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    Les Moissons du ciel
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    Clingo
    Clingo

    58 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2012
    Spoilers sur La Ligne Rouge, The New World et Days of Heaven

    Ce qui me séduit le plus dans le cinéma de Malick, c'est sa simplicité. Bien sûr il ne s'agit que d'une simplicité apparente, on n'arrive pas à un tel résultat aussi facilement que ça. Malick ingère des tonnes de références, qu'elles soient liées à la peinture, au cinéma, à la religion ou à l'Histoire, et parvient à destructurer cette matière complexe en quelque chose d'accessible, réduisant le tout à un ensemble auquel se connecte aisément le spectateur. Il y a un échange évident entre le film et ceux qui le voient, parce que ceux qui le voient retrouvent ici des sensations pures, de celles qu'il n'a pas vraiment l'habitude d'expérimenter au cinéma. Et surtout parce que tout paraît simple, sans fioritures, direct. Ainsi, Les Moissons du Ciel, film au scénario anodin, qui ne fait que prouver qu'au cinéma, on peut avoir 150 fois la même histoire, ce qui fera la différence est la vision et l'âme du metteur en scène. Celles de Malick sont d'une profondeur rare.

    La mise en scène des Moissons du Ciel n'a qu'un défaut, qu'elle partage avec le montage du film : la rapidité avec laquelle les choses se déroulent. Je dirais que cela est plus problématique d'un point de vue global, quand on constate que Malick a décidé de faire de l'ellipse une récurrence des Moissons. Il y a dans ce film une manière précipitée de faire se passer les choses, et cela empêche sûrement la mise en place d'une certaine émotion. Les Moissons peut paraître un peu froid quand il décrit les sentiments de ses personnages, tout simplement parce qu'il ne prend pas vraiment le temps de les ausculter. Plus tard, La Ligne Rouge et Le Nouveau Monde répareront cette erreur en scrutant plus en détail les états d'âme de leurs personnages. Quand on compare la relation entre Adams et Gere à celle qui unit Farrell à Kilcher, on ne peut s'empêcher de constater que la seconde est un des moteurs principaux du film quand la première n'a l'air que d'un prétexte. Malick, déjà cinéaste de la nature dans les années 70, oui. Mais pas encore totalement de la nature humaine, même si les germes sont bien présentes.

    C'est donc là le seul défaut d'un film, qui n'a l'air que d'un détail quand on s'aperçoit, les yeux grands ouverts, ce qu'il nous propose d'autre. Soit une lecture dense et riche de l'Histoire américaine - malgré l'apparente simplicité du projet - enveloppée dans une mise en scène somptueuse d'intelligence et d'audace. Ce qui frappe fort dans les Moissons, c'est la sensation de toucher à la grâce et au sublime par le biais d'une mise en scène esthétiquement bouleversante, spirituellement déchirante parce que, de plus, on a la sensation de ne jamais avoir vu ça. Mieux - et non pas " pire " - on a surtout l'impression qu'on ne reverra plus jamais ça chez aucun autre cinéaste, faisant de nous les témoins privilégiés de ce qui n'arrive qu'une fois ou deux par siècle dans le septième art : un véritable miracle. Clairement, la mise en scène chez Malick se passe de commentaire analytique, et c'est proprement le genre de choses qu'il faut voir de ses propres yeux au lieu d'en chercher des explications ici et là. Et quand on l'a vue, pourquoi perdre son temps à tenter de trouver les mots puisqu'on sait qu'aucun d'entre eux ne sera assez fort et précis pour en déceler la moindre subtilité ?

    Je finis sur l'histoire, hyper classique donc ( et légérement décevante ). Sauf que Malick a l'intelligence de proposer une somme de références. Références à la peinture donc, à la littérature américaine, à la Bible, qui confèrent au film une dimension supplémentaire, un aspect plus fouillé, complexe, beaucoup plus mythique, concluant un discours sur la fatalité ( la reprise de la pluie de sauterelles de la Bible, magnifiquement filmée de haut l'espace d'un instant. Il y a quelque chose de plus puissant que l'être humain...) qui accompagne intelligemment la vision dans le film d'un paradis basé sur le vice et le mensonge, et qui irrémédiablement finira par s'écrouler. Parlez-en à Jim Caviezel et Colin Farrell...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 mars 2008
    onirique,sensible,fragile encore une fois magique Malick !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mars 2008
    Un des grands classiques du cinéma américain, une rencontre improbable entre Faulkner, Hopper, Constable, et, Terrence Malick,.. Encore une fois un film qui parle avant tout au sens.
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 novembre 2010
    En 1978, Terrence Malick réalise son second long-métrage après le succès de "Badlands". Un magnifique voyage dans lequel on trouve là, le premier grand rôle de Richard Gere. "Days of Heaven" inspiré des toiles d'Hopper est visuellement l'un des plus beaux films de toute l'histoire de cinéma. Cette sensibilité et ce lyrisme que détient le cinéaste lorsqu'il filme une invasion de sauterelles, un groupe d'animaux ou encore le vent balayant les cheveux de Brooke Adams est absolument envoûtant. La musique d'Ennio Morricone embellit cet univers et la voix-off est quant à elle utilisée sans aucune fausses notes. Il est vrai que l'on peut toutefois regretter la courte durée de l'oeuvre (1h 30...) ce qui empêche une intensité plus profonde des rapports entre les personnages. J'avais été déçu par "Le Nouveau Monde du même Malick (je le revisionnerais car je pense m'être lourdement trompé...) mais ce retour aux sources m'a fait plus que du bien. Grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 décembre 2007
    Magnifique est le mot à lequel on pense après avoir vu ce film. Inutile de le comparer à d'autres films, il est hors norme tellement il visuellement fantastique et joue sur la sensibilité du spectateur. La voie off participe à celà d'ailleurs. Richard Gere est étonnant. Bref un GRAND film à voir absolument !!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 décembre 2007
    Un très beau film. De superbes images. Un très bon moment de poésie. A voir absolument si on a l'ame poétique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 novembre 2007
    Visuellement un des films les plus beaux de l'histoire du cinéma
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 octobre 2007
    Peut-être le plus beau film jamais réalisé sur le plan esthétique.
    A partir d'un sujet pourtant peu spectaculaire, tout devient sublime et à la fois dramatique sous l'oeil de Malick. Ce qui fait la force de son cinéma , c'est son absence de manichéisme, on est à la fois dans le sublime et en même toujours proche du drame et du chaos. La beauté de son cinéma émane de cette fragilité qui nous fait basculer du sublime au drame, du paradis terrestre à l'enfer sur terre (grandes scènes d'incendie).

    Le propos de Malick est alors aussi bien philosophique, l'homme et l'Etat de nature, le mythe du paradis perdu que politique avec la lutte des classes symbolisée par le conflit entre S.Sheppard et R.Gere.

    Enfin, l'art de Malick est également très américain dans le bon sens du terme , c'est à dire qu'il s'inscrit dans cette culture. La voix off de la jeune fille , pleine de bon sens et vérités à l'état brut nous fait penser à Mark Twain.
    Dans la solitude de Sam Sheppard dans sa grande maison , on pense aussi à Hopper et ses personnages isolés dans des espaces fermés symbolisant en quelque sorte la solitude de l'homme moderne.
    Cocobusiness
    Cocobusiness

    13 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 décembre 2008
    Les Moissons du Ciel (Day is even), 1978, de Terrence Malick. Musique d’Ennio Morricone. Avec Richard Gere, Brooke Adams, Linda Manz et Sam Shepard. Au début du XXème siècle, Bill, quitte l’usine de fonderie de Chicago, pour se faire engager, avec sa petite sœur et sa petite amie (qu’il présente comme sa sœur), dans un grand domaine, qui recrute pour les moissons une foule de miséreux travailleurs agricoles. La « ferme », maison d’habitation du propriétaire est une sorte de château sorti de nulle part, en plein champ. Le fermier tombe amoureux de la jeune fille, que Bill, sachant que le maître est gravement malade et condamné à une mort prochaine, pousse dans ses bras. L’histoire est banale, mais bien écrite, très bien jouée, avec un procédé narratif profondément agaçant : une voix « off », faussement naïve, celle de la petite fille, raconte, commente, malheureusement avec des mots qui ne sont pas du tout ceux d’une enfant. On a envie de la faire taire, tant elle dessert les images sublimes. La vie des journaliers, américains ou immigrés des ces années-là, les travaux agricoles, le rythme des saison, sont décrits avec précision et beauté, les scènes bibliques collent bien à l’histoire et l’invasion des criquets, magnifique, est sans doute la punition divine infligée à ceux qui ont trahi leurs propres sentiments.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    228 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2007
    "Badlands", "Les moissons du ciel", "La ligne rouge", "Le nouveau monde"...Malick n'a fait aucun ratage dans sa courte filmographie, et ce second film, qui marque le meilleur role de Richard Gere, est absolument poignant et superbe. Un classique !
    Starwealther
    Starwealther

    74 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2007
    Après avoir déjà vu « La Ballade Sauvage » et « La Ligne Rouge » ,qui étaient déjà de véritables chefs d’œuvre, on peut facilement qualifier « Les Moissons du Ciel » de la même manière. Terence Malick réussit avec un scénario peu garni à nous satisfaire par des plans naturels magistraux de beauté. Ce réalisateur sait filmer la nature comme personne. Il nous propose des images flamboyantes sur les champs de blés, des plans rayonnants de l’horizon à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Il évoque les différences sociales énormes qui existaient entre le possesseur des terres et ceux qui faisaient la moisson, il retrace justement cette époque des Etats Unis. Dans la douleur sentimentale du propriétaire, la nature change. Les sauterelles font leurs apparitions pour dévorer les champs et le feu pour les dévaster. Malick fait une superbe relation entre les sentiments de Sam Sheppard et ce que cela peut produire sur ses terres, sa souffrance morale est très bien imagée. La jeune narratrice du film évoque à un moment « qu’il faut vivre chaque journée dans le bonheur », seulement le malheur reprend vite le dessus dans le mensonge, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Malick nous le fait comprendre mais ce n’est pas pour autant que sa vision est pessimiste. On remarque juste de cette façon à quel point les relations entre humains sont difficiles et souvent douloureuses, violentes. Il nous est livré une véritable communion entre l’humain et son environnement, on ressent bien que nos vies dépendent de cette communion. Ce film est une véritable poésie qui nous met en relation directe avec la nature, on voit qu’elle est plus forte que nous que l’on ne peut pas la contrôler, nous sommes soumis. La fin est tragique et touchante mais elle est aussi positive car cette histoire n’a pas mené à la perte de tout le monde. Une œuvre qui touche aux sentiments mais en même temps à la nature avec une superbe peinture de la nature américaine.
    Caine78
    Caine78

    6 688 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2007
    C'est incontestable, Terence Malick semble avoir un don inné de la mise en scène. On peut s'en rendre compte à travers ce superbe film, à la photographie impressionnante et aux décors d'une beauté impressionnante. Car c'est aussi l'éveil des sens que ce film, un éveil des sens assez grandioses, tellement on est impressionné par la beauté de l'ensemble, et à la force qui se dégage du film. Bref, une oeuvre superbe, qui est hélas légèrement affadi par les acteurs, notamment Richard Gere qui semble un peu perdu, et Sam Shepard qui n'arrive pas forcément à rendre la violence de son personnage. La meilleure est Brooke Adams, très touchante. Les Moissons du ciel n'en reste pas moins un très beau film à avoir vu absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 février 2007
    très beau, très touchant
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 20 février 2007
    Un film qui laisse un petit sentiment amer : certes, les paysages sont très bien filmés, l'atmosphère finement travaillée et épurée, mais l'histoire en elle-même manque un peu d'intérêt, on est un peu frustré en fin de compte à la fin de ce film, car on s'attendait à mieux...
    Viggo90
    Viggo90

    51 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2007
    Là encore, c'est la mise en scène qui fait tomber ce film d'intensité...
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