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AMCHI
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2,5
Publiée le 23 mai 2013
Terrence Malick a effleuré le chef-d’œuvre avec Les Moissons du ciel mais à trop vouloir impressionner par de magnifiques images il en oublie l'histoire. Le film est composé de courtes séquences, le caractère des personnages ne sont pas assez approfondis, la mise en scène très belle n'est pas intense et le film n'est jamais prenant. Terrence Malick avait tout pour nous offrir une grande tragédie mais le film semble creux, on ne parvient jamais à s'intéresser aux personnages, on reste indifférent à leur sort. Donc juste la moyenne pour la beauté visuelle du film et la belle musique d'Ennio Morricone.
Terrence Malick se délecte de filmer les champs de blé au vent, ceux-là mêmes qui lont entouré durant son enfance. Contempler la nature, aussi belle soit-elle, ne suffit toutefois pas à faire un long métrage de cinéma. Alors il y intègre ce qui lui a valu sa renommée grâce à Badlands : le jeune couple qui se marginalise inéluctablement. Le monde des hommes est impitoyable, certes, et on aura compris quil ne faut pas jouer avec les sentiments. Mais certains choix mieux fondés auraient été préférables.
Après la très ratée Ballade Sauvage, Malick récidive, en bien pire (si si, c'est possible !) Si son premier film était assez mauvais, Malick arrive cette fois à faire un film encore plus inintéressant, peuplé de personnages encore moins charismatiques (Richard Gere est ici méconnaissable et à aucun moment utilisé en tant qu'acteur). 1h30 de vide, de champs de blé balayés par les vents, sans la moindre poésie ni réflexions sur la nature ou quoi que ce soit. On déplorera la musique, qui se résume à un seul et pauvre thème, inadapté au film et très laid à écouter, employé jusqu'à saturation de la bande-sonore, pourtant signée Ennio Morricone (il faudra qu'on m'explique où il était passé). L'histoire d'amour est sensée être la pierre angulaire du film mais s'avère totalement mise de côté, même le pire épisode des Feux de l'Amour est plus passionnant, au moins les acteurs ont l'air "vivants". À conseiller aux insomniaques, le film atteignant le paroxysme du soporifique. Malick rase les pâquerettes au propre comme au figuré et signe-là son film le plus exécrable. Ses moissons du ciel font penser à une mauvaise reconstitution, n'importe quel documentaire étant infiniment plus passionnant et plus intéressant. À éviter par tous moyens.
Cela fait maintenant quelques semaines que j'ai vu ce film mais je n'ai pas eu le temps d'écrire une analyse détaillée qui aurait été justifiée. Alors, rapidement, je vais tenter d'exprimer mon point de vue, celui de quelqu'un de déçu et surtout frustré pour ce qui s'annonçait comme le chef-d'oeuvre de Malick. Tout d'abord, une petite précision quand même : malgré ce que vous pourrez lire par la suite, "les Moissons du Ciel" reste d'un niveau plus que recommandable. En effet, on pourra relever notamment parmi les points positifs quelques tableaux sublimes et une fluidité de caméra franchement impressionnante de virtuosité sans pour autant forcer le trait. La direction d'acteurs est remarquable, Brooke Adams en tête, sublime dans le rôle de la représentation d'une déesse. Les thèmes réccurents du cinéaste sont présents, et servis par une base de scénario excellente. Malheureusement, cette évocation d'un paradis perdu ne trouve sa pleine puissance que partiellement, la faute tout d'abord à des contemplations écourtées. Les ellipses finissent par faire perdre de la profondeur à l'ensemble, et cela se voit dans la conséquence des caractères des personnages, à mes yeux pas assez tourmentés pour un tel sujet, d'ailleurs pas aussi réfléchi qu'il n'aurait dû l'être. Pas de violence des sentiments, un antagonisme amour-haine développé superficiellement entraînent un ressenti moins fort et puissant. La voix-off représente assez mal l'âme du film. De plus, un problème subsiste quant à l'association entre les images et la musique, trop dépendants l'un de l'autre. La place accordée a cette critique m'empêche de détailler, mais je pense avoir parlé des grands éléments, en bien comme en mal. "Les Moissons du Ciel", bien que largement supérieur à la moyenne, n'est comparable ni à "la Ligne Rouge", ni au "Nouveau Monde". Beaucoup de moutons ont suivis des appréciations intellectuelles quelque peu déplacées et vous auriez tort d'en faire autant.
Malick est d'une sensibilité et d'une pudeur incroyables ! Un contemplatif efficace qui offre une nature cruelle et généreuse, des rapports humains d'une extrême élégance... C'est un bijou, dont l'écrin serait les arrière-plans toujours choisis avec une patience (un crépuscule, une lune pleine). La lumière du film est extraordinaire, donnant presque l'envie de vivre au fin fond d'un état déserté...
Terrence Malick sait jouer avec nos sens et c'est bien dans un océan de sensation que le réalisateur veut nous faire entrer, et c'est avec tout son talent qu'il y parvient et qu'il ne nous reste plus qu'à y glisser avec plaisir. Tout d'abord sensation du temps qui passe donnée par le rythme des saisons. Ensuite sensation de vivre avec la nature et les éléments : la pluie, le vent, la chaleur, l'eau, la terre, le feu, le froid. C'est par de très belles atmosphères et une superbe photographie que Terrence donne à voir de superbes images. Le traitement de l'intrigue est également du même acabit, tout en finesse et en touches successives grâce à des successions de plans courts et naturels qui donnent, plus que de longues séquences, une idée juste de l'instant. Pour moi Terrence Malick côtoie Stanley Kubrick.
Malick signe une uvre d'un ennui total, faisant évoluer des personnages niais sans but dans un univers inintéressant visuellement (champs de blé, ça va bien cinq minutes) qu'il filme sans effort. Il se prive même de ce qu'il sait le mieux faire : des petits poèmes sur la Te-terre mè-mère. Désespérant.