien d’autre » est un film hommage à cette après-guerre douloureuse. Dans une atmosphère froide aux couleurs très travaillées, Bertrand Tavernier prouve son attachement au réalisme en reconstituant les décors, costumes et objets le plus fidèlement possible. Le réalisateur donne également son point de vue lors de la séquence sur le tirage au sort du soldat inconnu. La métaphore est grande lorsque son protagoniste annonce qu’il faudrait onze jours entiers et onze nuits entières pour permettre aux victimes de défiler sur les Champs Elysées en formation et au rythme règlementaire. Ce drame est une fiction aux recherches historiques poussées et rares sont les cinéastes qui auraient pu délivrer autant de profondeur à ce sujet.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2018
    Sujet passionnant (la recherche des disparus de la grande guerre et du choix du soldat inconnu). Mise en scène soignée quoique un peu lente parfois. Le film c'est surtout l'occasion de rappeler que Philippe Noiret était un immense acteur et que sa présence à lui seule suffisait à magnifier la pellicule...
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    2,5 étoiles - La Vie et Rien d'Autre

    L'intelligence du propos ne saurait occulter une forme de classicisme un peu froid qui plonge le spectateur dans un ennui poli malgré un intérêt continu. Tavernier nous présente une sorte de comédie humaine satirique qui vit avec l'ombre oppressante des morts (et des morts vivants). C'est intéressant mais déconcertant ; car cette comédie reste impersonnelle et elle nous expose une sorte de caricature d'humanité. L'atout majeur de ce film c'est Philippe Noiret : il est impressionnant .... Son jeu plein d'intelligence émotive apporte à cette histoire la tension psychologique qui lui manque.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 septembre 2018
    Baigné d'une lumière époustouflante qui donne à ce film se déroulant dans les décombres de la Première Guerre Mondiale une atmosphère crépusculaire, La vie et rien d'autre est bouleversant. Porté par des acteurs superbes, Philippe Noiret et Sabine Azéma en tête, celui-ci aborde la thématique des soldats disparus et des cicatrices impossibles à refermer pour des milliers de familles françaises. Réflexion sur le besoin de vérité et la nécessité du deuil, ce réquisitoire pacifiste offre aussi un portrait saisissant de la France d'immédiate après-guerre, et des solutions inventées par l'État pour tenter de résoudre un problème a priori insoluble, celui de la mémoire des anonymes et disparus sur le champ de bataille, à travers l'installation de la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe - la recherche d'un corps non identifié à ces fins sera d'ailleurs l'objet de nombreuses séquences cocasses.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 septembre 2018
    Bertrand Tavernier est un cinéaste exceptionnel : il nous fait découvrir les horreurs de la guerre (les morts, les blessés, les ruines, les bassesses politiques) à travers une histoire d’amour en train de naître. Les acteurs sont au même niveau que le cinéaste. Les regards échangés entre Noiret et Azéma valent toutes les scènes d’amour. Mention spéciale à la lumière.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    Ce film traite de la fin de la guerre 1914-1918.
    La France est à la recherche de ses morts, faire le décompte et retrouver les disparus n'est pas tâche aisée.
    D'autant plus qu'il lui faut trouver un soldat incoonu, symbôle de tous les autres qui sera enterré sous l'Arc de Triomphe.
    Ce film traite de tous ces sujets avec P. Noiret en personnage principal, commandant et responsable de ces opérations de recherche.
    Il va rencontrer 2 jeunes femmes, parmi tant d'autres, à la recherche de leur mari.
    Autoritaire, il va néanmoins se laisser séduire par ces 2 femmes, qui sont liées par un étrange secret.
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