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JudyCarlotta
73 abonnés
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2,0
Publiée le 20 décembre 2021
Désolée, mais je n'ai jamais été convaincue ni par Tavernier, ni par Azéma, ni par Noiret, idem pour les seconds rôles, toujours les mêmes, intouchables. Je viens juste de le revoir, j'ai vite décroché en faisant autre chose. Cela a très mal vieilli et le jeu des acteurs est mauvais. D'avoir fait joué toujours les mêmes acteurs, actrices ou les petit(e)s ami(e)s des réalisateurs, producteurs, on voit bien que les années 80/90 n'ont pas été les meilleures années du cinéma français. Entre le copinage et la génération kleenex, il devait bien y avoir de bons acteurs, non ? En tout cas, pas ici
Une intéressante critique de la guerre, et des mensonges qui l'entoure, même des années après. Avec en prime une touche de romance et de très bons acteurs.
Un bon film de Tavernier, auquel il manque, cependant, un peu de souffle; Noiret y est une fois de plus remarquable, apportant par sa présence, une humanité fragile.
Un bon film qui nous fait découvrir la vie douloureuse d'aprés guerre 14-18. Une référence historique pour ne pas oublier en cette période du centenaire.
Il convient d'être lucide, ce film constitue un véritable show de la part de Philippe Noiret qui crève l'écran, de ses apparitions et de son jeu d'acteur. Mais là où Tavernier est très fort, c'est que le contexte dans lequel évolue Noiret est fascinant, Déjà le sujet est original, mais il est traité avec lucidité, sinon avec un certain cynisme qui en fait tout le charme. Sabine Azema est étonnante et nous livre une bonne composition de femme du monde qui ne s'en laisse pas compter. Notons aussi le soin accordé aux seconds rôles (toutefois une petite réserve pour Maurice Barrie que j'ai trouvé trop phraseur). On ne manquera pas d'apprécier la foire (car c'est bien de cela qu'il s'agit) autour de la recherche du soldat inconnu. Et puis ces crétins qui réclament un redécoupage de leur commune afin avoir un monument au mort fallait oser ! La reconstitution historique est parfaite, la musique aussi. Un grand film !
Bouleversant de réflexions et de vérités sur la Grande Guerre et son après. Le film se situe en 1920 où l'on recherche encore l'identité des 350 000 disparus. Rechercher l'histoire des vivants brisés et des disparus éparpillés. L'enrichissement également de profiteurs et la recherche du soldat inconnu... La bouleversante phrase de Philippe Noiret quant au soldat inconnu et à ses frères d'armes de tous bords que l'on enterre comme un seul homme. Un chef d'oeuvre.
Une reconstitution incroyable et une interprétation exceptionnelle des deux acteurs principaux au service d'un film passionnant sur un sujet très peu traité autour de la guerre de 14-18. Une mise en scène ample et des dialogues soignés autour d'une histoire d'amour tardive et sincère.
Nous sommes en 1920 et la Première Guerre Mondiale est achevée depuis deux ans. Philippe Noiret est dans « La vie et rien d’autre » le Commandant Dellaplane. Ce soldat obstiné recherche minutieusement les disparus du conflit. Il recense les amnésiques, les morts ou encore les amputés. Sabine Azéma est ici une bourgeoise en quête de son époux disparu. Ils vont se rencontrer dans un hôpital de province. Si l’Armistice a sonné le 11 novembre 1918, les plaies sont encore ouvertes. « La vie et rien d’autre » est un film hommage à cette après-guerre douloureuse. Dans une atmosphère froide aux couleurs très travaillées, Bertrand Tavernier prouve son attachement au réalisme en reconstituant les décors, costumes et objets le plus fidèlement possible. Le réalisateur donne également son point de vue lors de la séquence sur le tirage au sort du soldat inconnu. La métaphore est grande lorsque son protagoniste annonce qu’il faudrait onze jours entiers et onze nuits entières pour permettre aux victimes de défiler sur les Champs Elysées en formation et au rythme règlementaire. Ce drame est une fiction aux recherches historiques poussées et rares sont les cinéastes qui auraient pu délivrer autant de profondeur à ce sujet. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Sujet passionnant (la recherche des disparus de la grande guerre et du choix du soldat inconnu). Mise en scène soignée quoique un peu lente parfois. Le film c'est surtout l'occasion de rappeler que Philippe Noiret était un immense acteur et que sa présence à lui seule suffisait à magnifier la pellicule...
Sixième film que je découvre de Bertrand Tavernier. C'est celui qui m'a le moins passionné, pourtant il est extrêmement intéressant mais un poil trop long. Le texte est quand à lui toujours aussi remarquable, la beauté des mots est toujours ce que je préfère chez Tavernier, même la grossièreté sied à merveille et se mélange à ravir avec la grâce de certaines phrases. Je me suis un peu perdu par instants, j'ai toujours repris le fil mais c'est vrai qu'il manque un peu de rythme. C'est dommage car le propos en vaut réellement la peine, le regard que porte son personnage principal à savoir le commandant Delaplane ( Noiret ) sur la situation et la mesquinerie de certains de ces chefs haut placé est brillant et très sombre. Philippe Noiret est encore une fois remarquable, il séduit par son charisme et sa prestance. Il est possible de faire pareil conclusion avec Sabine Azéma, très belle et toujours juste, la scène dans la voiture à la fin est forte et jolie. Le final m'a touché, cette lettre est ravissante et pleine de douceur, les images qui accompagne ce moments sont les plus délicate du long métrage.
Baigné d'une lumière époustouflante qui donne à ce film se déroulant dans les décombres de la Première Guerre Mondiale une atmosphère crépusculaire, La vie et rien d'autre est bouleversant. Porté par des acteurs superbes, Philippe Noiret et Sabine Azéma en tête, celui-ci aborde la thématique des soldats disparus et des cicatrices impossibles à refermer pour des milliers de familles françaises. Réflexion sur le besoin de vérité et la nécessité du deuil, ce réquisitoire pacifiste offre aussi un portrait saisissant de la France d'immédiate après-guerre, et des solutions inventées par l'État pour tenter de résoudre un problème a priori insoluble, celui de la mémoire des anonymes et disparus sur le champ de bataille, à travers l'installation de la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe - la recherche d'un corps non identifié à ces fins sera d'ailleurs l'objet de nombreuses séquences cocasses.
Superbe reconstitution de l'époque d'après 14-18, l'ambiance du film est triste et pessimiste. Le pays est dévasté (villages en ruines, terres boueuses, ...) mais aussi les personnages (Noiret est parfait dans ce rôle). Bien filmer avec une belle et terne photo, les dialogues sont beaux.
Belle reconstitution des charniers de la seconde guerre mondiale lorsque les femmes cherchaient leurs maris souvent de façon désespérée. Le duo Philippe Noiret/ Sabine Azema fonctionne à merveille.
Intéressé par la Grande Guerre, Bertrand Tavernier réalise un diptyque avec «La Vie et rien d’autre» (France, 1989) et «Capitaine Conan». Si le second est une plongée déliquescente et éffrénée dans la mort, le premier éveille une lueur d’espoir vers un retour à la vie. A la fin de la première guerre mondiale, l’Armée française s’occupe à reconnaître les cadavres et à chercher les corps disparus. Perpétuellement installé dans un lieu inapproprié, le commandant Dellaplane (Philippe Noiret) s’attèle à la lourde tâche qui occupe les survivants d’une guerre et poursuit les recherches de cadavres. Sur son passage, il fait la rencontre de deux femmes, provenant de milieux très différents mais dont il tombe amoureux. Attaché à la mort par le souvenir qu’il conserve de la guerre et par le travail qu’il doit effectuer pour l’Etat, Dellaplane se rattache à la vie par le biais des sentiments. Tout le cinéma de Tavernier se résume à retrouver l’indice de la vie au travers des émotions. Le parcours que trace le film (grâce à d’immenses décors, des mouvements de caméra aussi impressionnant qu’ils le seront dans «Capitaine Conan» et la musique tragique d’Oswald d’Andrea ) permet d’accomplir un retour à la vie, un surgissement vital des émotions aussi essentielles que celles de l’amour. Ce sentiment renait grâce à une bourgeoise et une jeune serveuse. Toute deux à la recherche de leur époux/fiancé, elles trouvent en Dellaplane la figure sur laquelle transférer leur affection. De même Dellaplane, plongé sans cesse dans des lieux qui ne lui correspondent pas et dans des situations qui le rappellent à l’effroi de la guerre, transfère sur les deux femmes son besoin de vie. Trois ans plus tard, Tavernier réalise «La Guerre sans nom», le documentaire-somme où d’anciens soldats de la guerre d’Algérie témoignent quatre heures durant de leurs souvenirs. Un autre moyen pour la mémoire de percer au grand jour. «La Vie et rien d’autre» réussit l’exploit de glisser de la mort à la vie.