Attention chef-d’œuvre !!!
Je comprends que certains poussent les hauts cris en découvrant les efforts et l'humour déployés par un père bourré d'imagination pour éviter à son fils, durant l'internement dans un camp de concentration, un traumatisme destructeur pour un impossible avenir. L'histoire se déroule dans un camp italien, sinon cette histoire n'aurait pas été possible et elle s'étend, pour la partie internement, sur une durée de quelques mois seulement. Elle n'était pas crédible dans les camps de l'Est, où le froid tuait même des gardes allemands durant certains hivers.
La Shoa est un sujet sérieux, OK ! Mais le massacre des Arméniens, les razzias des Islamistes Fondamentaux dans les pays frontaliers du sud Saharien, le carnage Syrien, l'invasion inutile et meurtrière de l'Irak ( 300 000 civils sous les décombres des bombardements), plus tôt dans l'histoire, le génocide des Amérindiens (15 000 000 de morts), celui des Aztèques et des Incas (30 000 000 de morts), Les carnages Royalistes et Républicains de la Révolutions Françaises, les famines provoquées sciemment par les néolibéraux, aujourd'hui, dans les pays en voie de développement, ils ne manquent pas de gravité non plus (j'ai oublié les 100 000 000 de tués par cet abruti de Nazi-pseudo-communiste de Staline). Et pourtant les destructeurs furent et sont aussi, barbares que les Nazis. Personne ne les pleurent toutes les malheureuses victimes de ces Shoas là et personne ne leur rend hommage !!!
Le sujet du film n'est pas d'être négationniste ou de ridiculiser la mort de million de gens. Il raconte dans un premier temps la fondation d'une famille sympathique au milieu des pires vicissitudes de l'Histoire, la montée du Fascisme en Italie, image peu réjouissante qui commence à se dessiner dans notre pays, de nos jours. Cette partie est filmée remarquablement avec des décors et des couleurs somptueuses. Roberto Begnini y joue magistralement un doux dingue rêveur et transi d'amour.
Dans la seconde partie, le camp de la mort Italien est bien reconstitué, ce n'est pas Auschwitz, il y a du soleil et le camp est neuf. A chaque instant, la photo est léchée. La tension entre l'humour qui défie l'horreur de la situation sous-jacente est exprimée dans chaque regard chaque expression de déception de Bégnini lorsqu'il sent une chance de sauver sa famille lui échapper.
Parfaitement réalisé, est joué avec subtilité et émotion, ce film montre l'épouvantable en l'amplifiant sous un humour décalé. Ce que les comédies françaises comme "Papi fait de la résistance", ou bien " Le jour de gloire" malgré d’honnêtes acteurs et des moyens considérables n'ont jamais su faire. Elles sont même devenues, avec le temps, de vrais navets imbuvables.
Pour comprendre la tristesse et l'effroi des évènements et des conséquences d'une Guerre comme celle-ci, je conseille de visionner aussi un film avec André Bourvil, ce n'est pas "le mur de l'Atlantique", c'est "Fortunat" ...