Oeuvre représentative du fait qu'il n'y avait pas si longtemps Woody Allen avait encore quelques parcelles d'originalité à revendre. "Alice" n'est pas un film majeur du uniquement réalisateur ici, le personnage principal est trop longtemps à se laisser prendre au jeu de ce qui lui arrive et il y a quelques baisses de rythme par-ci par-là, mais on a le droit à quelques scènes irrésistibles de drôlerie particulièrement celles fantastiques, et puis on ne peut qu'être un minimum charmé quand le message final est "il ne faut pas faire ce que le quotidien ou les autres vous poussent à faire mais faire ce que vous avez vraiment envie de faire".
Petite déception du côté de ce Woody Allen. Pourtant, j'aime bien en général son cinéma, mais je le préfère plutôt dans un ton comique. Avec Alice, je confirme que la période Mia Farrow n'est pas forcément ma préférée du réalisateur. On y suit de façon plus ou moins intéressante les mésaventures de cette bourgeoise dont la vie commence sérieusement à s'enliser. Malheureusement, même l'écriture est un peu décevante quand on sait le talent dont dispose Woody Allen de ce côté là. Pas désagréable, mais assez mineur tout de même.
Un des mes Woody Allen préférés drole intelligent pétillant. Un casting de rêve, Mia Farrow en tête délicieusement malicieuse entourée d'acteurs subtils de William Hurt en mari fruste à Joe Montagna en amant maladroit. Un brin de fantastique pour qu'Alice réalise ce que nous aimerions tous, être invisible pour épier ses proches, un idéal moyen pour ouvrir les yeux et trouver sa voie.
Dans la lignée de "La Rose pourpre...", "Alice" est un conte poétique au charme mélancolique. Une fois de plus, Woody Allen fait preuve d'une belle liberté de ton, jouant avec le fantastique et se permettant tous les décalages pour dessinner le portrait d'une femme en quête d'elle-même. Assez subtilement, il décrit son sentiment d'inappartenance à un être encombrant, qu'elle découvre sans cesse avec une incrédulité douloureuse, somnanbulique. Bien que très drôle, le film nous touche par sa mélancolie un peu grave. Comme d'habitude, tous les comédiens sont épatants et, si l'on est sensible à la petite musique du cinéaste, le film se fait lui-même enchantement.
Un Woody Allen peu inspiré. Encore une fois, il aborde les mêmes thématiques habituelles, et comme de temps en temps, il insère un peu de fantastique dans son scénario, sauf que cette fois, ça ne prend pas. Tout d'abord, Mia Farrow est à côté de son rôle, sa collaboration avec Allen touchant alors à sa fin. Mais surtout, ce qui ne va pas, c'est l'incapacité d'Allen à choisir clairement, pour "Alice", entre le drame et la comédie. Du coup, le spectateur s'ennuie franchement et ne sait pas trop sur quel pied danser. Il y a quelques bonnes scènes, notamment celles avec Alec Baldwin en fantôme, mais le film ne démarre vraiment jamais, ce qui fait de cette "Alice" un des Woody Allen les plus mineurs. Largement dispensable, donc.
Certes ce film n'est pas un film d'action mais force est de reconnaître que les scénaristes n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère question imagination. Une petite bourgeoise se pose des questions existentielles sur l'adultère et recourt à des herbes..magiques. PLV : un film qui compte tenu des traverses ne pouvait laisser penser qu'il y ait une morale
Woody Allen comme on l'aime ! Malgré que le cinéaste ne joue pas dans son film (ce qui est dommage quelque part, car c'est un acteur exceptionnel) il écrit et réalise une œuvre qui est, comme a son habitude, mélangée entre ce qui est rationnel ou non, a travers des délires tres imaginatifs toujours bien implantés dans la réalité, ce qui donne au film quelque chose de franchement curieux ! Alice devient invisible, prend soudainement confiance en elle, voyage dans ses souvenirs, discute avec son mari sous hypnose et le voit alors qu'il n'est pas la... et tout ca mis en scene de manière tres simple, on aurait presque envie d'y croire ! Et c'est la qu'est tout le talent de Woody Allen, en faisant des choses tres simples il transmet du rêve. Mia Farrow est géniale dans son rôle et les seconds rôles le sont également... Une bande-originale jazz tres entrainante et un scenario agréable... un excellent film.
Le film est en quelque sorte la version comique d'Une Autre femme, sorti quatre ans plus tôt. Une femme se rend compte que sa vie est un carcan routinier dans lequel elle s'est laissée enfermer. La crise existentielle laisse sa place à un docteur chinois qui lui donne des herbes spéciales pour se libérer. Dans ce film, Allen regroupe l'emsemble de ses astuces narratives présentent dans ses films précèdents. Alice à dons du mal à surprendre un connaisseur de l'oeuvre du New Yorkais. De plus, tout le film repose sur Mia Farrow qui a été plus à l'aise chez Woody (La Rose pourpre du Caire). Dans ce rôle de bourgeoise qui part en vrille, Diane Keaton, voire Dianne Wiest, auraient sans doute mieux convenus. On passe néanmoins un bon moment.
Le problème que l'on a avec les films de Woody Allen, c'est qu'on en attend toujours beaucoup. Alors, forcément, on trouve toujours quelque chose à leur reprocher... ALICE est une comédie réussie. L'idée originale est très drôle, et bien exploitée durant la première heure du film. Mia Farrow est absolument exceptionnelle. Et la touche "Allen" n'est jamais bien loin. Mais, ALICE n'est pas un film vraiment réussi. Un peu inabouti, parfois trop mélo-introspectif, les sentiments finissent par prendre le dessus, alors qu'ils étaient moteur du comique de l'intrigue. Le personnage est un peu trop typé, bien que très bien interprété. Woody Allen aurait peut-être dû goûter aux herbes du docteur Yang, pour aller au bout de sa folie et de ses idées.