Véritable thriller psychologique, Misery réalisé en 1990 par Rob Reiner et résultant d'une adaptation cinématographique de l'oeuvre éponyme du grand, du très grand Stephen King (Je ne le présente plus, tout le monde connait ce génie à qui on doit Shining, Carrie, Christine, La Ligne Verte, Simettiere, Ca le clown, la part des ténèbres...). Ainsi le récit commence très bien, comme dans toute histoire écrite par Stephen King afin d'installer une ambiance paisible dans une famille à priori normale pour ensuite contraster le tout avec une fin souvent signe d'une apothéose horrifique et inévitable ou bain de sang, folie et autres se mélangent... Ici, Misery narre l'histoire d'un romancier à succès, Paul Sheldon, qui pris dans une tempête de neige s'écrase dans un ravin avec sa voiture. Heureusement, quelqu'un le trouve. Il s'agit d'une certaine Annie Wilkes qui n'est autre que l'une de ses plus grandes fans et ferventes admiratrices. Celle-ci va découvrir le nouveau manuscrit de son «héros» qui n'est autre qu'une énième suite de son très grand roman traitant d'un personnage dans lequel elle s'est totalement identifiée «Misery». Quand celle-ci va découvrir que Misery trouvera la mort à la fin du manuscrit de Paul, le cauchemar ne fera que commencer pour Paul qui finalement, aurait bien préféré rester coincer dans ce ravin et sa voiture. Encore une fois, Stephen King tire son épingle du jeu en nous livant un excellent récit aux rebondissements multiples, qui grâce à une très belle réalisation de Rob Reiner, tient le spectateur en haleine du début à la fin pour une multitude de raison. Tout d'abord le casting, quel casting ! James Caan (Le Parrain, The yard) est irréprochable dans son rôle et fait vraiment de la peine, torturé psychologiquement par cette diablesse de Kathy Bates (Titanic) qui fait plus que crever l'écran, elle est tout simplement et sévèrement habitée par ce rôle ! Un rôle faites pour qui même si elle nous livre une prestation tout juste excellente en grande folle sans barrière et prête à tout pour faire revivre son personnage «Misery», lui vaudra un Oscar et un Golden Globe de la meilleure actrice en 1991. De plus, en plus du grand travail de Stephen King dans snon roman, le scénariste William Goldman ; pour mieux cerner le personnage d'Annie Wilkes; s'inspira des cas de deux véritables meurtrières : Janine Jones, une infirmière ayant assassiné des personnes qu'elle gardait, et Diane Downs, une mère s'en étant pris à ses propres enfants. Ainsi ce film est une sorte de Shining croisé de La Part des ténèbres. En effet, on y retrouve même un clin d'oeil intéressant au chef d'oeuvre de Kubrick «Shinng», à travers une réplique"le type qui est devenu fou dans un hôtel pas loin d'ici" . De plus, le film est parfaitement découpé entre le monde extérieur donc l'environnement caractérisé par l'enquête de J.T Mac Cain bien interprété par Richard Farnsworth et le monde intérieur c'est-à-dire la maison d'Annie ou Paul, ayant perdu pendant de longs mois l'usage de ces jambes et se retrouvant en fauteuil roulant, se retrouve sequestré chez son bourreau. Dans ce film, le suspens est omniprésent, notamment grâce à de très jolies plans et d'une mise en scène vraiment soignée de bout de bout. Les scènes sont brillamment écrite et diaboliquement efficace. Misery est une sorte de huis-clos ou la victime et le bourreau doivent cohabiter. Devant ce film, on pense bien spur à un réalisateur comme Hitchcock qui par moment à peut-être été la source d'inspiration dans la très bonne réalisation de Rob Reiner. La photographie est très belle et les décors coîncident efficacement avec l'histoire. Non vraiment Misery, est sans doute avec Shining, La Ligne Verte, The Mist et Christine la plus belle interprétation cinématographique d'un de ses romans. Attention, chef d'oeuvre dont vous ne pourrez pas décrochez !