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Nico2
84 abonnés
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5,0
Publiée le 27 décembre 2011
En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda quittent Chicago pour faire les moissons au Texas. Voyant là l'opportunité de sortir de la misère, Bill pousse Abby à céder aux avances d'un riche fermier, qu'ils savent atteint d'une maladie incurable... Deuxième long métrage de Terrence Malick, récompensé du Prix de la Mise en scène à Cannes, Days of Heaven est sûrement le plus beau film du cinéaste après The Tree of Life. Ici, il s'intéresse à un triangle amoureux où arrivisme, mensonge, argent et manipulation sont rois. Mais à côté de cette sombre histoire, Malick nous montre le quotidien des travailleurs des moissons avant la mécanisation des récoltes. Il filme les chams de blé de manière sublime comme il en a le secret. Car qui dit Malick dit beauté visuelle que vous ne verrez nulle part ailleurs. Cela se vérifie encore : Malick a ce don pour capter le bon rayon de lumière, les champs de blé balayés par le vent sur un soleil couchant aux mille couleurs pastels. C'est un des leitmotiv de Malick : l'opposition entre la vie à l'échelle humaine et l'immensité des espaces, la beauté du monde environnant qu'il faut prendre le temps de savoir contempler, des images incroyables presque irréelles amenant à la rêverie et à la réflexion métaphysique. Pourquoi et comment cette beauté ? Où y est notre place ? Malick a le don de capter les moments les plus intimistes comme une partie de chat dans les blés et de nous projeter dans des espaces infinis où le temps semble s'arrêter pour laisser la place à une beauté faussement immuable dont il faut savourer chaque instant. Malick capte cette beauté du monde pour que nous puissions l'admirer encore et encore. Grâce au 70 mm scope, Malick signe une œuvre grandiose où chaque image absorbe le spectateur pour son plus grand émerveillement. Il est aussi un formidable directeur d'acteurs et l'on retiendra surtout aussi Sam Shepard qui, dans un rôle avec peu de dialogues, est pourtant d'une présence rare. Days of Heaven est de ces films à la beauté insaisissable qui vous transporte et vous envoûte à chaque nouvelle vision sans jamais perdre de sa superbe. Oui, Days of Heaven est ce que l'on appelle tout simplement un chef d’œuvre.
Excellent film... Ce qui choque tout d'abord c'est la beauté des plans extérieurs, tout ces champs à perte de vue avec de magnifiques lumières. Malik arrive à donné une grandeur inouïe au paysage le plus simple et dénudé. on à surtout des contre-jours que je trouve personnellement magnifiques. De même je trouve qu'on a une caméra très "observatrice", je veux dire par la qu'il y a de nombreux plans sur le travail des ouvriers saisonniers, et surtout énormément de plans sur la faune (lapin, faisan, beaucoup de criquets et j'en passe...) ou encore la flore. Un peu comme si au delà du film on avait un documentaire sur la beauté et la diversité de notre planète... Mais on ne tombe pas non plus dans un film trop contemplatif, le montage laisse de la place à l'évolution de l'histoire. D'ailleurs le Scénario est plutôt pas mal. Pour ma part, il est sans grandes surprises (il m'a un peu rappelé "la balade sauvage" sur la fin...) mais il tient vraiment la route et on ne s'ennuie pas à un seul moment. A cela il faut rajouté l'excellente Bande originale d'Enio Morricone (comme souvent...) qui donne un coté aérien au film... on a donc, selon moi, LE meilleur film de Terrence Malick.
Ca fait longtemps que je repoussais le visionnage de ce film culte par peur de me faire ch… Et au final, le scénario sur les inégalités est assez classique mais le film est très beau et intemporel. L’image est sublime, beaucoup de plans dans cette quiétude naturelle sont magnifiques.
Une oeuvre qui fait honneur au cinéma, avec une superbe BO ainsi qu'une magnifique photographie; un film datant de 1978... avec Richard Gere et Sam Shepard à l'aube de leur carrière.
Un très bon film, une histoire intéressante et surtout des plans somptueux et un travail formidable de technique : un film soigné et pris au sérieux. Ce n'est pas tant le jeu d'acteur qui nous préoccupe mais la profondeur de l'histoire et la dénonciation qui est au bout. Tout est très bien fait malgré quelques petites longueurs..
Un très beau film sur la ruralité américaine dans les années 1910, avec une mise en scène et une photographie exceptionnelle pour l'époque. Une histoire simple mais émouvante avec une réflexion sur les inégalités intéressante. Premier grand rôle pour Richard Gere très bon dans ce film, le reste du casting est aussi à la hauteur. LA BO est excellente. Un très bon Terrence Malick, ayant pour seul défaut des personnages parfois un peu niais. Une belle œuvre qui mérite le détour.
Mon experience avec Malick se résumait à son dernier métrage, la palme d'or 2011 qui m'avait paru particulièrement insupportable. Le film était d'une beauté fulgurante, quelque chose de rarement vu; il donnait tant envie de l'aimer. Mais voilà le message inaudible me laissait dans mon désarroi, après moultes voix off rappelant la puissance de Dieu, je dus quitter la salle. Il me restait donc, à reculons, revoir et profiter de la mise en scène et de la photographie en ésperant se débarasser du message. Même si les Moissons du ciel est beaucoup moins lourd, le film, tant crié comme un chef d'oeuvre depuis sa ressortie en salle, est ennuyeux et, ça pourrait être un comble, ne nous dit pas grand chose. Une confrontation sociologique ? Peut-être. Des Héros salauds ? Possible. Une traitre dans ces héros pas si cool? Ok. Et alors ? Le problème est l'époque, rien n'est vraiment accueillant dans ces costumes et décors du début du siècle dernier; rappelant souvent le Witness de Peter Weir nous immisant au sein de la tribu des Amish. De plus, le film a très mal vieilli, il suffit de voir la coupe de Richard Gere pour vraiment douter du sérieux du film. D'un point de vue mise en scène ; je le trouve bien moins jouissif que The Tree of Life, même si l'on retrouve cette caméra embarquée par les mouvements des personnages (de superbes passages avec les moissoneuses et les travailleurs bâtant les moissons). Les lumières très laides des couchers de soleils incessants (à croire qu'ils font le ramadan toute l'année) rappellent encore et toujours que le film se tourne en 1979, période dont les codes ésthetiques ne sont pas les meilleurs tout le monde en conviendra... Il est toutefois dur de détester le film, car Malick a un talent c'est évident, et que sans les idées mystiques on peut difficilement ne pas passer un bon moment. Mais je ne reste absolument pas convaincu du Maître comme il est quasi-universellement nommé. Sans perdre éspoir, j'essairai les autres, avec plus d'envie certes qu'après son arbre de vie.
Pour faire court je trouve ça très bon. C'était le seul Malick qu'il me manquait à voir et c'est exactement ce à quoi je m'attendais. Lorsque je suis allé voir The Tree of life je parlais d'une évolution dans le cinéma de Malick qui puise de plus en plus dans la passion et se laisse aller de plus en plus dans l'excessif. Les moissons du ciel c'est donc cette première étape après un Badlands certes très bon mais bien différent de ce que Malick propose aujourd'hui car maintenant rares sont les plans fixes, neutres, qui ne recherchent pas la poésie de tout instant au point d'en étouffer l'oeuvre (Oui j'ai un peu de mal avec The tree of life...). Donc comme promis c'est très beau visuellement, la caméra de Malick se balade parmi les âmes, entre les récoltes sous l'observation constant du coucher de soleil qui apporte un magnifique teint à la photographie. Sur le fond Les moissons du ciel est une épopée calme, dirigée par la voix off de cette jeune fille, assez détachée des évènements présents, sans réelle implication malgré sa présence. Dans Les moissons du ciel le temps passe, des choses marquantes arrivent, on tente de poursuivre, de repartir, dans un élan d'optimisme néanmoins teinté de mélancolie... Pour au final se faire rattraper par le juste retour des choses et tenter de repartir de nouveau si il en est encore possible. Pour quoi faire, vers quel objectif ? Personne ne le sait, mais il faut néanmoins continuer. Malick réalise donc un très beau film tant plastiquement que psychologiquement, il garde cette sobriété enchanteresque tant dans la mise en scène que dans la narration, ce qui ne manque pas de donner une certaine noblesse à l'oeuvre.
tout simplement un chef d'oeuvre du cinéma Américain, je vient juste de le voir je suis encore sous l'émotion et les mots me manque pour dire à quel point ce film est beau. La réalisation de Terrence Malick est encore une fois d'une poésie et d'une maîtrise renversante, le jeux d'acteurs est superbe, la photographie est grandiose, l'histoire est admirable. l'idée de la voix off est géniale, une idée phénoménal qui nous fait vivre ce drame dans la peau d'une enfant qui évolue dans le monde rude de la pauvreté, le travail des champs(...),puis la découvert d'un monde aisé, du savoir, pour arriver au drame (mort), c'est en quelque sorte le passage à la maturité de la petite fille. la musique est fabuleuse et le dernier plan sur les rails du train avec la voix off "cette fille ne savait où elle allait ni ce qu'elle allait faire, elle avait pas d'argent, peut-être quelle rencontrera quelqu'un, j'espérait que sa s'arrange pour elle, c'était une bonne amie à moi " est inoubliable. Bref extraordinaire à voir et à revoir !
Recette du pain béni pour critique sous-doué mais prétentieux, et pas qu'un peu : - Commencer par verser dans l'Histoire sépia à en faire rager la meute d'avocats de Balzac. - Couvrir d'une épaisse couche de musique classique et langoureuse tout ce qu'il y a de plus frais. - Ajouter de jolis paysages bien contrastés, bien composés, aux couleurs qu'on dirait des tableaux, parce que les tableaux c'est de l'art, donc ce film ça doit surement être de l'art. - Ajouter à cela une grosse pincée de figurants qui servent juste à nous faire oublier qu'il n'y a que deux acteurs, dont un paillasson resté trop longtemps au soleil. - Ajouter aussi un peu de farine, dans le nez. - Et pas mal de blé. - Placer le tout dans un moule en forme de belle fresque dramatico-humaine. Les critiques aiment les fresques dramatico-humaines. - Laisser bouillir pendant 1h30 d'éternité ensoleillée. - Et voilà ! C'est cuit pour moi !
Un Malick s'apprécie étant donné la rareté de ses réalisations. Celui-ci jouit d'une beauté d'image époustouflante (comme régulièrement dans ses autres films d'ailleurs) en captant cette lumière naturelle en permanence, d'une poésie dans le déroulement de l'histoire avec des acteurs en permanence poussés à l'excellence. Un film dense en tout point, l'histoire originale et prenante, la profusion des sentiments sans les exacerbés, la musique délicieuse. Une maîtrise cinématographique indéniable qui en fait un grand film.
Brooke Adams magnifique. Richard Gere un peu trop beau gosse. Difficile de dire ce qui nous restera de ce film, bien moins hypnotisant que The Tree of life.
Que dire après la vision d'un tel chef-d'oeuvre ? Il m'a fallu deux jours pour me décider à écrire mon avis, chose que je fais d'habitude dans l'immédiat. La mise en scène (récompensée à Cannes) est tout simplement éblouissante. Chaque plan est plus beau que toute la filmographie de Michael Bay, les acteurs sont remarquables, de Richard Gere à Brooke Adams en passant par Sam Shepard. Comme à l'habitude de Malick, de nombreuses scènes font référence à la bible, en particulier celle de l'invasion de sauterelles (un des sept fléaux que Dieu infligea au égyptiens). Ce tout baigne dans une musique magnifique, mention spéciale au carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns. Incontournable !
Etrange fusion entre le film d'amour, l'oeuvre sociale et l'allégorie. On y trouve des échos de la Genèse, de la tragédie grecque, des grands classiques de T.S. Eliot (La Terre Vaine) et Henry James (les Ailes de la Colombe). Les personnages, marionnettes dans les mains du destin, renforcent l'universalité de l'histoire. Ils parlent peu et leurs mots sont presque sans importance au milieu de l'omniprésent bruissement du blé, du fracas des moissonneuses-batteuses, du bourdonnement assourdissant des criquets qui accompagne l'holocauste final. Le son est époustouflant, non moins que la photographie à quatre yeux de Néstor Almendros (oscarisé) et Haskell Wexler (non crédité au générique). Le film est hanté par la voix off de Linda Manz, qui donne au récit ses notes de bas de page, et la musique de Morricone (sa plus belle partition en harmonie parfaite avec le Carnaval des Animaux de Saint-Saëns qui fait l'ouverture). Trente ans avant "Tree of Life", Terence Malick avait déjà trouvé la formule magique qui résume le Monde. Vision compulsive obligatoire.